Tous les passionnés de Rennes‑le‑Château le
savent. Le 17 janvier est une date omniprésente
dans l'énigme et
l'ignorer est une erreur. Bien sûr, selon les
auteurs et selon les thèses défendues, cette date a plus ou moins d'importance. Certains même sont persuadés qu'il s'agit
d'un montage artificiel élaboré par on ne sait quelle
société secrète récente comme le
Prieuré de Sion de
Pierre Plantard. Cette date n'aurait alors aucun fondement
historique et serait le résultat de quelques illuminés
assoiffés d'ésotérisme de pacotille.
Si on se limite à cette analyse de l'affaire dans sa
période contemporaine, la conclusion est facile. Mais si
l'on s'aventure dans des temps plus anciens, le
17 janvier
revêt un sens très différent et
insaisissable.
Coïncidences ? Concours de
circonstances ? Traditions ? Message ésotérique ? Les
questions sont multiples et il faut les intégrer de même que les liens avec
l'énigme de
Rennes‑le‑Château.
Bien sûr,
je laisse chacun juge de tirer ses conclusions.
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Qui croit devoir fermer les yeux sur quelque chose
se voit bientôt forcé de les fermer sur tout
Jean‑Jacques Rousseau
|
Le
17 janvier
est bien sûr le 17ème jour
de l'année du calendrier grégorien, mais il a surtout une
autre propriété très intéressante qui permet d'utiliser au
mieux ses rayons solaires :
le
17 janvier est le moment de
l'année où la
déclinaison du Soleil est la plus faible et est
de ‑20°. Cette lumière solaire, du fait de sa
hauteur très basse, a été quelques fois utilisée dans les
églises pour éclairer au travers d'une fenêtre, d'un
vitrail, ou d'une ouverture, un endroit particulier de
l'intérieur du monument.
Deux églises en France
possèdent officiellement une particularité liée au Soleil :
l'église Saint Sulpice
de Paris et la
Cathédrale de Chartres. Toutes deux possèdent un vitrail dans lequel
un trou a été aménagé pour que le Soleil projette une tache
de lumière au sol.
À
Saint‑Sulpice, au solstice d'été, cette trace
matérialise le méridien local, qu'il ne faut pas confondre
avec le méridien de Paris situé à 200 mètres à l'Est.
Un phénomène lumineux lié au soleil semble exister
également à Rennes‑le‑Château le
17 janvier, mais celui‑ci n'a jamais été prouvé.
Néanmoins, pour comprendre l'importance de cette
date et les symboles ésotériques qui l'entourent, il faut
d'abord rappeler quelques notions de mécaniques célestes...
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Un peu de théorie céleste |
La sphère
céleste
Pour un
observateur O, la voûte céleste peut être représentée
par une sphère orientée selon l'axe de la Terre Nord/Sud.
Tous les astres M que nous voyons de ce point
O
peuvent donc être définis par 2 coordonnées équatoriales
appelées habituellement
α (alpha) et
δ (delta).
L'angle α assimilable à une
longitude pour la Terre est appelé "Ascension droite"
et l'angle δ assimilable à une latitude est
appelé "Déclinaison"
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Comment est définie l'origine du
repère équatorial ?
Comme pour l'intersection du méridien
de Greenwich avec l'équateur terrestre servant à
définir un point d'origine pour les coordonnées terrestres,
il a fallu définir un point d'origine pour le système
équatorial.
Ce point particulier est appelé le
point vernal, souvent noté
γ
(gamma).
Pour définir le
point vernal,
le plus simple a été de se servir du Soleil, astre le plus
visible. Le point vernal est donc par définition
l'intersection entre deux cercles projetés sur la sphère
céleste :
L'équateur céleste
défini par le plan passant par l'équateur de la Terre
L'écliptique défini par le
plan orbital de la Terre autour du Soleil
|
Vu de la Terre,
l'écliptique est donc un cercle projeté sur la sphère
céleste qui contient la trajectoire annuelle du Soleil,
relativement aux étoiles. L'écliptique
est incliné d'environ 23,5°
par rapport à l'équateur céleste, ce qui représente
l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre par rapport
au plan de son orbite.
Plus simplement,
l’écliptique se présente à l’observateur terrestre comme
la trajectoire du Soleil le long de l’année.
Le
point
vernal est aussi là où le Soleil passe à l'équinoxe de
printemps.
