Ou l'histoire d'un grand Secret...

News
Livres
Chroniques
Liens
Forum
Ouvrir
Fermer
Focus
Copyright © ‑ Tous droits réservés ‑ Jean‑Pierre Garcia ‑ http://www.rennes‑le‑chateau‑archive.com
Le 17 janvier ésotérique - Rennes-le-Château Archive

Le 17 janvier        2/2
Une date ésotérique

Rennes‑Le‑Château ou l'histoire d'un grand secret

 

 

 

   Tous les passionnés de Rennes‑le‑Château le savent, le 17 janvier est une date omniprésente dans l'énigme et l'ignorer est une erreur. Bien sûr, selon les auteurs et selon les thèses défendues, cette date a plus ou moins d'importance. Certains même sont persuadés qu'il s'agit d'un montage artificiel élaboré par on ne sait quelle société secrète récente comme le Prieuré de Sion de Pierre Plantard. Cette date n'aurait alors aucun fondement historique et serait le résultat de quelques illuminés assoiffés d'ésotérisme de pacotille.

 

   Si on se limite à cette analyse de l'affaire dans sa période contemporaine, la conclusion est facile. Mais si l'on s'aventure dans des temps plus anciens, le 17 janvier revêt un sens très différent et insaisissable.

 

   Coïncidences ? Concours de circonstances ? Traditions ? Message ésotérique ? Les questions sont multiples et il faut les intégrer de même que les liens avec l'énigme de Rennes‑le‑Château. Bien sûr, je laisse chacun juge de tirer ses conclusions.

 

Sommaire

 

   Le 17 janvier, ses caractéristiques et son analyse céleste
   Le 17 janvier et son ésotérisme

 

  

 

Qui croit devoir fermer les yeux sur quelque chose
se voit bientôt forcé de les fermer sur tout

Jean‑Jacques Rousseau

 

Les 17 janvier célèbres

   Voici quelques évènements historiques célèbres datés du 17 janvier. Bien sûr, ils n'ont aucun lien entre eux et cet exercice pourrait être réalisé pour n'importe quel autre jour de l'année. Mais si on y regarde de plus près, quatre personnages célèbres fortement liés à la nébuleuse de Rennes‑le‑Château apparaissent (en bleu ci‑dessous) 

 

17 janvier 356

Mort d'Antoine le Grand qui deviendra le fameux Saint‑Antoine, personnage classique dans l'affaire de Rennes‑le‑Château.

17 janvier 395

Mort de l'empereur romain Théodose Ier le Grand à Milan, dernier empereur à régner sur l'Empire romain unifié, et qui entraîna la scission définitive entre l'Empire romain d'Orient et celui d'Occident

17 janvier 647

Mort de Saint Sulpice, Archevêque de Bourges.
L'église Saint‑Sulpice de Paris, très fortement liée à l'énigme de Rennes‑le‑Château, lui est dédiée.

17 janvier 715

Mort de Dagobert III, Roi mérovingien de Neustrie et de Bourgogne

17 janvier 1329

Mort de Sainte Roseline très liée à Sainte Germaine de Pibrac que l'on retrouve dans l'église de Rennes‑le‑Château.

17 janvier 1369

Mort de Pierre Ier, Roi de Chypre

17 janvier 1377

Retour de la papauté à Rome

17 janvier 1504

Naissance du Pape Pie V

17 janvier 1562

Charles IX signe la Paix de Saint‑Germain

17 janvier 1566

Couronnement du Pape Pie V

17 janvier 1579

Mort supposée de Sainte Germaine de Pibrac (1579‑1601). On la fête le 17 janvier, mais le jour de sa mort n'est pas vérifié et on le confond  avec celui de Sainte Roseline.

17 janvier 1601

La France et le duché de Savoie signent le Traité de Lyon

17 janvier 1605

Naissance de Don Quichotte (Première publication du roman de Miguel de Cervantès)

17 janvier 1793

Le Roi Louis XVI est condamné à mort.

17 janvier 1871

Apparition de la Vierge de Pontmain (Mayenne) qui eu lieu le 17 janvier de l'hiver 1871, 17 ans après la promulgation du dogme de l'Immaculée Conception. L'apparition se serait déroulée en 17 phases.

17 janvier 1949

Découverte du virus de la grippe

17 janvier 1991

Début de l'opération "Tempête du désert" en Irak

17 janvier 1994

Un important tremblement de terre eu lieu en Californie à Los Angeles. Le séisme était d’une magnitude de 6,6. Il a été ressenti jusqu’à San Diego à 200 km au sud et jusqu’à Las Vegas à 400 km au Nord‑Est.

17 janvier 1995

Un important tremblement de terre eu lieu au Japon à Kobe. Il fit plus de 5000 victimes, 300 000 sans‑logis et détruisit une grande partie de la ville.

 

Quatre personnages clés

   Pour présenter les liens ésotériques entre le 17 janvier et Rennes‑le‑Château, il faut au préalable rappeler l'histoire de 4 personnages incontournables qui se confondent avec cette date. 

 

Antoine le Grand alias Saint‑Antoine

   Le mythe de Saint‑Antoine est bien connu des chercheurs de Rennes‑le‑Château. L'une des premières raisons est qu'il est suggéré dans la sentence issue du Grand parchemin :

 

"BERGERE PAS DE TENTATION QUE POUSSIN TENIERS..."

