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Ou l'histoire d'un grand Secret...

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Mucha initié- Rennes-le-Château Archive

Alphonse Mucha
Un grand artiste inspiré et initié

Rennes‑Le‑Château ou l'histoire d'un grand secret

 

 

 

Le Mucha de la Villa Béthanie

   En empruntant l'escalier pour le premier étage de la Villa Béthanie construite par Bérenger Saunière, on pouvait admirer en son temps une lithographie d'Alphonse Mucha.

 

   Accrochée durant de très nombreuses années, cette belle copie témoigne d'une époque où le peintre parisien resplendissait de tout son art. Il est vrai que Saunière semblait passionné par l'artiste, comme en témoignent les papiers peints  que l'on peut encore voir aujourd'hui de style "Mucha".

 

   La lithographie était exposée un moment dans l'un des salons de la Villa Béthanie. Or, si le tableau paraît au premier regard uniquement décoratif, la scène révèle en réalité une seconde lecture plutôt occulte et liée à l'énigme des deux Rennes...

Le tableau d'Alphonse Mucha dans
l'escalier de la Villa Béthanie

 

"L'Esprit du Printemps" par Alphonse Mucha
était exposé dans la Villa Béthanie

    Il s'agit d'une œuvre réalisée durant la jeunesse du peintre en 1894 et le tableau porte le titre "L´Esprit du Printemps". La scène est en réalité inspirée de la légende grecque "Perséphone juste avant son enlèvement par Pluton, dieu des Enfers", un dieu que l'on assimile volontiers au diable dans la religion chrétienne.

 

La légende de Perséphone

   Perséphone est une des principales divinités chtoniennes des Grecs. Les divinités grecques chthoniennes ou telluriques sont des divinités anciennes ayant contribué à la formation du Panthéon grec. Elles sont dites « chthoniennes » parce qu'elles se réfèrent à la terre, au monde souterrain ou aux Enfers, par opposition aux divinités célestes, dites « ouraniennes » ou « éoliennes ». Son histoire est racontée notamment dans l'Hymne homérique à Déméter. Perséphone est d'une rare beauté, et sa mère Déméter l'élève en secret en Sicile. Dans les bois d'Enna, elle se divertit en compagnie des Océanides. Mais un jour alors qu'elles sont occupées à cueillir des fleurs, Perséphone s'écarte du groupe pour cueillir un narcisse. Elle est alors remarquée par le puissant Hadès, son oncle, qui souhaite en faire sa reine. Il enlève la jeune fille qui d'un cri alerte sa mère, mais celle‑ci arrive trop tard. La scène se serait déroulée près du lac de Pergusa, en Sicile. Déméter partira à la recherche de sa fille unique pendant neuf jours et neuf nuits avant de déclarer : « La Terre sera affamée tant que je n'aurai pas retrouvé ma fille ». Hélios, le soleil, décida alors de révéler à Déméter que c'est Hadès qui a enlevé sa fille. La déesse Déméter ira donc aux Enfers la récupérer, mais Hadès refusera de la rendre. L'affaire est portée devant Zeus.

   Zeus est incapable de prendre une décision, car il ne veut pas froisser Déméter et Hadès. Constatant que Perséphone a mangé sept pépins de grenade, il sait qu'elle est liée à tout jamais aux Enfers. Cependant il décide d'un compromis. La jeune fille passera six mois aux Enfers aux côtés de son époux en tant que reine des Enfers. Les six autres mois de l'année, elle retournera sur Terre aider sa mère pour le printemps et l'été.

   Perséphone semble avoir accepté son rôle de reine des Morts, car dans les légendes, elle agit toujours en accord avec son époux. Elle se montre même dure et inflexible. Toutefois, certains auteurs ne la reconnaissent pas comme la fille de Déméter, mais comme celle du Styx, et selon eux Perséphone est depuis toujours la déesse des Enfers.

  Perséphone occupe une place importante dans les cultes de nombreuses villes, en particulier ceux d'Éleusis, de Thèbes et de Mégare, ainsi qu'en Sicile et en Arcadie.

   Divinité infernale, elle est aussi à l'origine une déesse du blé, comme sa mère. Chez les Grecs, la fertilité du sol est étroitement liée à la mort, et les grains de semence sont conservés dans l'obscurité pendant les mois d'été, avant les semailles de l'automne. Ce retour de la vie après l'ensevelissement est symbolisé par le mythe de Perséphone, enlevée, puis restituée, et donne naissance aux rites des mystères d'Éleusis. Pour les fidèles, le retour sur terre de la déesse est une promesse formelle de leur propre résurrection.