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L'ascension droite
Par définition,
l’ascension droite
α (alpha) du Soleil ou d'un astre
est la distance angulaire mesurée le long de
l’équateur céleste entre le point vernal et la projection de
l’astre sur l’équateur. Cela revient à dire que
l’ascension droite est l’angle compris entre le cercle
horaire de l’astre et celui du point vernal
γ
(gamma), pris comme origine.
L’ascension droite
se mesure toujours en
angle horaire
(système sexagésimal).
Elle est donc exprimée en
heures (H),
minutes (M),
secondes en temps sidéral.
1 heure correspond à 15°. L'ascension droite est
orientée de l'Ouest à l'Est et de
0 à
360° ou de
0 h à 24 h.
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La déclinaison
La déclinaison
d'un astre est l'angle entre le plan de l'équateur et
l'astre projeté sur la sphère céleste. Il est noté habituellement δ (delta).
La déclinaison du Soleil varie tout au long de l'année et
elle ne dépend pas de la latitude d'observation.
Le solstice d'hiver (21 décembre) est le moment où la
Terre est au point de son orbite où l'un de ses hémisphères
est le plus incliné par rapport au Soleil. Le Soleil
au zénith apparaît alors à son plus bas niveau au‑dessus de
l'horizon, c'est à dire, le plus loin en dessous du plan de
l'écliptique. Le jour est le plus court de l'année et la
nuit la plus longue.
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Temps vrai ou temps solaire
Le
temps vrai (ou
temps
solaire)
dépend de la position du Soleil et du lieu. C'est ce
temps qu'on lit sur un cadran solaire : il est
midi (00 h) lorsque le Soleil passe au
méridien du lieu. Le
temps solaire est donc
un
temps local.
Pour les astronomes, le
temps vrai en un lieu et à un instant donné est
l'angle horaire apparent du centre du Soleil en
ce lieu et à cet instant. L'angle horaire, désigné
souvent par
H est l'angle, compté autour de l'axe du monde
sur l'équateur céleste, entre le plan du méridien et
le plan horaire du Soleil.
Le
temps vrai a été utilisé
pendant très longtemps et jusqu'au début du XVIIIe siècle. Il fut remplacé petit à petit par des
horloges précises, mais le temps vrai resta
encore longtemps dans certaines régions jusqu'au XXe siècle. Ceci représenta d'ailleurs un
vrai casse‑tête pour les horlogers.
Louis XIV
(le Roi Soleil) imposa même de régler les horloges
publiques à l'heure solaire.
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Le temps moyen
Si on regarde sa montre lorsque
le
Soleil passe au méridien d'observation, le
temps vrai
(ou solaire) équivaut à midi (12h). Mais en fait, si l'on
mesure précisément le temps d'un jour, 24h en théorie, une
petite fluctuation existe. Au cours de l'année, le Soleil est
tantôt en avance, tantôt en retard par rapport à la montre.
Ce phénomène est dû à deux caractéristiques du mouvement de
la Terre :
L'axe de rotation de la Terre
est incliné sur son orbite de
23° 26'
(obliquité)
L'orbite de la Terre
n'est ni
circulaire ni uniforme
Cette légère variation est tout à
fait déterministe puisqu'elle repose sur des mouvements
tridimensionnels périodiques. La variation annuelle de
l'écart entre le midi vrai (solaire) et le
midi
moyen s'appelle
L'ÉQUATION DU TEMPS.
Par définition :
TEMPS MOYEN (Notre horloge) =
TEMPS
VRAI + ÉQUATION DU TEMPS
|
L'équation du temps est souvent
représentée par un graphique qui donne pour chaque jour de
l'année l'écart positif ou négatif en minutes et secondes du
Soleil par rapport à notre heure moyenne.
Le cercle rouge marque le
17 janvier, indiquant qu'il existe un écart de
+10 minutes
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L'équation du temps
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La course en 8
du Soleil
Le temps de variation chaque jour
peut être de l'ordre de 0 à 30 secondes. Mais la
conséquence est que, au cours de l'année, l'instant du
passage du Soleil au méridien (midi solaire) se
décale lentement jour après jour par
rapport à une montre de référence. Le midi solaire, au
méridien, varie donc par rapport au midi de nos aiguilles.
Ceci est d'ailleurs vrai pour toutes les heures et pour tous
les instants de la journée.
Si l'on rapporte sur un cadran la
position du Soleil à midi solaire pour chaque jour de
l'année, on obtient alors une magnifique
courbe en 8.
Cette courbe correspond aux valeurs de l'équation du
temps.
Le midi indiqué par cette courbe en
8
est donc le midi vrai ou solaire du lieu. Cette courbe
s'appelle également "l'analemme".