 

   Téniers le Jeune a effectivement peint de très nombreuses tentations de Saint Antoine ce qui a participé entre autres à la renommée du maître. La phrase nous invite à choisir une toile SANS TENTATION (Pas de tentation), en clair une toile qui ressemble à une tentation de Saint‑Antoine, mais qui n'en est pas une.

   Cette peinture existe et a été révélée : il s'agit des "7 péchés capitaux" de Téniers archivée au musée du Prado à Madrid.


Antoine le Grand
par Francisco de Zurbarán

 


David Teniers Le Jeune – La Tentation de Saint‑Antoine du Prado   1670
(Ref. 1618 –  année 1849)    Peinture sur cuivre    dim 55 x 69
signé D. Teniers fec, e
n réalité "Les 7 péchés capitaux""

 

 Peinture provenant de la collection de Don Luis de Benavides, marquis de Caracena, Gouverneur et capitaine général des Flandres
Collectionneur des Œuvres de David Teniers le Jeune

 

Qui était réellement Saint‑Antoine ?

 

   Antoine le Grand ou Antoine d'Égypte aurait vécu de l'an 251 à 356. Il mourut à l'âge de 105 ans entre les bras de ses 2 disciples Macaire et Amathas, le 17 janvier 356.

 

   Sa vie est racontée par Saint Athanase et Saint Jérôme pour être ensuite popularisée par "La légende dorée". Né en 251 en Haute‑Égypte à Qeman (Fayoum), il fut un fervent chrétien et dès l'âge de 20 ans, il distribua tous ses biens aux pauvres puis partit vivre en ermite dans le désert dans un fortin à Pispir, près de Qeman.

 

   C'est à ce moment qu'il subit les tentations du Diable (tout comme le Christ). Son calvaire dura très longtemps, les démons n'hésitant pas à s'attaquer à sa vie. Mais Antoine finit par résister à toutes les tentations. Il accueillit des disciples venus le rejoindre et organisa au désert la vie cénobitique.

 

   En 312, il s'enfonça dans le désert en direction de la mer Rouge pour aller finir ses jours au désert de Thébaïde, sur le mont Qolzum (où se trouve aujourd'hui le monastère Saint‑Antoine). Le Diable lui apparut encore de temps en temps, mais il ne le tourmentait plus comme autrefois. Saint Antoine bénéficiait d'une grande popularité et il prodiguait sans cesse des conseils de sagesse et de non‑violence.

   Vers la fin de sa vie, il rendit visite à Saint‑Paul Ermite, doyen des anachorètes de Thébaïde. Nourri chaque jour par un corbeau, ce dernier apporta miraculeusement deux pains au lieu d'un lors de la visite de Saint‑Antoine. Plus tard, ayant appris la mort de Saint‑Paul, Saint‑Antoine revint l'ensevelir avec l'aide de deux lions. 

   A sa mort, Saint‑Antoine demanda à ses deux disciples de l'enterrer dans un endroit tenu absolument secret.


Grotte de Saint‑Antoine au mont Kolzum

 

      Sa tombe resta inviolée pendant 200 ans. Mais elle fut découverte par hasard en 561, sous l'empereur Justinian. Ses os furent alors transférés avec solennité à l’église de Saint Jean le Baptiste à Alexandrie et plus tard à Constantinople.

 

   Vers 1070, un seigneur local de retour de Terre Sainte ramena les reliques de Constantinople en Dauphiné. Le prince Jocelyn prit les restes de Saint‑Antoine en France et les enterra au village de La Motte aux Bois qui prit le nom de Saint‑Antoine. Les Bénédictins commencèrent alors la construction d'une abbaye et d'un hôpital destiné à soigner les victimes du Mal des Ardents. Au XIIIe siècle, le Pape confie les lieux aux chanoines de l'Ordre de Saint‑Antoine. De grands travaux d'extension sont ensuite menés du XIVe au XVIe siècle, période faste pour l'Ordre et l'Abbaye.

 

   Depuis, ses restes furent transférés de Saint‑Antoine l'Abbaye à Saint Julien‑d'Arles. En janvier 2006, elles seront déplacées d'Arles (Bouches du Rhône) vers l'Italie sur l'île d'Ischia, située à l'entrée du golfe de Naples.

 

   C'est Saint Athanase qui, touché par la vie de Saint‑Antoine, devint son biographe en 360 et permit de faire connaître aux générations futures l'ermite.

 

   L'église de La Roque possède une petite relique de Saint‑Antoine authentifiée par Mgr Hasley (1825‑1888), Archevêque d'Avignon de 1880 à 1884. Le premier dimanche qui suit le 17 janvier, la paroisse de La Roque célèbre ce Saint.


Saint‑Antoine et Saint Paul de Thèbes par Téniers le jeune

 

   De nombreux artistes et écrivains comme Gustave Flaubert ont puisé dans la vie de Saint‑Antoine pour alimenter leurs œuvres. L'artiste peintre le plus célèbre est bien sûr Téniers le Jeune qui déclina ce thème dans plusieurs dizaines de toiles, mais on peut citer aussi Dali, Jérôme Bosch, Pieter Bruegel, Max Ernst, Matthias Grünewald ou Vélasquez.

 

   L'une des peintures célèbres et certainement codée est la représentation que fit Téniers de Saint‑Antoine rencontrant Saint‑Paul de Thèbes, peu de temps avant la mort des deux ermites.

