Dans
l'affaire des deux Rennes, les témoignages
d’anciens chercheurs sont d’une
importance capitale. Ils nous
relatent non seulement le visage
du Haut Razès il y a 50 ans,
mais aussi tous ces petits
épisodes, importants ou non et
toutes ces pistes, souvent
oubliées, qui ont construit au
fur et à mesure la
mythologie de cette énigme.
Régulièrement, la
nouvelle génération de chercheurs et auteurs croient défricher
des idées inédites mais souvent, c'est en relisant les premiers
ouvrages qu'on s'aperçoit que les bases étaient déjà posées
depuis longtemps.
Le temps efface les
souvenirs comme certains acquis. D'ailleurs Boudet nous le
souffle sur sa
tombe : |

Les premières
recherches à RLC
Yvette Charroux, Denise Carvenne et
Corbu‑Charroux (de son vrai nom Robert
Grugeau) en prise avec le détecteur Lenoir
|
1.11 On ne se
souvient pas de ce qui est ancien; et ce qui
arrivera dans la suite ne laissera pas de
souvenir chez ceux qui vivront plus tard.
(Message laissé par Boudet sur sa
pierre tombale) |
C'est donc avec un
grand plaisir que je publie ici
le récit inédit d’un
ancien chercheur qui a accepté de nous
livrer non seulement son parcours étonnant,
mais aussi quelques pistes non seulement dignes d’un grand
intérêt mais également teintée de géométrie
et de numérologie. Elles
rejoignent d'ailleurs un thème
développé sur le site à propos
de
la géométrie du Domaine. Il se présentera au début sous le
nom de LEO
BOURBON
afin de ménager le suspens. Aujourd’hui âgé
de 66 ans, certains le
reconnaîtront sans doute.
Son récit est rempli de nostalgie et il
vous transportera quelques dizaines d’années
en arrière, un temps où il fallait réfléchir
avant de prendre une photo, un temps où
publier était réservé à une élite, un temps
ou tout était à découvrir…

Ce
récit est inédit et a été confié
à RLC Archive ‑ Les
illustrations sont du WM
Toute copie totale ou partielle
est interdite sans autorisation
de son auteur
Copyright © RLC Archive |
« Pour re‑mythifier
un tableau, faut‑il commencer par le démystifier ? »
(D’un humoriste
inconnu)
Chapitre
I ‑ Notre maître d’école était‑il un
initié ?
Ce fut en mon école de village, en Limousin, que mon premier
contact avec le si célèbre tableau titré
Les Bergers
d’Arcadie (la seconde version de Nicolas Poussin), se
produisit ce premier octobre de rentrée 1951, alors que
je feuilletais négligemment un volume très usé mais qui serait
pour l’année scolaire mon unique livre de lecture, quant à la
page 47*, je fixais mon attention sur une gravure en noir
et blanc, en laquelle on discernait quatre personnages costumés
semblant mimer une mystérieuse scène à l’antique, devant un
sinistre mur en pierres de taille.
Sous cette gravure, on lisait « Et in Arcadia ego »
et en dessous, « Les Bergers d’Arcadie de Nicolas
Poussin. Peintre français classique, etc...»
Bizarre, pensais‑je, cette image depuis un long moment mobilise
toute mon attention mais, peine perdue, je n’y comprends
toujours rien. Qui sont ces drôles de gens habillés comme ça ?
Des Grecs, comme sur les livres d’histoire ? Que font‑ils, que
se disent‑ils ? Pourquoi ce mur qu’ils semblent nous montrer
avec insistance ? En plus, ils n’ont pas l’air de s’amuser !
C’est triste comme tout. Oh, et puis celui‑là, qui regarde vers
nous, il me rappelle quelque chose…
Je regarderai mieux demain,
on verra. Et je replaçais le livre. |

Les Bergers d'Arcadie ‑ Gravure du 19e
siècle
© Collection Franck Daffos
|
Le
lendemain matin, n’en pouvant plus de curiosité, je profitais
que l’instituteur calligraphiait posément la phrase de morale du
jour au tableau noir, pour re‑ouvrir en douce mon livre de
lecture à la bonne page et je commençais à rêvasser. C’était
encore ce personnage du milieu qui m’intriguait le plus.
Eh bien,
voilà, soudain je comprenais tout !
Un des personnages formant le groupe que j’imaginais être un
quarteron de figurants de cinématographie surpris en
pleine action, celui qui est « l’homme du milieu »,
peut‑être le chef, pose comme chez un de ces photographes
forains hantant encore aujourd’hui mes souvenirs de kermesses
patronales de ma toute petite enfance… Souvenez‑vous, le trou
rond dans lequel il convient de poser sa bobine (ou sa
pomme… bleue ?) à l’arrière
d’une vaste toile peinte représentant une quelconque scène de
genre… adopter la mimique de son choix et puis il nous fallait
attendre sans sourciller ni éternuer, en lorgnant l’objectif,
que le petit oiseau se résigne à sortir de sa
chambre noire, ce qui mettait du temps et surtout ne jamais
bouger la tête, si non le portrait était raté ! Enfin vous
versiez une certaine somme au photographe ambulant, receviez un
reçu daté, tamponné, signé et contresigné, patientiez une bonne
semaine pour recevoir le cliché par la Poste, ou bien il fallait
passer le réclamer au studio itinérant du photographe
(hasardeuse entreprise !)
Mais encore, décidément, qui était‑il encore, ce berger central
qui me rappelait cet épisode de frairie patronale ? Celui qui
est sur le tableau original habillé de rouge, avec la jambe
gauche juchée sur une grosse pierre, qui nous montre l’ovale
d’un visage gracieux, un rien interrogatif et semble songer ou
marmonner quelque chose comme cela : Hein ? Qu’en
pensez‑vous, ne suis‑je pas le plus beau, sinon
peut‑être le plus malin ? Tout en lançant un coup d’œil en
biais vers les mirettes de la douce et monumentale belle plante
de femme, laquelle tendrement saisit de la main droite, le tissu
du vêtement lui passant sur l’épaule, pour le rassurer ?
Ce drôle de berger semble désigner du doigt et nous vanter un
tristounet pan de maçonnerie où il ne se passe désespérément
rien, que la présence d’une énorme pierre de taille scellée dans
un mur de tombe massive qui nous gâche le paysage, un lourd
monument parallélépipédique ! Bof… Rien de bien fameux…
pensais‑je tout d’abord… pas de quoi en faire un fromage… Et
Dieu ce qu’ils ont l’air bizarre, ces quatre plaisantins
costumés… hum, ils se sont déguisés en quoi au fait, pour se
faire photographier ? Sous l’image, me raconterait‑on des
balivernes ?
Ils ne sont sûrement pas travestis en bergers, ou alors en
quelle sorte de berger de fiction, puisque je savais, moi, à
quoi ressemblait un berger. Il en existait encore de bien
vaillant en mon entourage. Fallait pas m’en raconter.
Pour commencer, ce n’est jamais aussi propre que cela, un berger
et ça ne vêt pas non plus de vêtements larges et sans ceinture
ni poche. Avec de tels frusques bouffantes et si extravagantes,
il leur serait impossible de déambuler sans dommages dans les
buissons d’un maquis, ou de tracer les massifs de ronces et
d’ajoncs en quête des brebis prises entre des griffes épineuses,
ou de les sauver du collet noué d’une liane piégeuse.
En plus, pour se parer du soleil ou de la pluie, ça porte
toujours un grand chapeau, un vrai berger, très important, le
chapeau du berger. Il doit être pointu et large, comme une vraie
mini toiture portative !
|
Ils ne marchent jamais pieds nus ni en sandalettes de plage, à
cause des épines, des souches des taillis coupées raz et
invisibles dans l’herbe, des pelons de châtaignes, des bruyères
rêches qui vous égratignent les chevilles, des caillasses
coupantes, des éclats de verre produits par les bouteilles de
bière éclatées, jetées négligemment par les chasseurs et les
bûcherons et puis il y a les serpents mortels et des crapauds
urticants.
Sans parler des traquenards à renards dissimulés, pièges d’acier
redoutables et à dents rouillées qui vous mordent la cheville
jusqu’à l’os et risquent de vous porter en sus, les tortures
tétaniques dont on trépasse atrocement… Je ne vous parle pas du
reste… métier viril et rustique, labeur des quatre saisons, dès
février où il leur faut surveiller et gérer les naissances. |

Le berger et la mer (Jean de la Fontaine) |
Ce sont les mises bas des mères brebis, souvent dans la
neige ou sous la pluie, si ce n’est pas la rigueur d’une sévère
gelée. Au contraire, en juillet, sous la canicule, il convient
de faire siester le troupeau à l’ombre des châtaigniers, car
elles ne peuvent quitter leur pull à col roulé de grosse laine,
les pauvres bêtes ! Enfin ils ont un chien ! Pas qu’un brave
chien jaune tout juste bon pour la caresse du matin, la gamelle
du midi, ou à japper comme un asthmatique entre deux sommes,
contre les bohémiens passant prudemment leur chemin ! Il leur
faut un chien racé, très spécialisé. Un chien de berger, quoi et
sans chien parfaitement dressé, un berger serait comme un paysan
sans bœufs herculéens dressés à extraire la charrette embourbée
hors des sentiers noueux. En tous cas c’est comme ça sur notre
vieux plateau humide, frais, verdoyant, pittoresque, éternel,
hanté de vide et d’absence, parfois torride.
De surcroît, l’ensemble du chef d’œuvre me parut statique,
sévère, emprunté et véhiculant des symbolismes bien trop abscons
pour le petiot que j’étais encore, lors de cette bizarre et
somme toute, inquiétante rencontre…
En vérité, mes petits camarades et moi, nous ne comprenions rien
et en revanche nous ressentions presque de l’aversion à
l’encontre de ces personnages invraisemblables, fixés comme des
statues en un temps improbable, inimaginable pour nous autres !
Pourtant, paradoxalement, je demeurais fasciné par ce qui me
semblait être tout de même une œuvre d’art. Puisque
c’était marqué dessous, j’étais donc prié de le croire !
|

Les Bergers d'Arcadie ‑ Version II
‑ Nicolas Poussin
(officiellement élaboré entre 1638 et 1640) Plus vraisemblablement
vers 1650
|
Déjà j’imaginais des couleurs et je pensais que la peau dénudée
de ces bergers et bergère d’opérette devait être cuivrée comme
celle des belles vacancières huilées à l’anti coup de soleil…
et à peine revêtues de nouveaux maillots collants
très ajustés, fleuris, deux pièces, très tendance des
années cinquante, naïades sexy que j’avais
zieutées l’été dernier, s’ébattant dans l’étang de la commune
entre nénuphars fleuris et joncs verdoyants. On a beau
être gosse, on n’est pas de liège… comme disait le prince
de bois, titillant comme un bouchon de pêche aux gardons
parmi les joncs. (Bluette qui m’avait été transmise par mes
aînés… on sortait d’une longue période surréaliste et André
Breton flânait toujours au bord du Lot dont il collectionnait
patiemment les galets)
J’espérais
que mon maître d’école allait tout expliquer et sans doute nous
lever le voile ?
Finalement
je ne garde pas de cet évènement trop espéré le souvenir d’une
bienheureuse illumination. Pis ! Le mystère pour moi alla en
s’épaississant.
Le maître d’école, le jour convenu de lecture de la page
convoitée, en laquelle il était question d’une visite au Musée
du Louvre, nous proposa le thème sinistre et compassé de la mort
inéluctable et rédhibitoire et cela même en un soit‑disant lieu
idéal, mythique, presque un paradis terrestre, imaginé par un
poète latin, un certain Virgile, prônant un retour benoît
à la terre, en un lieu qu’il aurait appelé « Arcadie »
comme l’antique province d’Arcadie, celle du Péloponnèse Grec.
Et pour
appuyer son propos, il nous sortit la carte géographique de
l’Europe.
« Voyez,
c’est là, au bout de ma baguette ! »
Mais
il nous montra l’Italie, Mantoue en Lombardie, en nous
expliquant que c’était ici ou Virgile probablement naquit, puis
Naples sous le Vésuve, ou il passa le plus clair de sa vie,
rêvant d’une Arcadie nouvelle imaginée en sa province natale, la
Lombardie, parce que la vieille Arcadie géographique était là,
en Grèce, et il pointa le centre de la péninsule du Péloponnèse.
Voilà ! |
« Et pour votre gouverne, mais vous n’êtes pas obligé de le
retenir, j’ajouterais que le nom d’Arcadie vient du grec
ancien
arktos ou
arcos (racine arkth),
signifiant l’ours. »
Et il nous
écrit ces noms barbares au tableau ! Nous étions sidérés.
Heureusement que nous étions dispensés de retenir !
« Plus
exactement c’est le Roi ARCAS (de Arcos) qui donna
son nom au royaume d’ARCADIE, précisa‑t‑il. Le pays s’appelait
avant lui, LYCANOMIE, puis PELAGIE… » |

Portrait de Virgile |
« Comme ma
cousine Pélagie ! Lança le petit rigolo de la classe » …
Ben voila
que le cours prenait l’air sérieux et austère d’une leçon de
grec pour les grands ! Rasoir ! Fallait se détendre !
« M’sieur,
m’sieur ! La scène du tableau, elle se passe en Italie ou en
Grèce ?
‑ Cela
pourrait être en Italie, me répondit‑il, puisque Poussin,
quoique Français, né en Normandie et sujet du roi de France
Louis XIV, vécut et peignit plus souvent en Italie qu’en France.
Mais cela pourrait, bien entendu, se passer en Grèce, car les
paysages se ressemblent. En fait, dites‑vous bien que cette
sorte de paysage méditerranéen avec ses montagnes arides, vous
pourriez l’observer aussi en quelques endroits du midi de la
France.
‑
Ou en Espagne, m’sieur, ajoutai‑je tout content ?
‑ Certainement.
Même en Afrique du Nord, en Turquie ou sur la côte Dalmate,
pourquoi pas, conclut‑il.
‑
M’sieur ? Y’a toujours des ours, en Arcadie ?
‑
Non. Depuis que j’en suis parti, il n’y en a plus, se
permit de plaisanter notre maître d’école »
Inutile de
décrire le bon rire de la classe des chenapans. Faut bien avouer
que notre maître ne ratait que rarement une occasion de nous
faire rire… Quoiqu’il se montrât souvent coléreux et redoutable
pour ses paires de gifles ou ses rapides coups de règles qu’on
ne voyait pas venir. Il alternait le chaud et le froid, le doux
et le violent. C’est ainsi qu’il se faisait aimer autant que
craindre. Nous connaissions les limites et tout baignait dans
l’huile.
Et le bon
instituteur (histoire de casser l’ambiance) de nous raconter que
l’on mourrait malgré tout en Arcadie, pays de tous les délices
et félicités.
Ah oui ?
Même entourés des délices arcadiens, l’on meurt ?
Voilà que
nos Bergers soudain se retrouvaient face à leurs angoisses
métaphysiques et existentielles ! Bigre … ? De plus en plus
obscure pour nous pauvres gosses…
Je suis
convaincu aujourd’hui que notre bon maître, comme eut pu le
faire n’importe quel amateur de peinture classique française du
XVIIe siècle, commis une certaine confusion. |
Il aggloméra complaisamment au tableau poussinien aperçu en sa
médiocre reproduction de notre livre de lecture, l’esprit de
la toute première mouture du peintre, portant à l’identique le
titre des Bergers d’Arcadie, que le
grand artiste peignit vingt ans au moins plus tôt en 1628.
Sur
cette première version, on observe derrière un vieillard
largement couronné de laurier apollinien, assis au sol, qui
n’est d’autre que le dieu Alphée versant son perpétuel
flux aqueux destiné aux cours souterrains, depuis une jarre en
terre cuite vernie, trois jeunes gens, dont à légère
distance de la tombe, une fraîche et désirable jeune femme
remontant sa toge sur une cuisse avenante, comme s’il fallait
sans préalable proposer aux garçons de pallier séance tenante au
déficit éventuel de présence humaine vivante, précédant deux
grands et beaux gosses. |

Les bergers
d'Arcadie I ‑ Toile réalisée par Nicolas Poussin entre 1629 et
1630 |
C’est un trio d’Arcadici*
dans la fleur de l’âge, incrédule mais bouleversé par la
découverte d’un tombeau baroque, déjà gravé, comme l’énorme
tombe du second Poussin que nous connaissions déjà, d’une
obscure inscription latine privée de verbe, mais qui
signifierait idem que l’on meurt aussi en Arcadie ! Et in
Arcadia ego ! Et sur le tombeau est posé un crâne humain,
une tête de mort !
Le maître
avait porté pour argumenter son cours, une photo en noir et
blanc de ce premier tableau, provenant de sa collection
personnelle et la fit circuler dans la classe. « Voici la
première version sur le thème de l’Arcadie, peint par Nicolas
Poussin … Vous avez la seconde version reproduite sur votre
livre, page 47. Comparez les deux versions et faites passer
l’image. Des questions ? »
Sans blague, pensions‑nous, ces jeunes hommes là, s’imaginaient‑ils
sérieusement être immortels ? Mais nous n’osions formuler notre
interrogation.
La grande nouvelle, la belle histoire, pensais‑je. N’est‑ce pas
là un grand benêt, cet Arcadicus barbu qui
semblerait être le chef (car portant la longue crosse de
berger servant à crocheter une patte des animaux rétifs afin
de les maîtriser au sol, ou à tirer les brebis enlisées de la
fange du ruisseau et qui ressemblait diablement à la crosse de
Monseigneur l’évêque le jour de notre Confirmation !), lequel
Arcadicus ne sait pas encore à son âge que l’on meurt partout,
sauf en paradis, le seul, le vrai, celui qu’on m’avait
enseigné en famille être au ciel et dont un peu plus tard on
m’avait réaffirmé l’existence au petit catéchisme et enfin
qu’avait proclamé définitivement et solennellement Monseigneur
dans son tonitruant prêche de Confirmation en lequel il
invectivait Satan.
Voilà ce que
je j’en disais.
Mais les personnages de la seconde version de Poussin, celle du
Louvre, que nous avions découverte précédemment, étaient‑ils
toujours ces Arcadici naïfs présentés sur la
première toile ? Pas sûr…
D’abord, les voici maintenant quatre, nos soi‑disant
bergers, et le dieu couronné s’est envolé, tout comme l’eau
qu’il versait. Evaporée ? Il n’y a qu’à voir la rigole de la
source asséchée, laquelle sourdait de sous la tombe, à droite,
ou bien venait‑elle de nulle part ? D’un autre monde ? Serait‑ce
de celui des morts ?
Ou encore, le flux lancé par le Dieu
depuis le premier tableau, ne se
serait pas écoulé suffisamment pour alimenter la source ?
Et le dieu Alphée a donc cédé la place à un nouvel arrivant, un
grand jeune homme aux cheveux châtains frisottés sur les tempes,
portant une couronne de laurier, comme portait le dieu Alphée
disparu, mais en plus discrète.
C’est un nouveau pasteur, un gardien de brebis, le personnage
debout à gauche, tenant comme son compère le barbu, une houlette
terminée en une palette recourbée, servant à projeter des boules
d’excréments secs d’animaux ou de terre sur les troupeaux afin
de les faire fuir en une direction choisie… ce qui me prouvait
que ces amateurs‑là ne possédaient pas de chien capable de s’en
charger !
Autre différence : le crâne a disparu ! Donc, ce n’est
plus ce que l’on nomme traditionnellement une vanité, un
tableau de genre sur lequel cet inéluctable symbole de la
mort nous nargue en nous rappelant à des sentiments plus
humbles !
Beaucoup de
différences !
Quant à
notre instit. (La dénomination de prof. leur étant
interdite à l’époque), qui semblait connaître les deux tableaux
par cœur, je lui sais gré aujourd’hui de nous avoir inscrit au
tableau noir, en lettres capitales, à la craie rouge et en
respectant l’ordre de la composition originelle de la grosse
tombe, la célébrissime devise (mais encore au jour
d’aujourd’hui, imparfaitement traduite), peinte sur les deux
toiles des Bergers de Poussin :
Remarque :
Sur la première version, le berger barbu pose l’index sur la
lettre D
de ARCADIA,
et sur la seconde, son compère le berger barbu pose
l’index sur le R
de ARCADIA.
(C’est bien connu.)
Pour les
amateurs d’insolite, une question de test jeu :
S’il y
avait eu une troisième version des Bergers d’Arcadie de Nicolas
Poussin, sur quelle lettre croyez‑vous que le nouveau berger
eut posé son index ?
Cela a‑t‑il
un sens ? Question saugrenue !
Oui !
Certes, mais ce n’est pas pour autant une plaisanterie
d’écolier.
Réponse : Le
nouveau berger aurait posé l’index sur la troisième consonne, le
C.
Parce qu’il
s’agit de la dernière consonne disponible du texte ? Ouais,
mais ce n’est pas une raison suffisante vous en doutez ! Nous
serions ridicules de nous en tenir là.
Que
constatons‑nous en analysant ce mot
ARCADIA ?
Il est fait de trois consonnes et de quatre voyelles. La belle
affaire ?
Mais qu’ont
de si particulier ces lettres somme toute banales ? Vraiment
rien ?
Ah mais si ! Présentez ce texte devant un miroir. Vous
vous rendez compte aussitôt que quatre de ces lettres ne bougent
pas, sont toujours lisibles et conservent leurs dessins
originels immuables. Ce sont les quatre voyelles,
A A I A, mais quatre
voyelles aux dessins
symétriques, lisibles dans les deux sens. OK ?
Trois autres lettres, par contre, s’inversent radicalement au
miroir et ne veulent plus rien dire de fixe ni de reconnu dans
le sens convenu de lecture… Avec elles nous entrons discrètement
dans l’inconnu et la création pure… dans le domaine du fini et
de l’infini, du contenu et du discontinu, de la création ou de
la répétition, donc dans la vie et la pensée évolutive, dans
l’éternel inachevé, au contraire des voyelles invariables. Ce
sont les trois consonnes R C D.
Ces
consonnes là, sont dites de forme
chirale. Regardez vos
mains face au miroir, la droite devient la gauche et vice versa.
La chiralité dans la nature est remarquable. On présume
aujourd’hui que les molécules qui ont dû créer la vie sur terre
(avec l’aide du Verbe ?) étaient de forme chirale. C’est
un grand principe que les alchimistes, bien que ne connaissant
pas les structures atomiques des corps simples et moléculaires,
avaient pressenti ! Saluons leurs intuitions de génie.
Il existe plus de lettres chirales que de symétriques dans
l’alphabet, et les lettres chirales sont plus usuellement
employées que les symétriques. C’est pour cela qu’il est fort
rare de rencontrer des gisements de lettres chirales et de
lettres symétriques rigoureusement identiques, dans une
expression française ou latine.
Rendez vous
compte, vous‑même :
A
B C D E F G
H I
J K L
M
N
O
P Q R S
T U V W X Y
Z
11
lettres symétriques, dont
les lettres Y X W H qui
sont peu utilisées, contre 15
lettres chirales avec
parmi elles les lettres les plus utilisées, tel
E N C L R
S etc. (amusante, la
phonétique de ce dernier groupe de lettres lues en texto… En
clairs !)
Mais convenez que cela aurait pu tomber autrement, pourquoi pas
l’inverse, ou bien alors les lettres auraient pu se retrouver
mélangées dans les genres, n’importe quel mélange est possible…
ce qui n’aurait semblé vouloir ne plus rien dire du tout, en
tous cas, rien d’évident.
Le mot
ARCADIA est donc un mot assez intéressant, puisque les
consonnes sont toutes chirales et les voyelles, toutes
symétriques !
Curieux, on dirait que Poussin nous souligne cette disposition
très particulièrement… Début de piste ?
Souvenez vous des N inversés systématiquement existant à
RLC ou à Saint Sulpice de Paris, les mêmes N, ceux de la
signature du peintre Emile SIGNOL, inversés en une croix
de saint André écrasée dessinée de par les ailes du transept,
centrées sur le chœur du maître autel de l’église, devant le
tabernacle, le saint des Saints, entre les quatre fresques
géantes représentant l’Arrestation de Jésus, la Mort de Jésus,
la Résurrection et l’Ascension… et
le texte de la croix
entièrement inversé en ses trois langues sur la Mort
de Jésus… Alors serait‑ce là un indice supplémentaire,
ou bien le début du cryptage de la solution ? Il est judicieux
de constater que les N inversés dans les signatures du
peintre sont sous les fresques ou Jésus est
vivant. Ce détail n’a rien
d’insignifiant ! Qu’on se le dise. La chiralité est bien
synonyme de vie et d’évolution, même
à Saint Sulpice de Paris. |