   Le mythe de Perséphone est également célébré aux mystères de Samothrace, où elle est identifiée à la déesse Axiokersa, ainsi qu'à Pella en relation avec des mystères dionysiaques

 

   Le tableau possède un secret. Lorsque l'on observe en détail la scène, plusieurs éléments entrant dans sa composition ont un lien avec l'affaire de Rennes‑le‑Château.

 

   Le tableau contient en effet trois éléments remarquables qui sont des indices que l'on retrouve régulièrement autour de l'énigme :

 

   Un diable hideux et grimaçant rappelant Asmodée sous le bénitier aux quatre anges dans l'église.

 

   Une vasque en forme de cercle rappelant une source ou une fontaine. C'est aussi "la source du Cercle" près de Rennes‑les‑Bains.

 

   Une tombe autour de laquelle trois jeunes filles cueillent des fleurs... 

   Les détails se fondent littéralement dans le décor champêtre faisant apparaître une réelle volonté de l'artiste d'être discret sur la symbolique.

 

   Il faut aussi noter la ressemblance entre Perséphone peint par Mucha et Sainte Germaine de Pibrac, dont une statue a été mise en place par Saunière dans son église. Les deux personnages tiennent dans leur robe des roses. Il faut noter qu'il existe de nombreuses saintes aux roses, dont Sainte Roseline, Sainte Elisabeth de Hongrie, Sainte Rosalie, etc…

 

   Sainte Germaine de Pibrac était une bergère du XIXsiècle issue d'une famille très pauvre. Selon la légende, elle volait du pain pour le redistribuer aux pauvres. Mais un jour, elle fut prise sur le fait et on l'obligea à ouvrir son tablier. Le pain se transforma alors miraculeusement en roses.

 

 

 

Sainte Germaine de Pibrac
dans l'église de Rennes‑le‑Château

 

   Le tableau original est aujourd'hui exposé au musée Carnavalet à Paris et la lithographie de Saunière fut achetée dans une maison de décoration parisienne à Home Décor, comme l'indique son cachet au dos.

   Ce tableau serait‑il le trait d'union entre les occultistes parisiens supposés avoir été rencontrés par Saunière et Rennes‑le‑Château ?

 

   Comment la lithographie arriva‑t‑elle chez Saunière ?

   Ceci pourrait conforter le fait que le prêtre se rendait de temps en temps à Paris, mais ceci n'a jamais pu être prouvé. Il n'existe en effet aucune trace du passage de Saunière dans la capitale et c'est sans doute une partie que Gérard de Sède romança pour combler certaines zones d'ombre...


La signature Mucha sur la toile

 

Le diable et le cercle

    A 2 km de la commune de Rennes‑les‑Bains, lorsque l'on emprunte un chemin de randonnée vers le Pech de la Roque, on trouve pratiquement au même endroit deux sites connus liés à l'affaire des deux Rennes : la source du Cercle et le Fauteuil du diable.

 

   "Le Cercle" est une appellation très ancienne dans la région de Rennes‑les‑Bains et son centre se trouverait dans un lieu nommé par les Gaulois eux‑mêmes :
"Le Cercle"

  "LE CERCLE" est aussi évoqué par l’abbé Boudet à la page 246 de son livre
"La Vrai Langue Celtique" :


Le diable Asmodée dans
l'église de Bérenger Saunière

   Le centre du cromleck de Rennes‑Les‑Bains se trouve dans le lieu nommé, par les Gaulois eux‑mêmes, le Cercle. En appelant Cercle ‑ to circle (cerkl) environner, entourer ‑ , le point central du cromleck des redones, et renfermant ainsi un petit cercle dans un plus grand, les Druides ont voulu exprimer... 

Extrait "La Vraie Langue Celtique" d'Henri Boudet

 

   La source du Cercle qui se trouve près du Fauteuil du Diable semble également illustrée par le diable de Bérenger Saunière dans son église, et qui forme de sa main droite un cercle. A noter que la main tenait à l'origine un trident, objet retiré à l'époque pour sa dangerosité.


La source du Cercle


Le Fauteuil du diable

 

Alphonse Mucha

   Alphonse Mucha est né le 14 juillet 1866 à Ivancice, en Moravie (aujourd'hui la République tchèque).

   À cette époque l'empire austro‑hongrois occupe encore une bonne partie de l'Europe, mais le déclin commence. Mucha a 6 ans et Vienne noie sa déchéance dans une activité intellectuelle intense... (découverte notamment de la psychanalyse).