 

   Saint‑Antoine l'ermite est considéré comme le fondateur de l'érémitisme chrétien. Il est fêté le 17 janvier.

 

Sa rencontre avec Paul l'ermite dans le désert

   Contrairement à une fausse idée courante, c'est Saint‑Antoine qui vint rencontrer Saint Paul et non l'inverse. La vie de Paul l'ermite nous est racontée dans l'ouvrage en latin de Saint Jérôme vers 375‑376 (La vie de saint Paul le premier ermite). Saint Athanase aurait également écrit une vie de Paul, antérieure à celle de Jérôme.

   Paul (235‑340) eut 15 ans à la mort de son père et suite à un désaccord avec son frère aîné au sujet de l'héritage, il renonça aux biens de ce monde et se rendit dans le désert oriental intérieur. Il vécut à cet endroit seul durant 80 ans dans une grotte près d'une source. Habillé de feuilles de palmier et nourri d'un demi‑pain qu'un corbeau lui apportait quotidiennement.

   Peu avant sa mort, Antoine le Grand, averti de la présence de Paul par un ange, vint lui rendre visite. Ils s'embrassèrent, prièrent et s'assirent.

Paul demanda : " Le monde subsiste‑t‑il ?  L'injustice existe‑t‑elle encore sur la Terre ? Les magistrats gouvernent‑ils avec l'erreur de Satan dans l'esprit, en tyrannisant les faibles ? "

Saint‑Antoine répondit : "Oui, il en est ainsi... "

   Le corbeau vint alors leur apporter un pain entier, pour la première fois depuis 80 ans. Peu après cette visite, Paul décéda et Antoine vit son âme monter au ciel dans la joie des anges. Il alla retrouver le corps de Paul et l'enveloppa du manteau offert par l'empereur Constantin à saint Athanase. Puis, aidé par deux lions, il l'ensevelit au même endroit. Au IVe siècle le monastère Saint‑Paul y sera érigé. Antoine offrit la tunique de Paul, en feuilles de palmier, à Athanase, qui la portait lors des grandes fêtes.

Sa représentation

   L'iconographie de Saint‑Antoine est très variée. Il est souvent représenté âgé et vêtu de l'habit des Antonins, une robe de bure munie d'un capuchon. Il porte souvent avec lui un bâton se terminant par un T, le Tau et une clochette. À ses pieds, un cochon représente l'attribut le plus célèbre du Saint. Saint‑Antoine le Grand perdit un peu de sa popularité au XVe siècle où une confusion commença avec Saint‑Antoine de Padoue, fêté le 13 juin.

   Le symbole du cochon viendrait d'un Ordre religieux Hospitalier : "Les Antonins", fondé en Dauphiné en 1095. À cette époque, les porcs n'avaient pas le droit d'errer librement dans les rues à l'exception de ceux des Antonins, reconnaissables à leur clochette. Pour d'autres auteurs, le cochon symboliserait l’esprit malin et ne serait apparu dans l’iconographie qu’au XIIe siècle.

  

   En fait un cochon aurait été laissé par l'un de ses disciples dans le désert. D'autres sources nous disent qu'à l'origine, il s'agissait d'un sanglier diabolique et que Saint‑Antoine aurait domestiqué.