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Le cadran solaire de Rennes
avec son 8 annuel
|
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Pour simplifier, la largeur du
8
est due au décalage du midi solaire dans l'année et la hauteur
du
8 est due au rythme saisonnier. Sur l'hémisphère Nord, le
Soleil a une déclinaison minimum au solstice d'hiver (21
décembre) et une déclinaison maximum au
solstice d'été (21
juin). |
L'analemme en photo
La courbe en 8 montre donc non
seulement les variations de l'équation temps, mais
aussi les déclinaisons maximum et minimum du Soleil au cours
de l'année.
Comme le montre la photo, chaque jour de
l'année, à la même heure de nos montres, et selon l'endroit,
le Soleil a une position particulière dans le ciel.
La photo ci‑contre est la
superposition des clichés du Soleil pris à une heure locale
fixe et par pas de 10 jours.
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L'équation du temps dans le ciel de
Crimée
Observatoire de Naucny/V.Rumyantser
|
La hauteur du Soleil
La
hauteur du Soleil à midi est
une mesure angulaire intuitive, car elle nous concerne
tous. Elle est très facilement observable puisqu'elle
représente l'angle que fait le Soleil avec l'horizon à
midi. Par définition, la hauteur du
Soleil à midi est égale au complément de la latitude
auquel on ajoute la déclinaison du Soleil. Pour rappel,
la déclinaison est l'angle que fait la droite
Terre ‑ Soleil avec le plan de l'équateur, positive au
Nord et négative au Sud.
La déclinaison varie donc entre
23,4° le 21 juin et
‑23,4° le 21 décembre. Elle vaut 0° aux
équinoxes.
|
D'après la figure il est facile de voir qu'à midi solaire :
90° = h ‑
δ (delta)
+ L
d'où
h = 90° ‑ L +
δ (delta) avec
:
-
h = hauteur du Soleil
au‑dessus de l'horizon, à midi solaire
-
δ
= déclinaison du Soleil, le jour
de la mesure
-
L = latitude du lieu
Position |
Latitude |
Variation de la hauteur du
Soleil à midi solaire en fonction de la
déclinaison, au cours de l'année |
Équateur |
0° |
entre
90° + 23,4°=
113,4° et
90° ‑ 23,4° = 66,6° |
Paris |
48,87° |
entre
90°‑ 48,87°+ 23,4°=
64,6° et 90°‑
48,87°‑ 23,4° =
17,7° |
Rennes‑le‑Château |
42,93° |
entre
90°‑ 42,93°+ 23,4°=
70,47° et 90°‑
42,93°‑ 23,4° =
23,67° |
Pour les positions comprises entre les
tropiques et les cercles polaires, les hauteurs restent
positives et inférieures à 90°. Au‑delà des cercles
polaires, elles peuvent devenir négatives : le Soleil reste
tout le temps en dessous de l'horizon.
|
Application au 17 janvier |
Caractéristiques célestes du 17 janvier
Équation du temps
|
+10 mn 14 s
|
Déclinaison
δ (delta)
|
‑20,42°
|
Hauteur du Soleil à
midi solaire
|
90°‑ 42,93°‑ 20,42 =
26,65°
|
Le
17 janvier, le Soleil est
en retard sur la méridienne. Il faut retrancher
10 mn 14 s
à nos montres pour obtenir le temps solaire vrai. De plus
l'angle
δ(delta)
entre le plan de
l'équateur et le Soleil projeté sur la sphère céleste est de
‑20,42°
On associe souvent au
17 janvier deux concepts très différents : la
date elle‑même et le midi du
17 janvier. Le
17 janvier
porte en lui un symbole ésotérique important qui est
sans doute lié à des évènements historiques précis dont nous
verrons la liste plus loin. Un autre concept est son midi
solaire.
Pourquoi midi est‑elle une heure importante ?
|
Tout simplement parce que le midi solaire est très facilement repérable. Il est intuitif.
En effet, il suffit d'examiner l'ombre
d'un bâton vertical (Gnomon) pour en déduire midi : il est
midi solaire lorsque l'ombre indique le Nord ou que celle‑ci
est la plus courte de la journée. C'est le principe du
cadran solaire primitif.
|
|
Nous avons vu que le temps lu sur nos
montres, aussi précises qu'elles soient, n'indique qu'un temps
moyen par rapport au Soleil. Si l'on veut travailler sur un midi
vrai, il faut donc tenir compte de l'équation du temps,
ou observer un cadran solaire préalablement ajusté. Voici
pourquoi, raisonner par rapport à nos horloges fausse
l'exactitude de nos ancêtres qui utilisaient le Soleil comme
repère depuis la nuit des temps. |
L'analemme le 17 janvier
|
Si l'on observe l'analemme et
la position du Soleil un 17 janvier à midi, on peut voir
que le Soleil est pratiquement en bas du 8 et dans sa phase
ascendante. Quelle que soit la latitude où l'on se trouve, le
Soleil sera dans sa période la plus basse. |
Pourquoi observe‑t‑on l'église de
Rennes‑le‑Château le 17 janvier à midi ?