La trahison de Judas ‑ Signol (1879)
|

La signature de Signol et le N
inversé
|

Le Titulus Crucis peint par Signol
(détail de la fresque "La Mort")
|
Mais je ne suis pas venu aujourd’hui pour vous débrouiller
tout cela. Le décryptage est très complexe, long, passionnant,
palpitant, mais exige la connaissance d’entités que nous sommes
encore loin de saisir puisque ne sommes nous pas sensés de ne
pas même en soupçonner l’existence, ni l’utilité ! Eh bien oui,
nous ne sommes qu’au début de notre histoire. Patience. Et nous
reviendrons fatalement à saint Sulpice car entre les bêtises
romanesques et policières qu’on en a dites et les négationnistes
qui vous disent qu’il ne s’y passe rien, il y a un boulevard de
sublimes révélations nous concernant ! Y’a qu’à piocher !
Ceci
étant dit, seulement pour vous confier encore une fois que les
réflexions mystérieuses de mon "instit", auront avec le temps
porté leurs fruits à maturité, d’autant que j’eus la chance de
rencontrer une autre personne qui me confirma la validité de ces
débuts de piste.
Soit, alors
je continuerai un petit peu quand même.
Mais
étais‑je obligé de croire en ces oracles ? Longtemps j’en ai
douté, jusqu‘au jour où…
… Mais
pendant que nous causons, les plus perspicaces d’entre vous
auront déjà jeté un coup d’œil aux quatre mots et quatorze
lettres de la locution gravée sur les deux tombes de Poussin :
ETINARCADIAEGO.
Est‑ce ainsi qu’il faut l’écrire ? Bien sûr que non, mais c’est
ainsi qu’il vaut mieux la lire :
E
T I N A R
C A D
I A E G
O
Que
constatez‑vous ?
Le nombre
des lettres chirales est égal au nombre des lettres symétriques
et elles sont respectivement de 7 unités en chaque genre.
Serait‑ce
tout ?
Non !
Les lettres apparaissent en couples.
Chaque couple, naturellement est mixte, une lettre chirale et une
lettre symétrique !
Magnifique ! Bravo !
Ce système
de couples, quasiment prodigieux en‑soi, nous en reparlerons
bientôt et concernant ce même tableau des Bergers. Mais
poursuivons :
ET IN
AR CA
DI AE
GO
Les lettres
chirales étant en rouge et les lettres symétriques en noir,
admirez les 7 couples !
Or si l'on
fait le total ordinal de chaque famille on a :
7
lettres chirales valant en tout : 56
(14
×4)= 5 + 14 + 18 + 3 + 4 + 5 + 7
7
lettres symétriques valant en tout :
56
(14
×4)
= 20 + 9 + 1 + 1 + 9 + 1 + 15
Pour rappel :
A B C D E F G H I J
K L
M
N
O
P Q R S
T U V W X Y
Z
1
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
26
Vous avez
bien lu. Impressionnant !
Le total
ordinal alphabétique des 7 lettres chirales est identique au
total des 7 lettres symétriques. Nouveau prodige ! Et il y en
aura d’autres, de plus révélateurs encore, des miracles, que
personne en mon entourage n’aura jamais soupçonné…
Essayons donc de trouver une autre expression latine qui déjà va
cumuler ces mêmes toutes premières
coïncidences. Nous n’y arriverons pas, d’autant qu’il existe
d’autres divines coïncidences plus stupéfiantes encore, qui font
de ET IN ARCADIA EGO, une expression mieux que rare
puisque unique en son genre, une locution divinement
orpheline, crée par des gens bien plus forts et
intelligents que nous et qui n’avaient pas même de logiciels, ou
bien par Dieu soi‑même qui est au logis cieux ?
(Pardonnez‑moi le jeu de mots mais le calembour comme le pensait
Hugo, de manière déguisée, ne choque que les fats et n’instruit
que les sages qui comprennent la langue des oiseaux …oiseaux
incontinents ! Tel l’Esprit qui fientent à tous
les vents la
graine enrobée de l’engrais de guano, engrais nécessaire à
l’épanouissement de la pensée … Pigé ?)
Allez
savoir ? Et… oserais‑je le dire, elle est une des sublimes
serrures du décryptage, une des
divines surprises !
Et si vous êtes curieux et vous l’êtes, recommencez
le même calcul en isolant cette fois les lettres paires d’un
côté et de l’autre les lettres impaires, respectivement en leurs
valeurs ordinales et comparez. Vous n’avez pas fini de vous
étonner… Et ce ne sera pas tout ! A ce niveau, le phénomène est
supérieur au meilleur des tours de magie de music‑hall. Cette
expression n’est plus une curiosité, mais un petit miracle
permanent. Je veux dire qu’ici rien n’est truqué, ni pipé. Cela
nous change.
Paires :
T (20) + N (14) + R (18) + D
(4) =
56
Impaires :
E (5) + I (9) + A (1) + C
(3) + A (1) + I (9) +A (1) + E (5) +
G (7) + O (15)
=
56
Alors ?
Les
multiples de 7 semblent favorables !
7 14
28 56 112 224 sont des repères boudétiens en La Vraie
Langue Celtique.
Les
expressions de quatorze lettres sont toutes des clefs.
La lettre N
(trame de l’) est aussi une clef et n’oublions pas que l’azote,
gaz si important à notre subsistance est
N = 14. Et qu’un N à
l’envers, en sa chiralité, est le symbole très fort de l’élément
vivant évolutif et créatif.
Quant à
5
+ 6 = 11, nous avons la clef de base récupérée par Boudet.
(Les choses sérieuses débutent chez Boudet page 11)
6 / 5 = 1, 2
le rapport d’Osiris, si indispensable en nos décryptages.
Mais tout
cela, ça se prouve !
Facile à
dire, à recopier et à répéter.
Qui l’a
prouvé ? Seules les preuves comptent.
Et dire qu’il y en avait tant pour vouloir changer
l’expression, sous prétexte que Poussin aurait pu se tromper, le
nigaud ? Quelle dérision ! Ou as‑t‑on vu qu’il fallait changer
la serrure pour qu’une quelconque clef y puisse fonctionner ?
Absurde. On ne change pas la serrure à moins qu’elle ne soit
cassée. Celle‑ci est la merveille technologique du millénaire et
n’est pas prête de tomber. Le seul gros souci est de trouver la
bonne clef dans notre trousseau de geôlier des enfers. Pas
commode ! Ou alors si la clef manque vraiment, faudra‑t‑il la
forger ou la couler dans l’empreinte aménagée sur le sable de
l’arène, avec le bon laitier de minerais ?
Enfin des prémices de vrais scoops promis sur cette vieille
chose de tableau, qui pour moi (et bientôt sur vous) agira,
vous le verrez, tel un élixir de jeunesse tel l’effet de la
Pierre Philosophale … mais je plaisante… à peine…
Pour
l’instant, retenez ceci : (56, le
père du nombre !)
®
6 / 5 = 1,2 le fameux rapport d’Osiris qui sera un des
guides phares en nos décryptages mathématiques de Poussin (idem
de l’abbé Boudet qui grâce à ses amis intellectuels aura tout ou
presque copié sur Poussin.)
1,2
= 666 / 555 =
P
/j².
Cela vous dit‑il quelque chose ? Non ? Rassurez‑vous, cela
viendra bien vite. Aucune difficulté !
Nous en
resterons là pour aujourd’hui.
Croyiez‑vous
que Poussin eut été nul en arithmétique et en sciences ?
En vérité, voilà bien une question qui ne se posait pas
couramment sur la Colline entre historiens. Non ? Ils s’en
fichaient jusqu’à présent, les historiens et les littéraires
bien au tiède dans leurs bunkers tramés et enchaînés, en pages
et en lignes ! L’avenir est maintenant aux matheux, aux
alchimistes et aux bricoleurs de génie informaticiens. La
revanche des créateurs ? Des intellos chirales ? Je plaisante
toujours… à peine.
Nous ne sommes pas au bout de nos surprises avec cet honnête
homme et immense artiste si finement cultivé et qui fut au fait
des inventions, des techniques et des connaissances dites
confidentielles ou bien carrément secrètes, à l’avant‑garde de
l’élite européenne qui avançait dix fois plus vite que les
pouvoirs civils et religieux, ultra conservateurs, ceux‑là et qui
freinaient de leurs quatre fers les progrès intellectuels et
parfois scientifiques.
Quoique
Poussin n’ait pas été le Leonardo français, il
n’en fut pas si éloigné que ça par l’esprit et par les
connaissances !
La Renaissance italienne avec la redécouverte des précieux
grimoires des savants orientaux, était passée par là et aura
provoqué un élan pérenne. Les temps modernes étaient arrivés !
L’Europe entière allait redevenir, grâce aux racines orientales,
la civilisation la plus brillante et inventive du monde mais la
plus violente, dominatrice, impérialiste et redoutable à tous
les niveaux !
La toute première piste est donc amorcée … nous n’irons pas plus
avant, pourtant Dieu sait si cette voie mène à l’infini, somme
toute aux confins du Paradis … !
En outre,
notre maître nous fit remarquer que cette phrase de quatre mots
était écrite en latin, avec 11 + 3
caractères, sur deux niveaux, avec
EGO, mot les deux fois écrit sur le niveau inférieur,
et en la seconde mouture, plus
distancée encore qu’en la première version, mais que
cette locution était une formule écrite en un latin déstructuré,
puisque privé de verbe.
Bof, les
amateurs de SMS, ne s’effarouchent pas pour si peu !
Pourtant se
garda‑t‑il (et grâce à Dieu il résista), de céder à la tentation
d’y ajouter ne serait‑ce entre parenthèses, le verbe présumé
manquant : sum, le verbe être en
latin, conjugué à la première personne du présent de
l’indicatif.
Cet
excellent homme, qui était lui aussi finement cultivé*, se
contenta de nous traduire la phrase par :
En outre, en Arcadie, moi !
…
Le comble de
l’égotisme, ou du narcissisme, pensais‑je plus
tard, quoique ce pauvre Narcisse n’aura jamais su à quoi il
ressemblait exactement, du
moins avant l’invention de la photographie qui se moque en les
maîtrisant, des problèmes de chiralité ! |
N’est‑ce pas l’inévitable Jean Cocteau, que je soupçonne, grâce à un document
confidentiel, mais dont un fac‑similé est toujours en ma
possession, d’avoir été un heureux initié actif en notre
affaire. Il s’agit d’une création graphique très étrange et
énigmatique, mais qui fut éditée à tirage limité il y a deux ou
trois décennies et datée de 1956, année du dépôt d’une
certaine association aux apparences toutes bidons, nommée
témérairement Prieuré de Sion ! (Et pourtant ce dessin n’est pas
un faux Plantardien !)
Lequel Jean
Cocteau, le grand artiste poète, fut soupçonné d’en avoir été un
temps le maître, et qui disait en outre (je cite de mémoire) :
« La poésie
(et ses avatars) est (sont) un (des) mensonge(s)
qui dit(sent) la vérité »
« Les
miroirs feraient mieux de réfléchir avant de
nous renvoyer notre image »
|

Jean Cocteau 1889 ‑ 1963 |
Jolie
formule qui lui ressemblait tant, à cet immense créateur touche‑à‑tout, et soi‑même si complaisamment
narcissique, à savoir, sans
doute que le poète pensait : (il est toujours aventureux de
faire penser les morts)
« Le
miroir de Narcisse auraient dû me renvoyer
mon image corrigée, tel qu’un comparse
la voit naturellement, c'est‑à‑dire, dans le bon sens, tel je me
découvre enfin avec mon vrai visage, grâce au cinématographe »
Etonnez‑vous
après cela que cet artiste, ange aux talents polyvalents, et
possédé par la dévorante curiosité, devînt le plus grand de nos
cinéastes poètes !
Bref… après ces considérations sur la chiralité, revenons à
nos moutons de bergers contés par notre maître d’école,
qui nous affirmait qu’on ne saurait mieux faire, qu’il serait
présomptueux de vouloir corriger Poussin qui avait été un
honnête homme, conscient de la grandeur de son œuvre. En somme,
nous fit‑il comprendre que si l’artiste avait cru bon de
recopier ainsi la locution latine, c’est qu’il pensait que ses
inventeurs ou concepteurs avaient eu de bonnes raisons pour
l’écrire de cette manière abrégée (et nous le pensons toujours
car nous en possédons, chaque jour un peu plus, les meilleures
preuves que nous gardons au chaud sur le coin du foyer !!!).
En
attendant, l’instituteur compétent et passionné, ne nous cacha
pas que cette sentence boiteuse demeurait à
l’entendement général, fort
mystérieuse… (il a bien dit, à l’entendement général… je
me rappelle le terme comme si c’était d’hier ! … je me demande
aujourd’hui s’il s’incluait personnellement ou non dans :
l’entendement général ?
Tout
comme la date de création de l’œuvre... Personne ne la
connaissait avec certitude.
Mais le
cours sur Les Bergers d’Arcadie ne s’arrêta pas sans qu’il nous
fasse remarquer quelques détails amusants et significatifs. |
Chapitre II ‑ Les
trois doigts
Maurice
Leblanc (tiens, encore lui ?) le père d’Arsène Lupin, à moins
qu’il ne s’agisse encore de l’inverse, aura écrit un bien
étrange et fantastique roman de fiction, nommé
les trois Yeux.
Mais que penser de Nicolas Poussin qui dessina sur son tableau
des Bergers « les Trois Doigts » … Mais si…
souvenez‑vous préalablement du rôle essentiel d’un astre,
l’étoile du
berger du roman (entendre :
et toile du berger ! … La peinture fabuleuse
contenant la montagne d’Arcadie, nous dit Boudet) en
l’occurrence, Vénus, dans
le roman les Trois Yeux… N’est‑ce pas de cette planète (déesse
suprême), d’où nous provenaient, dans le roman, les images
diffusées sur l’écran du génial inventeur qui démarraient à
l’heure du berger quand son étoile se levait au ciel ? Ainsi
les premiers babils de la télévision nous parvinrent (venus)
de Vénus,
l’étoile des Bergers… ?
C’est ce que nous affirme Leblanc, bien avant l’invention de la TV,
mais bien après l’invention du ciné. Bref.
En effet, n’est‑il pas vrai que le berger du milieu tenant son
aiguillon, ne nous montre que trois doigts entiers de la
main droite, l’auriculaire, l’annulaire, et le majeur,
puis l’index plié par derrière le bâton aiguillon
(objet dont nous découvrirons l’essence, toute sa valeur
symbolique, mythologique puis topographique),
comme pour indiquer peut‑être qu’ici serait justement présent le
pouce dissimulé ? Et le berger ne saisit‑il pas son accessoire
de bien inconfortable manière ?
Le pouce
serait donc occulté par l’aiguillon ? |
Il y aurait‑il derrière le bâton, une
affaire de mesures anciennes et
modernes (le pouce, pour
commencer ? … Allez savoir, sait‑on jamais ?), que
nous aurions à démêler ? … La
ligne, le pouce, la paume, la palme,
l’empan, le pied, la coudée ? Tiens, tiens ? A suivre
… mais attention au retour du bâton !
Mais
pourquoi racontai‑je cela ? Eh bien, voilà :
Notre maître qui était un homme pragmatique, désigna un
« volontaire » adulte, en l’occurrence lui‑même, et s’essaya à
prendre la pose du bouvier (ben oui, toujours le
personnage du centre, le chef présumé, qui tient de quatre
doigts un aiguillon, un aiguillon pointu du gros bout et
parfaitement rectiligne, utile à piquer les bœufs et les rétifs
taureaux !), le pied gauche sur la corbeille métallique à papier
retournée qui devint pour la circonstance, la grosse pierre du
tableau.
Le manche du balai de la femme de ménage, d’un pouce environ de
diamètre (=~ 3 cm), figura l’aiguillon et notre maître tenta de
tenir la pose cinq minutes avec les doigts repliés à la manière
du bouvier Arcadien, sans que le pouce ne dépasse… Il ne tint en
fait que deux minutes tellement la douleur lui envahissait déjà
la main ! Rires des enfants, mais quelle jolie leçon de choses !
Cela prouvait que cette manière de tenir l’aiguillon était
possible, mais non naturelle, donc pas tenable longtemps sans un
entraînement spécial.
Je demandais alors à mon instituteur si des fois Poussin ne se
serait pas trompé en peignant la main tenant l’aiguillon ?
Il réfuta avec dédain mon hypothèse et laconiquement termina par
ceci : « Poussin n’était pas homme à se tromper et s’il a fait
ça, c’est qu’il avait, soyez en tous convaincus, de bonnes
raisons ».
« M’sieur !
Et si le berger avait perdu un doigt comme mon tonton Bébert, le
maçon, le jour ou une pierre de taille lui a taillé le doigt ?
« M’sieur,
et si le berger était né avec quatre doigts au lieu de
cinq … comme les moutons à cinq pattes ?
« Ha oui …
quatre doigts, comme Mickey Mouse ! … coupa le petit rigolo de
la classe, le pince sans rire.
Notre
instit, quelquefois nous laissait jusqu’à un certain point,
délirer à notre guise.
Gros rires
par ailleurs, que le maître n’encouragea pas. De suite il
répliqua :
« Vraiment, hé bien, Georges, si tu crois qu’il a perdu un doigt,
cherche donc, essaie de nous le retrouver à sa place … ! Non ? »
Lui, interloqué, fixa d’un œil ahuri le maître. Quelques rires
dubitatifs et dispersés dans la division… Puis ce ne fut qu’une
brochette de vingt petites bouilles dubitatives, muettes ou
perplexes… Chercher le pouce perdu ? Ben, ça alors… ? Il en a de
bonnes, le monsieur ! Qu’il le cherche, lui, s’il a du temps à
perdre !
Mais qu’il avait l’air malicieux, cet instituteur, à prononcer
ce : essaie donc de nous le
retrouver à sa place ! Je ne savais pas s’il
plaisantait un tantinet, s’il se moquait franchement, ou bien
s’il avait quelque chose de sérieux dans la tête. Encore est‑il
que je m’en souviens encore et que cette suggestion je l’ai
reprise à mon compte, beaucoup plus tard et le plus sérieusement
du monde, sans ambiguïté, au premier degré comme au second, et
avec, je le pense sincèrement, un certain bonheur. J’en conclus
finalement qu’il avait plutôt quelque chose de sérieux dans la
tête …
Ainsi nous passâmes sur ce nouveau mystère, à la leçon de
grammaire. Mais mon esprit, déjà accaparé par les énigmes en
cascades que j’entrevoyais en ce tableau troublait mon attention
et je n’écoutais plus guère.
Pas plus qu’aujourd’hui je n’écoute complaisamment les mille et
un commentaires proférés par mes collègues chercheurs qui ne
font mieux que de répéter au sujet de ce tableau ce qui aura été
déjà dit souvent à tord par des auteurs, pour quelquefois à
raison, sans mieux regarder en profondeur, pendant le temps
qu’il faudrait, des mois, des années, s’il le fallait, pourquoi
pas ?
Il existe encore aujourd’hui une timidité (ou une paresse), en
tous cas une réserve (pour moi inexpliquée) qui empêcherait
d’ouvrir simplement grand les yeux sur cette œuvre du
maître.
Même des
intellectuels de très haut niveau ont doctement préféré écrire
quelques sottises mémorables ou contre vérités flagrantes (et
répétées par tout le monde), au sujet de cette composition,
plutôt que de perdre leur temps à contempler, analyser,
scruter, mesurer suffisamment le chef‑d’œuvre, si judicieusement
cependant mis en scène par le peintre, où subsiste en
cache un monde particulier, ou rien n’est
insignifiant. Rien ! Ah, s’il s’agissait seulement de cliquer
pour en connaître le cache…
Il n’y a pas d’approximations, ni n’existe pas de part du hasard
(ou de la part aléatoire de Dieu), dans la composition des
Bergers d’Arcadie.
C’est comme du Mozart, qui ne saurait tolérer la moindre
faiblesse technique ni spirituelle des exécutants ni les
moindres facilités du chef d’orchestre. Médiocrement jouée cette
musique meurt et choie au vent de la mode comme feuille d'automne, car le musicien a composé avec des petits « riens ».
Seule la perfection sied à Mozart comme à l’oreille des
Mozartiens, et itou à celle de Dieu qui soi même, d’après la
Genèse, aurait créé la matière et l’énergie infinie du cosmos
avec ses « riens » à lui, portés seulement sur le souffle du
Verbe !
Ce que je
prétends là n’a rien de présomptueux, quoique le
verbe, qui n’est pas le Verbe, soit bel et bien
absent de notre pseudo phrase latine ….
Seule la
rigueur de l’œil et la justesse de la lecture convient à
Poussin, et aux Bergers d’Arcadie. Faut nous y faire. Toute une
ascèse.
La Divine Section d’Or, son arithmétique, sa géométrie, et les
trois variantes triangulaires du Nombre d’Or,
rectangle, isocèle flamboyant, isocèle sublime, et les suites de
Fibonacci avec leurs intermédiaires, règnent en maîtresses sur
cette surface (tout le monde ?) semble le reconnaître, mais
personne ne l’a prouvé rigoureusement ni recherché une vraie
piste à partir de ces fabuleux points de départ.
Je ne parle pas des sympathiques, mais approximatives
esquisses (exquises comme les cadavres … exquis …),
d’un Henry Lincoln, et que tout le monde aura hélas, recopié les
yeux fermés ou presque.
Cette analyse était de toute évidence profondément inexacte…
vide de sens, mais pas de charme, mais ne nous aura mené qu’à une
impasse et à des projections spectaculaires sans lendemains
(Haï, déjà me fais‑je des ennemis de mes amis … serait‑ce le
cruel prix à payer, je m’y attend et m’y prépare…)
Enfin, pire, elles nous auront fait perdre, ces utopies, un
temps fou. Deux décennies de recherches gâchées. (Pas pour tout
le monde… ?)
Personne ne s’était sérieusement inquiété, à ma connaissance, de
ces étranges trois doigts paraissant à tord pour certains
anecdotique et entité dérisoire, à part pour l’excellent et
malicieux Alain Féral, qui fut un de ceux qui regardèrent
au plus près le tableau. Mais ce qu’il en déduisit, ce sur doué
le garda pour lui.
Autre exemple, tout à gauche du tableau est une montagne
lointaine qui ressemble comme une sœur jumelle à ERYMANTHOS la
montagne culminante de l’Arcadie grecque, toute enneigée en
hiver, le haut lieu d’un célèbre travail d’Hercule, Héraclès
(R à clés) l’Arcadien,
l’histoire de la capture par notre héros favori du sanglier
géant et furieux d’Erymanthes, si curieusement contée par l’abbé
Henri Boudet en son livre qu’on dit à juste titre, archi
codé, nommé La Vraie Langue Celtique
et le Cromleck de Rennes
les Bains… un titre d’une certaine complexité et
cependant basé d’entrée sur une contre‑vérité flagrante, car le Cromleck en question, non seulement n’existe pas à
Rennes‑les‑Bains (une entité purement virtuelle et symbolique,
mais suggérant par contre l’existence d’un authentique et
indispensable cercle, avec son centre, qu’il nous faut découvrir
en son intégrité arithmétique et géométrique), ni non plus cette
orthographe de Cromleck qui en aucun temps ne fut
correcte, ce qui laisse présager sur ce qui va suivre, puisque
qu’on va s’apercevoir que le titre, sans aller plus loin, est
lui aussi codé, en ses lettres,
en ses mots, et
en ses chiffres latents !
Erymanthos,
au lointain, à gauche (au sud‑est ?), simple
coïncidence ? Hum … ?
Illusion,
protesteront les sceptiques !
Voyons. Serait‑ce le lien tant recherché (un de plus) avec le
rocher de Blanchefort, indiscutablement représenté à droite ?
Savoir repérer l’ébauche du profile de la montagne qui est
la plus
emblématique de l’Arcadie :
Erymanthos, en l’occurrence, sur le tableau d’un peintre comme
Poussin, toujours bien documenté, et cela justement sur le
projet d’un tableau sensé représenter
un paysage arcadien hérissé
de montagnes, des montagnes qui sont alors, selon toute
logique et légitimité, arcadiennes,
est‑ce si inattendu ou si foldingue que ça ?
Personnellement cela me semble au contraire n’avoir été que la
moindre des choses. Oserais‑je dire, une banalité ? C’est au
contraire l’absence d’une
telle montagne si chargée de mythologie et de légendes poétiques
qui m’eut interloqué !
Et surtout il est facile en naviguant sur le Net, de comparer les
bons profils d’Erymanthos avec celui dessiné par Poussin !
|

La montagne Erymanthos en Arcadie (Grèce) |
Quant à Blanchefort, le rocher, serait‑il là pour nous dire,
entre autres choses, qu’il existerait une osmose géographique et
culturelle entre l’Arcadie de Virgile, ou l’Arcadie géographique
grecque, avec l’Arcadie Occitane (le Languedoc), ou coururent jadis, non
pas la reine … quoique ( ?) … mais les armées de Simon de
Montfort, et que c’est à nous de savoir en jouer si nous voulons
trouver le fil du décryptage du grand mystère. Curieuse famille
et quelle saga que celle des Blanchefort que nous suivons
de Normandie au Razès, en passant par le Limousin !
D'autre part, serait‑il trop abusif, voire délirant, de lire en
(Boudet LVLC, page 301, ligne 26) : "L'histoire du sanglier
d'Erymanthe est la peinture fabuleuse... etc. " par cette simple
substitution :
"L'histoire du
sang, lie R
d'Erymanthe, Est la peinture
fabuleuse... etc."... Sans ne rien changer à l'ordre des
lettres, sauf que la phrase par ce biais, relue, signifiera tout
à fait autre chose, puis une autre encore, et lier
devient lie (verbe lier),
R, la lettre montrée par
Héraclès, le berger accroupi montrant le R sur le texte
de la tombe (R à clés = Héraclés) et
Est, l'orientation, se
substitue à est, la
conjugaison du verbe être !
DE
ERYMANTHE EST
(14 lettres)
via ET IN ARCADIA EGO
(14 lettres)
Après les R sont respectivement 10 lettres + 8 lettres = 18
caractères. 18 = R
A vous de voir
et de juger sur la toile du Maître en considérant en symétrie la
montagne située au Sud‑est à gauche. Erymanthe esquissée en
lointain, avec le rocher de Blanchefort à droite, très net
(Sud‑ouest), symétrie reportée sur la ligne horizontale passant
sur le bout de l'index du berger bleu "R à clés", l'index
indiquant alors (entre autres choses importantes), le point de
symétrie.
Ce passage, au plus que double langage (quadruple ?), aura
intrigué tous les chercheurs. Pour moi, les pages 300 et 301
sont un gisement de messages de premier ordre, et des plus
révélateurs, imaginés soit par l'abbé ou ses amis, qui d'autre
part nous auront déjà codé les particularités géométriques
(toutes relatives au nombre d'Or), du tableau des Bergers de
Poussin, jusqu'à nous célébrer ses mesures officielles, longueur
et largeur comprises (121 x 85), celles que nous connaissons
précisément aujourd'hui (à ce propos consultez la très
instructive analyse de Patrick Merle sur le site de Jean‑Pierre Garcia) "Chronique
Patrick Merle ‑ Les mésaventures des Bergers d'Arcadie"
En Arcadia Virga, je révèle pourquoi Erymanthos se
trouve être parfaitement située par rapport à une orientation
précise codée dans ce tableau à
partir de la tombe et qui ne doit rien au hasard, je
vous le jure. Mais qui l’avait repérée et notée ? Bien
évidemment, je présume que pas mal avaient dû la remarquer, ce
n’est pas possible autrement, comme bien d’autres choses non
dites et qui le resteront, mais … ? … Quelquefois, dire la
vérité nue sur la colline ne vous fait pas que des alliés.
C’est ce qu’un certain Gérard de Sède (le très regretté),
qui n’a pas eu que des amis sur la Colline, m’avait déjà soufflé
en citant maints exemples édifiants, alors qu’il vint
rencontrer, à Puivert, en tout bien tout honneur, une
comédienne, celle qui devint un temps ma compagne, dans la Salle des Musiciens du château
de Puivert, le château
médiéval des cours d’amours et des grands troubadours, lors
d’une splendide nuit étoilée de juillet de l’année 69.
69,
année initiatique et… Pourquoi pas ?
Nous
côtoyions les fantômes de la dame Blanche et de feu les
dames de cœur des Cours d’Amour des troubadours qui
défilèrent jadis en ce lieu chargé de culture et d’histoire, qui
tous aimèrent et chantèrent passionnément et désespérément en
cette salle qui leur aujourd’hui est dédiée, ces idéaux féminins
de l’amour courtois. Alors, pourquoi ne pas, dans la foulée, qualifier
cette année 69, d’année érotique ? … puisque ainsi
fut elle saluée, par Gainsbourg et Jane … le couple érotique et sulfureux
de l’année ?
Mais,
sérieusement, que cherchait Gérard de Sède en 69 à Puivert ? |

Le château de Puivert à Belcaire ‑ Pays de
Sault (Aude) |
Il savait qu’il allait retrouver une ancienne camarade, avec qui
il fit un bout de Résistance à Paris. Ils étaient bien jeunes
tous deux pendant les années noires ! Lui, je ne sais pas, mais
elle, elle n’avait que quinze ans, cette pétroleuse quand elle
fut libérée des geôles nazies par les Américains ! Elle fit
partie des plus jeunes résistants de France et fut décorée par
le général qui vous savez, en personne. Cela ne nous rajeunit pas …
Mais aussi
était‑il venu voir et féliciter l’initiée, en cette personne
même. Je reviendrai sur ce sujet.
D’autre part il assista précédemment à notre spectacle et en fut ravi. Nous
passâmes un grand bout de la nuit ensemble, dans la salle des
Musiciens à parler ardemment de tout ce qui nous passionnait
devant des mètres de saucisse de Toulouse, des tourtes de pains
noirs, et des pots de vin tanniques des Corbières… et plus
particulièrement nous discutâmes de la tombe des Pontils qu’il
connaissait secrètement depuis une petite année ! (scoop
?)
C’est, je pense, dés 68 que de Sède comprit l’importance de
l’info qu’il venait de recevoir au sujet de ce curieux monument,
c'est‑à‑dire l’année ou je la découvrais aussi avec une émotion
inoubliable, grâce à une de nos comédiennes, celles justement
dont je parlais précédemment, et avec qui il partagea un moment
le combat dans les années sombres, et moi, bien plus tard, je
partageais avec elle un des plus beaux moments de ma vie, dans
la paix absolue, mis à part la récré de mai 68 !
Le Razès fut pour moi, comme pour beaucoup, une histoire d’amour
mouvementée et riche en émotions.
L’historien Gérard de Sède, l’appréciait aussi pour sa connaissance
particulière du dossier des deux Rennes, bagage spirituel
hérité de son père, déjà décédé à cette époque, et qui fut
quelqu’un d’important …
J’ai lu récemment un livre signé par un jeune homme ou il était
écrit que les initiés en matière de secret Castel rhédaen,
n’existaient pas.
C’est
vrai. Tant qu’il ne parle pas, un initié n’existe pas pour le
commun. Mais quand il parle et qu’on ne le reconnaît pas en tant
qu’initié, il n’existe pas non plus.
A ce que
je sais, celui qui a sorti cette perle téméraire sur la
colline, existe, mais n’est certainement pas un de ces initiés
en question dont il nie l’existence… !
Quant aux
musiciens troubadours pétrifiés avec leurs instruments sur les
chapiteaux de la salle du donjon de Puivert, je puis garantir
qu’à l’époque vous aviez affaire aux originaux et non à des
copies en plâtre, celles que vous admirez aujourd’hui, et qu’à
l’époque ce spectacle sculpté était libre, gratuit, authentique, et que
personnellement je profitais de toutes les libertés prêtées par
l’air du temps, et ne me gênais pas pour profiter de cette
aubaine.
Par exemple, d’aller coucher seul la nuit en ce château féodal
hanté de son fantôme erratique, la célèbre Dame Blanche.
Je me
sentais très bien avec les ombres des rapaces nocturnes passant
aux fenêtres gothiques et meurtrières, à écouter les hululements
du chat huant, le frôlement des lérots traçant leur chemin sur
les clématites des murailles, surveiller ses lézards verts
logeant en les interstices le temps de la nuit, ses mini
scorpions inoffensifs dont j’avais pourtant si peur, ses
araignées géantes fascinantes tant qu’elles demeurent statiques,
et ses chauves‑souris rassurantes demeurant sagement suspendues
dans les recoins sombres du jour.
Avec également ses inquiétants rôdeurs nocturnes, randonneurs
largués sans lumière, campeurs en souffrances, bergers
insomniaques ou discrets amoureux du site et de simples et
innocents jeunes (et vieux) amants romantiques ou nostalgiques.
Jamais d’assassins ni de bourreaux malgré les oubliettes et la
salle des tortures.
Chaque petit matin je m’éveillais sous un imaginaire concert de
bombardes, de violes, cabrettes ou orgue positif descendant des
chapiteaux sculptés. Je me rendormais aux chants imaginaires des
troubadours et des damoiselles … mais sursautais aux caquetages
assommants des dames oiselles nichant entres les pierres
descellées des voûtes.
Enfin je montais lentement savourer l’incroyable paysage aperçu
du haut du donjon carré. Là haut, nu comme un ver, la
tramontane me fouettait le sang devant une vue à 360°, balayant
des blanches Pyrénées Ariégeoises au Canigou Roussillonnais,
Bugarach, le Cardou, la Montagne Noire se dressant devant
Hautpoul et par temps très clair et muni d’une paire de
jumelles, vue imprenable sur Monségur, sur toutes les
forteresses cathares jusqu’au château d’Opoul Périllos en
Roussillon Catalan !
Qui voit le soleil levant du solstice d’été s’élever, du haut du
mythique donjon, sous le ciel apercevra les anges, et un instant
ne saura reconnaître la terre des hommes comme refondue au contre‑jour
étourdissant !
Quand Gérard de Sède nous visita, nous étions, mes camarades et
moi en plein festival de Puivert, le second, en 69, et
nous venions de jouer don Juan de Molière en la cour d’honneur
du château, et comme dans la chanson de Pierre Péret, j’étais
Sganarelle ! Je ne vous raconte pas…
Don Juan dormait banalement en une chambrette, mais Sganarelle
le petit malin romantique, logeait au donjon millénaire en la
haute salle historique et gothique et couchait entre les décors
des tragédies grecques et les masques flamands ricaneurs en
écoutant le vent jouer de l’orgue dans la tour ouverte aux
quatre vents.
Monsieur Gérard de Sède
(déjà en grand secret sur la piste de
la tombe des Pontils
depuis 68), fut parfois obligé de mentir, pour protéger
la
Vérité, et non pas promouvoir, comme certaines
mauvaises langues l’assurent, sans bien être averties, sa
vérité ! Mais ce n’est pas une autre histoire… Rendez‑vous aux prochains chapitres. Car, encore une fois ce que
j’affirme là ne concorde
pas formellement avec les versions officielles des choses
répétées par les spécialistes de l’histoire de la Colline !
Ceci étant dit (et il fallait que ce soit dit), alors pourquoi
ne pas remonter à la source et de recommencer à parler des
choses vraies et concrètes,
palpables,
mesurables, en dressant
l’inventaire contrôlable, visible et lisible, à fond, avant
d’aller rechercher l’inexprimable seulement entrevu en filigrane
sur la toile des bergers ?
Ces dernières entités, d’ordre ésotérique et symbolique (y
rajouter l’invisible absolu !) viendront naturellement d’eux‑mêmes pour qui sera patient et perspicace, mais pour une fois
ils et elles existeront et s’épanouiront sur des bases plus
crédibles, ou à défaut, mourront d’elles même, sans nos regrets.
|
Chapitre III
‑ Des arbres et des paysages
Une
chose aura touché plus tard le rural indécrottable que je suis.
Nous savons tous que Poussin fut un des premiers peintres à
s’intéresser concrètement aux paysages et précisément aux
arbres qu’il s’est t
appliqué à peindre autrement que pour un quelconque décor
convenu, avec un souci de réalisme.
Les essences d’arbres sont souvent identifiables chez Poussin.
Quelques auteurs* avaient judicieusement reconnu en ce tableau
une espèce de chêne d’une essence méridionale*, le chêne
quercus Ilex alias le Chêne Vert ou le
Yeuse, mais sans aller envisager cette hypothèse :
Et si l’artiste avait caché une indication ultra précise par le
biais des noms des essences d’arbres représentés… ?
Mais n’anticipons pas… Nous savons déjà que les lettres du
mystérieux texte des Bergers vivent en couples… Et puis zut, ne
sommes‑nous pas encore en 1951 ? Et je n’avais que 8 ans… Mais,
tout de même, à gauche du tableau et encadrant la tête du berger
couronné de laurier apollinien (et joliment frisotté à
l’anglaise sur les tempes, ce qui est assez rare chez un viril
et rustique berger, convenez en !), nous reconnaissions déjà,
bien que n’étant que les petiots de CM2, des silhouettes
d’arbres de chez nous !
Nous connaissions tous des bûcherons et des scieurs de longs (les
derniers !) et nous savions reconnaître nos arbres d’essences
très diverses à leurs formes, à leurs feuilles et à leurs
troncs, et nous savions que les arbres représentés sur le
tableau, à gauche, ne pouvaient être que des hêtres.
Je m’aperçus des années plus tard que ce sont de
grands hêtres sylvestres roussâtres comme
il en poussent de magnifiques sur un certain contrefort des
Pyrénées, en Corbières, et pour être plus précis, en
Haut Razès ! |