Saint‑Antoine à l'église de Rennes‑le‑Château

     Le cochon était considéré comme impur au Moyen‑Orient et représentait le diable en Occident. Dans l’art moyenâgeux, les peintres Tintoret et Véronèse le représentaient comme un animal aux pouvoirs démoniaques, l’incarnation de la cupidité, alors que dans la mythologie celte, le cochon était magique, paré de nombreux pouvoirs. D’ailleurs le cochon se promenait toujours non loin des druides, près des chênes, des arbres sacrés pour les Celtes. L’un des surnoms du dieu Mercure dans la mythologie gauloise était Moccus, signifiant porc en langue celtique ! Les saintes Écritures par contre rapportent qu’Antoine fût guidé par un loup dans le désert pour retrouver Saint‑Paul, puis par un faune aux pieds fourchus et queue en tire‑bouchon. La rencontre du faune et d’Antoine fit l’objet d’une sculpture sur le tympan d’une porte de l’église de St Paul de Varax dans l’Ain. L’église date du XIIe siècle et le cochon ou sanglier n’apparaît pas encore comme le compagnon de route de Saint‑Antoine. Durant le Moyen‑âge (475‑1453), nous pouvons constater que la truffe est méprisée, ayant une âme aussi noire que l’âme d’un damné. De plus, à cette époque, ce qui venait du sol venait du diable. Le porc ou le cochon, considéré comme impur par l’Église de Rome, est un animal luxuriant capable de se nourrir de n’importe quoi. Il peut déterrer la truffe qui est donc impure et méprisée. Selon Saint Clément, le cochon et donc la truffe sont réservés à ceux qui vivent sensuellement, c’est à dire comme des animaux. Ce n’est que vers le XVe siècle que le cochon apparaît dans l’iconographie chrétienne de Saint‑Antoine. Ce cochon fut associé plus tard à certains privilèges des Frères Hospitaliers de Saint‑Antoine fondés au XVIIe siècle. Cet Ordre venant en remplacement de l’Ordre de Saint‑Antoine né en 1095, fut dissout dans l’Ordre de Malte au XVIIIe siècle. Les Antonins (dont le Tau était un emblème) avaient, entre autres privilèges, l’autorisation de laisser leurs cochons se nourrir des détritus et de se promener en toute liberté dans les cités. Les éboueurs de l’époque ! Ces cochons étaient marqués d'un Tau et avaient une clochette à l’oreille. Rappelons aussi que les Commanderies de Saint‑Antoine s’éparpillaient dans les campagnes, de préférence dans des lieux bien choisis et toujours proches de forêts de chênes dans le Dauphiné, le Périgord, le Sud‑Ouest ou en Provence. Par contre, il semblerait que fin du XVe siècle et début du XVIe siècle, pour mieux identifier les Saints et les intégrer dans la vie quotidienne, l’Église leur a donné «le costume» de ceux qui les honoraient. Saint‑Antoine décharné par le jeûne et tanné par le soleil devint un Chanoine Antonin à la barbe opulente, au manteau de bure brune marqué du Tau couleur bleu. Et comme il était de bon ton que les corporations se mettent sous la protection de l’Eglise et de ses Saints, les charcutiers trouvèrent naturel de prendre Saint‑Antoine et son cochon comme saint Patron. Ils créèrent en 1475 la Confrérie des Chevaliers de Saint‑Antoine, disparue puis remise à l’honneur en 1966. Les couleurs du médaillon sont bleues et dorées, bleues pour la couleur du fond de l’écusson donné par Louis XII aux charcutiers lors de la déclaration de leurs patentes. Les papetiers des Vosges le prirent aussi pour Patron parce que l’outil qui sert à sortir le papier des cuves est en forme du T de Tau. Les Vanniers parce que les Antonins tressaient des corbeilles pour occuper leur solitude et aider les pauvres. Et naturellement, Saint‑Antoine est devenu patron des trufficulteurs quand la truffe ne fût plus considérée comme manifestation du malin, mais comme « met de choix » tant sur les tables royales que papales. Le cochon permettait non seulement de bien se nourrir, mais aussi d’avoir des réserves pour l’hiver. Il fut réhabilité, son odorat puissant permettait le cavage des truffes. Nos lointains descendants verront peut‑être le cochon de Saint‑Antoine se transformer en chien truffier et un esprit malin verra dans le T du Tau, la lettre magique du T de Truffes.

 

   Dans le statuaire de l'église de Rennes‑le‑Château, cette symbolique est détournée en y représentant un sanglier habilement identifié par l'ajout de petites défenses très caractéristiques. Car il faut savoir que si les premières iconographies montrent un sanglier ou un cochon sauvage,  les suivantes et surtout celles du 19e siècle montrent un cochon domestique sans défense. Ce symbole du sanglier fut certainement ajouté pour suggérer un autre message, celui de Boudet et de sa chasse au sanglier citée dans La Vraie Langue Celtique...

 

   Saint‑Antoine est le patron des personnes amputées, des animaux, des bouchers, des éleveurs de porcs, des personnes épileptiques, des ermites, des fabricants de paniers et de brosses, des fossoyeurs et des moines. Il est invoqué pour lutter contre les maladies de peau.

 

   Plus de 50 saints portèrent le nom d'Antoine, et parmi eux Saint‑Antoine de Padoue (1195‑1231). Ce dernier fut élevé à la dignité de docteur de l’Église, sept siècles après sa mort par le pape Pie XII en 1946. Il est le saint patron des faïenciers et du Portugal, mais aussi des objets perdus. Saint‑Antoine de Padoue est représenté dans l'église Marie‑Madeleine à Rennes‑le‑Château et à Notre Dame de Marceille.   

 

Saint Sulpice

 

   Saint Sulpice naquit en 570 à Vatan dans le Berry. D'origine gallo‑romaine, il voulut très vite devenir moine. Il soulagea les mendiants, les pauvres et les prisonniers jusqu'à l'âge de 40 ans. Un évêque de Bourges, Saint Outrille, qui l'avait connu au palais royal, le nomma en 612 "archidiacre". Sa mission devint l'assistance aux pauvres et la direction de la cathédrale de Bourges.

 

   Devenu prêtre en 618, il rejoignit le roi Clotaire II, neveu de Gontran, où il fut chargé de devenir aumônier des armées. En 624, l'évêque de Bourges décéda et la ville ainsi que le clergé réclamèrent Saint Sulpice comme nouvel évêque.

 

   Saint Sulpice dit le pieux mourut le 17 janvier 647 et il fut enterré à Notre Dame de la Nef près de Bourges.


Saint Sulpice

   L'église Saint‑Sulpice de Paris est dédiée à Saint Sulpice et son décor est repris sous forme énigmatique dans le Serpent Rouge

 

Le mystère de Sainte Roseline

 

   Sainte Roseline est associée à un réel mystère. Elle naquit à Arcs sur Argens dans le Var au château de Villeneuve, le 27 janvier 1263. Son père était Giraud II, alors seigneur du château. Vers l'âge de 12 ans, elle prit l'habitude d'aller voir les pauvres du village avec du pain dans son tablier. Mais un jour, elle fut surprise par son père qu'il lui ordonna de montrer ce qu'elle cachait dans son tablier. Une brassée de roses en fleurs apparue à la place.

 

   Après ce miracle, elle se consacra essentiellement aux pauvres. Elle entra  à la chartreuse de Saint André de Ramières près du Mont Ventoux, puis à la chartreuse de Bertaud dans les Hautes‑Alpes, et enfin à l'abbaye de la Celle‑Roubaud en 1285, près du château des Arcs.