Le
17 janvier est une date
ésotérique, et midi est une heure importante liée au méridien
local, mais il y a une autre raison simple. Le message
décrypté sur le grand parchemin
et qui est aussi
l'anagramme de la
stèle de Blanchefort
indique :
BERGÈRE, PAS DE TENTATION
QUE POUSSIN, TENIERS,
GARDENT LA
CLEF PAX DCLXXXI
PAR LA CROIX ET CE CHEVAL DE DIEU,
J'ACHÈVE CE DAEMON DE GARDIEN
A MIDI
POMMES BLEUES
Beaucoup d'auteurs ont imaginé que
les
pommes bleues pouvaient être l'autre nom donné il y a
fort longtemps aux raisins. Il pourrait alors s'agir d'une
vigne ou d'un coteau particulier et on sait que l'Aude a
toujours été une région très appréciée pour son vin. Mais un
autre phénomène intrigue les chercheurs. Le
17 janvier à
midi, d'étranges
pommes bleues apparaissent dans
l'église de Rennes‑le‑Château. Elles sont en fait des taches
de lumière bleue générées au travers d'un vitrail d'origine.
Mais en dehors de ce phénomène, le
17
janvier semble trouver ses racines bien au‑delà de
l'époque de
Saunière, et son ésotérisme est
certainement né d'une succession d'évènements
indépendants...
|
Nous avons vu que le
17 janvier,
date hautement symbolique pour d'autres raisons, place le
Soleil au bas de l'analème. C'est la période où le Soleil
est au plus bas dans l'hémisphère Nord, caractéristique bien
connue de l'hiver dans nos latitudes. Mais que peut‑on
observer la nuit ?
Il se trouve que la
Constellation d'Orion est la constellation
caractéristique de nos hivers. Elle se voit presque toute la
nuit durant cette période, car elle se positionne sur le
cercle de l'Équateur céleste. Si l'on tient compte de
l'Écliptique (cercle où se trouvent les Constellations du
Zodiaque), la
Constellation d'Orion est visible de novembre à
avril et culmine dans le ciel, plein sud, vers le
17 Janvier.
|
La
Constellation d'Orion, connue
dans le monde entier, est la reine des nuits d'hiver sous
nos latitudes. Elle est composée des nébuleuses les
plus célèbres en astronomie comme
"la tête de cheval" et
"la tête de sorcière".
Elle se repère
facilement dans le ciel par un quadrilatère composé de
quatre étoiles très brillantes :
Bételgeuse,
Bellatrix,
Saïph et
Rigel.
Trois autres étoiles
Alnitak,
Alnilam et
Mintaka, forment le baudrier appelé aussi
"Ceinture d'Orion".
La disposition des étoiles fait penser à un Chasseur.
|
|
Source : Hubble NASA
La
Constellation d'Orion est visible à l'oeil nu.
Elle se repère par Bételgeuse
légèrement orangée, puis en dessous le baudrier formé
par 3 étoiles rapprochées et l'épée en dessous.
|
Pour le plaisir des yeux, voici une
des plus belles photos d'amateur (Jon Christensen) de la
Grande Nébuleuse d'Orion M42 (cliquez pour apprécier)
|
Mais c'est en étudiant ce sujet qu'il
me revint à la mémoire quelques souvenirs de mes connaissances
en astronomie d'amateur.
Orion recèle une merveille naturelle, une nébuleuse
sombre qui a la forme de la tête du cheval d'un jeu d'échecs et
qui se fait appeler "La nébuleuse de la Tête de Cheval". |
IC434 ‑ La nébuleuse à Tête de cheval
située juste à côté de l'étoile Alnitak
|
La nébuleuse de la Tête de
Cheval, officiellement connue sous le nom de
Barnard
33 ou
IC434 a été découverte pour la première fois en
1889 (date de l'érection
de La Tour Eiffel pour l'Exposition Universelle) sur une
plaque photographique prise à l'observatoire du "Harvard
College", par
Edward Charles PICKERING
(1846‑1919), un
25 janvier.