Hêtre adulte européen
(Fagus sylvatica)
‑ arbre à feuilles caduques
de la famille des Fagaceae
|
Donc, j’en déduisais que la scène représentée devait se passer
en une région méridionale à cause du relief aride, de la
présence indiscutable de deux spécimens de chênes verts, mais
que si des hêtres y poussaient si bien (ces derniers qui ma foi
préfèrent la fraîcheur septentrionale !), c’est que
probablement, à l’arrière‑plan de la tombe, à une altitude de
800 à 1 000 mètres (?) le micro climat rafraîchi et hydraté
présentaient les conditions favorables à l’épanouissement du
grand hêtre roussâtre.
Devons nous en conclure, ou seulement retenir cette première
hypothèse, que ce lieu se présenterait comme une zone
méditerranéenne affleurant en un pays de climat majoritairement
tempéré, telle la France ? Cette dernière constatation, en vérité,
je ne la saisis encore une fois que beaucoup plus tard en
reprenant l’analyse systématique des noms des essences d’arbres
probablement figurées sur cette toile.
Mais ma première intuition de gosse était, je le reconnais
aujourd’hui, tout à fait porteuse et me conduisit donc vers
quelques découvertes* inédites et totalement inattendues*… Bref,
rien n’interdisait non plus que nous soyons en Arcadie grecque ?
Vraiment, vraiment ? Croyez‑vous ?
Mais à consulter des ouvrages spécialisés, il m’apparut que fort
peu d’espèces de hêtres poussaient ou s’acclimataient en Grèce !
Pour ainsi dire, quasiment aucune !
Même sur les
hauts flancs de l’Olympe ou ceux de la montagne Erymanthos,
aujourd’hui plutôt couverts de conifères, on dit qu’ils n’y
poussent pas naturellement. Faudrait tout de même y aller voir
de plus près… Mais dites‑vous bien que l’équivalence du mot
hêtre n’existe pas en grec ancien, ce qui nous en
dit suffisamment long sur son inexistence en tant qu’arbre
indigène !
En outre, en Haut Razès, le cas existe, et il est même
remarquablement spectaculaire sur les flancs de la Serre de
Bec !
On y accède par les
Escudiès (Racines gréco‑latines ? L’ombre
du jour ? Est‑ce de la poésie ? Voir, nous en
reparlerons, car cette hypothèse qui laisse rêveuse, peut se
défendre… !) et par le Col du Vent,
le bien nommé… Tout un programme. La magie des lieux commence
par leurs dénominations.
La grimpette se fait à pied jusqu’à un promontoire, un colossal
rocher à falaises, visible d’un point précis des propriétés de
l’abbé Saunière, roc géant prolongeant l’extrémité Est de la
Serre de Bec, montagne longuement étirée (caractéristique
commune à toutes les montagnes nommées serre) … sauf que
la Serre de Bec possède
cette autre curiosité que d’épouser exactement la forme d’une
tête d’oiseau munie d’un long bec,
comme son nom l’indique, et que son sommet dentelé s’appelle
crêt d’Al Pouil (la crête de la poule).
Voilà donc de quoi évoquer poétiquement le nom de Nicolas
Poussin, le « poussin », le
petit de la poule, se disant en vieux Français, le POUILLARD
(prononcer pouilar)
Serre d’Al
Pouil … ? Serre (de l’oiseau ?) de Bec … tout
cela fonctionne si bien … trop bien, même, pour être honnête !
Mais il ne
faut rien jeter !
N’aviez‑vous donc pas remarqué que nos personnages représentés
sur le tableau du Poussin, s’inscrivent géométriquement
dans un ovale spécial, qui est précisément la forme de l’œuf
de poule ? La forme de
l’œuf de poule est géométriquement porteuse de la section
d’or si chère à Nicolas, le Poussin. Je développe cette
coïncidence dans mon livre en chantier, Arcadia Virga.
Nous accédons donc en regardant vers le Nord, au faîte d’une
falaise située à l’extrême Est de la Serre de Bec, faisant face
à une autre, de falaise, méchamment chaotique du Pech de
Bugarach, ce géant des Corbières. N’est‑ce pas magnifique ? On y
découvre un des plus beaux et saisissants paysages de la région
sur la vallée du Bézu à l’Ouest et en se penchant, si l’on ne
souffre pas trop du vertige, nous observons également en se
tordant le cou, plein Ouest, les flancs à colonnades partant à
l’assaut du ciel, des autres falaises vertigineuses des Crêts
d’Al Pouil de la Serre de Bec… Sublime… Une idée de paradis,
quoique vous soyez suspendu au bord du précipice, debout sur
l’extrémité d’une fragile languette, une mince corniche minérale
calcaire, celle de la partie supérieure d’une gigantesque vague
pétrifiée en son mouvement infiniment lent et qui vous embarque
tout doucement vers la fin du monde. Ici, vous vous trouvez sur
l’ultime débris, si ténu, du crêt de la vague géologique.
Et vous vous prenez à rêver le nez en l’air,
vertical, ivre de vent, comme surfant sur l’écume de la vague
déboulant sur des nuages immobiles … telle celle chantée par
Charles
Trenet, le citoyen Narbonnais,
« O,
bergère d’azur compte tes blancs
moutons ?
Mais enfin,
éveillez‑vous ! Vous n’êtes pas ici en sécurité sur la plage.
L’écume de
roche peut s’abîmer dans le vide n’importe quand sans prévenir
puisque c’est la loi du mouvement et le principe de Newton, dont
il eut conscience selon la tradition, en regardant choir des
pommes … bleues ?
C’est la vie. Et la mort aussi. Imparable.
On ne surfe
pas sur les crêtes des vagues de montagnes, sans son parapente !
Voila qui
est plus impressionnant encore que de méditer sur la philosophie
picturale poussinienne se résumant (en apparence seulement) à :
ici aussi l’on meurt !
Décidément, de quoi se plaignaient nos Bergers, enfants gâtés,
cocoonés et sécurisés jusqu’à leur mort naturelle, n’ayant
jamais eu ni faim ni soif, chouchoutés par le climat, nourris de
ses fruits, et par des dieux suzerains, si complaisants et
résidants familièrement avec leurs bergers, en Arcadie, eux
aussi ! Les grands dieux ? Ils sont tous nés en Arcadie ! Chez
eux, en Arcadie, leur pays de lait !
Zeus,
Pan,
Hermès Mercure, Artémis Diane, tous
d’authentiques Arcadiens, etc.
Plus ce drôle de poids lourd, le héros que tout le monde
voulut récupérer au cours des époques, les dieux Olympiens, les
grecs, les étrusques, les Latins, les Gaulois, comme les
Chrétiens occidentaux de la Renaissance, le sympathique et tout
dévoué, Héraclès Hercule !
Des tortionnaires, les dieux ? Certainement pas pour les bergers
gérant leurs infinis troupeaux ! Car ne vous y trompez pas, les
brebis que vous ne voyez d’ailleurs justement pas sur le
tableau, sont les propriétés des dieux !
Les dieux immortels ? Des emmerdeurs, certes parfois, très
irritants par leurs disputes incessantes d’adultes gâtés,
capricieux, jaloux et exclusifs, peut‑être, mais rien en général
de franchement tuant pour les simples mortels.
On ne meurt pas forcément écrasé sous l’ego monstrueux des
dieux ! Mieux, un dieu a le pouvoir de vous prolonger la vie,
s’il vous a à la bonne ! Et les dieux ne demandent qu’à se
laisser séduire par les belles et les beaux mortels ! Mais
attention au désamour et aux fatals règlements de comptes !
Enfin, au Nord exactement, derrière le flanc gauche de la bosse
du mont Cardou, on aperçoit les falaises recourbées en arc,
immaculées, blanches saturées, craie et kaolin, s’élevant
derrière Peyrolles, à 12 km environ d’où nous sommes. Le rêve,
encore. Là bas, le blanc persillé de tâches vertes des falaises,
rivalise avec bonheur avec les ocres du sol. Un petit Colorado.
Mais si vous regardez au bord du vide, vous devinez sous vos
pieds les canopées d’une première forêt s’élevant en très hautes
futailles de hêtres,
bordant le mur de la falaise grise.
Si vous vous retournez, c’est
une autre opulente forêt de hêtres
sylvestres roussâtres
attaquant en pente douce la Serre de Bec.
De telles
forêts de hêtres si majestueux, sûrement implantés
artificiellement en ces forêts domaniales, ex domaines royaux,
présentant exactement la forme des arbres dessinés par Poussin
sur la toile des Bergers, sont plus que rares ailleurs sur cette
latitude déjà méridionale. |
Oui, Poussin
en a bien peint quatre, et non deux.
Scrutez à l’aide d’une loupe sur une photo très nette, et vous
verrez deux fois deux troncs fort proches et parallèles. Les
hêtres mêlent leurs feuillages. Cela devrait signifier à mon
sens, deux choses. Les arbres mêlant leurs feuillages peuvent
évoquer la forêt dense. Mais ce sont aussi
deux couples de hêtres.
Poussin aura couplé toutes ses essences
d’arbres sur la toile des
Bergers ! Personne n’avait
osé relever, encore, ce fichu « détail ». Males et femelles ? Je
résous cette délicate énigme quelque part au début de
Arcadia Virga, mon livre
prochain.
Toutefois, regardez bien maintenant les personnages : un couple
homme femme à gauche, et à droite, un duo d’hommes.
Sept couples ou duos en tout ? Cinq couples d’arbres et deux
couples d’humains. Donc, quatorze
individualités appartenant à un règne supérieur du vivant,
respirant un
air commun.
Vous savez aussi qu’il y a quatorze
lettres en l’expression Et in Arcadia ego
composée de quatre mots, et … de
sept
couples de lettes des deux genres
… Ha, ah ? 14 couples en
tout, 7 vivants et 7
neutres, abstraits (vraiment ? Voir …) qui sont des caractères,
oui mais des caractères qui représentent soit un principe de
l’achevé, de l’immuable, et les autres, le
principe contraire, celui de la vie évolutive et peut‑être, mais
n’est‑ce pas aller trop loin, le principe de l’Evolution d’un
certain Darwin, qui ne fut pas le premier à y penser, mais en
tous cas ne fut pas le dernier à développer cette théorie ! Vous
savez, nos alchimistes eurent de ces intuitions rejoignant
parfois notre science actuelle… à moins que ce ne fût, encore
une fois, l’inverse ?
Que
signifie ?
A la limite, on pourrait aussi fantasmer, rêver que Poussin eut
pu avoir l’idée de suggérer avec son duo d’hommes situé à
gauche, un couple d’invertis ?
J’entends
déjà ricaner sous les chaumières ! Voila que Poussin nous aurait
pacsé des hommes ? Elle est forte, celle‑là !
Mais, dites moi, mes chers amis, c’est oublier ou méconnaître
d’autres audaces de ce genre chez l’artiste qui malgré toutes
apparences trompeuses était tout à fait avant‑gardiste, des
audaces plus incroyables encore pour une époque qui ne
plaisantait pas (officiellement) avec la vertu ni avec la
morale, ni l’ordre établi !
Poussin se permit de transgresser en
toute impunité les tabous sexuels du grand siècle,
tellement puritain qu’on risquait l’embastillement pour moins
que cela !
Ne fut‑il pas le seul peintre classique à avoir osé représenter
un coït humain sans aucune ambiguïté (Galatée et Arcis,
inspiré d’Ovide, les Métamorphoses XIII), avoir représenté
ailleurs de manière réaliste le magnifique membre phallique
d’un certain dieu (Priape, fils de Dionysos et
d’Aphrodite, le dieu de la virilité qui favorisait la
reproduction des troupeaux).
Priape,
Ovide, deux personnalités qui nous rapprochent encore du mythe
arcadien.
Et si vous le recherchez sur le Net, vous trouverez ce dernier,
tableau, Priape, revenu fraîchement restauré du Brésil et rendu
à son intégrité primitive, car en d’autres temps, on avait
censuré le phallus énorme du dieu que pourtant les bigots de
Louis XIV n’avaient pas cru bon de voiler, car Poussin était
protégé ! Et ne manquez pas d’apprécier ce coquin de détail,
une muse ne pose‑t‑elle pas sa jolie menotte, si douce, si
experte, sur un des points des plus sensible, un point G,
comme on dit, du bon mâle normalement constitué ? Rien qu’à
contempler la mine extasiée, ravie, du dieu, on sait que la
jouissance est proche et que sa semence sacrée va jaillir en
fécondant la terre, les airs, les limbes et le Cosmos ! Réaliste
et à la limite très excitante, mesdames … ou messieurs, puisque…
ainsi va la vie !
Que croyiez‑vous ? Poussin un refoulé, un pisse tiède ?
Du tout.
Il aura
bousculé maints tabous et aura changé le regard de certains
peintres révolutionnaires jusqu'au dix neuvième siècle, dont ce
cher et pudique Paul Cézanne,
notre premier grand
peintre moderne.
Mais il n’y a rien de franchement choquant ni de vulgaire chez
Poussin. C’est comme un autre tableau à peine pornographique et
scandaleux, intitulé la naissance du monde peint
par le grand Gustave Courbet soi‑même. Un incompris, lui aussi,
très contesté… Voici la classe, et voilà le génie ! Bel
exemple.
La clé ?
La distance
modulable avec le sujet traité.
Comme
d’ailleurs chez ce gentil (et génial) Paul Cézanne qui passa de
nombreuses heures au Louvre à croquer à la mine de plomb notre
bouvier à l’aiguillon, le personnage du centre, sans doute à la
recherche, lui aussi (?) d’un fabuleux secret ? Et je crois
qu’il su le trouver malgré ses doutes affreux, Paul, le secret
du génie inventif, un trésor valant infiniment mieux que celui
de son papa grand bourgeois, respectable banquier en Aix.
Si vous doutez de mes descriptions, courrez contempler les
tableaux en question et les croquis de Cézanne, si toutefois ils
se trouvent encore visibles quelque part dans le monde, et
ensuite précipitez‑vous dés les beaux jours, par temps calme,
aux endroits superbes que j’ai décrits précédemment, avec votre
barda, non seulement une carte IGN pour retrouver les sentiers,
mais aussi, n’oubliez pas votre reproduction des Bergers
d’Arcadie… Plus un appareil photo… Et toujours la bonne
boussole du baroudeur… Des jumelles… Tout le sinfrusquin. Mais
surtout n’oubliez pas non plus vos yeux, ceux du dehors,
comme ceux du dedans, avec un bon pied et une oreille interne
garantie anti vertiges, c’est le principal !
Prêts ? |
Chapitre IV ‑ Pour une amourette
Du parfum alchimique de la comtesse de Cagliostro
aux beaux yeux de Paname
Toulouse,
quai de la Dorade. Une fin de matinée, autour du 15 avril
1964. Les cours à l’école des Beaux Arts s’achèvent pour
moi. Roue libre. Face aux verrières de l’atelier, pointe loin au
dessus de l’antique Pont‑Neuf, un bout de scie immaculée
appartenant aux cimes pyrénéennes… signe qu’un beau temps clair
et stable s’installe. Plier couleurs, bouquins et pinceaux
devant le fleuve et changer d’air, de bocal et surtout de tempo
! N’importe où.
Place
Esquirol, c’est une agréable cohue parmi laquelle des quidams
vous sourient !
Portes vitrées de bars béantes contre portails d’immeubles qui
claquent et fenêtres ouvertes donnant sur rue. Partout des
éclats de voix et de rires amicaux de voisins qui se saluent ou
s’invectivent ! C’est le réveil printanier de la grand’ ville
rose, l’énorme village du midi, comme on disait (mais rose
pisseux et crasseux en son centre historique à l’époque !),
devant le premier bon soleil. Le crieur habituel de la
Dépêche hurle son éternel refrain : « Enfin ça y est ! » ... Ce jour là, je crois bien qu’il annonçait pour de bon l’arrivée
du grand printemps après de nombreux faux départs, seule
nouvelle intéressante depuis des mois.
Du fond des
brasseries s’égosillent les juke‑boxes porteurs des derniers
succès anglais, ricains, mais aussi de chez nous :
« ... et voila
que notre vieux printemps au loin refleurissait... »,
nous fredonnait depuis quelque temps et avec insistance une
voix nouvelle, fragile et si saisissante, celle de Lény
Escudero, ici échappée d’un café, ailleurs de transistors
d’ados heureux d’écouter enfin salut les copains, dehors
au doux soleil enlacés avec les copines.
On
s’embrassait comme dans l’autre chanson de Georges, sur les
bancs publics fraîchement laqués vert, au jardin des
plantes du Grand Rond, offrant ce contrepoint charmant
aux pigeons roucoulants et aux merles nicheurs se volant
amoureusement dans les plumes...
Midi sonnait
au loin, place du Capitole comme les sirènes rugirent. Pour moi,
j’en étais à sept révolutions effectuées tête baissée sur le
parc, du bien nommé le Grand Rond.
Rassasié de
virer ainsi en cercle parfait et de rechausser sans cesse mes
pas dans le sable (de l’arène ?) dont le centre géométrique
était un vénérable tulipier géant, datant du siècle de Linné, un
arbre historique qui encore un coup réussissait invariablement
sa floraison, et d’autre part me souvenant opportunément que
j’avais moi aussi, peut‑être bien un béguin (top secret,
à Paris, mais pas gagné d’avance... ouais, fallait bien se
motiver !)
Je décidais séance tenante de partir au galop pour
la Ville lumière... Hum, non, plutôt tranquillement et en stop.
Et si le voyage s’éternise, c’est tant mieux, car je restais
ouvert et disponible à toutes sortes d’aventures et d’errances
dont j’étais demandeur, simplement vêtu d’un imperméable couleur
mastic, style commissaire de police d’une série télévisée noire
et blanc, d’une chemise bleu gendarme à épaulettes, effets
spéciaux négociés pour deux ronds sur le banc des surplus de
la police municipale au marché dominical de St Sernin, ce qui,
je pensais, mettrait les braves gens en confiance ou à l’inverse
me ferait craindre des margoulins !
L’imper
était décoré de vastes poches, dont l’une, la droite, contenait
mon rasoir électrique, un service minimum toilette et linge de
rechange, un tube d’aspirine, un « suisse » auvergnat à seize
lames et à tout trancher, ouvrir, décapsuler sans risquer de se
blesser, et dans l’autre, quelques pièces d’un franc qu’on
disait encore nouveau, plus 75 centimes en diverses piécettes
jaunes, une boite de pansements, et peut‑être bien dans la poche
du pantalon un paquet de Gauloises bleues entamées avec une
pochette d’allumettes publicitaire, deux mouchoirs en coton et
trois ou quatre billets cradingues de cent balles pliés en 8,
juste ratio de mes anti économies et de tous mes (dès) espoirs...
Enfin, bien planquée dans la doublure, une carte d’identité et
un permis de conduire... Ah, j’oubliais le plus important, mon
vrai trésor, sur le cœur, un recueil manuscrit de poèmes...
Bof... On ne sait jamais... ? Si par miracle je rencontrais un
éditeur complaisant... On peut rêver... ? Ce n’est pas tous les
jours printemps.
C’était
tout.
Vous ne
croyiez tout de même pas que j’allais m’encombrer d’une valise
ou d’un sac à dos ou à main ? Et pourquoi pas prendre le train
dont le parcours est fixé au demi‑millimètre près depuis plus de
cent ans ?
On ne doute
de rien, dés qu’on a vingt et un ans, l’âge de la majorité
civile (à l’époque)et c’était le signal de la liberté absolue
dans l’indépendance... Coûte que coûte, larguons les amarres !
Geste rituel ! L’air du temps et la société recommandaient cet
évènement quasi initiatique.
« Pour une
amourette qui passait par là, j’ai perdu la tête...
Oui, Lény !
Figure toi que ce coup‑ci... mon coco (c’était le mot à la mode),
je t’entends sur radio des vallées d’Andorre, le poste à
Marcel, un routier (encore bien sympas, à l’époque, les
routiers !), fonçant vers le Septentrion ! Chauffe la route,
Marcel, ouvre tes vitres et haut ta zique ! La vie est belle !
Je ne vous
raconte pas (mais si…) le voyage qui dura une paire et demie de
semaines en flânant dans le Quercy, ses magnifiques forêts de
chênes, ses sols de causses blancs criblés d’avens et de
gouffres géants, la splendide Dordogne ou chaque ferme, même la
plus modeste est une gentilhommière à pigeonnier et tout vrai
château sur la vallée un pur saisissement, la Corrèze toute en
contrastes et à elle seule représentant le monde, puis dans la
Creuse, verte absolument, ses immenses futaies de hêtres et de
conifères et ses déserts humains, l’Indre et ses blés en herbe
d’un vert plus tendres où j’allais surprendre
les fantômes de
Beautrelet, le jeune lycéen
surdoué et d’Arsène Lupin,
vers Crozant,
(Voir
l’Aiguille Creuse), le pays aux mille peintres, puis celui
de Georges Sand, le Cher et ses douceurs, le Loire et Cher, sur
les pas improbables d’Alain Fournier et du grand Meaulnes, et
plus sûrement pistant les petits crus de vins blancs, patrimoine
exceptionnel de Menetou Salon, Reuilly à Quincy, Sancerre avec
son superbe amphithéâtre naturel garni de coteaux barrés de
vignobles, sautant d’une fourgonnette l’autre, de celles
brinquebalantes des plombiers, puis cliquetantes des marchands
de vin toujours semblant être entre deux verres (dont le
troisième m’étais gentiment offert)
« Jeune homme, pensez
donc, c’est la fin du métier, les gens se mettent
au whisky ! Les idiots ! » ... du bon boulanger en
fin de tournée, du boucher idem, tablier moucheté rouge sanguin,
en harmonie avec le visage grêlé et rubicond de celui qui a idem
bien arrosé, son grand couteau à désosser posé sur un linge,
entre conducteur et passager, sans doute pour intimider
l’autostoppeur qui aurait la tentation de lui taxer son
portefeuille rebondit ?
Sous le
siège, luisait la large feuille nickelée à trancher dans le vif
de ce petit monde adorable et poujadiste qui disait une grosse
part des vérités, mais se plaignait le bec plein, avec pour
actif des actions en bourse rondelettes placées chez des
sociétés toutes plus ou moins complices de la male bouffe et du
mal boire organisés, et qui exultait en râleuses
franchouillardises dans ces bocages sinueux et romantiques d’un
Berry aux coteaux restaurés par le printemps, et que griffaient
des cours d’eau nonchalants, en lesquels frayaient truites
sauvages arc‑en‑ciel, gardons blancs entre les écrevisses
indigènes, les moules de rivière pas encore décimées par la
pollution, des grenouilles vertes et reinettes grises.
L’opulence ! Après nous, le déluge ? Pour l’instant, le nombril
de la France était au beau fixe.
C’est alors que
soudain, mon indolence de randonneur errant se transforma en une
frénésie romanesque aux relents sulfureux !
A force de
taquiner les références romanesques comme fait le pêcheur du
dimanche d’une truite un goujon, on provoque l’aventure, et
celle‑ci de venir vous taquiner ou de vous ferrer au vif. C’est ce qui
m’arriva en ce mémorable printemps !
Elle apparut
non loin de Bourges, au centre prétendument géométrique de la
France,
après avoir visité le matin la cathédrale aux vitraux flamboyants
et m’être recueilli en la fraîche pénombre du vaisseau, bercé
par la répétition du maître de chapelle s’attaquant sans trop de
conviction à un routinier canon de Jean‑Sébastien Bach, je fus
pris en charge par une lumineuse et bien jolie dame (un autre de canon, si j’ose m’exprimer ainsi, mais d’un effet plus
convainquant), se disant de la bonne aristocratie
francilienne (à la trentaine plutôt flatteuse ?), élégante,
intensément parfumée fleur de réséda printanier avec un petit
rien de musc sauvage, les yeux doucement taillés en amandes,
yeux bleus azur diaphane...Iris bleus perses comme la déesse
Athéna virant parfois au violet, ou tantôt au vert selon le
moment du jour, visage assez pale, lèvres minces et vermillon au
dessin parfait, avec une opulente chevelure, celle de la blonde
Mélisande (dans la scène près de la Fontaine, vous savez ?),
mais domestiquée, doublement nattée par l’arrière jusqu’aux bas
des reins, la peau délicate, laiteuse, poitrine de vierge
italienne des meilleurs tableaux Renaissance, anches souples,
harmonieusement arrondies et fesses rondes, bien saisies sous
une taille vénusienne. Une silhouette de stradivarius et
« Bonjour... », hou la, la, une voix ravissante tirant légèrement
sur les graves... comme j’aime. Une grande diva, une comédienne
?! |