 

   Elle mourut le 17 janvier 1329 à l'âge de 66 ans et on l'enterra dans le cloître de l'abbaye.

 

   Mais cinq ans plus tard, le 11 juin 1334, Jean XXII fit exhumer le corps pour le transporter dans la chapelle.

 

   Lors de l’exhumation, le mystère était à son comble. Le corps de Roseline était resté intact ainsi que ses yeux pleins de vie. Ces derniers furent retirés sur l’ordre du neveu de Roseline, Elzéar de Villeneuve et il les plaça dans un reliquaire.


Sainte Roseline sous sa châsse
de verre dans l'église Sainte Roseline

 

   Entre 1334 et 1614, le corps disparut, probablement caché, et on le retrouva en 1614 dans un même état de conservation.

 

   En 1660, Louis XIV dépêcha un médecin pour vérifier le miracle et ce dernier perça un oeil à l'aide d'une aiguille qui le creva. Le miracle était prouvé. Le 5 juillet 1894, puis en 1996, son corps fut conditionné et placé dans un reliquaire visible aujourd'hui dans la chapelle Sainte Roseline.

 

   Le prénom Roseline rappelle bien sûr dans la langue des oiseaux, la fameuse "Rose Line" ou "Ligne rose", apparentée à la ligne de cuivre marquant le méridien que l'on peut voir au sol dans l'église Saint‑Sulpice à Paris.

 

   Sainte Roseline est la patronne des alchimistes.


La méridienne de l'église
Saint‑Sulpice de Paris

 

Le mystère de Sainte Germaine de Pibrac

 

   Sainte Germaine de Pibrac naquit vers 1579 dans le petit village de Pibrac, près de Toulouse. Infirme dès sa naissance (sa main droite était atrophiée atteinte d'écrouelles), Germaine était orpheline et issue d'une famille pauvre. Elle devint bergère, mais un jour, alors qu'elle prit discrètement du pain dans son tablier pour le redistribuer aux pauvres, elle fut accusée de vol. Obligée de montrer son tablier, le pain se changea miraculeusement en roses. Elle mourut à 22 ans en 1643, et son corps fut retrouvé intact. Elle est aujourd'hui enterrée dans l'église de Pibrac, en face de la chaire. On la fête le 17 janvier, mais le jour de sa mort n'est pas vérifié et on le confond avec celui de Sainte Roseline.

 

   Sainte Germaine de Pibrac est visible également dans le statuaire de l'église de Rennes‑le‑Château. De plus on retrouve une allégorie de ce mythe dans le Mucha de la Villa Béthania. Il est aussi étonnant d'observer la ressemblance de son histoire avec Sainte Roseline.


Sainte Germaine de Pibrac
Eglise de Rennes‑le‑Château

 


"L'Esprit du Printemps"
par Alphonse Mucha
était exposé dans la Villa Béthania

 

Le nombre 17

   Avant d'aborder les fameux 17 janvier liés à Rennes‑le‑Château il est intéressant de voir que tout chose à une origine. Le 17 janvier est sans doute né du nombre 17 qui a  revêtu au cours de l'Histoire des symboles ésotériques variés. Voici une liste des références les plus connues :
 

17 est le numéro atomique du Chlore Cl, élément sans lequel "la Grande Œuvre" serait impossible. Il est le symbole de la transmutation alchimique.

Pour les alchimistes, 17 est la forme de toute chose, le tout, et la Résurrection.

17 est l'étoile dans les arcanes du tarot, symbolisant l'espérance et la confiance.

17 est un nombre très souvent utilisé par les rituels des sociétés secrètes

Le 24 juin 1717, la Grande Loge de Londres a été créée par quatre confréries maçonniques unifiées. Anthony Sayer est élu Grand Maître de cette Loge.

La somme des carrés des nombres premiers jusqu'à 17 donne 666 qui est un nombre hautement symbolique (Nombre de la bête). Ainsi :
2² + 3² + 5² + 7² + 11² + 13² + 17² =
666

Dans la bible, le Déluge commença un 17 (Gen.7,11) et l'Arche de Noé se posa sur le mont Ararat (altitude 17  000 pieds).

Les 10 Commandements de Dieu ont été donnés en 17 versets au vingtième chapitre du livre de l'Exode.

Les Tables de la Loi furent rompues un 17 du mois de Tamuz.

Seth, divinité guerrière de la mythologie égyptienne, enferma son frère Osiris dans une arche cercueil le 17 du mois de Athyr

17 est le nombre d'années de mariage qu'il faut avoir pour pouvoir célébrer les noces de Rose...

La momie du Roi Toutankhamon fut enveloppée dans 17 draps

Les Italiens ont horreur du 17, car il s'écrit XVII en chiffres romains, ce qui correspond à l'anagramme VIXI et qui veut dire "j'ai vécu" ou "je suis mort". En Italie, il n'y a pas de 17ème étage, les hôtels n'ont pas de chambre 17, les avions n'ont pas de place 17...

Les Grecs anciens connaissaient le nombre particulier 17 et que l'on retrouve au Parthénon avec 17 colonnes sur sa longueur.

 

Les 17 janvier et l'énigme de Rennes‑le‑Château

   Voici enfin les 17 janvier reliés de près ou de loin à l'affaire de Rennes‑le‑Château. Certains sont évidents pour les connaisseurs, d'autres sont plus discrets. Mais cette liste prouve qu'une tradition hermétique s'est propagée au cours de l'Histoire et dont l'origine reste obscure. Bien sûr, l'inventaire n'est certainement pas exhaustif...