Située à
1500
années‑lumière, elle fait partie des nombreuses autres
nébuleuses de la Constellation d'Orion. Elle est
formée de nuages de poussière interstellaire qui
diffusent la lumière pour donner des formes parfois
expressives. La couleur rouge est due à de
l'hydrogène ionisé par l'étoile brillante proche :
Sigma
Orionis.
|
Photo prise le
17 janvier 2003
à 20:17. La Tête de cheval est visible sous l'étoile brillante
Alnitak située à gauche
|
La nébuleuse est située juste en dessous
de
Orionis ou
Alnitak, l'étoile la plus à l'est
de la ceinture d'Orion. L'objet céleste fut réétudié par
Isac
Roberts en 1900 et
E.E. Barnard en 1910 qui donna son
nom. |
Edward Charles Pickering
La nébuleuse d'Orion fut découverte en
1610 par Nicolas‑Claude Fabri de Peiresc
qui fut apparemment le premier à remarquer son aspect
nébuleux. Mais c'est Edward Charles Pickering (1846‑1919),
pionnier de l'astrophysique qui étudiera en détail ces
nébuleuses. La découverte officielle de "La Tête de
Cheval" fut enregistrée sous la référence B2312
et la photo fut prise sur "Bache telescope" à
Cambridge le
6 février 1888, avec une exposition de 90 min.
Très vite après cette découverte, la photo fut reproduite
sur une "diapositive à lampe" de l'époque et distribuée au
public. D'autres astronomes emboîteront rapidement le pas
dans cette nouvelle technique d'observation et le projet "HorseHead"
deviendra très fructueux et populaire jusqu'en
1900.
|
Edward Charles Pickering
|
Zeta Orionis :
photographié par W.H.
Pickering à Harvard College Observatory,
1888
Harvard College Historical Photographic Archives Collection
(avec la permission de Dr. Martha Hazen)
La Tête de Cheval est visible à droite de l'étoile Zeta
Orianis
|
Mais quel est le lien entre la "Tête
de Cheval" et
Rennes‑le‑Château?
Il suffit, pour comprendre, de revenir
à la phrase clé :
BERGÈRE, PAS DE TENTATION QUE POUSSIN
TENIERS
GARDENT LA CLEF PAX DCLXXXI
PAR LA CROIX ET CE
CHEVAL DE DIEU
J'ACHÈVE CE DAEMON DE GARDIEN
A MIDI
POMMES BLEUES
Très peu d'explication
a été donnée
par les chercheurs pour traduire ce symbole "Cheval de
Dieu". Mais quelle plus belle allégorie pourraient‑on
trouver pour ce "Cheval de Dieu" que cette fameuse
nébuleuse de la Tête de Cheval" ?
Et la chronologie des évènements dans
tout ça ?
C'est évidément le point le plus
sensible. Est‑il possible que le concepteur du message codé
ait pu utiliser cette "Tête de Cheval"
dans son allégorie ?
Nous savons que :
Le message codé provient
du
Grand parchemin suite au décryptage de
Vigenère
et les sauts du cavalier d'un jeu d'échecs.
Le message codé est aussi
l'anagramme de
la stèle de
la
Marquise de Blanchefort
Les
deux faits précédents
prouvent une unicité dans la conception du codage
Ces indices, parchemins et
représentation de la stèle, auraient été élaborés entre
1885 et 1895 par
Jean Jourde, un érudit
saint sulpicien lazariste qui travailla avec
l'abbé Boudet. C'est d'ailleurs en
1906 que
la S.E.S.A. publia la stèle
(Excursion 1905), probablement avec la complicité de
Boudet
qui pour
facilité l'opération, disposait de moyens
financiers très importants.
Donc, si l'on considère que la découverte
de "La Tête de Cheval" d'Orion fut publiée
publiquement en 1889, et que le codage
fut terminé au plus tard en
1995,
il existe une période pendant laquelle cette construction
allégorique aurait été possible. La phrase clé pourrait
alors se traduire par :
BERGÈRE, PAS DE TENTATION QUE
POUSSIN, TENIERS GARDENT LA CLEF PAX DCLXXXI
PAR LA CROIX ET
LA CONSTELLATION D'ORION
J'ACHÈVE CE DAEMON DE GARDIEN
A
MIDI POMMES BLEUES
L'histoire de
Rennes‑le‑Château nous a appris depuis
50 ans à rêver. Tant que ses mystères
demeureront, des thèses même extraordinaires verront le jour. "La Tête de Cheval" d'Orion en est un bel exemple...
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