La cathédrale de Bourges, ancienne
capitale de France
traversée par le
Méridien
de midi |
Avec deux
seuls bijoux, soi‑même rayonnante, d’une prestance sidérante
et entre un décolleté provoquant une énorme pierre d’émeraude
pendue en sautoir, enchâssée en une coquille argent ciselée
étincelante de mille reflets blancs et verts. Pour seul
maquillage, probablement un rouge a lèvre vermillon très
soutenu ? Mais non.
Je m’aperçus
bientôt que vermillon était leur couleur naturelle ! Vermillon
absolu, c’est rare.
Elle ne me
demanda pas où je voulais aller et démarra en trombe en faisant
hurler les pneus. Le timide maladif que j’étais n’osait à peine
la regarder... Cloué au siège, particulièrement confortable ! Je
me pinçais croyant rêver et je m’aperçus que je ne sentais plus même
le pincement, me trouvant comme tétanisé, mais sans douleur. Je
me ressentais peu à peu gagné par un étrange bien‑être et
bientôt comme flottant entre deux nuages roses. Je n’avais
jamais imaginé qu’une telle sorte de beauté puisse exister, en
dehors des fictions les plus planantes des champions de la bande
dessinée qui ne faisaient que de vous inviter à entrer en leurs
propres fantasmes.
Je ne vous
en dis pas plus (si ?), eh bien, soit, un jeu de jambes affolant
(sous ?) une minijupe minimum, velours noir soyeux de
jais et bas couleur de lait, assortis à son visage de déesse
lunaire, portes jarretelles crème résilles, à peine visibles.
J’arrête, vous n’en pouvez plus... pieds mignons enchaussés daim
précieux, hauts talons clairs et... Je meurs... Cette simple
évocation me bouleverse encore...
Pilotant à 160 à l’heure
sur les départementales défoncées, une grosse guimbarde
allemande, une vieille berline tout à fait originale dont aucune
marque n’apparaissait, qui fut certainement splendide à l’état
neuf, mais dont je n’aperçus jamais la copie, dont l’arrière
était décoré et aménagé comme un coin caravane de baroudeuse
gitane, plus un jeu de miroirs, une chaîne de baffles musicaux
aux graves généreux qui vous cognent directement au plexus,
jouant ce midi‑là, une musique classique baroque Italienne
tous décibels dehors, comme pour me plaire avec le printemps de
Vivaldi comme jamais je ne l’ai entendu. Mais quel frisson
alors que nous traversions ainsi une opulente futaie toute en
verts tendres parfaitement en harmonie avec la musique,
soudainement traversée par trois biches auxquelles la donzelle,
semblant fraîchement sortie d’un livre de contes imaginé par un
satyre, semblait sourire et leur parler doucement sans se
soucier du danger, ni du fait que la voiture, s’était faufilée
à une vitesse indécente entre la seconde et la troisième biche
de manière quasiment miraculeuse ! Mais à ma grande surprise, je
n’avais pas eu peur.
Collées aux
portières sont quelques décalcomanies aux signes me paraissant
vaguement ésotériques, plus trois mystérieuses lettres
adhésives, K
N
R, collées sur une affiche,
une cavalcade de chevaux sauvages, lettres que je pris d’abord
pour être le sigle d’une marque célèbre de révolvers américains,
une boule de cristal en sa boite transparente, callée sur la
plage arrière entre deux hiboux grands‑ducs, pas poussiéreux
pour deux sous, comme sortant de la boutique du taxidermiste.
Presque encore vifs. Sur un siège, un large coussin oriental
avec un petit chien blanc la tête sous la patte, qui dormait. Je
m’aperçus bientôt que le chien imitait parfaitement, comme ses
cousins les grands‑ducs, le monde du vivant. Quoique... ?
Une
pétroleuse de la route ? Une superbe madame Irma en tournée de
gala ? Une cool girl de luxe en partance sur la Côte, faire sa
saison ?
M’étais fais‑je piégé sur un tournage de film magique
ou à effets spéciaux ? Non, je sais ! Une super caméra cachée !
Non ? Une publicité ? Allait‑elle me proposer un concours, un
voyage, une crème cosmétique anti vieillissement ou l’achat d’un
tapis volant, ou d’une fusée lunaire ?
Ce devait
être un ange ? Qui osera
dire après cela que les anges sont asexués ? Faudra d’urgence
revoir le dogme.
Cette belle
plante me fit comprendre tout aussi précipitamment qu’à son
âge (?), il n’était plus question de refuser une
occasion.
Je crus
d’abord, vu l’état de son char et considérant le trouble en mon
cerveau, qu’elle devait gérer un négoce international de
voitures automobiles d’occasion, qu’elle vendait,
prospectait, ou qu’elle livrait à domicile, ou bien, qu’elle
était une de ces pin‑up qu’on admire se déhanchant en mini short
et chinchilla contre une berline de luxe, même d’occase... ou
posant prosaïquement en string pour un calendrier de garagiste
de banlieue. Je répondis bêtement que je n’y connaissais rien en
ce genre de négoce, que, désolé, je ne pouvais pas l’aider. Elle
éclata de rire. « Toi au moins, t’es un pur, coco ! Hou, là, là,
je t’adore ! Cela m’excite ! Bébé
Cadum,
vient qu’on fasse connaissance…humm …comme c’est mignon tout ça
…»
C’était
comme ça. A prendre ou
à laisser. Plus fort
que dans les B.D. les plus irréalistes. Parce que
j’avais fini par saisir où elle voulait en venir, et rapidos,
puisque déjà à l’ombre des marronniers roses en fleurs elle
baissait les sièges et baissait les rideaux. Qu’auriez‑vous fait à ma place ? Et c’était si aimablement emballé, comme
avance, et si inattendu ! Un vrai super colis de noël qui vous
embarque... destination le septième ciel ! gratos, direct... sans
passeport, pas de certificat de vaccination ni de tampons
sanitaires, sans accessoires latex, ni obligation de sacrifier à
un douloureux mais rituel combat avec l’Ange.
C’était le
printemps de mes vingt et un ans et je n’avais pas à demander la
permission... Et la dame était sereine. Connaissant mon âge, la
belle savait qu’elle pouvait disposer de mon corps à son aise
et à sa guise, en toute légalité et comme je n’avais
rien à objecter de sérieux au sujet de cette plus que séduisante
O.P.A., aussitôt je signais de la bouche, des deux mains, puis
du corps entier, les yeux bien ouverts et fort enthousiastes.
Bon, je chercherai à comprendre demain... Pourquoi moi... Physiquement très quelconque, complexé, timide, et qui n’avait
pas le don de tomber les femmes, même tristounettes, en ne
levant qu’un seul pouce depuis le bas côté herbeux des
pissenlits, ni ne dire mot qui vaille ?
Ainsi le
voyage traîna encore quatre ou cinq, voire six ou sept jours,
un week‑end du premier Mai à la triple rallonge (de gigolo ?),
car elle m’entraîna en un tourbillon style rallie touristique à
tombeau ouvert dans un jardin d’éden, (on n’avait pas encore
inventé en notre doux pays, la répression anti chauffards !),
dînant, dégustant et couchant en ces délicieuses auberges de
charme blotties sur le Cher alangui ou devant le Loing immobile,
entre le fleuve sauvage de Loire et ses châteaux chefs‑d'œuvre
époustouflants conçus pour les plaisirs du beau roi François, ou
d’Henri III le fol et de ses mignons champions hors catégorie de
bilboquet, ses rivières aux eaux molles couleur de caramel,
saules pleureurs lascifs et extrême douceur du grand Val, sa
fine gastronomie, ses vins blancs aux bouquets inimitables
haussés fleurs blanches, aubépines muguet et seringas sur des
fromages de chèvre roulés, pyramidaux ou cylindriques, toutes
positions géométriques du Kama Soutra gastronomique, produits
les plus suaves de l’univers vous fondant parfois en une bouche
extasiée, et pour finir en beauté, sa fine literie fleur de lin,
senteur de tilleul emmiellé acacia, chanvre et lavande douce.
Chaud, chaud, chaud... Les mille et une nuits de la luxure
commençaient. Carré blanc pour l’action ! (Tous droits
réservés). Je souhaite que ce genre d’enlèvement vous arrive un
jour.
C’est à
moitié fier de moi, ébloui mais vidé, que je débarquais sans
discrétion à Paname, avachi en une berline Allemande, grosse
cylindrée, bleu pétrole, jadis métallisé et chromes
éblouissants, conduite par une amazone qui aimait
passionnément les jeunes gens, à vous les dévorer en brochettes,
une chauffarde diabolique de luxe, une ogresse de charme et de
forme... Une fée ?
Comme je lui
faisais remarquer que je me sentais un peu gigolo et que je
culpabilisais (si peu... mon dieu, quel hypocrite !), elle éclata
encore de rire (elle était autant coléreuse que rieuse !), et me
dit d’un ton de voix qui semblait tomber du ciel :
« A quelle époque vis‑tu, coco (on disait toujours
coco
à l’époque) ? Hé là ! Sais‑tu que les femmes s’émancipent ? Et
devais‑je dire amen et jouer les gourdes quand mon bel amant,
mon traître de Laurent, s’est tiré en douce en week‑end prolongé
de mai avec la Bernadette, sa jeune et jolie petite garce
perverse de secrétaire... une roturière ! … vint et un ans... rougeaude, pisseuse, une pucelle ! Monseigneur très virilement
désire exercer librement malgré ma haute réprobation, son droit
de cuissage ?
Ah ! Ah !
(Pour les plus jeunes lecteurs, je
précise qu’à cette étrange époque on pouvait trouver des filles
splendides, vierges, même à l’âge paraissant aujourd’hui
canonique de 21 ans ! ), il n’aime que ça, le fourbe, les
vierges, ce petit salopard « de Mes Choses » (C’était sa
façon de s’exprimer quand la jalousie prenait de dessus)
».
‑ Ah bon... 21 ans... comme moi... fis‑je, rêveur.
‑ Dis donc, doucement, coco bel œil... ! Tu ne vas pas t’y
mettre, toi aussi ?
‑ Ne le prenez pas mal, Darling, je disais seulement
pour l’âge, vingt et un ans !
Belle analogie entre nous
quatre. Et en quelle région sont‑ils partis ?
‑ La même que nous, coco.
‑ Quoi ! Comment le saurais‑tu ?
‑ Eh, hé... ? Mon petit doigt !
‑ Mais on risquait de se rencontrer. C’est fou !
‑ On s’est rencontré, coco.
‑ Tu plaisantes ?
‑ Du tout, coco. Rien de plus réel. On a dîné l’autre soir
dans la même salle
de restaurant sur le Loing.
‑ Bof... Tu me la bourres... Je ne te crois pas
‑ Cela t’en bouche un coin ?
Ils sont arrivés comme les fleurs de
mai, sans se douter, avec les fromages de chèvres. Tu étais trop
absorbé dans tes rêves, ta dégustation et ta contemplation de ma
personne pour t’en être aperçu. T’aurais vu la tête de mon
Laurent de Mes Choses ! Et la Bernadette, c’te souillon,
c’te bécassine qui se prend pour Cendrillon au carrosse et au
prince charmant, qu’il a chopé dans le ruisseau, verte,
lui, qu’était bleu ! Je n’ai pas moufté. Toi tu me
parlais. Sais‑tu qu’on leur a gâché leur soirée à nos
tourtereaux et surtout leur nuit, hou ! hou ! Ils avaient loué
la chambre contiguë à la notre... monstrueux hasard ! Si, si !
Ils nous ont entendus, hein, oh oui, coco amour, me
ronronna‑t‑elle à l’oreille avec un soupir suggestif et la main
experte au toucher virtuose caressante sous ma « limace » (mot
d’argot signifiant : chemise) bleue à épaulettes de pandore. Hou
là, là... Mais, eux, ils se sont tenus
tranquilles, crois moi ! … Elle se recula violemment en me
rejetant, devint livide, figée par une subite fureur, sa fine
bouche crispée devint sanguine …je ne l’avais jamais vue
ainsi …et ses yeux pers virant soudain du bleu azur au
violet puis au rouge cardinal ! Impressionnant !
‑ Non ! Tout ça, Darling, c’est du roman de gare, mais
reconnais que cela aurait pu mal tourner ?
‑ Penses‑tu ! Je connais mon petit monde, moi. Je maîtrise
la situation, moi. Tous des lopes ces mâles qui veulent
profiter de mes charmes sans retour et se servir de
mes réels pouvoirs, et leurs petites femelles au berceau,
pft... des pétassons en herbe, ou des liserons
conjugaux en boutons ! Mais, c’est égal, t’aurais vu la tête de
…
‑ Comment ? Y’avait un troisième ?
‑ Mais oui, coco ! Ah ! La tête du détective qu’il avait
arrosé, mon Laurent, mon pauvre chéri de salopard de mes
choses, pour me surveiller, t’aurais vu ! Hé bien il
a fait son travail, le détective, il nous a retrouvés !
C’était ce même soir. Il est entré décontracté, à commander une
conso au bar, pensant passer une soirée de patachon à draguer
les servantes, et en se retournant le voilà qu'il découvre nos
deux couples rivaux. Gris, il est devenu, non pas de boisson,
mais de mine. Il ne savait plus quoi faire, plus quoi en déduire. Un
moment de grande solitude, pour un détective.
‑ C’est trop fort, ça. Et alors ? Je n’ai pas fait
attention à tous ces détails croustillants. Je tournais le dos
au bar et certainement à l’autre couple. Et alors, elle est
jolie la petite Bernadette ? Haï ! que n’avais‑je pas dit ?!
Furieusement elle me griffa jusqu’au sang en me montrant ses
dents... adorables.
‑ Tais toi, petit impertinent ! Alors il est reparti sous
un signe discret de Laurent, sans même consommer et nos
tourtereaux ont filé, je présume, le rencontrer dehors... ou
peut‑être ils sont allés directement vers leur chambre, d’où ils
nous on fait la belle, au milieu de la nuit, comme deux enfants
honteux surpris par la bonne à jouer à touche pipi. Ils avaient
du payer la chambre par avance, avant de monter, je suppose.
‑ Je n’ai rien vu. Ils sont arrivés à quel moment ?
‑
Laurent et sa petite garce, la Bernadette ? Quand tu me
racontais ton histoire craquante sur Marie‑Madeleine, la belle
et opulente copine rousse à Jésus, comme tu disais. (Sur ce elle
se refit tendre …hou la, la …). Et le détective de mon ami
de mes choses a fait son entrée quand tu en étais à
l’affaire d’Arsène Lupin contre Herlock Sholmès,
son redoutable adversaire et pourtant comme tu disais, son
maître à penser, et qu’on en rigolait comme des bien heureux, tu
te souviens, les vexantes farces Lupinesques à l’endroit du
pauvre détective britannique, que je m’en suis presque étouffée
de rire... à ce moment j’entrevois mon Choubrenc, le détective de
Laurent, commander un Baby au bar, Choubrenc de l’agence
Goutrand et compagnie, Orléans, 21 quai Jeanne d’Arc, Georges
Choubrenc, c’était bien lui, en personne !
‑ Tu le connaissais ?
‑ Que non, coco ! L’intuition. Et j’ai saisi son identité par
déduction un peu plus
tard, aidée par mon miroir de
cristal.
‑
Que veux‑tu dire… ton miroir de cristal ? …
‑
Laisse cela, veux‑tu ? Tu ne peux pas comprendre (et son
visage se ferma)
‑ Pardon. Très fort ! Un excellent départ de roman
d’aventure Belle Epoque, à la Maurice Leblanc. Je n’en reviens
pas... et le mystère avec ! Tu nous auras manipulé comme des
gosses... Mais tu as été très classieuse ! (on ne disait pas
encore : géniale). Cependant, un détail pourtant qui me
chiffonne, comment pouvais‑tu être aussi sûre que les
tourtereaux allaient échouer en cette auberge paumée, sur le
Loing ?
‑ Mais, coco, je l’ai su par le mien, par mon
détective, qui n’est justement que le patron de l’agence, Serge Goutrand, soi même ! Donc par le patron de Georges Choubrenc, le
détective de mon petit salopard de mec, marquis de Mes Choses.
Pour qui se prend t‑il ce petit hobereau... hein ? Pour le comte
de Saint Germain ? C’est en tous cas ce qu’il fait croire a
sa gourdasse, ce crétin, et elle c’te linotte qui fait mine de
le croire, la perverse de petite pute. Serge Goutrand était, dès
le début au courant de tout parce que la petite bécasse lui
aurait parlé, et l’autre, Georges Choubrenc, qui est sa dernière
recrue talentueuse arrivant de Paris, grassement payée par mon
chéri plein aux as... avec l’argent qu’il m’a volé ! Il ne
s’attendait pas à nous retrouver en cette auberge, à côté de
son nouveau patron attablé, avachi devant un tourteau
mayonnaise de deux livres, plus toi, coco, la part
incongrue et inattendue, le même soir et sous le même toit
d’auberge. Imagines‑tu son malaise ?! Et...
‑ Et... Quoi ? Le patron était donc là, lui aussi, Serge Goutrand ? De plus en plus fort ! De plus en plus fou ! Ne me
dis pas que Goutrand c’était le... l’imbécile au tourteau géant
mayo ? Si ? De mieux en mieux ! C’est trop ! Hou ! hou ! hou !
Ah, ah, ah !
‑ Eh bien oui, coco, il était aussi dans la salle, le patron.
C’était bien ce gros barbu à la table n° 3 près de la fenêtre
et dont tu t’es tant moqué quand par maladresse cet abruti a
laissé échapper de sous sa pince d’acier chromée à briser les
crabes (elle n’en pouvait plus de rire), une autre pince,
celle du tourteau mayonnaise bien huilé, qui est
venu brutalement échoir sur notre table, parmi les fromages en
manquant de renverser ton verre... ce qui te mis en fureur ! Et
que tu lui as rendu une fois ressuyé, entre deux feuilles de
chicorée frisée, sur un plateau d’argent en te payant carrément
sa tête !
Hi hi hi ! Que tu lui as dit très haut qu’il n’était
sûrement pas Arsène Lupin la classe, mais plutôt
ce gros rougeaud maladroit de « Béchoux » (nom de
l’inspecteur de police un peu faiblard, éternel souffre
douleur d’un Arsène Lupin manipulateur), pour tirer aussi
mal du crabinoscope 75, comme tu lui as joliment
déclamé ! T’as été gonflé, quand même, mais tellement bien
inspiré sans le savoir. Il a rougi d’ailleurs plus vite qu’un
crabillon surpris à marée basse, en entendant ta réflexion. Il
ne s’est pas excusé, d’ailleurs toi non plus et il est reparti
furibard bien avant le dessert sous les ricanements et
les gloussements retenus des attablés qui commençaient à beaucoup
s’amuser. Rouge comme un coq de concours.
Hou la, la, il est
gravement fâché ! J’espère qu’il me fera une réduction
d’honoraires pour s’être conduit comme une lopette ! »
C’était d’un
burlesque ! Avec des personnages courtelinesques en vacance chez
Feydeau ! Que peut‑il arriver de plus croustillant ? Du grand
art ! Mais qui aurait pu virer vinaigre, Grand Guignol et
compagnie !
Je ne
regrettais pas ce soir là, de m’être innocemment
costumé en flic avec une chemise bleue à épaulettes,
ceinturon et futal noir, achetés au surplus de la police du
marché saint Sernin avant de partir, pour aller vivre cette
aventure invisible et rocambolesque en resto de luxe, en
ajoutant, sans l’avoir voulu, par mon apparence de policier
municipal, une nouvelle louchée de confusion dans
l’ambiance générale ! Quand je confiais à L. cette
dernière remarque, nous repartîmes en un fou rire épuisant,
mais libérateur.
Difficile de
bien conduire en de pareilles circonstances, d’un fou rire
l’autre ! Pourtant cela ne semblait pas la gêner et la voiture
enfilait les avenues de la capitale avec des feux toujours aux
verts et se faufilait en douceur entre les autres véhicules
aussi souplement qu’un deux roues bien piloté ! Comment
faisait‑elle ? Un numéro d’illusionniste, grandeur nature ?
J’étais suffoqué, mais j’avais compris qu’il ne fallait pas que
je pose de questions qui pourraient rompre le charme.
Ainsi nous
arrivâmes en un temps record place de la Concorde ou elle stoppa
sèchement à la hauteur de la grande
Fontaine de la Mer ou le
dieu Triton curieusement barbu comme Neptune, tient sa conque de la
main droite et sa pagaie à main gauche entre deux vrais tritons
statues crachouillant l’eau.
« Tu
stationnes là, Darling, fis‑je inquiet ?
‑ Tu
es arrivé, coco, répondit‑elle comme avec un ton de regret.
‑ Ici ? Place de la Concorde ?
‑ Je veux
dire, coco qu’il faut que nous nous quittions
ici.
‑ Je savais bien qu’il fallait se quitter, là ou ailleurs,
soupirai‑je sur un sourire de bois en me blottissant près
d’elle.
‑ Nulle part ailleurs, il n’y a plus d’ailleurs.
Me
fit‑elle
d’un ton
mystérieux. Nous y sommes. C’est
là, ici même que nos vies se séparent. »
Ces deux
dernières injonctions, soulignées par un sourire, lequel, illico
se referma et son visage s’endurcit.
Je
remarquais subitement que nous étions tous deux en cet endroit
mythique où Lupin passa et repassa des centaines de fois
en ses aventures, l’axe Passy Quai des Orfèvres aller et
retour ! Le carrefour de Paris, de la France, presque, l’endroit
le plus Lupinien et Lupinesque de Paris et du monde ! Force
était de constater qu'elle avait soigneusement choisi ce point
stratégique... Etait‑ce uniquement en hommage à Lupin ?
Enfin, nous
nous quittâmes sans plus de pathos au pied de la grande
fontaine.
Puis elle a
démarré en coup de canon (qu’elle était toujours !).
Bye ! Bye ! Elle se fondit immédiatement dans la circulation
ordinaire... de suite invisible... disparue la belle...
par le boulevard du Cours la Reine, vers Passy aux
demeures cossues et secrètes à doubles entrées et triples
sorties de Lupin, et d’où, très au lointain, on imaginait courir
le paysage supportant la route de Haute Normandie, que je
rêvais, naïf, toujours hantée par Lupin et sa bande, puis
Rouen,
l’entrée du trigone d’or de Caux,
Dieppe, Le Havre, et moi ici, qui la cherchait encore du regard,
Darling, debout comme un con devant
Triton, le dieu indifférent, siégeant à côté
de la Méditerranée, la figuration allégorique, avec son dauphin
de bronze bafouilleur d’eau, et dont une saute de vent m’amena
quelque embrun aux yeux, comme je tentais de scruter encore une
fois, fort loin, après le Cours la Reine et le prolongement de
la Seine... la gorge nouée, les dents serrées... la vue brouillée...
Mais où
avais‑je planqué mon mouchoir vichy, bon sang ? Ben non, j’ne
pleurais pas...
Elle ne
s’était pas évaporée sans m’avoir laissé un souvenir, glissé en
ma poche, un mot confidentiel... un petit compliment sur papier
bleu, fortement parfumé au réséda musqué, un de mes petits
grands trésors éternels. Je le conserve toujours et son
parfum est toujours intact.
Sincèrement,
je ne saurais jamais si cette histoire avait été purement et
simplement fantasmée par cette femme superbe, mais, Dieu que le
premier rôle féminin avait été exquis et à la hauteur.
Pensif et
tristounet je revins à pied jusqu'au boulevard Saint Michel et
me mit à flâner aux devantures des libraires avec un certain
vague à l’âme... Depuis cette bizarre séparation, flottait en
boucle en ma tête cette fameuse phrase énigmatique d’ALCOR,
extraite du roman de Leblanc (la comtesse de Cagliostro), que
Lupin sut décoder bien avant Joséphine Balsamo :
Ad
Lapidem
Currebat
Olim
Regina
Vers la pierre courrait jadis la Reine... |
Soudain je
me figeais, sidéré devant un bac à livres d’occasion de chez
Gilbert Jeune. Saperlipopette !
Sur le
devant, était sorti du tas un livre de poche d’occasion,
un spécimen que je reconnaissais et qui illuminait à lui seul
toute la pile.
En première
de couverture, justement, l’image de Joséphine Balsamo,
comtesse de Cagliostro, la brillante et démoniaque fille
du mage, le Saar Cagliostro, elle, la seule au monde, à
posséder le secret de l’immortalité ! ... et dont le teint
était si délicat, pale sur visage oblong, généreux cheveux
blonds, les yeux mignonnement fendus, l’iris azur éthéré, femme
éternellement jeune et belle mais curieusement sans âge visible,
grâce à un élixir et à un miroir magique hérité de son mage de
papa (fameux personnage ambigu mais historique du XVIIIe siècle qui
hanta toutes les grandes Cours d’Europe, fit tourner les têtes
princières, les tables, ensorcela les reines et grugea rois
comme empereurs), la blonde et terrible Joséphine ressemblant
tellement à son père, plus la beauté...
Dans le
roman de Leblanc elle est l’amante ravageuse du jeune, tendre et
orageux Arsène Lupin, presque encore un adolescent, un enfant
disait‑elle, au siècle naissant, héroïne du livre qui fut le
plus étrangement chouchouté par Maurice Leblanc, qu’il peaufina
plusieurs décennies avant d’en décider enfin l’édition, jaloux
de sa merveilleuse histoire d’amour et de chasse au trésor
déposé par les moines Normands, ceux des grandes abbayes, joyaux
de la belle et riche province, la Normandie... un trésor fabuleux
en pierres précieuses, caché dans la grande roche trouée des
moines, le dolmen de la Reine, sous laquelle, la magnifique
Juliette Sorel, la femme la plus resplendissante et
courtisée du royaume, attendait jadis, les nuits d’été, sous la
constellation de la Grande Ourse, que son royal amant lui rende
hommage…
Ad
lapidem
currebat
olim
regina...
ALCOR, nom de la huitième étoile de la
Grande Ourse,
tout
juste visible à l’œil nu et pouvant servir de test d’acuité
visuelle...
Vers la pierre courrait
jadis la reine, souvenez
vous, les aficionados ! |