 

 17 janvier 356 ‑ Saint‑Antoine

 

   Mort d'Antoine le Grand, dit Saint Antoine l'ermite. Depuis, le 17 janvier est la fête de Saint Antoine.

 

   Son lien avec Rennes‑le‑Château est indiscutable au travers de la phrase codée déduite de la stèle de Blanchefort et du grand parchemin :


"BERGERE PAS DE TENTATION
QUE POUSSIN TENIERS ...
"

 

   C'est aussi par extension la fête de Saint‑Antoine de Padoue, patron des objets perdus.


Saint‑Antoine à l'église de Rennes‑le‑Château

 

 17 janvier 647 ‑ Saint Sulpice

 

   Mort de Saint Sulpicius, ancien archevêque de la cathédrale de Bourges vers 624. Depuis, le 17 janvier est la fête de Saint Sulpice.

 

   La renommée de Saint Sulpice a été telle que de nombreuses églises portent aujourd'hui son nom. Il faut aussi signaler que Bourges est traversée par la méridienne 0° que l'on appelle aussi le méridien de Paris. D'ailleurs, une ligne de cuivre datant de 1757 traverse la cathédrale de Bourges et servit de cadran solaire. On retrouve cette ligne rouge (ou rose) dans l'église Saint-Sulpice à Paris, près du Gnomon.  Cette fameuse méridienne coupe également le Haut Razès au tombeau des Pontils, liant Saint Sulpice à l'énigme de Rennes‑le‑Château. 


Saint Sulpicius

   Il faut aussi signaler que Bourges fut la capitale des Bituriges Cubi, un peuple gaulois. Ce nom "Biturige" est en fait une confédération de peuples regroupant les Bituriges Cubi, les Bituriges Segalauns, et les Bituriges Vivisci. Leurs richesses étaient immenses et ils dominèrent politiquement et économiquement la Gaule celtique. Les Bituriges Cubi prirent pour chef des Arvernes, Vercingétorix. et ils se disaient "Rois du monde" 

 

   Notons que la page 2 du Serpent Rouge contient un court extrait du livre "L'Alchimie Moderne" écrit par l'abbé Th. Moreux, directeur de l'observatoire de Bourges. Ceci montre un autre lien entre l'église Saint Sulpice et Bourges...

 

 17 janvier 681 ‑ Sigisbert IV

 

   Selon la légende, c'est le 17 janvier 681 qu'une lignée mérovingienne, avec Sigisbert IV fils de Dagobert II, serait arrivée à Rhedae, l'ancien nom de Rennes‑le‑Château. Le jeune enfant aurait eu 3 ans juste après l'assassinat de son père. Le Razès était en ce temps‑là wisigoth. Sigisbert IV prit selon le Prieuré de Sion le nom "Plant‑Ard" dit "Le Rejeton Ardent" et eut une descendance. C'est à cette descendance que Pierre Plantard prétendait appartenir.


Dagobert II

 

 17 janvier 1329 ‑ Sainte Roseline

 

   Décès de Sainte Roseline, célèbre pour la légende de son tablier aux roses, mais aussi pour la parfaite conservation de son corps.

 

   Patronne des alchimistes, son nom est intimement lié à la "Ligne Rose" dont les racines commencent à Saint Sulpice.

 

   Enfin, la légende de Sainte Roseline est curieusement similaire à celle de Sainte Germaine de Pibrac


Sainte Roseline
Église de Belgentier

 

 17 janvier 1382 ‑ Nicolas Flamel

 

   Nicolas Flamel réalisa selon la légende le Grand Œuvre alchimique en produisant de l'or le 17 janvier 1382. C'est dans ses textes que le célèbre alchimiste raconte sa transmutation :

   "La première fois que je fis la projection, ce fust sur du mercure, dont j'en converti demy‑livre ou environ en pur argent, meilleur que celuy de la minière, comme j'ay essayé et faict plusieurs fois."

 

   Selon lui, il découvrit l'élixir blanc, le petit magistère, qui transmute le mercure en argent. Il se sait proche du Grand Œuvre, proche de l'or.

 

   Nicolas Flamel est le 8ème Grand Maître du Prieuré de Sion après 1188


Nicolas Flamel

 

 17 janvier 1601
Sainte Germaine de Pibrac

 

   Décès de Sainte Germaine de Pibrac, célèbre pour la légende de son tablier aux roses, mais aussi pour la parfaite conservation de son corps.

 

Son histoire ressemble étonnamment à celle de Sainte Roseline.

Sa statue est présente dans l'église de Rennes‑le‑Château.

 

 

Sainte Germaine de Pibrac est fêtée le 17 janvier

 

 

 

Sainte Germaine de Pibrac dans l'église de Rennes‑le‑Château


 

17 janvier ‑ La Vierge Noire

 

   Le 17 janvier fut la date du dépôt par Claude Perrault (1613‑1688) médecin et architecte, et Jean‑Dominique Cassini (1625‑1712) astronome, d'une statue de Vierge Noire dans l'oratoire, au fond des souterrains de l’Observatoire de Paris.

 

   Il faut rappeler que l’Observatoire de Paris fut construit sous Louis XIV entre 1668 et 1672, et les plans furent dressés par Claude Perrault, architecte du Roi et frère du célèbre écrivain de contes pour enfants.