   Mucha est issu d'une famille nombreuse de la petite bourgeoisie avec 6 enfants. Après le lycée, il devient violoniste à la cathédrale de Brno, mais depuis longtemps il dessine et caricature ses camarades.

   Aussi bon calligraphe que dessinateur, il est engagé comme greffier dans le tribunal où son père est huissier.


Alphonse Mucha

 

  A 19 ans, il est embauché par la maison Kautsky‑Brioché‑Burghardt, spécialiste dans les décors de théâtre, il fait son entrée à Vienne. Au contraire de sa petite ville natale, Vienne a beaucoup de reconnaissance pour l'art, et le talent.

 

   Tout en peignant ses décors, Mucha se rend compte qu'il a certaines capacités et compte bien s'en servir. Après l'incendie qui conduit ses employeurs à la fermeture, il s'installe à Mikulov où il peint des paysages, des portraits, et réalise des inscriptions de pierres tombales.

 

   Il est découvert par le seigneur des lieux qui le charge d'effectuer des peintures murales dans son château. Son travail plaît et Mucha est accueilli dans la noblesse locale. Mucha entre alors à l'académie de Munich en 1885 où il reste deux ans.

 

La période à Paris

 

   A 27 ans, il quitte l'Académie de Munich et part pour Paris où il s'inscrit à l'Académie Julian d'où sont originaires les peintres nabis tels Sérusier, Vuillard, Ranson et Bonnard.

   En 1889, le comte Kluen juge que son protégé doit voler de ses propres ailes. Alphonse Mucha doit alors gagner sa vie et entre dans une période difficile qui durera quelques années. Ses qualités le feront connaître dans le milieu professionnel et il sera engagé par l'importante maison d'édition Armand Colin.

   Mucha vit à Montmartre et c'est là qu'il rencontrera de nombreux artistes dont Gauguin. Mucha s'intéresse à la photographie prenant des clichés de ses modèles. Il fait de plus en plus de travaux d'illustration notamment pour la presse (L'Illustration, le Figaro Illustré).

   Il obtient, grâce à un ami, une place dans une revue spécialisée ; Le Costume de Paris, c'est là qu'il découvre le travail de Steinlen, résolument "Art Nouveau". Il a également la possibilité d'aller au théâtre avec des entrées gratuites de son employeur.

 

La période Sarah Bernhardt

 

   En 1894, un camarade de Mucha lui demande de revoir les épreuves d'un travail important qu'il avait effectué chez l'imprimeur Lemercier. Mucha finissait alors de corriger les épreuves quand le directeur reçut un coup de téléphone de Sarah Bernhardt voulant une affiche pour sa pièce en urgence.

 

   En cette période de Nouvel An, seul Mucha est présent. N'ayant jamais réalisé un travail de ce genre, il se lance tout de même. Et afin que Mucha puisse se faire une idée, son directeur l'amène au théâtre le soir même voir la pièce "Gismonda".


Sarah Bernhardt

 

   Le projet est accepté le 28 décembre et le 30, les affiches sont prêtes à être collées sur les murs de Paris. Le même jour, on le convoque au théâtre, il entre dans la loge de Sarah Bernhardt qui regarde l'affiche. Mucha s'attendait au pire, mais en l'entendant entrer, Sarah Bernhardt lui saute au cou. C'est à ce moment qu'il commence à travailler pour elle durant 6 ans.

 

   L'homme devient un artiste en vue et la renommée de Sarah Bernhardt est internationale. Travailler pour l'artiste est une chance inestimable et Mucha le sait. L'affiche de "Gismonda" sera très appréciée par public.

 

   Il est à noter qu'il n'existe aucune preuve que Bérenger Saunière soit monté à Paris et qu'il aurait intégré des cercles très fermés de la capitale. Ceci est raconté par Gérard de Sède...

 

   La rencontre entre Bérenger Saunière et Mucha est donc peu probable. Malgré tout, on peut s'interroger sur la présence de cette mystérieuse lithographie de Mucha dans la villa Béthanie.

 

L'époque Art Nouveau

 

   Le contrat signé entre Mucha et Sarah Bernhardt donnait l'exclusivité du travail de Mucha pour le théâtre à la comédienne. Pour le reste, il pouvait faire ce qui lui plaisait. Les fabricants de parfums, champagnes ou bicyclettes se pressent alors à la porte de Mucha.

   Les deux artistes deviennent proches et Mucha participe même à la production d'une pièce "La Princesse lointaine" aux côtés de Sarah Bernhardt.