La Grande Ourse et l'étoile ALCOR
(la seconde étoile en partant de l'extrémité du manche de
la casserole). En fait il s'agit d'un couple d'étoiles Alcor et
Mizar. Mais la résolution des instruments montre aujourd'hui un
vrai système (Mizar se compose de 4 étoiles et Alcor est double)
|
Quel clin d’œil superbe que de m’avoir quitté à l’ombre de la
pierre la plus emblématique de Paris, l’Obélisque de la
Concorde, près de l’arrivée de l’avenue du Cours la Reine longeant
la Seine ! Grande classe et femme exceptionnelle !
Joséphine !
Le portrait
craché de la belle qui venait de me quitter pour
de nouvelles aventures …
Joséphine,
la reine des manipulatrices et des escrocs en jupons !
Recherchée par toutes les polices du monde, comme Lupin !
Joséphine l’irrésistible et l’insaisissable !
le terrible
double féminin d’Arsène, tous deux immortels... pour le meilleur
et pour le pire.
Machinalement je recherchais le mot bleu qu’elle m’avait glissé
avant de partir...
je m’asseyais à la terrasse du café
concomitant... lui aussi peint en bleu...
« Mon coco amour …
etc. … hum …hum … avec les compliments de Josine »
Josine ?!!
Articulais‑je
très haut, au grand dam des consommateurs qui cherchèrent
désespérément Josine du regard. (Comme en une autre chanson …)
Tonnerre !
Josine était
le diminutif de Joséphine Basalmo !
Tout était
incroyable. Tout, comme
vous savez, les petits chevaux maigres, mais magiques, de
Josine, la Cagliostro, lesquels jamais ne se
fatiguaient ni ne se restauraient ni ne buvaient… ni ne
s’arrêtaient...
Vous
m’entendez ?
Jamais, en
ces six jours, je n’avais surpris Josine, stoppant en route pour
faire le plein de sa voiture, pour abreuver sa grosse
berline allemande, qui pourtant aurait du être très gourmande de
carburant, étant donné la vitesse nettement excessive de la
croisière... ah... oui, le texte maintenant me revenait : Leblanc
évoquait une grosse berline
(la voiture allemande ?) tirée par deux chevaux
infatigables, se dirigeant seuls, ne se nourrissant jamais, et
cette voiture qui filait comme le vent même dans les côtes les
plus raides, et qui abritait les amours chaotiques de
Lupin et de Joséphine … le texte revenait, écoutons Maurice
Leblanc :
« La voiture
filait avec une rapidité inconcevable, souvent par des chemins
détournés qui évitaient les traversées de villages. Ni les
montées, ni les descentes ne rebutaient l’ardeur endiablée des
deux petits chevaux maigres. A droite et à gauche, des plaines
glissaient et passaient comme des images … »
Mais comment
s’est‑elle débrouillée, alors, ma Josine pour créer tant
d’illusions, sans que je ne soupçonne l’imposture, comment
a‑t‑elle rusée ? C’est trop fort ! Jusqu’aux feux verts qui lui
ouvraient sans cesse la voie et les automobilistes qui
complaisants la laissait doubler et se faufiler de queues de
poisson en zigzags tracés à toute allure ? Nul policier ne
l’avait arrêtée, ni contrôlée et personne sur le chemin ne
semblait s’inquiéter de cette chauffarde qui slalomait entre
les piétons, ambulances, autobus et voitures de police en
maraude.
De toute manière, je ne comprenais rien à cette mise en scène
fantastique romanesque autant que burlesque... en laquelle tout
me dépassait depuis le début. Reprochera‑t‑on aux artistes de music‑hall de vous affoler par
leurs tours les plus fins ? Cela énerve, c’est tout, et on en
redemande, comme des gosses en tapant des mains. Il ne faut pas
tout vouloir démystifier.
Bof... ?
Etais‑je tombé sur une mytho nympho épatante, une artiste, une
surdouée, qui m’avait joué les
Joséphine
Balsamo, la digne fille du Saar Cagliostro, à la
perfection... ou alors... oui ? ... ou ... heu ...
Eh bien, ou
alors, quoi … d’autre ?! |
Le roman de Maurice Leblanc
"La comtesse de Cagliostro" parut en 42 feuilletons quotidiens
de décembre 1923 à fin janvier 1924 dans "Le Journal"
Le récit passionna littéralement le public et le
livre sera publié dès juillet 1924
C'est dans cet épisode que l'auteur dévoilera
l'enfance d'Arsène Lupin et son origine,
20 ans après ses premières aventures parues dans la nouvelle:
"L'arrestation d'Arsène Lupin" (magazine "Je sais tout") en
1905...
Le WM |
 |
Le parfum
entêtant de la belle était bien là, envahissant, et si intense
et enivrant que j’osais à peine m’approcher des gens qui
d’ailleurs se retournaient étonnés après m’avoir croisé. Un
parfum comme ça n’est sûrement pas distillé à partir d’aromes
naturels. C’est de la chimie de synthèse, ensorceleuse. Ou bien
était‑ce de l’alchimie ?
Oui,
savait‑on mieux rêver à l’époque ? ... Où était‑ce l’époque
rêvée qui nous berçait en nous rêvant en son sein ? Car le
rêve debout allait se poursuivre, souvent pour le
désenchantement, mais aussi pour le meilleur.
Et
puis me voilà ! (Suite et fin de la chansonnette de Leny)
J’arrivais donc flapi et parfumé à Paris...
Une heure
plus tard, cinquième étage ! (Je déteste les ascenseurs),
immeuble cossu du quartier de Notre Dame (Mais oui... encore une
gosse de riche, ma parisienne... on l’avait oubliée, celle‑là... mais ne fut‑elle pas prétexte à mon départ), le cœur battant
prêt à exploser, toc, toc, toc… devant la porte de son studio
d’étudiante dorée aux balcons émaillés de cent cactus
observables depuis le bas de l’immeuble.
Je
m’imaginais déjà au balcon, détendu, en peignoir (comme au
cinoche, Bebel !), Gauloise bleue au bec, restauré, douché,
débarrassé du parfum embarrassant, serrant dans mes bras MC,
(j’allais l’être, douché, oui, mais d’une eau plus
fraîche !), en regardant vers la Seine et la cathédrale de
Paris, toute pimpante et dont on avait achevé la toilette
ordonnée par André Malraux...
Je devinais les saules opulents
(c’était la saison !) du quai Notre Dame,
penchés vers l’eau miroitante de tous les ciels arlequins
de Paris et des pers iris
de la Seine, ah les couleurs changeantes des beaux yeux de
Paname ! ... aurait chanté un Charles Trenet ! ... ou toutes
images surréalistes qu’aurait pu écrire un Léo Ferré, et que
j’aurai pu fredonner le soir sous le balcon de ma Juliette,
comme Nougaro ivre d’alcool, d’accentuation, de mots et
d’articulation des mots, pour l’amour de sa belle, prêt à toutes
les clowneries pour qu’elle apparaisse un instant, et que je
puisse écouter son rire, espérer un sourire ou seulement
supposer un soupire, puis j’imaginais l’enfilade des ponts de
pierres blanchâtres et ocres pales, avec les longs chalands des
barges remorquées étirant leur sable sous les arches vers le
pont Mirabeau d’Apollinaire... apercevoir les bouquinistes
bougons entre leurs boites laquées noir, aux trésors, défoncées... la foule jamais ennuyeuse des piétons traçant le pavé au radar,
les terrasses bondées des brasseries parfumées au friton et aux
relents alcooleux, et Dieu sait si les parisiens ont l’air
charmants dés que le doux soleil de Mai pointe son nez et qu’ils
consentent à descendre de leurs voitures... La carte postale
idéale. Ne manquent que les cloches de Notre Dame qui ébranlent
leur concert d’airain, et ainsi va le cœur historique de Paris,
la plus émouvante, sinon la plus belle cité du monde... cela
valait le déplacement... et puis... cette voix doucereuse,
maintenant, derrière la porte, là, tellement proche, à
moins de deux centimètres :
« Ouiiiii ? Qui est‑ce ? » Hou la,
la... C’est sa
voix.
Je respirais
un grand coup, passais la main dans ma tignasse, cessais de
respirer... boum... boum... boum... comment faire taire son cœur... ?
Ne plus l’écouter ! ... silence... Mais je ne pouvais rien articuler... de là on percevait la sirène d’une ambulance semblant se
rapprocher parmi les roulements lointains et assourdis des
voitures... (m’était‑elle destinée ?). Puis, soudain, toujours
derrière la porte, brusquement, une voix mâle, plutôt jeune : « Qui est ce ? »
Patatras. Chute de
cinq étages, sans l’ascenseur...
Une voix de
jeune homme ? (Merdre, madame Ubu, merdre ! Me dis
je, tout bas, histoire de refuser de prendre la situation au
tragique... son cousin sans doute, ou un camarade de fac ?)
« Qui est‑ce, enfin ? »
Rien...
personne... j’allais courageusement effectuer un lamentable
repli stratégique quand la porte s’ouvrit. Un type immense aux
noirs sourcils m’apparut, comme un ours géant des Pyrénées
poussant au premier jour de dégel, la pierre de sa tanière.
« Ah,
bonjour monsieur, c’est seulement moi, voyez‑vous, un ami à M.C., juste de passage... heu... on peut lui parler une
seconde ? Je suis entre deux trains, (n’importe quoi),
là... heu... je file sur la Belgique (idem)... si non je
repasserai... pas vous déranger... je me présente... ».
Je paniquais
mollement et bafouillais des mensonges inutiles. J’avais le
cerveau en capilotade. Lui, l’ours, était mort de rire.
« Oui, M. C. m’a parlé de toi. Bon, ben,
putain con,
reste pas là planté comme un poireau, entre donc ! ... M. C.,
ma chérie ! C’est le poteau à toi qui s’était annoncé. Il
passe pour te biser, alors, bise‑le. »
Elle
accourut, belle, fraîche, épanouie et adorable. On se bisa
intensément. J’étais grisé... Je crois bien du coup
avoir perdu la boule et lui avoir mieux qu’effleuré les lèvres.
Hou, la, la, quel frisson. Mais elle eut un brusque mouvement
de recul et elle changea immédiatement de physionomie et
s’esquiva ! Je l’avais donc perdue ?
Et l’autre,
l’ours noir des Pyrénées, plus docile dans le fond qu’il ne le
paraissait, qui heureusement faisait semblant de ne rien
remarquer !… Ajouté à la fatigue, bouleversé, je ne savais plus
qui je suis ni qui j’étais, ni surtout où
j’en étais. Présent, passé, demain, tout m’était égal. Josine,
la terrible Josine, m’avait ensorcelé, m’avait piqué ou fait
respirer un philtre de sa création !? Mais c’est bien sûr ! Le
philtre de Josine était bien cette réalité tenace et imprégnant
vêtement et peau pour trois bonnes semaines au moins (il demeura
beaucoup plus !). Le parfum réséda rehaussé d’une note musquée
de Josine, le parfum de bête charmante éveillée au printemps qui
avait violemment indisposé M. C. est ce qui expliquait sa
soudaine reculade... J’étais mal. Haï, haï ! Mais Feydeau,
toujours pas mort ?
Lui :
« Assied‑toi. D’où tu viens ? De
Toulouse ? Raconte‑moi. Y’avait du monde, putain con,
dans ton train ? Dis, oh ! Qui c’est la nana dans ton
compartiment qui t’a refilé ce parfum ? … Pas banal, hein, dis,
M. (il la rappela), sent moi ça ma chérie, toi qui est un nez,
une spécialiste ? Raconte‑nous, elle était jolie, au moins ?
C’était quoi son petit nom ? Tu connais ce parfum, toi ma chérie
? Pas possible comme ça pète (on ne disait pas encore comme ça
shoot) ! Prodigieux, jamais senti ça ! C’est dément ! Chapeau,
t’as pas du t’emmerder dans le train. J’ai toujours dit, un
voyageur solitaire est un diable !»
Il en
remettait des tonnes et des tonnes et m’enfonçait avec
jubilation. Finalement il me faisait par procuration la scène
que M. aurait du me faire si nous avions été seuls ! Je
transpirais de plus en plus fort et une grosse goutte s’écrasa
sur ma chaussure.
« Tu prendras bien un verre ? Merde, y’a plus de bière au
frigo ? con ! … Alors, j’ai : Bordeaux, Cahors,
Fronton, con, ou Quincy blanc du Loire et Cher ?»
Je
tressaillis jusqu’aux os en entendant ces derniers mots... Je
devais avoir la fièvre. Le Quincy, mon vin blanc de Loire
préféré... Où avais‑je planqué l’aspirine ? J’avais comme un coup
de fièvre. Telle l’écrevisse d’eau douce du Cher, je rougissais
à mon tour et transpirais comme faisaient les grosses jarres
poreuses gardant l’eau fraîche au soleil du Mexique... Je
clapotais en mon bouillon... je disjonctais sans étincelles...
fermais les yeux... cherchais en vain une diversion, délirait en
mon fort intérieur.
Aucun doute,
ce garçon là était bien, là, chez lui.
Vous l’aviez
compris, la belle n’était plus libre depuis un fameux baille et
n’avait pas osé m’envoyer un bristol.
Déjà je
craignais ce grand diable macho à la voix de stentor et à
l’accent ariégeois, loquace et roulant ses galets plus qu’un
gave des Pyrénées. Mais je ne pouvais me douter que ce pseudo
rival de la taille d’un Goliath, était aussi l’ange noir
annonciateur qui allait dés le surlendemain me mettre en rapport (pour se débarrasser de moi et
m’éloigner de la belle ! Mais dans la vie il existe des coups de
pieds au cul salutaires, comme celui‑ci, qui ne fut en vérité
qu’un coup de pouce libérateur du Destin, un sacré coup de
chance ! Car il ne pouvait me rendre meilleurs service !),
avec un de ses bons amis pyrénéens à lui, prof en banlieue, un
poète et comédien, qui fut élève en comédie et mise en scène du
maître Jean Vilar (celui du festival d’Avignon), s’il
vous plait, et je ne sais plus quoi encore, lequel en fin de
compte allait devenir pour longtemps mon grand ami et
protecteur.
Ce garçon,
de trois ans mon aîné, trimballait des rêves et des projets qui
me fascinèrent sans délai. Lui, était tout aussi grand que son
ami l’ours, mais élancé, presque maigre, émacié, le teint clair
et vif argent comme un chanteur de flamenco sévillan. Tantôt
pale et le visage long et ovale de Joséphine Balsamo, mais avec
les yeux noirs de jais... Mais pourquoi dis‑je cela ? … Aurais‑je
remarqué malgré toute sa virilité apparente, comme un penchant
plus féminin qui s’exprimait ?
« Ouais, toi
un jour tu me joueras Sganarelle, Sancho Pansa, et dans trente
ans, quand tu auras pris de la bedaine, l’apothéose ! Tu seras
mon Falstaff dont j’ai déjà écrit la mise en scène ! Tu es ces
trois personnages. Tu as une bonne voix, puissante, claire,
timbrée, pas d’accent, tu articules, ce qui est rare, plusieurs
registres dans la voix, ce qui est rare aussi, t’es marrant
quand tu le veux, t’as de la présence quand tu ne bouges pas,
mais t’es franchement mauvais dés que tu bouges. Il faudra
prendre des cours pour corriger tes mouvements. Même avec
les réserves, je n’en demandais pas tant ! Pour
commencer, tu feras Canciano le cocu boiteux, second
rôle dans les Rustres de Carlo Goldoni.
C’est G.
une comédienne professionnelle sensas qui tient le rôle
de dame Lucrèzia, ta femme dans la pièce. Tu la
connaîtras dans quelques jours. C’est quelqu’un, tu verras. Elle
dégage. Un peu folle mais avec les pieds sur terre, comme tu les
aimes, sûrement, les femmes. Non ? Je me trompe ? Et puis elle
est assez belle, ma foi. Où crèches‑tu ? Nulle part ? Bon, si ça
te dit de coucher quelque temps chez moi, j’ai encore un lit.
Tu amèneras tes bagages ? Ta petite amie ? Tu n’en as plus. Ni
l’un ni l’autre. Libre comme une fleur. Bien, bien, alors tu
restes ?
‑ Ben, oui ! (Difficile d’en placer une avec un généreux bavard de cet
acabit)
Ce qu’il ne
pouvait encore soupçonner et moi non plus, c’est que je
n’allais plus décoller de chez lui, ou si peu, pour faire des
course ou plus tard aller bosser (dormir au bureau), découcher
en célibataire, et que nous allions habiter ensemble et
déménager trois fois ensemble, venir au centre de Paris, en
repartir, y revenir, payer les loyers en commun, dîner, sortir,
travailler en commun, avec un autre jeune comparse comédien (son
petit ami... son coco, ben oui, et alors ? Je vous disais bien que
cet homme d’aspect très viril avait cependant un côté joliment
féminin), galérer pendant de longues années actives et
foisonnantes, et que la fameuse G. , un sacré bout de femme
de 40 ans qui en fait 28, que je vis effectivement peu
de jours après (effet du parfum, toujours prégnant ?), allait
doucement me conduire à vivre de plus en plus intimement avec
elle, me fit découvrir tous ses trésors de femme qui a
bourlingué, galéré, mais que la vie n’a pas usé et qui ne
l’avait rendue que moins lisse, moins facilement jolie mais qui
l’avait sculptée plus belle et toujours plus désirable,
sa bibliothèque héritée de son exceptionnel papa, qui fut le
dieu bienfaisant et initiateur pour sa fille chérie unique, chez
laquelle je découvrais une planète et un univers totalement
nouveau pour le petit merdeux que j’étais, la Kabbale, les
œuvres de Papus, de Léon Bloy etc... etc... et puis
aux années 68 et 69, dans l’Aude, le Razès, elle me conduisit de
Puivert, château des cours d’amour, à la tombe
des Pontils encore debout, celle de mes Bergers vénérés
et en l’Eglise de l’abbé Saunière, puis à Montségur.
Elle me fit
rencontrer un certain
Gérard de Sède, historien,
trotskiste, surréaliste, ex‑résistant de l’ombre.
C’est en
Résistance qu’ils se connurent alors qu’elle était (en principe)
toute minaude, jeune ado, jouant les pétroleuses et les
porteuses de messages contre les occupants entre nounours blanc
et poupée d’enfance ! Belle histoire aussi.
Mais une
autre d’histoire, m’arrivait par De Sède qui se passionna pour
la vie de nos curés monarchistes et légitimistes du Razès et
pour les Templiers de Gisors... N’est‑ce pas curieux, cette
rencontre de deux idéologies extrêmes. Le curé Monarcho
admiré par le surréaliste Gaucho, n’est ce pas, paradoxal ?… Où
nous conduit parfois le surréalisme ?
(Ce qui était aussi ma
culture ! ... donc... Pas de limites... et les femmes inspirées, alors ? Encore
plus loin ! ? ...
Parce que personnellement avec G,
j’accomplis un chemin comparable. Du petit anar nihiliste et
couillon que j’étais parce que l’air du temps m’y portait (et
aussi parce que c’était peut‑être bien ma nature ?), mais sans
ne rien renier de mes vrais fondamentaux, j’allais toutefois
découvrir avec passion ce qu’était une autre France et une autre
culture de l’Occident. Une pensée tellement différente !
Stupéfiant !
Mais envers laquelle, greffon tardif, j’allais conserver une
certaine distance utile et prudente.
Le
journaliste historien Gérard de Sède était en mission d’info top
secrète.
« Jeune
homme, votre destin ne tient qu’à vous ! » Me
confia‑t‑il, mi‑sérieux mi‑rieur, une belle nuit étoilée au
château de Puivert...
« On
commence les répètes quand ? Risquais‑je enfin à C.
‑ Dès qu’on aura édité le premier numéro de notre revue
littéraire en projet. T’as écris des poèmes, m’a‑t‑on dit ?
Il y a intérêt à ce qu’ils soient superbes, si tu veux que je
les édite ! Si non, tu referas ta copie jusqu’à ce que ce soit
bon... Je les lirais en ma classe, demain matin. Je mettrai les
gamins en interrogation écrite une heure pour avoir la paix ! »
(On peut
noter en passant que l’école en ces milieux banlieusards de
l’Est parisien était encore facile et gratifiante pour tout le
monde)
J’extrayais
en tremblant mes papiers manuscrits froissés que je retrouvais à
grande peine coincés, au quart déchirés et devenus presque
illisibles dans la doublure de mon imper de commissaire
baroudeur. Il trouvera ça horrible, pensais‑je.
Hum
mm !… Tiens, décidément, la liasse était, elle aussi, empreinte
du parfum entêtant de Josine... zut... Je bafouillais encore de
confusion.
« Je...
Je...
crois que c’est ça... mais... mais... désolé... ça alors, ça sent
drôlement, n’est‑ce pas ?
‑ Oh ?
Eh bien, ou as‑tu capté un tel magnifique parfum, me fit‑il
extasié ? Je ne savais
quoi répondre, et puis...
‑
Voilà. C’est
le parfum d’éternité. Celui de Joséphine Balsamo,
comtesse de Cagliostro, lui répliquai‑je le plus
benoîtement du monde.
‑ Eh bien, tu en as de belles relations, et des plus
sulfureuses ! ... me répondit‑il, plutôt moqueur.
‑ C’est elle
avec son parfum qui m’a propulsé ici.
‑ Ah, ah... bizarre... bizarre... eh bien, soit, c’est
la Cagliostro qui t’envoie. Donc c’est du sérieux, je vois. »
Je ne l’étonnais pas. Il était poète. On peut tout dire à un
poète, sans jamais paraître ridicule ! Il n’empêche ! ... Toute
blague à part, à qui devrai‑je mes meilleures années ? A
quoi ? En grande partie aux effets saisissants du parfum
ensorcelé de Josine. C’est vrai, ma pau’ve dame, mon
pauvre monsieur, à quoi tiennent nos vies... Il en est de même
pour les empires... O vanités... ?
|

Don Juan, Molière, juillet 1969 au château
de Puivert (de gauche à droite : B. , C. et G.)
|
Quelque temps après nous tombait une critique fort flatteuse et
encourageante dans les Lettres françaises, l’hebdomadaire du
célébrissime Louis Aragon, le Fou d’Elsa (Triolet) ! Nouvel
effet du parfum de Joséphine ? Tous s’accordaient à trouver nos
poèmes bons.
Je trouvais
vite sur simple demande verbale, sans le moindre piston et sans
fournir de curriculum, un job (Encore l’effet parfum ?) en une
administration respectable qui m’occupa à classer, à vérifier,
ordonner et à tamponner manuellement des centaines de dossiers
de brevets d’invention par semaine avant de les expédier
à l’Imprimerie Nationale. Travail peu fatigant, égaillé de
beaucoup d’heures libres volées que je passais en douce à la
bibliothèque des archives des brevets d’invention à écouter,
béat, les discutions entre chercheurs loquaces, rats de
bibliothèques et puissants rêveurs et prospecteurs, que d’aucuns
prenaient pour des illuminés.
Ce fut
donc, à l’INPI (ministère de l’Industrie, rue Amsterdam
dans le IXe), que je me frottais pour la première fois à de vrais chercheurs professionnels. Personnellement je les
trouvais messieurs dames distingués, posés, mais qui au moins
véhiculaient des idées novatrices, originales, sommes toutes,
d’authentiques créateurs en puissance ou inventeurs rompus.
Certains
possédaient cet esprit si particulier du bon chercheur
méthodique de trésors ou de chevalier du Graal, comme on en
lisait les aventures dans des meilleures bandes dessinées !
(Aujourd’hui, ce sont les mangas nippons qui ont assimilé et
orientalisé notre mythologie celto‑teutonne). Beaucoup auront
secrètement rêvé avoir inventé le Nautilus de Jules Verne, un
autre, l’arbalète de Guillaume Tell ou pourquoi pas, la fusée de
Tintin ou le caducée du dieu Mercure !?
Un inventeur
ne peut couper le cordon ombilical le nourrissant de ce trésor
débordant, que fut une enfance réussie. Je suis inquiet de
constater qu’on fait tout aujourd’hui pour voler aux gosses leur
enfance, alors que mes chercheurs et trouveurs du moment étaient
tous restés de grands enfants (simples ?), tout comme moi et se
demandaient pourquoi ne pas partir dés les vacances d’été,
découvrir avec leurs vrais gamins, le fabuleux trésor des
Cathares, celui de Blanche de Castille ou le trésor d’Alaric,
que certains espèrent encore retrouver en la ville rose près de
la basilique de St Sernin, voire, celui déjà célèbre des curés
millionnaires de Rennes‑le‑Château, qu’importe, mais, allez
savoir pourquoi, avec toujours en ligne de mire, la barre
blanche des Pyrénées !
Mais ne
perdons pas le fil.
Et en fait,
malgré toutes les trompeuses apparences, je ne l’ai jamais perdu
ni rompu en ce chapitre plutôt romanesque, et vous le
comprendrez mieux aux chapitres prochains.
Tout se
décrypte et le destin bordélique à nos yeux imparfaits se révèle
être en vérité, avec le recul, dessiné en douces courbes
tranquilles, comme l’univers, et vous semblera finalement
n’être, que d’une logique implacable et mathématique.
Trois semaines sans aller visiter mes bergers favoris
et je souffrais en état de manque comme un fumeur devant
l’unique tabac du village, fermé pour congés annuels !
Le
dimanche,
jour de gratuité, on pouvait m’observer contemplant des heures
entières comme hypnotisé, le tableau de Poussin... Le
vrai, l’original, cet omphalos de l’esprit et de la modernité ;
ce qui ne semble pas évident à première vue... J’en conviens...
Et
pourtant, mes cocos...
|
Chapitre V ‑ La récréation des gardiens
des Bergers du Louvre
Des trois petits chevaux maigres mais entiers de Joséphine
Balsamo,
à Rig, Kob, et Nag, les trois bidets à demi châtrés
de monsieur l’abbé Henri Boudet !
Avertissement :
A ceux qui s’étonneraient que je révèle avec complaisance des
arguments ressemblant à des indices de la vérité de l’Affaire,
je ferais la même réponse que Joséphine, comtesse de
Cagliostro :
«
Pourquoi pas ? Les connaître n’est pas les déchiffrer ! »
En
vérité, je montre de nouvelles pistes à cueillir, ou plutôt à
laisser fleurir, mûrir et grainer… Mais seul le jardinier
possède les clefs de la serre où mûrissent les sésames
profonds alimentés par leurs racines.
D’autre part, à ceux qui en lisant les dialogues suivants, en
apparence seulement à demi farfelus, qui eurent lieu au Louvre
quand j’étais jeune homme, reportés dans le chapitre qui va
suivre, et m’accuseraient de ne pas suffisamment prendre au
sérieux les Bergers d’Arcadie de Nicolas Poussin, je réponds que
l’esprit en est le même qu’avec un Philippe de Cherisey, sans
vouloir me comparer à lui, grand initié devant l’éternel, mais
poète humoriste, comédien et l’ami de l’incomparable auteur
dramatique Roland Dubillard, et qui se sera bien moqué des gens
trop sérieux qui n’ont rien compris en ses stratégies de
diversion, qu’aujourd’hui certains perspicaces chercheurs
commencent à peine à débrouiller.
Je pense sincèrement que Boudet aura mis aussi beaucoup de
fantaisie et d’humour en ses meilleures pages. Ces gens‑là
n’étaient pas tous des « pisse‑froid » !
Si la fantaisie n’est plus de mise en France (2010), en ce qui
concerne nos affaires, de profundis, sachez qu’elle l’était
encore ancrée en notre culture dans les années 60.
Enfin, grâce à cette légèreté, beaucoup d’intellectuels et
d’auteurs ont pu exprimer des choses impossibles à dire
autrement. Une autre forme de langue des oiseaux ? Qui va
s’en plaindre ? Qu’est‑elle devenue aujourd’hui ? Comme
précédemment, dans le même but j’ai utilisé un style
romanesque, toujours en vogue, avec de nombreux cryptages.
Maintenant, en voici d’autres portés par un autre style. Mélange
des genres ? Qui s’en plaindra, encore une fois, car c’est
Boudet lui même qui nous donna l’exemple ! ?
Quant à la guerre des arbres, ce n’est pas une
invention ! Elle est bien réelle et connue… et Poussin qui en
fut instruit, l’aura aussi récupérée, comme toutes connaissances
scientifiques accumulées en son plus grand chef d’œuvre, les
Bergers d’Arcadie.

J’avais fait les frais d’une paire de jumelles de théâtre dont
je me servais comme d’agrandisseur de tableaux, me permettant
d’isoler les minces détails des tableaux de mon choix.
C’est ainsi que je découvrais que Nicolas Poussin
en d’autres toiles, avait truffé ses paysages de minces détails
réalistes à peine soupçonnables à l’œil nu. Alors, s’il s’était
usé la patience et les yeux à peindre tantôt de microscopiques
troupeaux de moutons paissant à l’ombre d’une haie, pourquoi en
ses Bergers d’Arcadie n’avait‑il affiché que des espaces arides,
une tombe austère et cinq bouquets d’arbres ? Ici, point de
présence animale !
Semblent
être représentés sur ce tableau :
Le règne humain
par les bergers, le règne végétal
supérieur par cinq duos d’arbres, tous identifiables et
identifiés, deux duos de hêtres, un duo de chênes
verts, deux troncs de pins, et un duo de petits
charmes (donc les personnages, devraient l’être aussi ?)
et le règne minéral par des
monts arides (donc, les montagnes aussi seraient‑elles également
identifiables ?)
Je songeais souvent à ces hypothèses et au mystère de l’absence
d’animaux, et en cherchait obstinément la raison, en bénissant
celui ou celle qui eut l’idée d’accrocher le tableau à hauteur
des yeux d’un individu de taille moyenne ! J’abusais de cette
intimité possible avec l’œuvre et souvent les gardiens s’en
inquiétaient en me surprenant le nez dessus, à frôler le
vernis ! Je les rassurais.
« Savez‑vous messieurs que je retiens ma respiration et que je
fais bien attention de ne pas éternuer sur la peinture, pour ne
pas risquer de la contaminer avec un virus ou un mauvais
champignon qui détruirait la matière picturale ! Je suis
conscient ! »
Mais je voulais respirer au mieux le vieux tableau, si fragile,
un malade médiocrement retapé et aventureusement torturé.
(Voir chronique technique de Patrick Merle). Les
braves n’étaient pas rassurés pour autant et me prenaient pour
ce que j’étais (et ce que je me reconnaissais volontiers
d’être), un doux maniaque qu’il fallait sans cesse surveiller du
coin de l’œil !
A l’un d’eux, un faux naïf, bourré d’humour, et madré comme un
vieux lynx qui venait me faire parfois un brin de causette,
tous deux plantés devant les Bergers, je lui posais brutalement,
ce jour‑là, quelques questions.
Je me sentais particulièrement en forme et prêt à improviser
une conférence... Mais pas de manière tout à fait habituelle,
plutôt dans l’esprit de l’époque, grâce à l’esprit de mon
gardien complice, comme moi facilement délirant, et avec pour
lui un peu de la verve d’un Dubillard, père des Diablogues,
qu’on ne cite pas assez à propos de ce duo désopilant qu’il
forma longtemps à la radio, au Club d’Essai, ancêtre de France
culture, avec Philippe de Cherisey, et avec qui il a écrit un
livre original et non décryptable, intitulé « Livre à
vendre », Grégoire,
avec Amédée, oui,
de Cherisey, l’exquis
marquis, comédien et intellectuel à l’humour redoutable, touche
à tout, et qui s’acharna, malgré sa véritable initiation, à
créer une grande confusion en l’histoire des deux Rennes ! Tout
l’esprit fantaisiste de l’époque qui me précédait, mais dont
l’empreinte était encore bien vive.
Bref, la France était un pays rayonnant et très écouté, mais qui
dans la grandeur refusait de se prendre au sérieux.
Quel
luxe !
Moi : « Hum... Hum... Ne croyez‑vous pas,
cher monsieur, que le personnage de droite sur le tableau des
Bergers, la grande femme, bien costaude, pourrait être non pas
une bergère, mais une Artémis Diane ? Il existe un
tableau de Le Sueur, contemporain de Poussin, qui
représente une Artémis Diane chasseresse au même
profile, une grande et belle femme, bien balancée, une
force de la nature. Le nom de la toile ? … « La
chasse de Diane », cela vous dit quelque chose ?
Et je
crois bien que ce cher Le Sueur aura écrit en sa courte
vie sur Poussin ? Non ? (Déjà des touristes, croyant à une
conférence gratuite, se pressaient autour de nous.)
|