L'Observatoire de Paris
sur le méridien

   Le 21 juin 1667, jour du solstice d'été, les mathématiciens de l'Académie tracèrent sur le terrain, à l'emplacement actuel du bâtiment, un méridien qui devint le méridien de Paris, ainsi que les autres directions nécessaires à l'implantation exacte de l'édifice. Le plan médian de celui‑ci permit de définir le fameux méridien origine pour la France, à la place de celui de Saint Sulpice (La Ligne Rose).

 

 17 janvier 1776 ‑ Coudenberg

 

   La pose de la première pierre de l'église Saint‑Jacques de Coudenberg à Bruxelles eut lieu le 17 janvier 1776. Une médaille de Charles‑Alexandre de Lorraine portant le bijou et la plaque de l'Ordre Teutonique célèbre d'ailleurs l'évènement.

 

   Il faut rappeler que d'après les dossiers secrets de Pierre Plantard, Charles‑Alexandre de Lorraine serait le 23ème Grand Maître du sulfureux Prieuré de Sion après 1188 et que l'église Saint‑Jacques sur Coudenberg se situe sur la Place Royale où s'élève maintenant la statue équestre de Godefroi de Bouillon.


 

L'église Saint‑Jacques de Coudenberg à Bruxelles avec la statue de Godefroi de Bouillon,
place royale

 


La date du 17 janvier est lisible sur l'envers de la médaille

 

 17 janvier 1781

 

   Comme indiqué sur la stèle de sa tombe, Marie de Négri d'Ables, Marquise de Blanchefort, est décédée le 17 janvier 1781 à l'âge de 67 ans.

 

   Cette stèle aurait été burinée par Bérenger Saunière et il ne nous resterait qu'une reproduction.

 

   Elle est aussi l'anagramme de la phrase codée :

 

 "BERGÈRE, PAS DE TENTATION QUE POUSSIN, TENIERS, ...",

 

 ce qui la lie aussi au Grand parchemin.


La stèle reconstituée (musée de Rhédae)

 

 17 janvier 1872

 

   Parmi tous les 17 janvier connus, voici certainement le plus célèbre dans l'affaire des deux Rennes. Il se devine sur la stèle de l'abbé Jean Vié dans le petit cimetière de l'église de Rennes‑les‑Bains.

La stèle indique :

 

ICI REPOSE
Jean VIE
né en 1808
Nommé Curé en 1870
Mort le 1er 7bre 1872

PRIEZ POUR LUI


La stèle de Jean Vié
église de Rennes‑les‑Bains

  La calligraphie est d'ailleurs très importante, car on voit nettement que les tailles du 1 et du 7 sont exagérées par rapport aux autres chiffres, comme pour attirer l'attention. Seul un initié peut deviner le très astucieux jeu de mots :
"17 Jean VIÉ", probablement mis en place par Boudet ou Jourde.

 

 17 janvier 1893

 

   Coïncidence ou non, la vente du domaine de ND de Marceille eut lieu le 17 janvier 1893. Ceci est rapporté par le livre de G. Migault page 82 :

"Suite à de nombreux problèmes juridiques  la mise en vente en  un seul  lot de tout le domaine a lieu  le mardi 17 janvier 1893" 

ND de Marceille à Limoux

   Il faut rappeler qu'une étape importante dans l'histoire de ND de Marceille et de Mgr Billard face à Mr Bourrel a été cette vente aux enchères qui permit sans aucun doute de conserver aux mains des Hommes d'Eglise un ou plusieurs secrets inestimables.

 

 17 janvier 1917

 

   On a longtemps confondu cette date avec le décès de Bérenger Saunière qui survint en fait le 22 janvier 1917.

 

   Il reste que ce fut le 17 janvier 1917 que Marie Dénarnaud retrouva Bérenger Saunière inconscient devant la porte de la Tour Magdala, apparemment victime d'une congestion cérébrale. Il devait mourir cinq jours plus tard.


Bérenger Saunière dans son fauteuil mortuaire

 

 17 janvier 1967

 

   Le Serpent Rouge est une prose allégorique et initiatique intimement liée à Rennes‑le‑Château. Le personnage qui parle à la première personne commence son voyage au Verseau et le termine au Capricorne. Son voyage culmine à la dernière strophe le 17 janvier, date hautement symbolique :

 

   Mon émotion fut grande,  "RETIRE MOI DE LA BOUE" disais‑je, et mon réveil fut immédiat. J'ai omis de vous dire en effet que c'était un songe que j'avais fait ce 17 JANVIER, fête de Saint SULPICE. Par la suite mon trouble persistant, j'ai voulu après réflexions d'usage vous le relater un conte de PERRAULT. Voici donc Ami Lecteur, dans les pages qui suivent le résultat d'un rêve m'ayant bercé dans le monde de l'étrange à l'inconnu. A celui qui PASSE de FAIRE LE BIEN !

 

(extrait du Serpent Rouge)

 

   Ce n'est pas tout. La page de garde du Serpent Rouge actuel est datée du 17 janvier 1967 indiquant qu'il pourrait s'agir de la date d'édition. Le Serpent Rouge fut en fait déposé à la bibliothèque nationale un mois plus tard, le 15 février 1967

 

 17 janvier 1975

 

   C'est à cette date que l'Archiduc Rodolphe de Habsbourg visita la "colline envoûtée" de Rhedae (Rennes‑le‑Château).