Bières de la Meuse (1897)

 

Mucha est partout

 

   Les œuvres de Mucha sont sur tous les murs. De grandes marques telles que les papiers à cigarette Job, les biscuits Lu ou encore le champagne Ruinart font appel à lui. Peu à peu le style "Art Nouveau" devient le style de Mucha.

 

   On rencontre ses créations partout et tous les jours. Les femmes dessinées par Mucha sont de plus en plus présentes et l'artiste travaille à plein temps. Sa renommée arrive enfin. Le nom de Mucha étant synonyme d'Art 1900, il est sollicité pour l'exposition de cette fin de siècle. Tapisseries pour une firme autrichienne, décoration du pavillon de Bosnie, statues, l'artiste n'arrête pas...


Biscuits Lefevre‑Utile (1896)
Panneau affiche utilisé en calendrier pour l'année 1897
puis en affiche publicitaire

 

   Il réalise ensuite le magasin du joaillier‑orfèvre Fouquet, qui lui commande par la suite des dessins de nombreux bijoux. Tout en travaillant, il commence à enseigner : d'abord dans un atelier puis à l'Académie Carmen.
   En 1897, la galerie la Bodinière organise une exposition consacrée à Mucha, la préface du catalogue est écrite par Sarah Bernhardt.

 

   Quelques mois plus tard, une autre exposition plus importante lui est consacrée. On peut y voir près de 450 travaux. Elle se tient dans les locaux de la Plume, prestigieux bimensuel littéraire et artistique dont un numéro dédié à Mucha sort pour l'occasion.


Biscuits Lefevre‑Utile (1903)

 

   Mucha part pour New York en 1905 sur les conseils de Madame de Rothschild qui lui promet de lui fournir une riche clientèle privée. Son arrivée aux États‑Unis fait figure d'évènement, le New York Daily News lui consacre sa première et sa dernière page. Des banquets sont organisés en son honneur.

 

   Il revient bientôt en France où il travaille à des commandes en retard, mais de plus en plus, il veut se dégager de celles‑ci afin de se consacrer à sa peinture. En 1906, il donne cours au prestigieux Art Institute de Chicago. À cette époque, il vit plus en Amérique qu'en Europe. Sa jeune épouse Marushka le persuade de ne pas délaisser les marchands dont il accepte les commandes selon son humeur.

 

   En 1908, il réalise sa dernière grande œuvre Art Nouveau : la décoration du German Theatre.

 

 


Chocolat Idéal (1897)

 

 


Les quatre saisons
Automne (1896)

Panneau décoratif

 

L'époque slave

 

   Mucha peint les portraits des filles du riche industriel Crane. Un jour, il lui fait part de son projet de consacrer le reste de sa vie à peindre vingt tableaux de grandes dimensions représentant une épopée symbolique du peuple slave et ce depuis l'Antiquité. Crane finit par accepter de le financer et Mucha entreprend alors un voyage d'études dans les pays slaves. Il acceptera encore quelques commandes puis s'installera à Zbirov où il travaillera sur des toiles de 6 sur 8 m. On est alors en 1911.

 

   En même temps, il travaille pour la toute jeune Tchécoslovaquie (timbres, billets de banque, …) pour lesquels il n'accepte aucune rémunération.

 

   En 1919, les sept premières toiles sont exposées à Prague. Les 11 premières partiront pour les États‑Unis où elles feront sensation. Mucha reçoit alors de nombreuses commandes et retourne pour deux ans en Amérique.

 

   En 1921, il revient en Europe pour ne plus jamais la quitter. Toute son énergie est consacrée à l'Épopée slave. Cette collection sera officiellement remise à la ville de Prague en septembre 1928, mais il y travaillera jusqu'à sa mort en 1939.

 

Alphonse Mucha franc‑maçon

   En 1939, à 79 ans, Mucha subit un interrogatoire de la Gestapo. Il décédera quelques semaines plus tard le 14 juillet 1939, jour de son anniversaire.

   Interpellé comme franc‑maçon, il avait en effet été initié en la R.L. (Respectable Loge) Les Inséparables du Progrès à Paris.

 

   A Prague, une Loge créée en 1999 porte son nom : La Respectable Loge Alphonse Mucha qui rassemble les Frères francophones résidant en République tchèque.  Cet Atelier de la Grande Loge de la République tchèque n'admet que les francs‑maçons "réguliers".


Triangle créé le 21 mars 1997 consécration en loge
le 15 mai 1999

On reconnaît aisément le compas et l'équerre symbole de la
franc‑maçonnerie

 

 


Aurore (1899) ‑ Rare estampe réalisée par Mucha
au format à l'italienne et tirées à 1000 exemplaires 100 * 60 cm