Diane et Andymion ‑ Nicolas Poussin 1630 |
‑
Le gardien
(du tableau d’Arcadie) :
Ben heu... Je ne sais pas. Mais puisque
vous le dites, monsieur... soyez assuré que je vous crois
‑
Moi : Oui ? Vous êtes donc d’accord, hein !
‑
Le gardien
:
Oui. Je le jure sur la tête de Germaine !
‑
Moi : J’ignore encore en quel musée est conservé ce tableau, ou
s’il fait partie d’une collection privée, un chef d’œuvre, mais
qui demeure pratiquement inconnu du grand public... Par ailleurs,
voyez sur celui‑ci, le Poussin, le masque lunaire d’Artémis,
la déesse lunaire, un véritable quartier de lune sur sa
face, là, au bout de mon doigt, la lune, prête a changer une
fois de plus de quartier. N’est‑il pas bien rendu par le
peintre, le fameux masque lunaire trahissant la déesse
Artémis ?
« Elle
s’était enduite le visage d’un masque de boue blanche »,
nous raconte‑t‑on dans la mythologie, pour que ce vieux coquin
de dieu Alphée ne la reconnaisse pas ! Marrant, non ?
Parce que figurez vous que le vieil Alphée, sans doute
aiguillonné par le démon de midi, courrait assidûment après la
belle Artémis. Le harcèlement sexuel n’est point né
d’hier ! Poussin, j’en suis convaincu, s’en sera souvenu.
N’avez‑vous pas consulté cette croustillante affaire dans la
Mythologie grecque ?
‑
Le gardien
:
Puisque vous me le dites... mais moi je ne lis pas toutes
les revues à scandale... c’est plutôt Germaine, ma femme, qui les
dévore... elle y craque son blé. Mais elle ne lit pas encore le
grec, mais vous allez voir qu’elle est capable de s’y mettre.
‑
Moi :
Et puis remarquez qu’elle est habillée de bleu, elle aussi,
la Diane Artémis d’Eustache...
‑
Le gardien
:
D’Eustache ? ...
‑
Moi :
Si je ne me trompe, d’Eustache... oui... ça vous fait rire... d’Eustache Lesueur, bien sûr, le peintre ! Mais ce n’est
pas cependant tout à fait le même bleu. Eustache Lesueur n’était
pas Normand comme Nicolas Poussin, puisque né à Paris, mais il
aura peint un long temps de sa vie, celle de saint Bruno, dit
on, en la chartreuse de Bourbon Lès Gaillon, en
Normandie. Que pensez‑vous de tout ça, mon ami, êtes‑vous
d’accord ?
‑
Le gardien
:
Hé bé ?... v’là que j’sais point, p’tèt ben qu’oui, p’tèt
ben qu’non...
‑ Moi : A la bonheur ! Vous êtes d’accord avec moi.
(j’élargissais le chant et m’adressais à la cantonade au grand
amusement de mon copain le gardien). Et pensez‑vous comme moi,
que le personnage de gauche pourrait être son frère, faux
jumeau, à Artémis ? Apollon, donc ?! N’est‑ce
pas trop audacieux, hum, que de l’affirmer ?
‑
Le gardien
:
Comme quand j’étais petit ! Mon frère Arsène , il était
le faux jumeau de ma sœur Denise , croyez le. Ils n’ont
pas le même âge, mais ma mère l’a voulu ainsi. Un seul
anniversaire. Et quand je suis né, on m’a associé sans me
demander mon avis à la commémoration ponctuelle des triplés,
comme disait papa. Même il disait, c’est quand même plus
pragmatique ainsi, un seul grand jour, un seul gros gâteau pour
trois gosses, un seul cadeau, d’accord un peu volumineux pour
qu’ils s’en souviennent, une seule bouteille de champagne pour
les parents, plus grosse aussi, mais on s’y retrouve, et une
seule bougie symbolisant l’année passée, plus grande elle aussi,
et une seule allumette, de taille normale, par contre. Faut
qu’elle soit bonne au départ, l’allumette, surtout ne pas la
rater, ça porterait malheur au plus jeune, disait maman. Un
jour, j’avais quatre ans, elle l’a ratée, l’allumette qu’était
humide. C’était moi le plus jeune des triplés. Résultat, je me
suis fait gardien de musée. Pas de chance.
‑ Moi : A la bonne heure ! Félicitation ! C’est beau les grandes
familles unies. Oui, Apollon ! Regardez la chevelure
d’Apollon, frisée sur les tempes, ce sont des anglaises,
ma foi, (je prenais à témoin les auditeurs anglais), passée
au fer à friser chaud sorti des braises. Voyez sa couronne
de laurier...
‑
Le gardien
:
Du laurier qu’il a mis à sécher sur ses cheveux chauds ?
‑ Moi : Du laurier
nobilis
Apollinien !
En France on l’appelle très vulgairement le laurier sauce.
On est, nous autres, en France, que de la gueule... tout fini à
la cuisine... voyez, comme quand votre Germaine vous fait des
petits plats le dimanche, du lapin en sauce, par exemple, elle
vous y met des herbes, du thym, du romarin, et une feuille de
laurier bien parfumée, tout ce que le lapin aime manger dans sa
vie de lapin, eh bien, c’est le même de laurier. Il a été
souvent représenté ainsi coiffé et frisé, Apollon. Hum... ? Je pense bien, mais reprenez moi si je fais erreur, que
Poussin a peint et repeint ce même type de
visage ainsi coiffé en des tableaux représentant justement
Apollon... si ! Les titres ne vous reviennent‑ils point ? ah mais si ! Il y a donc Apollon et les Muses...
et puis, …Apollon et Daphné ! Non ? Qu’en
dites‑vous ?
|

Apollon et
Daphné par Nicolas Poussin (1625) |
‑
Le gardien
:
Puisque vous le dites. Hum, écoutez, ce n’est pas pour vous
contrarier, mais elle ne me fait jamais ça, Germaine …parce
qu’elle sait pertinemment que je ne tiens pas au lapin. Je
préfère la viande rouge. Chacun voit ses goûts à la porte de son
frigo.
‑ Moi : Et le bouvier, là
‑
Le gardien
:
Le... ?
‑ Moi :
Le
Bouvier. Meuh ! (Je me pinçais pour ne pas rire)
Celui qui est justement en rouge au milieu.
‑
Le gardien
:
Ah oui. Mais il est fou, vous savez, il
va se faire encorner, tout rouge qu’il est, par le premier
broutard cornu venu, trouvez pas, votre crétin de bouvier ? Moi
je préfère le bœuf attaché et en ficelle. Vous voyez.
‑ Moi :
Crucifié comme Jésus, oui, sur les saintes cornes de la
croix ! J’en ai peur, moi aussi. J’ai également remarqué,
mon cher monsieur que ce personnage du bouvier était
quasiment la copie conforme d’un des modèles stéréotypés proposés
jusqu'au
siècle dernier (19e), comme modèles traditionnels aux élèves
peintres académiques.
|
On dirait l’Hermès Mercure de ces
modèles‑là, le messager des dieux, Hermès trismégiste,
héritier du dieu Thot Egyptien ! J’ai retrouvé ça à Toulouse
dans le bordel poussiéreux et allergisant des archives des Beaux
Arts, quai de la Dorade. Les profs oublient toujours d’en
parler. Il est pile‑poil ou presque ressemblant au stéréotype en
question, je vous l’assure ! Pareil pour Apollon !
Bizarre que personne ne l’ait encore clamé en quelque livre ou
revue ? Ce n’est pourtant pas un secret d’état. La raison d’être
de ces modèles était que le public initié pouvait ainsi
identifier les véritables personnages représentés. Aurions‑nous
perdu en notre mémoire collective tous les codes picturaux de
nos ancêtres ? Il faut le croire, presque tous. Par négligence.
Hum... Parce
que le barbu accroupi, pas de lézard, vous êtes
naturellement aussi bien d’accord, c’est le héros Héraclès
Hercule ! Qu’on dirait sortant d’une déco de vase grec de
la grande époque. Y’en a certainement au Louvre, non, des vases
représentant Hercule vu de profil avec sa barbe, ses
cheveux en broussailles, crépus, son nez pointu...
toujours avec le nez pointu, Hercule ! |