 

   Cette visite peut être vue comme un pèlerinage initiatique à propos de son cousin, Jean Salvator de Habsbourg, mort en 1910, et qui aurait fréquenté l'abbé Saunière sous le nom de "L'étranger".


Le blason de la famille des Habsbourg‑Lorraine

 

 17 janvier 1981

 

   C'est le 17 janvier 1981 que se réunissait à Blois une société secrète, mieux connue depuis peu : le Prieuré de Sion, afin d'y tenir son assemblée. Les médias relayèrent cette information, probablement à l'initiative du Prieuré.

   C'est ainsi que le grand public découvrit un Ordre qualifié par la presse de "véritable société secrète de 121 dignitaires". Lors de cette assemblée de Blois, Pierre Plantard de Saint‑Clair fut élu Grand Maître du Prieuré de Sion et 27e nautonier de l'Arche‑Royale, par 83 voix sur 92 votants, au 3ème tour de scrutin.  Pierre Plantard devint donc Grand Maître le 17 janvier 1981


Pierre Plantard

 

 17 janvier Pommes bleues

 

   Pendant longtemps les chercheurs ont imaginé une explication à propos des fameuses Pommes Bleues citées dans la phrase :

 

BERGÈRE, PAS DE TENTATION QUE POUSSIN, TENIERS, GARDENT LA CLEF PAX DCLXXXI
PAR LA CROIX ET CE CHEVAL DE DIEU,
J'ACHÈVE CE DAEMON DE GARDIEN A MIDI
POMMES BLEUES

 

   Il se trouve que le 17 janvier à midi heure solaire, un rayon de soleil traverse un vitrail de l'église de Rennes‑Le‑Château et projette des taches de couleurs, dont le bleu, sur le mur nord. C'est le phénomène dit : "Pommes Bleues".

 

   Il est a noter qu'un phénomène comparable se déroule aussi le 17 janvier à l'église de Saint Sulpice.


Les pommes bleues
dans l'église de Rennes‑Le‑Château
Photo : Jean Brunelin ©

 

   En réalité l'église de Rennes‑le‑Château est parcourue par les Pommes bleues plusieurs jours avant et après le 17 janvier. La trajectoire des faisceaux lumineux est aussi très difficile à interpréter, allant des fonds baptismaux au chœur, en passant par la chaire. Le vitrail responsable de ce jeu de couleur se trouve au‑dessus de la statue de Saint Roch. Enfin, si on prend pour hypothèse que Saunière ou Boudet sont à l'origine de ce code lumineux, il faut aussi tenir compte de la déclinaison magnétique à raison de 0,07° par an depuis 110 ans. On peut aussi imaginer que le phénomène est plus ancien, ce qui rend alors l'interprétation encore plus difficile.

 

 17 janvier ‑ Église Saint Sulpice

 

   Le 17 janvier, entre 12 h 50 et 13 h 10, à midi vrai, un phénomène équivalent à celui de l'église de Rennes‑le‑Château se produit dans l'église Saint Sulpice de Paris.

 

   Plusieurs tâches de lumières peuvent être observées sur le Gnomon et suivent le méridien de cuivre appelé aussi "La Ligne Rose"...


Le Gnomon de l'église Saint Sulpice à Paris

 

 17 janvier ‑ Saint Genou

 

   D'origine bien mystérieuse, Le 17 janvier est aussi la fête de Saint Genou qui reste peu connue.

 

   Ce personnage était en fait Saint Genulfe, premier évêque de Cahors mort en 256. Peu connu, il répandit sa foi en pleine Gaule dans le diocèse de Bourges.

 

   Mais quel est le lien avec Rennes‑le‑Château ? Il faut peut‑être y voir une allusion au 17 janvier au travers du "Genou". Il se trouve que le "Genou gauche découvert" est un signe de reconnaissance pour la réception des jeunes initiés chez les Francs Maçons.


Héliodore chassé du Temple
par Eugène Delacroix

 

   Or il existe dans la chapelle des Saint Anges (allusion aux sociétés secrètes angéliques ?), dans l'église Saint Sulpice,  une fresque d'Eugène Delacroix, "Héliodore chassé du Temple" et dans lequel cinq personnages ont le genou découvert. Mais cette allusion, si elle a été voulue par le peintre, va plus loin puisqu'il choisit de peindre 5 genoux droits et non gauches, peut être pour exprimer ce même souci d'inversion.

 

   Ceci nous amène dans la langue des Oiseaux à Saint Genou = 5 genoux d'où le 17 janvier.

 

   Un autre indice nous est peut‑être donné par la statue d'Asmodée dans l'église de Rennes‑le‑Château. Il a aussi le genou droit découvert et sa main droite montre clairement 5 doigts, autre allusion possible à Saint Genou.


Asmodée à l'entrée de l'église de Rennes‑le‑Château

 

 17 janvier... sortie de films cultes

 

   On ne peut terminer cette liste des 17 janvier sans faire un clin d'œil au cinéma et rappeler que le célèbre film de Jean‑Jacques Annaud "Le Nom de la Rose", adapté du roman d'Umberto Eco, fut dévoilé le 17 janvier 1986, et sortit le 17 décembre 1986.

 

   Et que le film "Da Vinci Code" sortit au cinéma le 17 mai 2006 à la place du 17 janvier du fait du procès Dan Brown...