Héraclès
(Hercule pour les Romains)
460‑425 av. J.-C. ‑ Louvre |
‑
Le gardien
:
Oh, moi, vous savez, pour la poterie ou les tableaux...
(Je l’avais libéré, cet homme, qui se laissait aller
enfin à bien délirer) c’est comme chez nous, pareil, vous
savez, Germaine elle achète tout ce qui lui passe par la tête,
et moi, bon tireur, j’en gagne aussi des tableaux, le dimanche,
aux stands forains de tir à la carabine, au casse pipe, des
tableaux, des monceaux de tableaux, ou sont peintes de jolies
montagnes de Suisse, aussi bien ripolinées que celles du Louvre,
je vous dis pas... la cuisine, chez nous, c’est comme ici... le
même bazar, aussi bien peint. Des nids à poussière, mais elle
dit, Germaine, et tes montagnes en tableaux, qu’elle dit,
peintes à l‘huile, comme mes sardines en boites, épreintes à
l’huile, tu les dégustes, hein, mes sardines en boite, mais
ce n’est pas toi qui les époussettes, vieux cossard, tes
montagnes en tableaux, peintes à l’huile et pas à l’huile
anti poussière du droguiste, je vous jure ! ça non ! Voyez,
je suis là au musée comme chez moi ... je vais, je viens en
attendant les heures de la pause cafétéria, des repas ou de
la débauche. Alors entre deux steaks frittes moutarde, coca,
café, calva, Gauloise bleue, pissou, je m’emmerde un peu,
alors je flâne et cause avec les gens... comme vous, qu’ont
des idées à dire. Même si je ne les comprends pas toutes...
‑ Moi :
Oh, que si,
tu les comprends, vieux goupil.
Il me tarde de venir visiter votre cuisine avec sa galerie
Suisse ! Félicitation, monsieur le collectionneur. Pour moi sans
moutarde ni coca, le steak frittes, je vous prie, et bleu... non
pas bleu comme les
cibiches ou les pommes Pont Neuf, non, le steak,
bleu... hum... Par ce que, mon
cher monsieur, tenez vous bien, et tenez le pour dit : Si
j’énumère et considère les initiales des noms des essences
d’arbres représentées sur ce tableau... vous me suivez ?
Faites bien attention
‑
Le gardien
:
Voui,
voui, voui ! on ne dort pas, y’a pas de lézard.
‑ Moi :
Comme vous pouvez le voir : Un couple de Hêtre, un
autre couple de Hêtre, un couple de Chêne Vert, un
couple de Pin
‑
Le gardien
:
Pin ?
‑ Moi :
Oui monsieur, Pin. (long silence) On ne voit que
les hauts troncs de ces pins là qui sont deux... là
peints. (silence) Pardon... hum... (Je n’en pouvais plus,
au bord du fou rire et j’avais du mal à me concentrer... c’était
pour moi une étrange expérience d’acteur, en laquelle et de
manière un peu loufoque, j’abordais des thèmes top sérieux).
La canopée est hors cadre, là‑haut, vous voyez bien qu’on
ne voit pas les cimes des pins ?! Comme les hauts pins,
qui furent peints par certains fauvistes qui ainsi
vous déroutent l’œil d’un coup de pinceau, d’un trait de couleur
saturée, en créant un graphisme quasiment explosif vous pétant
directement hors cadre, comme derrière les cordes du ring.
Poussin nous l’a fait, plus délicatement qu’un fauve... Il a
peint deux longs troncs qui vous font, comme je disais, déraper
l’œil en haut à droite. Vous me comprenez, bien sûr, vous qui
êtes un boxeur esthète de l’art et avant tout un collectionneur
averti ! Et si vous contemplez un jour le tableau hors cadre,
vous verrez que le phénomène de dérapage de l’œil fut un temps
amplifié ! Curieux, n’est‑ce pas ?
‑
Le gardien
:
Bien sûr... Tout a fait. (Je pensais aussi qu’il était
de plus en plus persuadé d’avoir affaire avec moi, à un louf pas
trop dangereux, mais qu’il ne fallait éviter de contrarier ou
d’énerver, on ne sait jamais)
‑ Moi :
Ce n’est pas tout... et enfin à droite du couple de
chênes verts, et du couple de pins, nous observons
deux spécimens d’une variété de Charme, un autre couple,
le Charme est le meilleur ami du chêne et du hêtre. Ces
derniers, les hêtres, comme vous pouvez le remarquer, là haut,
ces beaux hêtres roux, ils sont plantés au flanc des
montagnes. Vous les voyez, placés intentionnellement loin par le
peintre, loin, loin, des chênes et des pins... Poussin l’a
ainsi fait, je pense, pour deux raisons essentielles. La
première étant l’incompatibilité traditionnelle entre chênes
et hêtres, et la seconde, la différence de températures ou
du micro climat favorisant l’une ou l’autre essence. Poussin a
pensé à tout ! Car il existe de sérieuses
incompatibilités entre certains végétaux que l’on ne peut
pas cultiver à proximité l’un de l’autre, et bien sûr cette
guerre existe aussi entre les arbres.
La guerre
des arbres ? Cela ne fait pas de bruit, mais c’est terriblement
long et invisible à l’œil nu ! Exemple, vous plantez quelques
chênes au milieu d’une hêtraie, ou bien l’inverse, quelques
hêtres en une chênaie. Hé bien, supposons que vous ne reveniez
que cinq siècles plus tard.
‑
Le gardien
:
OH ?
Le plus simple pour voir, aurait été de
m’enterrer par petits morceaux de moi‑même, un sous chaque hêtre
ou sous chaque chêne séculaire. Un bout pour bibi, un
autre pour bomba, et on continue en supposant que les
hêtres aient des petits noms comme ci ou les chênes, comme ça.
Voyez ? Supposez.
‑ Moi :
Oui, supposons, je dis bien, supposons, sans que personne ne
soit intervenu en votre propriété pour changer l’ordre
naturel des choses : soit vous ne comptez plus un seul hêtre
en vos propriétés, vous ne comptez que des chênes et
quelques autres essences amies ! Ou bien, le contraire, vous
n’avez plus que des hêtres en place des chênes d’origine, et
quelques autres essences amies ! Mais ! ... chênes et hêtres, arbres en
guerre depuis les origines, ont depuis des siècles un ennemi
commun biologique et de surcroît d’ordre économique,
ennemi aux effets aggravés par l’homme qui construit de plus en
plus en bois et qui consomme de plus en plus de meubles bon
marché. C’est le pin !
‑
Le gardien
:
Ah ! le pin !
Eh bien, ça tombe bien, mes petits paysages, ils sont alpins,
ne dites pas le contraire, et en plus, ils
sont alpins et à l’huile, de lin, avec des pins qui sont
peints dessus, pins que je vous dépeins et puis peints à la
térébenthine de pin avec des vaches suisses devant, voyez‑vous,
dessinés au pochoir, les pins, derrière les vaches suisses au
pinceau … ça vous fait un effet ! Bœuf ! Ils sont
tellement bien couverts d’alpages, que la nuit, dès que
j’écoute mes rêves, je crois entendre les jolies sonnailles, des
vaches … à lait et le cliquetis du laitier… le vôtre aussi, de
laitier, il cliquette? Mes laitiers ont toujours cliqueté. Je ne
sais pas les vôtres. Mais en général un laitier ça cliquette
comme le pain frais ça craquelle. Je raconte ça à Germaine à
cause de mes casse‑croûtes. Je lui demande de ne pas économiser
la sauce, précautionneusement mise à part, car autant qu’il est
vrai que sans sauce y sont secs ses jambons beurre de mou
de la mie du bout de gras, ils sont encore plus mous et
dégueulasses avec la sauce dessus, et au boulot, en conséquence,
je suis comme aujourd’hui obligé de manger à la petite cuillère.
Je m’excuse, messieurs dames, c’est l’heure, mais ça fait partie
du spectacle. Un camarade va passer parmi vous afin de quêter
pour les pauvres gardiens à la retraite. Merci de votre
générosité.
‑ Moi :
Certainement ! (Une minute de silence... à l’observer
manger et regarder un collègue gardien quêter. Je me demandais
parfois lequel de nous tous était le moins fou ?)... Mais
encore une petite « remorque », le pin déploie avec une
vitesse inégalée sous nos climats, des troncs longilignes,
facilement exploitables et renouvelables. Le pin est
devenu peu à peu l’arbre matériau bois industriel vedette de
l’humanité et cela va le « booster » en sa lutte naturelle et
biologique contre le hêtre et le chêne, ses ennemis
héréditaires... car en plus, rien ne pousse sous une pinède, à
part certains champignons peu savoureux ni très comestibles. Et,
ce n’est pas tout. Ecoutez bien, entre les chênes ou
les hêtres castrateurs de l’une ou de l’autre essence en votre
propriété non visitée pendant un demi millénaire, auront poussé
un charme, un autre et puis un
autre encore, de charme, pleins de petits et de gros et vieux
charmes noueux, cannelés comme sur le tableau du Poussin, tous
fourchus, charmes insinués entre les essences par dame nature et
les oiseaux, le charme, l’arbre ami et allié des hauts et
petits feuillus, capable de mêler son feuillage avec bonheur
avec celui du chêne ou du hêtre ! Et de son bois résistant, peu
cassant, à partir duquel, cher monsieur, tous les bergers du
monde, comme vous ne l’ignorez pas, fabriquèrent au cours des
siècles leurs crosses et leurs houlettes, et les bouchers
leur étal pour découper les brebis des bergers, avant de
découvrir les matériaux composites modernes, beaucoup plus
légers, mais plus onéreux et dévoreurs d’énergie ! Mais
abandonnons nos moutons invisibles un instant, et regardons
maintenant le tableau génial, au sens le plus fort du
terme, de Poussin.
‑
Le gardien
:
Oui, oui, oui, oui, oui, regardons, regardez, écoutons le
jeune homme. Approchez ! Il ne nous mangera pas. Il n’est pas
méchant. Permettez‑moi de boire un petit coup de rouge pour
arroser mon frugal repas, avec ma timbale en étain. Je suis
allergique au plastique. Dans le verre c’est meilleur, je suis
d’accord, c’est pour cette raison qu’après un coup dans l’étain,
je prends un coup dans le verre, pour la bonne bouche.
‑ Moi :
Que
constatons‑nous ? (Dur de ne pas rire) D’abord qu’il aura
pris soin de mettre de la distance entre chênes et hêtres.
Ensuite il nous prévient que les deux chênes verts
représentés sont
menacés à cause de la présence des deux pins poussant
à leurs pieds ! Mais aussi que les charmes très utiles à
l’homme et son économie dans les sociétés pastorales (par
conséquent ils seront cultivés voire protégés par les bergers !),
poussent à proximité et, pourquoi pas, vont aider aux chênes à se
sauver, puisque les pins hâtivement arrivés à maturité,
seront bientôt sacrifiés, donc éliminés de la course à la vie et
à la survie ! Les deux chênes et les deux charmes vont
cohabiter positivement pour le grand bonheur de chacun.
Vous
me suivez, toujours, j’espère !!! Tout cela est logique et
reconnu depuis longtemps par la tradition, et enfin, Dieu merci,
aujourd’hui, par la science. Grandiose histoire que
Poussin, l’honnête homme fort bien instruit de tout, nous
raconte ! L’histoire d’une stratégie imparable, et le tableau,
je vous le jure est truffés de messages de cette espèce qui
ont aussi, trait aux sciences. Et nous n’avons encore rien
vu, mon ami. Des décryptages bien plus impressionnants et
spectaculaires que ce hors‑d’œuvre attendent notre sagacité. Il
n’y a pas que sciences naturelles en ce tableau, qui est à ma
connaissance, le plus phénoménal des tableaux, je vous
l’affirme. Il y a aussi les mathématiques, la géométrie, la
géographie, la topographie, la connaissance des mesures
anciennes et une sérieuse projection sur les mesures futures
(eh oui !). Et je ne suis pas venu à Paris pour vous raconter
des carabistouilles, mon infiniment cher monsieur, et ami... et
cher public. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à comprendre
pourquoi, et en quel but, Poussin nous décrit de telles
stratégies. Stratégie des couples, stratégie des règnes
biologiques, mais où les animaux sont cachés, stratégie des
nombres, stratégie des échelles de nombres. Qu’en pensez‑vous cher ami ?
‑
Le gardien
:
C’est très marrant, ce que vous dites. Parce que c’est
sûrement vrai ! Mon beau père, oui, le papa de Germaine, un bon
vieux chenu comme le chêne blanc, mais je vous le présenterai,
il viendra ici même dans quelques jours accompagné de sa fille,
avec sa boite à médicaments, son bracelet d’alarme, et avec son
cabas du quatre heures, et tout le sinfrusquin, car c’est
un morfale, croyez bien, lui aussi, possède une canne en
charmille sur laquelle grimpe un tortillon de liane
canne dont il ne se dessaisit jamais.
(note de l’auteur : tiens, un peu comme le
bouvier Hermès, si vous observez bien en lumière rasante,
la partie basse de son aiguillon …et que l’on repère
particulièrement bien sûr l’original,
l’aviez‑vous remarqué ? )
Mais à son âge, il se
plaint, car le charme est devenu trop lourd au vieillard.
Remarquez bien, comme il dit, le composite c’est efficace,
léger, mais le composite, pour l’amateur de bois, ça manque
singulièrement de charme.
‑ Moi :
Magnifique raisonnement ! qui n’est pas de la langue
de bois, au demeurant, et vous en conviendrez, pourtant la
langue de bois est bien à ma connaissance, la
seule langue à énergie renouvelable, le bois dont
je vous cause, monsieur, depuis un bon quart
d’heure, et qui ne sert sur la branche qu'à supporter la langue
des oiseaux ! Vous êtes un as. Un poète, doublé d’un humoriste
distingué. Mais encore une petite « remorque » en bois... mais je
manque à tous mes devoirs, croyez, monsieur, je serais charmé
de connaître un jour votre beau papa porteur d’un caducée de
charme ! Car croyez bien, c’est
l’Arcadia
Virga, la Verge, le mythique
caducée d’Hermès Mercure
chanté par tous les grands poètes latins du premier
siècle avant J.‑C. et du premier après J.‑C. Nous touchons là au
cœur du problème, très cher ami. Alors suivez moi. Et si je
retiens A pour Apollon, H pour Héraclès,
H pour Hermès et A pour Artémis,
tous des Arcadiens et Arcadiennes authentiques, légitimes et
incontournables … que se passe‑t‑il ?
‑
Le gardien
:
Heu, justement, alors là, dites donc, je m’excuse
monsieur, mais, si je vous suis bien, et je crois que oui que je
vous suis bien, quoique je n’ai pas votre instruction... non,
non, ne protestez pas... et si toutefois vous me permettiez de
placer encore un mot entre vos judicieux et compétents
commentaires, il me semble que nous avons affaire grâce aux
initiales des divins personnages, avec tout le respect que je
vous dois, et sans vouloir outrepasser mes prérogatives
d’honnête petit gardien du Louvre, troisième échelon tout de
même, dans six moi la quille, à une symétrie évidente :
A H H A. :
Apollon, Héraclès, Hermès,
Artémis
n’est ce pas ? … C’est drôle, ça, trouvez‑vous
pas ? Ah, ha ! Ma foi.
J’étais
bluffé. Ce type
était vraiment trop fort. Il avait réussi à saisir le dernier
mot, le bougre, et le plus drôle de l’affaire. Par ce que
je n’avais pas même fait attention à ce dernier détail d’ordre
symétrique, mais je ne retins plus mon fou rire. Lui non plus.
Ce type, un malin, faisait merveilleusement l’idiot, le clown,
l’Auguste, pour s’amuser, pour m’amuser aussi, en
l’occurrence à m’inciter à lui jouer le monsieur Loyal,
et sans aucun doute pour faire rigoler ses collègues qui
observaient la scène, placés légèrement en retrait en se
bidonnant discrètement. D’autres gardiens justement déboulèrent,
et c’est entouré de surveillants bienveillants et hilares, plus
une grosse poignée de badauds Allemands, Nippons, Belges et
Anglais, croyant au début que je faisais une conférence spéciale
de formation professionnelle pour les gardiens (ce qui était
presque le cas), que conclus mon cours magistral :
H + H
+ C + P + C + A + H + H + A =
8
+ 8 + 3 + 16 + 3 + 1 + 8 + 8 + 1 =
56
Silence
respectueux des gardiens pour celui (en l’occurrence moi‑même),
qui en revanche eut le mot du nombre des bergers : le
56. (Se reporter au
chapitre 1)
Quelques
remerciements polis du côté des Anglais et des Belges. Salut
distingué des Nippons. Trois Teutons s’en allèrent froidement,
n’ayant (eux non plus), rien compris... Nous les comprenons
volontiers...
Et pourtant
A H H A, ce quarteron de
lettres symétriques, chacune achevée, immuable, puisque non
inversables au miroir, composaient bien un ensemble, une
nouvelle entité symétrique qui en tout faisait
18, un nombre lui aussi
symétrique, symbolisant la chose aboutie, en compagnie de
l’autre grand chiffre, le 9,
chiffre le plus capé dans toutes les traditions symboliques de
la planète, qui est bien là, lui aussi, imposé par la
composition même des deux parties symétriques du groupe de
lettres !
Et
18 = R de
R à clés, (Héraclès). Entendre
Héraclès, avé deux é pointus, comme dans de sud ouest et dans
le midi ! Mais : (va
falloir vous habituer aux chiffres !
Merci)
AH HA
®
H ×H
= 8
×8 =
64 (la symbolique de l’échiquier)
et A
×A
= 1
× 1 =
1 ®
en fin, 64 + 1 = 65 l’inverse du 56
121
(longueur officielle du tableau) – 65
= 56 (le nombre ! Inverse du
65)
Etonnant !
65 + 20* = 85
largeur officielle du tableau ! (20, symbole de cercle Boudétien
par Boudet)... et 8/5 = ~j
suite de Fibonacci.
Dire que Poussin eut conscience de peindre sur une toile
contenant 8 et 5 (85 cm) évoquant la suite F de Fibo, pourrait
passer pour abusif, étant donné que les mesures du système
métrique n’existaient pas de son temps. Alors si vous lisez un
jour mon livre, je vous réserve la surprise du siècle à
ce propos !
Nota.
Ouvrons le
livre.
Pages du
Boudet, la n° 56 (je
resterais sur la réserve, pas facile à résumer, ce que j’y
discerne, rendez vous sur mon livre), puis : 56
×2
=
112 (énorme décryptage,
idem !)
56
×3
= 168
(1 6 8, les trois chiffres qui intriguent tant les chercheurs
puisque très rémanents sur les documents clefs, ceux du message
Bergère pas de tentation... Pax 681… puis les
chiffres composant le nombre d’or : 1, 618 et 0, 618
enfin les chiffres indiqués dans le
Codex Bezae :
186... Nous retrouverons le nombre Boudétien de 186 !
56
×
4 = 224,
page vedette choisie par Boudet pour inaugurer le Livre
dans le livre, l’apothéose des cryptages réussis,
le Cromleck de Rennes les Bains.
56
×
5 = 280 :
autre repère explosif, le dernier de cette chaîne si
particulière.
Mais il
existe d’autres chaînes plus révélatrices encore, à condition
d’avoir digéré cette toute première ! La dernière étant la
chaîne des triangles rectangles d’Or, pratiquement aux trois
côtés en nombres entiers, à condition de se servir de
1, 618, une approximation
usuelle du Nombre d’or, nombre irrationnel dont les
décimales courent à l’infini.
Il faut
les trouver,
ces triangles stupéfiants. Boudet les nomme en sa « langue des
oiseaux », si je puis m’exprimer ainsi, chevaux à demi
châtrés, voir pages 154 (En clair, il faut lire l’inverse,
mais qui est aussi le synonyme :
chevaux à demi entiers !
Syndrome du verre a moitié plein ou à moitié vide). Je
cite :
« Darioligum
se traduit par : oser tailler un cheval ; ‑ to dare, oser, to
hew (hiou) tailler, rig,
cheval à demi châtré »
Cette
fantaisie de l’abbé n’était qu’une blague (mais fort drôle !),
bien connue à l’époque Boudet, par les élèves vétérinaires !
D’ailleurs l’abbé connaissait toutes les définitions de rig.
Rig signifie cheval, bidet, mais
aussi une farce, une
plaisanterie !
Il est
évident qu’on ne castre (hongre... coupe... émascule) pas à demi
les chevaux, à quoi bon ?
Pour les calmer à demi, pour en faire des demis reproducteurs,
des demi étalons, des
presque entiers ? Rigolo.
En réalité,
oui, nos verrons (peut‑être) que la solution mathématique se
trouve parfaitement et rigoureusement incluse dans l’expression
CHEVAL
À DEMI CHÂTRÉ,
expression de 17 lettres
telle que
À MIDI POMMES BLEUES.
Revenons aux
pages 154 et 155, deux pages pittoresques et
hautement pseudo cinématographiques tout juste avant
l’heure... Souvenez vous de la course de chars celtiques
sommairement décrite par Boudet entre les alignements de
Carnac ! un celto péplum Hollywoodien à grand
spectacle ! Avec les druides gérant les courses. Pas
d’imagination, Boudet ? Un visionnaire, oui !
Vous savez,
les trois bidets canassons : Kob, Nag et Rig,
étalés sur deux pages !
Font‑ils
partie de la course ? Tout a fait ! La course (aux décryptages)
fluide en évitant les obstacles et les impasses du labyrinthe,
comme Josine conduisant à Paris. Et, en ce cas, reconnaissons
que les petits chevaux maigres mais
entiers de la Cagliostro, forts dégourdis et non
consommateurs de carottes ni de foin, nous seront nécessaires !
(Souvenez vous des initiales K N R,
dont la numérotation ordinale alphabétique donne un triangle
rectangle d’Or : 11, 14, 18, inspiré d’une suite de Fibonacci,
comme nous verrons plus tard, ces trois lettres inscrites en
la berline automobile de Josine !)
Il a du se
donner beaucoup de mal, l’abbé Boudet, pour dégotter trois
petits noms de chevaux en langue Anglo‑Saxonne, trois
génitifs comportant chacun seulement trois lettres, et
dont les initiales (et voici la grosses difficulté !),
mises en ordre alphabétique forment itou le début de la
série S de
Fibonacci, avec un intermédiaire par la racine carrée
de phi, (n
Öj) !!!
(Voir plus loin, je reviens sur cet
extraordinaire détail, tout à fait révélateur.)
Que veut
nous dire Boudet par ce petit tour de matheux lettré malin ?
Pour
commencer, il nous imagine le triangle rectangle d’or
pythagoricien, un de ceux qui nous seront utiles aux
triangulations, plus tard, à effectuer sur la carte IGN (et
carte de Boudet !).
Et, entre
nous, car malgré les apparences trompeuses, je ne perds
jamais le fil, même quand je vous embarque en vous lâchant
quelques poussières d’or... j’espère que vous êtes bons et
attentifs orpailleurs... Il me semble, que M.
Leblanc les aura sublimés et transcendés, ces canassons là,
en question !
Eh oui, j’en
ai déjà parlé, ces bidets‑là sont
transcendants
dans les deux sens du terme, au sens philosophique
et au sens mathématique ! (Un nombre transcendant :
nombre complexe qui n’est pas algébrique, vous enseigne
le Petit Larousse sans aller chercher plus loin ! Ou alors les
matheux préfèrent dire : Pas de polynômes non nuls à
coefficients entiers dont
P
soit une racine... évident, mon cher W... !)
Phi
(1, 618) est un nombre complexe irrationnel mais il est
algébrique par sa démonstration (et ses avatars et
déclinaisons mathématiques).
Alors, dans
les nombres nous concernant directement il nous reste PI
(3, 1416), qui est le type même du nombre complexe, irrationnel
et non algébrique, donc transcendant et qui
nous offre en attendant la benoîte transcendance du Cercle, des
cercles à découvrir. Et si Boudet ne manque pas une occase
pour nous célébrer Phi (j),
il ne manque pas non plus de nous célébrer Pi (P)
!
Alors quel
est le cercle philosophiquement transcendant tournant autour
de Pi qui nous attend en nos décryptages de la
carte Boudet, des Bergers d’Arcadie et de la carte
IGN qui n’est que le relevé du terrain ? Voila une belle
question.
Curieusement
le prénom JOSEPHINE (ah, Josine !
encore elle, ma Josine au parfum éternel) proposé
par Leblanc est peut être aussi une clef ? Pourquoi pas ? Vous
allez rigoler, mais Joséphine en
total ordinal des lettres, chacune mise en réduction (comme
en Alchimie), donne encore le 56
et Joséphine (Josine Balsamo),
connaissait parfaitement l’alchimie, et pour cause, avec le papa
qu’elle avait !
L’ensemble
peut se calculer ainsi :
J O S E P H I N E
®
10 15 19 5 16 8 9 14 5
soit en éléments réduits :
1 6 10 5
7 8 9 5 5 soit encore, mis en ordre croissant :
5
6 7 8 9 10
reste : 5 5 1 soit (5 + 5 + 1)
= 11
Donc :
5 + 6 + 7 + 8 + 9 + 10 + 11
(jolie suite au poker tricheur) = 56
Peut
encore être lue : 56
®
78
®
91
®
011(=11)
Voici
qu’apparaissent comme par hasard les nombres guides Boudétiens passe
partout : 56
78 91 11. Quatre nombres
essentiels et utiles pour procéder à notre quête de décryptage
et dont les pages éponymes sont très lourdement chargées en
codages... à décoder !
Et
l’anagramme évidente de JOSEPHINE est : Phi ?
Je n’ose !
(Marrant...
Elégant, n’est ce pas... un style oublié... grand siècle de
Cagliostro), OK, donc cela sera Pi, le nombre
transcendant. Comme nous avions déjà décidé. Rien de
neuf.
Leblanc
semble nous donner une piqûre de rappel dans La Barre‑y‑va,
chapitre 11 (Penser justement que 56 + 78 + 91 + 11
®
se réduit à 11) :
je cite :
« Ainsi
s’écoulèrent le 5,
le 6, le
7, le
8, le
9
septembre … »
Quelques
lignes à peine plus bas nous lisons : « le
10 septembre … »
Enfin
quelques lignes encore plus bas, Raoul (alias A. Lupin)
dit : « Oui, demain matin 11
septembre. C’est ma récompense, ce petit voyage en
Bretagne. » … nous savons déjà que Lupin a projeté de
se rendre à Rennes …
5 + 6 + 7 +
8 + 9 + 10 + 11 = 56.
Et Leblanc
ne manquera pas dans « Dorothée danseuse de corde »
de nous mener pour la solution de l’énigme IN ROBORE
FORTUNA, encore une très belle histoire de trésor en
diamants cachés sous l’aubier des chênes rouvres,
(rouvres –rougeâtres‑ comme les hêtres du peintre Poussin ?), à
Sarzeau, la presqu’île, dans le département du
Morbihan, qui par ordre alphabétique était bien du temps de
Leblanc, déjà, si l’on comptait bien sur ses doigts par ordre
alphabétique, le cinquante sixième
département, toujours le
56, comme les Rennes d’Aude étaient
déjà situés en n° 11.
Quant à mon
histoire, celle avec Josine (JOSEPHINE), elle n’est pas
un collage décalé pour frimer, pour faire le « kéké », c’est une
histoire comme je les aime, qui devait m’arriver, et
qui m’arriva, et qui vous arrivera, tout simplement parce que ne
procédant que de la même histoire. Il n’y a pas de
hasard. Ce n’est jamais du n’importe quoi, ce qui nous
arrive, mes cocos … Et voilà pourquoi :
Alors
voici donc venir, pages 154 et 155, les
chevaux magiques de l’abbé,
(ainsi dénoncés en langue des oiseaux par Leblanc qui s’en
inspirera), avec leurs lettres dans l’ordre alphabétique, et
comme par hasard, agencés dans l’ordre de la série d’or !
Infatigables et maigres petits chevaux, courants régulièrement
et n’ayant besoin d’aucune substance, tout au moins chez Leblanc
(voir le roman …même d’ordre ésotérique ?), pour filer
leur train ! Les triangles entiers de l’abbé se
nourrissent de l’air de l’aventure ! Quant aux demi
entiers, il leur faut de la bonne avoine et de l’eau.
Oui, fallait
se les dégotter, morbleu, l’abbé ! (Pardon … c’est
l’enthousiasme)
Il a du en
passer des nuits blanches à lire par cœur son dictionnaire
anglais en cette quête, lui, le licencié d’Anglais au grand
séminaire, qu’on voudrait nous faire passer pour un imbécile
délirant. Et ces trois mots parfaitement passés inaperçus aux
yeux fermés des petits génies qui l’assassinent régulièrement
sans ne l’avoir jamais lu sérieusement, (la preuve, mais nous en
trouverons de plus belles), sont tous trois des bombes à
retardement qui leur vont leur péter à la figure. (Langage
imagé, je ne suis pas terroriste)
Kob
Nag Rig
K =11
N=14
R=18
(Pour
commencer, trois mots de trois lettres formant sur le papier un
superbe triangle équilatéral sur ces deux pages qui se trouvent,
chose remarquable, être à la mi‑temps du livre, c'est‑à‑dire
que Boudet aura consciemment choisi de caser (et de casser) son
grand triangle isocèle formé de deux triangles rectangles d’or
(aux mesures plus que révélatrices, mais nous n’avons pas le
temps, ni l’envie de développer ici), agglomérés, sur deux
pages, celles du milieu, se trouvant automatiquement sur
le même plan dés qu’on ouvre le livre! Très pragmatique et
élégant, Merci l’abbé ! Faudrait le mesurer, ce triangle et
l’analyser de près. Il est aussi riche d’enseignements que
Et in
Arcadia ego,
ce qui n’est pas peu dire.)
En
attendant :
11 (14) 18
sont des nombres (à part le 14, l’intermédiaire, n, 11,
en racine de phi), qui se trouvent vers le début de la série
S
de Fibonacci (la plus intéressante mais la moins citée :
Sn
=
j
puissance n), augmentée de son intermédiaire : le
14 : nÖj !
Tenez vous
bien :
11
et
18
représentent, comme par enchantement les rangs
5
et
6
de la suite … ®
56.
Pas de
soucis, le rappel nombre est là qui valide la piste,
le nombre des Bergers,
encore suggéré, et ce n’est pas fini ! On est fort
confortablement guidé.
Idem pour les adjectifs du titre (comme l’a fait
judicieusement remarquer monsieur Alain Sipra, en se demandant
si Boudet ne s’était pas servi du nombre d’or et de la série de
Fibonacci pour crypter (Voir Terre de Rhedae 2009) :
la
vraie
(5
lettres) langue
celtique
(8
lettres),
5
et
8
®
agglomérés, 58, inverse de
85,
largeur des Bergers, et ces nombres arrivent au
cinquième
et au
sixième
[
®
(56)
]
rang de la suite
F
de Fibonacci. Seconde suite et second
56 !
On est à
combien de
56 ?
Personnellement, j’ai depuis longtemps renoncé à les compter
car il en existe à tous les carrefours de voies majeures ! Et
les voies sont multiples.
Mais ce n’est encore rien.
K + N + R = 43
43 /
3, 89
(la
clef d’or ! la connaissiez vous ?)
×1
=~
11
43 / 3,89
×Öj
=~
14
43 / 3, 89
×j
=~
18
Et :
K N R
=
11 14 18
®
1 + 1 + 1 + 4 + 1 + 8 = 16
®
7
O A I
= 15 1 9
®
1 + 5 + 1 + 9 = 16
®
7
B G G
=
2 + 7
+ 7 = 16
®
7
Les trois canassons Boudétien forment un petit carré magique,
mais seulement à
½ entier !
Ce dernier détail vous étonne ?
Le
16
est le nombre symbole de Marie de Magdala, pour
Boudet
…et pour
Saunière.
7
×
3 =
21
21 est bien
le symbole numéral (d’après Boudet) du
GRAAL.
Reste à
connaître ce que signifie le mot GRAAL chez Boudet … !
Et le
7
est le chiffre de base de l’épitaphe des Bergers.
Pour
mémoire,
Début de la
série F (F comme Fibo.) de Fibonacci avec
les chiffres 5 et
8 :
1 1 2
3
5
8 (8 = 5j)
13 21 34 55 89 144 233 377 610 etc.
Début de la
série SL de Lucas, avec l’intermédiaire
14 entre
11 et 18
:
1 3 4 7
11 (14
= 11Öj)
18
( = 11j)
29 47 76 123 199 322 521 843
etc...
Les matheux apprécieront ! Triangle rectangle géométrique d’Or :
Base = 11
Grande cathète (La hauteur) = 14
et hypoténuse = 18.
1×1
+ 1×Öj
+ 1×j
= P = 3, 89.
OK ?
P
étant le périmètre. C’est quand même plus aisé
quand on a la clef dans la poche
(3, 89),
non ?
Il ne vous manque plus que de calculer vous‑même la bonne
formule des triangles d’or binaires,
les isocèles
et d’en extraire la clef : le triangle isocèle dit
Lumineux
des F.M. avec deux fois 72° en base et le
Flamboyant
avec 108° de sommet, l’angle du pentagone régulier. Facile, vous
avez le modèle avec la formule que je vous ai donnée du triangle
rectangle géométrique d’Or. A vous de jouer.
Pour les
cossards (vous avez le droit de l’être !), je donne la solution
au prochain chapitre.
Vous aurez
appris au moins quelque chose, les clefs d’or arithmétiques des
triangles d’Or. Ce n’est pas à l’école communale, ni au lycée ou
en fac ou encore moins sur la Toile qu’on va vous les apprendre,
celles ci. Personne avant moi n’avait pris soin de a calculer
une chose si simple et utile à la fois et de la divulguer.
Il en existe
d’autres, des séries. Il nous faut toutes les découvrir. Et,
vous ne pouvez pas y couper car toutes sont concrètement
utilisées par l’abbé et ses géographes de conseillers. Et
chacune sera utile pour décrypter le terrain.
Rien
d’ennuyeux quand on décrypte Boudet ou Leblanc qui ne manquaient
ni d’humour ni de poésie. C’est du moins ma voie. Je sais
pertinemment que ce n’est pas la seule voie. Mais nous avons
besoin de toutes les voies, des tordues comme des autoroutes,
comme nous avons besoin de tout le monde !
Une autre série, la + importante, « la miraculeuse »,
volontairement ignorée par Fibonacci, mais méprisée par nos
matheux contemporains, à compléter également par les
intermédiaires de rigueur, la plus pointue et franchement
hallucinante. Don Neroman ne va pas jusqu’à oser nous
l’amorcer en clair ! Pas fou. Il nous la code. Puisque
Fibonacci, le maître, ni Lucas, très
prudents, ne nous l’auront élucidée ! Alors,
Tabou ? Peut‑être ? On finirait par le
croire !
Il s’agit de découvrir les vrais triangles rectangles d’Or
aux trois nombres « entiers », qui sont les chevaux magiques
de Josine Balsamo. La série utopique (à juste titre jugée
mathématiquement impossible... mais les trucs
d’illusionnistes, cela existe), série magnifique mais plus
maigre que les autres quant au choix des nombres triangulés... à
part ça... ils étaient tous parfaits les petits chevaux maigres
de Joséphine, si l’on ne considère que l’usage courant qu’elle
en fit journellement … OK ?
Deux qui tirent la berline et le troisième, paisiblement resté
en réserve, à l’écurie :
KOB NAG et RIG.
Et si Josine
nourrissait ses petits chevaux vaillants avec seulement un
parfum ? N’avez‑vous pas remarqué combien les chevaux ont
propension à humer l’air du temps avant de travailler ?
Trouvez‑les
vous‑même, nous suggèrent‑ils ! Et Boudet, fort justement semble
nous nous recommander de découvrir pour commencer les canassons
triangulaires boiteux, grossièrement proches des entiers, donnés
assez clairement par Don Neroman (Le nombre d’Or, clé du
monde vivant, pages 118, 119, 120 de son édition de
1945, encore en vente) en ses pyramides (d’Or) aux mesures
presque entières, toutes choses utiles, et comme en préalable,
vous vous en doutez, puisque que c’est l’abbé et D.N. qui vous
le proposent ! Le triangle père de tous, et très intelligemment
crypté par D.N., un triangle à demi entier et
transcendant, se trouve être repérable sur Magdala. Et comme
la lettre volée, il vous attend logé à sa place. Ne vous
êtes pas demandé un jour, pourquoi le facétieux Alain Féral,
avait sciemment triché en deux de ses reproductions de Magdala ?
Lui qui disait (merci, Jean Pierre) que seuls les murs
n’avaient pas été déplacés ? Eh bien lui ne s’est pas gêné…
A. Féral, comme l’ange dont Jean était le témoin, et qui tint durant
de grands étés, dans les constructions de Saunière, le roseau
d’or … !
Relire l’Apocalypse,
ce que symbolise, d’ailleurs la Tour. Mais il ne suffit pas de
le dire et de répéter comme tout le monde, faut être capable
de le prouver en avançant des arguments décisifs... la Tour
nommée Magdala représente le mystère de l’Apocalypse ! Quelle
présence aurait Magdala en cette Apocalypse ? Quel sera son rôle
en la nouvelle Jérusalem céleste ? Je cru le comprendre un beau
jour en visitant la crypte de la Cathédrale de Limoges, qui
n’est ouverte que deux jours par an, les journées du Patrimoine,
sur une fresque datant peut être du huitième siècle, car cette
crypte n’est que le vestige de la première église de Martial,
l’évangélisateur de cette partie de la Gaule ! Et cela je le
développe en mon livre, comme la genèse des deux cercles de
« l’Arène » d’en bas, celle de l’abbé Boudet qui en eut plus de
quarante ans, la responsabilité.
Mais pour
être honnête, je dirai, pour ceux qui douteraient, qu’un premier
cercle sur les trois effectivement indispensables au décryptage
du terrain, a été découvert il y a peu et révélé par son
inventeur bien connu. C’est celui du Cercle de la Rennes d’en
haut !
Mais
toutefois, n’oublions jamais qu’il s’agit des mystères
des deux Rennes, un couple strictement indissociable !
Des trois
cercles, celui de la « Rennes d’en haut » est donc connu puisque
publié, grâce à la découverte que je certifie être exacte,
judicieuse, de T G du Mercure de Galion,
théorie que je découvrais tout d’abord plutôt dubitatif, voire
sceptique, avant de réaliser que non seulement tout
semblait justifier sa présence, mais ce cercle que je ne
soupçonnais pas en ses limites révélées, devenait pour mon
amorce de chaîne, tout bonnement le maillon manquant.
Celui que je cherchais et espérait depuis tant d’années, et qui
se trouvait devant mes yeux, le Cercle de « la Rennes » (l’arène
au Lion !) d’en haut, le maillon s’interpénétrant si
intimement aux deux autres, par moi connus, pratiqués et
éprouvés, était là, pondu tout chaud comme avec le tour
classique des anneaux chinois.
L’autre duo
concentrique de « l’arène » révélatrice de l’autre Lion, celle
d’en bas, suggéré par le faux Cromleck de
Boudet, et le Grand cercle de
Poussin, duo non encore dévoilé mais archi prouvé et
validé mille fois, et dormant dans les profonds dossiers
inédits, de l’inconnu mystérieux, que je suis.
Car les trois cercles sont unis par un
lien
aussi singulièrement fort et à priori
inattendu que les couples de lettres
formant l’épitaphe de la tombe !
Ce n’est pas
peu dire ! Une subtilité extrêmement intelligente et
constructive de la part des codeurs, qui à elle seule prouve
radicalement qu’elle n’est pas le fruit du hasard, en les
légitimant une fois de plus tous les trois, si toutefois cela
avait été encore nécessaire. (Mais ne nous plaignons pas si la
mariée est trop belle).
Encore un de
ces miracles dont les deux Rennes gardent, avec Poussin,
jusqu’à la révélation totale, le Secret
?
Hors cela,
un beau matin de fin d’hivers 1967, C. me
dit :
« Ouvre
grande tes « zoneilles » ! Je reviens du 16° arrondissement
(Tiens ?), où je me suis
entretenu avec la comtesse (Ah,
ah ?), propriétaire du château de
Puivert. Je fonce à
Puivert et à Chalabre la semaine prochaine, pour négocier la
jouissance gratuite du lieu pour plus d’un moi d’été avec
l’autre famille des ayant droit, et avec la municipalité, et le
conseiller Général. Je ne t’emmène pas. Toi tu iras avec J.C.
fin avril pour effectuer les repérages nécessaires pour les
éclairages de la régie et prendre la température du lieu, rendre
compte de l’avancement des travaux et des préparatifs.
Nous allons créer le
premier grand festival de théâtre à Puivert dès juillet août
1968 ! Il ne nous reste que très peu de temps !
Un sacré challenge … »
L’Histoire,
(et mon histoire ?), mine de rien, tout doucement se remettait
en marche avant la fabuleuse éruption énergétique de 1968 qui
déjà pétillait au fond des marmites.
Paris, mai 68, Puivert, le festival, et moi tombé jusqu’au cou
dans le chaudron, des deux Rennes !
Quelle belle année, (Crénom d’Hermès !) en ces lieux
désignés et chouchoutés par
les Dieux qui, sachez le, si vous en doutiez, ne sont pas
tous morts ! Loin s’en faut, puisque je les ai tous, ou presque
(virtuellement !) rencontrés.
Toujours grâce à l’effet Parfum …
possible, possible … ?
|
Chapitre
VI ‑ Opération silence radio
De Puivert à R.L.C.
La tombe des Bergers et
dialogue révélateur avec
G.
Paris 1968, le 3 mai
Encore un
week‑end artificiellement prolongé du premier Mai !
Nous sommes J.C. et moi
revenus de Puivert cette nuit et trouvons un Paris saisi par un
début de grosse fièvre. Ce matin des rumeurs les plus folles
nous arrivent depuis le Quartier Latin, certaines confirmées par
les radios périphériques.
Aujourd’hui, grand meeting
annoncé dans la cour de la Sorbonne ? On parle de grève
illimitée des étudiants et d’occupation probable de la Sorbonne... et d’un certain Cohn‑Bendit, un mystérieux diable
politiquement rouge et noir, rouquin, enragé, que
l’hebdomadaire Minute
traite le 2 mai de juif
allemand et l’Humanité, pour faire bons poids et bonne mesure,
le 3 mai, d’anarchiste
Allemand. Le pouvoir officiel ne dément pas ces élégants noms
d’oiseaux ! Voilà l’ambiance délétère, laquelle pour
les anciens rappelait de pénibles souvenirs.
Les bruits
s’amplifient. Le recteur sous la pression des gouvernants vient
de donner l’ordre d’évacuer la Sorbonne ! « Jamais on n’a vu
ça ! Même sous l’Occupation, pestent d’anciens profs ulcérés,
c’est sans précédent ! »
En fin
d’après‑midi des étudiants furieux sur le Boulevard Saint
Germain agressent déjà les CRS, ou le contraire, je ne sais
plus. Personne n’aura attendu le 6 mai, comme on pourrait le
croire à en lire l’histoire sur le Net, pour que les CRS
s’attroupent et cognent sans ménagement ni discernement sur tout
ce qui ressemble à un étudiant. Et ceux‑ci n’ont pas hésité à
engager la bagarre, mangèrent tôt du CRS, dépavent dés le 3
mai un coin de boulevard, renversèrent itou quelques
autos, oui mais, je crois, n’enflammèrent pour commencer, que
des autos de police !!!
Personne n’est tendre et à
cette heure de l’après‑midi, on cogne et on tire des grenades
défensives
Les premières
grilles des marronniers volent, quoique plus lourdes que l’air
qui devient à son tour plomb feu et soufre. Peu à peu les
étudiants nouent leurs mouchoirs mouillés devant le visage,
chaussent des lunettes de fraiseurs, les premières grenades
lacrymogènes roulent au pavé en fumaillant. On se les passe et
repasse du pied, comme lors d’une chaude finale de championnat
de foot qui va dégénérer à la baston, pour enfin les renvoyer
claquer dans le camp adverse occupé par une armée casquée et
caparaçonnée.
Remise en jeu … !
C’est une
lutte inégale, vaguement moyenâgeuse, sans arbitre et sans
règles…
De jeunes révoltés défient
à mains nues l’armée des chevaliers et des gens d’armes bien
protégés du vieux roi et de ses ministres (O ironie, CRS payés
et financés par les lourds impôts des géniteurs des révoltés,
presque tous issus de familles patriciennes !) à coup de
boulons et de projectiles hétéroclites. Leurs cartoucheries ?
Les poubelles des riches parisiens et surtout les chantiers
périphériques que l’on destinait sans doute aux futurs
nécessiteux ?!
Mais déjà on
creuse carrière pour bâtir la révolte et construire les futures
barricades. Les pavés sont donc sollicités, eux qui dormaient
depuis la fin de la guerre sur une plage de sable... ou qui
comptaient sans se lasser les ponts de voitures sans cesse
défilant... Certains vont bientôt s’éveiller contre les casques
noirs laqués des forces de l’ordre !
Ici, sur le pavé, on ne
dort pas. On ferraille et l’on casse.
Le sang pisse à droite et
à ma gauche deux jeunes filles gisent pâles sur la chaussée.
Les premiers éclopés...
|

mai 1968 ‑ Les CRS sous les pavés des
étudiants |
Des sirènes
d’ambulances couinent, des reporters radio en motos fuient
oubliant leurs micros ouverts sous des pluies d’injures et de
projectiles, des vitrines craquent, s’écroulent, et le kiosque à
journaux fume. Voilà les pompiers qui déjà désespèrent de se
frayer un passage pour maîtriser les premiers feux. Au carrefour
saint Germain et boulevard Saint Michel une voiture de police
semble exploser, une autre flambe, et encore une autre !…
En bas, le
tocsin du Bourdon de Notre Dame s’ébranle, comme il tonne au
cœur de Paname, une furieuse bataille ! … Effets saisissants. Les
derniers commerçants ouverts activent leur manivelle et baissent
leur rideau grinçant … les voitures de la Croix Rouge foncent
tous klaxons et décibels dehors et les blouses blanches
distribuent des collyres pour sauver les yeux… on emporte les
blessés sur des civières… une très vieille personne, sans doute
une veuve, en grand deuil arpente le trottoir tenant un
minuscule chien en un panier d’osier, sans accélérer ni
ralentir, comme quelqu’un qui en vit tellement d’autre, des
conflits violents, et de pires… Je voyais un instant en elle
une allégorie de la mort. Le chien, tapis en son carré, en tous
les cas, n’en mène pas large et pisse tout son saoul sur la robe
de la veuve… donc ce n’est probablement pas la mort qui passe…
jamais un chien n’oserait pisser contre une allégorie de la
mort !
Mais enfin sont‑ils tous
devenus fous, me lance un touriste québécois ?
Et... d’ailleurs, qu’est
ce que je fiche dans cet enfer ? Etait‑ce donc la seule
curiosité qui me mena ici ? Comme aujourd’hui je profitais du
beau temps et de mon dernier jour de week‑end prolongé, je
tenais à prendre la température de l’actualité. Il faisait si
beau en ce joli cœur de printemps là …et au sud, le Razès se
couvrait de couleurs, le thym sauvage y fleurissait et les
fenouillèdes foulées aux pieds exhalaient déjà de si vifs
parfums d’anis. J’eus mieux fait de rester vautré au cœur du
maquis de la colline de Puivert, dans les massifs de romarin
sous la caresse du tiède vent marin, à guetter l’apparition de
la Dame Blanche hantant le Château féodal des cours d’amour
durant les nuits claires de pleine lune.
Hors ça, nous
avions bien travaillé, et les gens du pays beaucoup mieux
encore. Belle efficacité et quel enthousiasme, qui allaient être
multipliés, comme ici même à Paris, sous l’effet contagieux des
évènements, parce que mai 68 ne se résuma pas à une bagarre
géante de polochons, une grosse récré, souvent jouée à la
triche, à coups de traversins lestés de pavés.
Beaucoup de
projets des plus originaux naquirent en ce creuset
d’enthousiasmes diversifiés. Certes, toutes n’accoucheront pas
des lendemains tant attendus, ceux qu’on espérait béatement voir
naître en chantant ! Si la femme accouche dans la douleur et que
le petit humain naisse en pleurant et revendique le sein, il en
est de même de toutes nos créations.
J’allais quitter le
boulevard saint Germain et remonter sur Montparnasse ou nous
habitions pour faire le point, quand derrière moi un mouvement
haute pression et irrésistiblement ascendant se formait,
c’étaient les étudiants qui s’étaient donnés comme mot d’ordre
de remonter au galop pour en découdre avec les cerbères de la
Sorbonne.
Résultat des
courses : de la queue du peloton ou je glandais en matant la
castagne, je me retrouvais en tête de la nouvelle manif avec les
meneurs, poursuivis par les CRS du St Germain, pour me retrouver
face aux mêmes casqués noirs laqués et armés, pas
plus aimables que les précédents, ces derniers bouclant les
accès de la Sorbonne, ou je n’avais rien de spécial à faire ni à
gagner. Après tout je n’avais qu’à prendre congé, et m’en aller…
hein ?
Je me
retournais … haï … derrière les premières lignes, une masse
compacte de manifestants tenaillés par des K. noirs
laqués (autre version) bouchait l’issue en
scandant « Nous sommes tous des
juifs Allemands !!! Libérez nos camarades !!! »
Je me mis donc à l’unisson. Et soudain, une saisissante
Internationale, la première d’une longue série s’éleva
suivie aussitôt d’une solennelle Marseillaise, puis ce
fut chant de la jeune garde. |

mai 1968 ‑ Il y a plus de 40 ans déjà... |
D’accord, j’étais content
de n’avoir pas raté ce spectacle qui menaçait de devenir
historique, mais que faire maintenant, coincé en cette
souricière en laquelle je n’avais rien à défendre de précis,
puisque non étudiant, non syndiqué, ni assurément gauchiste, et
chargé par contre de responsabilités qui m’incitaient à la
prudence. Je me sentais pour commencer solidaire de la compagnie
théâtrale. Fallait surtout pas que je me fasse coffrer. Et
c’était pourtant ce que j’imaginais déjà m’arriver : La police :
« Que faisiez‑vous en première ligne avec les étudiants ? Vous
qui ne l’êtes pas, et vous n’avez pas même non plus l’excuse
d’être journaliste ou enseignant … Alors, garde à vue ! En
attendant on va vous cogner un peu, voyez pas
d’inconvénient ? ! »
Eh bien
justement, à propos de spectacle, non loin de moi, tel un
bateleur surdoué, le jeune Dany le Rouge
(mon âge moins deux ans et deux mois), glissé en première ligne
en compagnie des leaders étudiants agaçaient déjà les K. noirs‑laqués,
comme certains les avaient déjà baptisés, (« les cressons
noirs», les nommais‑je aussi personnellement), en leur
offrant l’exclusivité de son dernier numéro de grimaces.
Un ou deux
photographes se retrouvant ici idem coincés et confus, en
profitèrent pour cadrer des clichés dont certains devinrent
emblématiques de Mai 68. Personne ne pouvait se douter encore
que cette petite fripouille d’anar, de fils à papa
et de « juif allemand », comme éructait
haineusement certains, ce diable rouge,
allait devenir un leader vert,
un politique people, une des coqueluches
du début du vingt et unième siècle, tutoyant et manipulant et
déstabilisant les grands à chaque élection ! Une belle réussite
d’intégration franco‑allemande avant la Réconciliation
officielle mitterrandienne ! Pas vieilli, le bougre ! Serait‑ce
nous autres qui aurions pris un méchant coup de vieux ?
Quand le 21
mai, il disparut pour mieux revenir, tout le monde le croyait en
Allemagne… Services secrets compris… Mais je ne trahirai pas un
secret de polichinelle. En Allemagne on ne vit que son sosie,
son frère. Disons plutôt qu’il était parti se ressourcer quelque
part sur le plateau de Millevaches pour se refaire la cerise,
précisément sous les cerisiers tardifs en fleurs, se colorer les
cheveux, se laissant pousser la barbe, comme un Arsène Lupin, en
pêchant les écrevisses les pieds dans l’eau ! Il arrive aussi
que les RG soient leurrés, surtout en cas de crise aiguë de
société.
Alors à
partir d’ici, station Sorbonne, carré noir, je ne sais plus rien
et ne me demandez pas comment je sortis de là, je n’en ai aucune
conscience et personne ne m’a raconté avec grande précision.
Pourtant cela
fut dur et chaud puisque 600 interpellations, prétend‑on
aujourd’hui, auraient été opérées par les forces de l’ordre des
k.noirs‑laqués. (Ce jour là, les radios nationales et la télé,
ne parlèrent seulement que de 45 interpellations, dont la plus
part déjà libérés, un premier petit mensonge d’état, y
compris pour les libérations, car ne furent libérés à minuit que
les chefs … curieux … curieux ?).
En vérités,
d’autres, des inconnus, s’étaient obligeamment occupés de me
sortir inanimé de la mêlée qui fatalement, comme au rugby des
sombres jours de défaite, finit par dévisser et s’écrouler.
Après, plus rien.
Je repris tranquillement
connaissance à l’ombre d’une infirmerie de quartier, campée rue
d’Ulm, en excellente compagnie de dadais de bonnes familles
cabossés et comme moi largement sonnés. Un dur de dur m’expliqua
que probablement, dés la toute première charge particulièrement
ravageuse des K. noirs‑laqués, j’aurais morflé sous
un coup de matraque bien ajusté derrière le crâne, une de
leur spécialité maison, sur lequel impacte
d’ailleurs, on m’avait scotché un pansement reniflant la
pharmacie. Il est vrai que j’avais encore très mal à l’arrière
crâne. Si l’on avait eu la courtoisie de demander mon avis,
j’aurais préféré un coup de botte au …, plus classique et
civilisé, bref, un de ces gestes intégrés en notre culture et
art de vivre, mais avec ces sauvages, point de délicatesses
excessives ! En tous cas je m’esquivais comme un chat en
compagnie du « dur de dur » sans attendre un interrogatoire de
la police qui était annoncée pour un instant, l’autre.
Bon. A part ça, tout
allait pour le mieux. J’étais baptisé, surtout déniaisé
et tiré des pattes de la police. J’avais ma médaille.
Ancien combattant, blessure, évasion (et trépanation,
pourquoi pas, aurait dit un Louis Ferdinand Céline avec son
exagération jubilatoire habituelle). Quelle rigolade … nous ne
prenions en mon entourage, encore que fort peu au sérieux ces
gesticulatoires prémices de révolution, jouée aux dés pipés et
au baston sonnant, tombant en une France particulièrement
injuste et cruelle envers ses travailleurs francs du collier,
mais ne connaissant pas encore le chômage, une France en paix
militaire, roulant des jours paisibles, prospères, sans drogués
excessifs ni alcoolisme des jeunes, sans le sida, sans angoisses
existentielles et surtout de nouveau rayonnante comme nous
n’avons plus idée aujourd’hui, mais on se laissait griser tout
de même, et c’était en outre tellement vrai qu’il y avait de
vieux rouages grippés qu’il fallait urgemment sacrifier sur
l’autel de la jeunesse ardente qui revendiquait à juste titre
son indépendance en un monde bourré d’idéologies et de projets,
en lequel, pour une fois il semblait que tout semblait
possible. |

mai 1968 ‑ Côté étudiants... Depuis, les
couvercles des poubelles
ont été supprimés... |
Vendredi 17 Mai, le grand soir
Aux abords du Théâtre de
la Cité Universitaire Internationale du Boulevard Jourdan.
Une fourmilière
… tout le monde côtoie, échange avec l’un, tutoie l’autre, et à
chaque pas on est surpris de retrouver des personnes très
médiatisées, des people, comme on jargonne maintenant, bref, des
gueules, comme on disait en français à l’époque (et qui
ne vous la faisait justement plus, la gueule).
La tendance était
aux sourires et à l’enthousiasme. Les cocos
interpellaient les cocos en tous les sens … en général rien
avoir avec un certain parti. Tout le monde s’appelait coco, sauf
justement les perroquets (du parti ?).
Les affiches
artisanales exaltant le combat et la révolte couvraient les murs
… Mais nous sommes là pour donner un spectacle de théâtre … ici
des bruits insistants de conspiration sauvages vont bon train...
les nouvelles, aussi. Ce coup‑là, ça y est, l’ORTF, radio
et télé ont voté la grève illimitée comme bientôt les postes,
les téléphones, seules les radios périphériques distillent des
infos.
Bref, quelques‑uns sont
dans le secret, ce soir, justement, au menu : l’opération
silence radio.
Vous avez
compris, il se tramait quelque chose.
Après le spectacle, nous
allons déclarer le théâtre occupé avec l’aide de
tout le monde et en particulier des journalistes grévistes et
personnalités des clans du spectacle, demander qu’on nous confie
les clefs et le pouvoir d’en disposer au maximum.
En quel but ? Faire tourner tous les jours le théâtre dont la
location était honteusement excessive et dissuasive pour des
étudiants et de jeunes compagnies, organiser des spectacles pour
les grévistes etc. Déjà, les grands salons qui ne servaient
jamais, avaient été rouverts et des dizaines d’expos y étaient
présentées. Le but final, faire de la Cité Internationale un
centre culturel international permanent et pérenne, ce qui avait
été, je le précise, le souhait des généreux fondateurs qui
financèrent sa construction. |

Le 17 mai 1968 ‑ Moment de solitude pour les CRS ...
|
Dimanche 14 juillet 1968 ! Le grand jour
Puivert (en Razès) 7 heures et demi.
Couché chez l’habitant au
centre village. Déjà le soleil chauffe. C’est la fête, le début du
festival. L’harmonie municipale nous
éveille au son de l’Internationale et de la Marseillaise ! Joli clin d’œil.
Je me suis un
instant revu en mai.
Ce soir spectacle au
château et feu d’artifice. Les choses sérieuses commencent. Nous
étions tombés à 60 individus, déterminés, planants ou exaltés,
filles et garçons, plusieurs nationalités, soixante individus
plus ou moins calmes ou excités en ce petit pays qui contenait
683 habitants dans la commune, et 160 seulement, peut être au
village même. Le reste de la population était réparti en de
nombreux gros hameaux avec leurs anciennes maisons d’écoles
désaffectées ou nous logeâmes longtemps.
Soixante déjà
ex‑soixante‑huitards en ce village creuset radical
socialiste ou la république n’était pas qu’un buste creux de
Marianne ! Beaucoup de chaleur au thermomètre et idem...
humaine ! Discours, petit déjeuner chaotique, et tous au château
pour les derniers raccords. En la salle historique des Musiciens
étaient nos vestiaires et nos tables à maquillage. Rien ne
manquait en ce travail de géants sur ce lieu vénérable où il
fallut qu’EDF installa un transfo pour monter enfin
l’électricité en ce lieu protégé loin des maisons et dont les
vieilles pierres ne se doutait pas même de l’existence de ce
fluide magique, aménager la tour de régie, achever
l’installation du plateau presque aussi grand qu’en Avignon
étalé devant le donjon et ses praticables montant sur le chemin
de garde et ceinturant même le donjon permettant ainsi d’accéder
aux salles par derrière, les gradins pour les spectateurs,
assurer l’intendance, le parking, réparer le chemin d’accès au
château, et tout à l’infini. C’est vrai que la fin du chantier
avait été grandiose ces derniers jours et nous travaillâmes au
parachèvement de ce projet réalisé par des cantonniers locaux
épaulés par tant de bénévoles, tout un village.
Mercredi 17 Juillet 1968
! Comment je tombais dans le chaudron de R.L.C.
Relâche et jour libre.
« Partez visiter la
région ! » nous recommandent les Puivertains. Les voitures
ronronnent.
« Je monte avec toi ? Où allons‑nous ? fis‑je à G. »
« Secret » « Tu connais la région ? »
« Mouais... comme ça...
théoriquement. Je n’y étais plus revenu depuis 1950 avec mon
père qui tenait à me montrer certaines choses étonnantes... »
« Tu ne m’avais jamais parlé de ton père venu ici »
« Je te
réservais la surprise »
Quillan, oh
quelle vue sur le massif des Corbières. Tout en bas à gauche,
le pont sur l’Aude, route de Limoux, voici Couiza, et hop,
encore à gauche, le raidillon défoncé et difficile (à l’époque)
vers le sommet d’une colline, pour moi inconnue, celle
de Rennes‑le‑Château offrant petit à petit son
paysage de rêve impossible à transposer sur une carte postale :
à 360°.
Très souvent nous devions
y revenir !
Elle me fit
visiter tout ce qui pouvait l’être. Surtout
l’église (quand elle
s’ouvrait) et l’Hôtel de la Tour, en la
villa Béthanie et le
jardin au jet d’eau de Bérenger Saunière.
Nous y retournions même
avec l’équipe au complet, les après‑midi en nous postant au
rebord du précipice face au paysage superbe, regardant le Sud,
et nous gueulions nos textes pour nous faire la voix, et
mettre les mots en bouche, hurlions comme des loups en chasse au
massif du Canigou (Canigou = Chien !) exhibant aux plus beaux
jours ses crocs aiguisés !
Ce
qu’ignorent les jeunes comédiens d’aujourd’hui, c’est que le
théâtre en plein air, dans le midi, souvent pratiqué avec le
vent, était une performance spéciale nécessitant un travail de
la voix, de la diction et de l’articulation très poussé ! Pas
d’assistance micro amplis ! Les conditions étaient les mêmes
qu’à Olympe, il y a 2500 ans ou pour les troubadours il y a
seulement 800 ans ! Démerdez‑vous pour être entendu contre le
vent et par les durs d’oreille installés au dernier gradin…
Heureusement, les anciens y avaient songé et avaient bâti la
cour fermée devant le mur du donjon carré qui rabattait le son
vers le fond de l’espace pour assurer une bonne acoustique!
Sur la Colline de Rennes‑le‑Château, peu
ou pas de vrais touristes, mais tout un petit monde sympathique
et pittoresque qui tolérait nos vociférations, chercheurs de
trésors déjà équipés électroniquement, astiquant et aiguisant
leurs pioches et piolets, que nous interrogions sans fin le soir
au restaurant ou bivouacs sous les étoiles. La France estivale
avait trouvé son « Far West » et ses aventuriers chasseurs d’or.
Vous dire les noms des personnes qui défilèrent est impossible.
Nous ne demandions d’ailleurs pas leurs identités.
D’après eux
les découvertes n’allaient pas tarder, car tous flairaient le
grand trésor ! Pas pour l’empocher, mais pour l’exhiber l’or aux
yeux éblouis du monde entier comme le trophée de la finale de la
Coupe du Monde des Chercheurs de Trésors !
Gourous,
mordus d’ésotérismes, membres de communautés mystiques aux
infinies nuances et convictions, et partout on ressassait
oralement en boucle la légende du curé milliardaire en ce pays
si déshérité... fortune forcément puisée en un trésor
colossal... peut‑être inépuisable ! Pensez ! Il est là, sous nos
pas, répétaient les exaltés qui faisaient sonner leurs bâtons
ferrés contre les pierres. D’autres plus sournois ne causaient
guère mais creusaient discrètement comme des taupes obstinées le
sol du village au grand dam des villageois excédés et des
employés municipaux.
J’étais aux anges. J’avais
découvert un paradis ou justement les anges vivaient en liberté
et leurs rêves alimentaient les miens, diurnes comme les
nocturnes. Il arrivait même que des chanceux découvrissent de
temps à autres de petits trésors ! Mais combien de ses
petites aubaines partirent en douce par les poches percées
de margoulins cupides attirés comme les vautours du grand Ouest
Américain, ou faisaient le bonheur de trafiquants internationaux
déjà hantant les lieux.
Il y en avait aussi qui
chassaient le document historique chez les héritiers de l’abbé
Saunière ou les ayant droits de l’héritage du château, et qui se
gardèrent bien de les rendre, même qui les vendirent cher… à
qui ?
Mais il y avait surtout G. qui me
rapportait tout ce que lui avait transmis en son temps son père
alchimiste et de surcroît ingénieur chimiste, kabbaliste et
spiritualiste, occultiste, qui fut Grand Maître Vénérable en une
importante loge Ecossaise, et qui avait initié sa fille chérie
et unique, et cerise sur le gâteau, lui avait parlé dés les
années 40/45 de Rennes‑le‑Château et de ses mystères.
|
J’avais déjà apprécié sa
bibliothèque héritée de feu son papa, en laquelle il ne manquait
rien. Mais cela voulait déjà dire que
l’affaire, contrairement à ce que certains négationnistes (ou
simple révisionnistes) voudraient encore que l’on cru, n’était
pas née sous forme de génération spontanée en 1956, de la
fantaisie de journalistes ou d’humoristes déjà très populaires à
l’époque ! Ni même dans les années 30 ? Auquel cas, qui
aurait initié les informateurs du père de
G. ?
G.
me fit visiter et revisiter l’église, chaque fois qu’une messe y
était célébrée. Moi qui n’allais plus à la messe nulle part,
j’eus l’insigne privilège d’assister par trois ou quatre fois à
une messe dite par le curé de Quillan en la petite et devenue
légendaire église de Bérenger Saunière. C’était le meilleur
moment pour entrer et zieuter en cette église trop souvent
fermée. |

L'église de Saunière |
Rennes‑le‑Château valait bien trois messes (basses) !
Et j’avoue que c’est grâce
à RLC que je me suis mis depuis à fréquenter passionnément les
églises.
G.
était particulièrement fascinée par le grand motif en grosse
ronde bosse placé au dessus du confessionnal, au fond de
l’église. Le mont des béatitudes. Elle disait qu’en cette
représentation, toute l’énigme était résumée. Mais je vous jure
bien qu’elle refusa de m’en dire plus. Sauf qu’il était bon de
l’analyser de plusieurs façons. Plusieurs voies étaient
souhaitables et en faire la synthèse. Rien de précis.
La seule chose dont je
suis sûr à ce propos, c’est que l’ensemble représente le schéma
d’une pyramide Isiaque
Pythagoricienne et que les nombres théoriques du
triangle isiaque la définissant, se retrouvent indiqués par
codage dans le texte soulignant l’ensemble.
G.
me parlait d’une mystérieuse voie
PYTHAGORICIENNE, qu’il fallait parcourir sur le Razès
à partir des deux Rennes, sans m’en dire beaucoup plus car ni
elle ni moi n’étions des mathématiciens, mais je la soupçonne
fortement aujourd’hui d’avoir joué les pseudo ignorantes, ne
voulant pas trahir un secret potentiel. Et puis, me
répétait‑elle, il existe des enseignements qui ne se
transmettent pas directement et dont le maître n’offre que
parcimonieusement des indices. C’est au récepteur de rebondir
s’il en est capable et digne. Vaste et mystérieux programme.
Comme un chemin initiatique, en somme.
Donc, un
des mystères de cette injonction écrite sous le motif en
rond de bosse est sans doute là. Il suffit de compter les
syllabes dans le mode classique (tel qu’on les déclamait au
théâtre français à la Belle Epoque), c'est‑à‑dire, par exemple
moi = prononcer : MO A = 2 syllabes
et de trianguler.
Souvenez‑vous
le Serpent
Rouge, document
suspect et apocryphe, (déposé à la BNF le 15 février
1967),
en lequel la fameuse injonction inspirée d’un évangile est
retranscrite, et curieusement dans le signe zodiacal
du Lion (Nous en reparlerons souvent, du Lion !)
Je cite :
« De celle que je désirais libérer, montaient vers moi les
effluves du parfum qui imprégnèrent les sépulcres. Jadis les uns
l’avaient nommée ISIS,
reine des sources bienfaisantes, |
VE NEZ A MO A VOUS TOUS QUI SOU FREZ
(10) (Horus ?)
ET
QUI E TES AC CA BLES ET (8)
(Osiris ?)
JE VOUS SOU LA GE RAI
(6) »
(Isis ?)
6 – 8 – 10 !
les proportions 3 – 4 – 5 sont respectées (x 2), celles du
triangle, non plus d’or, mais comme le texte l’annonce
précédemment,
du triangle d’ISIS ! Donc, pas de lézard. Et voici une
des clefs géométriques majeures de notre énigme !
Ce qui montre que tout
n’est pas faux ni à jeter dans le
Serpent Rouge. Mais le triage n’y est pas simple !
Quant à celle par laquelle
montaient les effluves du parfum, eh bien ? Serait‑ce celle qui
jadis chez Lazare aurait oint les pieds de Jésus quelques jours
avant sa mort ?
I
+ S + I + S =
56 !
Pour ceux qui ont suivi… Le nombre !!! … Mais ce n’est pas tout, tant que je vous
tiens, 6/5 = 1,2 le justement célèbre
rapport
d’Osiris,
parfaitement connu et utilisé par les codeurs de la Tour Magdala
et avec lequel Pi Phi et le 555, va vous donner (voir plus bas),
le nombre de la bête de l’Apocalypse en ce symbole évident de la
Nouvelle Jérusalem Céleste qu’est la Tour Magdala !
(voir mon futur livre). Serions nous sur une bonne
piste ?
En attendant, voir pour les photos et lire les
analyses pertinentes de ce gros rond de bosse dans :
Le Secret dans l’Art ou l’Art du Secret,
de Jean‑Pierre Garcia, ouvrage surprenant à plus d’un
titre ! Et Entre la Rose et
l’Equerre de Daniel Dugès
et Christian Doumergue, notre érudit chercheur de la
tombe de la sainte disciple de Jésus, en question… etc.
Toutes Introspections dignes de votre plus grande attention.
J’oubliais, naturellement, toujours avec la complicité de
Jean Brunelin, le doyen des chercheurs du trésor, tombé bébé
dans un bain de liquide révélateur photographique + l’ombre
prégnante de Franck Daffos, autre grande gueule,
somptueux polémiste et dénicheur de documents historiques.
Quant à
la
tour Magdala, malheureusement à l’époque, nous n’avions droit
qu’au rez‑de‑chaussée, à la contemplation du carrelage formant un
damier de 10 cases sur 10 cases et un échiquier de 8 cases sur 8
cases, dont un carrelage vers l’entrée de la tourelle, est
signalé d’un point rouge, géométriquement aligné dans le sens du
diamètre de la tourelle. (Chaque case faisant 40
×40
cm)
A
l’église,
elle me raconta devant le chemin de croix, que des gens bien
intentionnés avaient peint un linge écossais rouge et bleu,
emblème du Rite Ecossais, sur les fesses de l’enfant nu
d’une des filles d’Israël consolées par Jésus portant sa croix.
Moi (naïf !):
« Les filles d’Israël n’étaient pas mariées … et on tolérait
donc à l’époque dans la société Juive qu’elles s’affichent avec
des enfants naturels ?»
« Non ! Ces
filles là sont de jeunes veuves en souffrance et le gosse est
le fils de la
veuve parlant à Jésus. »
Réponse laconique d’une F.M. (justement d’obédience écossaise
et donc « fille de la veuve » expression née jadis au sein ce
cette même obédience !), et je le pense, à prendre très au
sérieux, car cette femme était particulièrement bien placée pour
savoir de quoi elle parlait. Je laisse à votre appréciation
ce : « parlant à Jésus ».
À ce propos,
j’aurais une pensée contristée envers le contestable spécialiste
des F .M. Marc Rambiel, qui sur un numéro ancien des
cahiers de RLC (vieille mouture, des éditions Bélisane n° 9),
confondit à dessein, je le pense, l’expression
Grade Ecossais et
maçonnerie bleue du
rite Ecossais, en espérant sans
doute égarer par cette grossière manœuvre le lecteur non averti
et Gérard de Sède ?
Il est certain qu’il se
tira une balle dans le pied en prenant le risque de se
disqualifier soi‑même !
D’autre part,
ce carroyage rouge et bleu correspondait bien aux symboliques du
Rite Ecossais. Et l’expression « fils de la veuve » était
particulièrement bien acceptée, en « loges
bleues » du Rite,
ne lui en déplaise ! Désinformation et intox, toujours en cette
affaire, nous les trouvons, et à tous les niveaux ! … y compris
le carroyage écossais soi même qui de bleu et rouge se
transformera curieusement en noir et rouge !?
Le soir elle
me fit remarquer une certaine ressemblance entre le diable de
l’église et le rocher Roco Negro, vu à une certaine
hauteur et sous un éclairage estival, à une heure bien précise.
Aujourd’hui,
je suis toujours étonné que nul n’en ait rien écrit (comme de
mille et une autres choses qui nous semblaient évidentes et
significatives). D’après elle, dès qu’on
sait repérer cette ressemblance (jusqu’aux teintes brunes du
visage du diable et le brun de la roche, le vert de la tunique
qui est celui des feuillus qui le cernent, à droite, l’oreille
pointue... la grimace... les yeux...) on comprend spontanément que
cette sculpture du diable chez Bérenger pourrait être une carte
en relief. Le rocher du genou est exactement à sa place
après l’eau (l’O), eau de la Sals, O formé par les deux
doigt recourbés du diable, qui signifie aussi le fameux cercle
que (tout le monde ?) cherche encore et dont le centre n’est pas
si éloigné d’un pied du diable :
« le cercle
gardien »,
qui n’est pas nécessairement le
« ce
daemon de gardien »,
en une autre histoire imagée sur un autre grimoire. Mais ce
n’est pas peut‑être pas aussi simple que je ne le dis ?
|

Le Roco Negro |
En tous cas je constate
navré que plus personne ne parle plus (ou presque plus) de la
nécessité de découvrir le fameux Cercle que nous
suggère (et nous crypte) pourtant avec tant d’insistance et de
foi l’abbé Boudet avec son idée (absurde mais géniale) de
faux Cromleck de Rennes‑les‑Bains, tout simplement parce qu’en
apparence nul antérieurement ne l’aurait découvert avec son
centre ?! (Ceux qui prêchent cela, qu’en savent‑ils, au juste ?
Rien, comme d’habitude). Alors, résultat, on a décidé dans l’air
du temps d’opter pour la solution de facilité, donc de ne plus y
croire et de le zapper de nos espoirs ! Raisonnement de
gribouille et de défaitiste, je vous le dis ! Les désertions
sont aujourd’hui courantes dans le petit monde des chercheurs
frileux que la première grosse contrariété effarouche et la plus
grande confusion règne mis à part en quelques rares îlots
relativement tranquilles. Un certain terrorisme rampant a fait
aussi apparition, terrorisme que nous qualifierons pudiquement
d’intellectuel, pour ne pas dire de petits voyous. Il y en a qui
savent de quoi je parle !
Un matin,
plus exactement une fin de nuit, G
me conduisit difficultueusement après m’avoir bandé les yeux, en
un petit chemin ascendant en plein bois, m’immobilisa, enfin
dénoua le foulard et me demanda de bien vouloir regarder
fixement sans me retourner un rocher dont il me semblait
vaguement reconnaître le dessin malgré la nuit de peu de lune.
Au bout d’un long moment l’aube vint et le soleil se leva
doucement derrière et à mitan du gros roc... les Lampos
(nom géographique inexistant et inventé pour la circonstance
par Boudet)
« Oui, et alors, lui
fis‑je ? »
« Et alors, me
répliqua‑t‑elle, connais‑tu LAMPOS ? »
« Non, qui est‑ce ? … »
« Lampos, d’après la
mythologie, est le nom d’un des deux chevaux tirant le
char de l’aube, le nom qu’a prêté Boudet à ce rocher ! »
« OK, reçu cinq sur cinq »
« Maintenant, retournes‑toi »
Fantastique !
Derrière, dans l’axe, Le Roco Negro soudainement
flashé au soleil nouveau tiré par Lampos sortait de l’ombre et,
la face du diable (Asmodée, dit‑on, mais j’en doute fort… ?), m’apparaissait en clair ! Particulièrement clair et
comme flashé, car le lever du soleil provoqua cet effet
d’éclairage saturé du à la présence de nuages plombés
stationnant derrière la colline du roc, effet connu et recherché
par les photographes par temps orageux.
Le malheur veut que je ne
me souvienne plus de la date exacte d’été, ni à quelle hauteur
précise dans le bois nous étions, si propice à l’observation et
ou le soleil s’élève exactement au milieu du sommet du rocher et
trahit brutalement la présence du diable sur le Roco Négro. Car
nous vécûmes des années folles en cette région …j’y suis bien
repassé quelque fois en été, mais ce n’était jamais tout à fait
aussi bien, je n’étais pas là au matin qu’il aurait fallu, et il
n’y avait pas non plus, l’effet flash dû au temps orageux.
Encore, je demandais :
« Pourquoi Saunière (ou quelqu’un d’autre ?), aura‑t‑il
nettement suggéré par le carrelage noir et blanc de l’église, un
échiquier orienté en coins aux quatre points cardinaux, si
proche du diable au bénitier ? »
« A ton avis ? C’est qu’il faut imaginer un même échiquier
virtuel, géant celui‑ci, orienté identiquement, et ayant pour
axe un méridien, dans le secteur du Roco Negro, inscrit en un
cercle dont le centre est le centre de l’échiquier et le centre
universel d’une géométrie sacrée »
Je n’en
obtins jamais plus non plus sur ce thème particulier sauf que le
centre du cercle était un secret bien gardé. Mais à quoi bon
puisque j’ai fini par le découvrir tout seul, le Cercle en
question (avec son vrai centre qui est aussi celui de
l’échiquier géant) dont parlait G.,
échiquier dont on fait curieusement allusion d’ailleurs dans le
Serpent Rouge, document
sulfureux, à prendre d’après moi avec de longues pincettes, qui
énonce des mensonges, quelques réalités partielles, mais aussi
de rares et absolues vérités. C’est une façon de
crypter efficacement que de semer le doute et la confusion !
Mais elle me
prépara une émotion grandiose, elle qui connaissait si bien mon
amour pour les Bergers d’Arcadie de Nicolas Poussin ! C’était
peu après notre arrivée à Puivert, le mercredi 17 juillet, jour
de grande chaleur, à quatorze heures caniculaires (Midi
solaire ! le Méridien ?), ou elle résolut de m’embarquer sur la
Route allant de Serres en Arques, là ou d’après les anciens,
Plantard et de Cherisey, comme pour quelques autres auteurs
britanniques, passerait le méridien de référence qui
n’est sûrement pas le méridien 600 dit de Paris comme certains
l’affirment … passons … pas plus que le très fictif méridien de
Saint‑Sulpice, mais il n’en est pas très éloigné … le méridien
de référence ne passe pas non plus sur les Pontils !
Au cours d’un
virage un peu dangereux, je sursautais soudain et transpirais de
tous mes pores, mais cette fois ci ce n’était que l’effet causé
par une sacrée belle surprise, en apercevant au détour de la
route départementale des Corbières, entre Serres et Arques,
cette sorte de monument construit tel un « alter ego » du tombeau
du tableau de Poussin et de surcroît en un lieu ressemblant
tellement à un collage du tableau du maître, copié grandeur
nature depuis le cœur même de l’Italie, ou de l’Arcadie grec,
et qu’un géant aurait semé là, par hasard, nonchalamment, tout
en rêvant... il est impressionnant de savoir que par deux fois
la mythologie grecque affirme qu’Hercule, présent sur le
tableau de Poussin et accroupi devant la tombe, passa les
hautes Corbière d’Est en Ouest, puis obliqua au Sud vers les
colonnes... d’Hercule... Alors, serait ce lui qui nous la porta
sur son dos, ou qui la construisit, cette tombe... ? Voilà ce que
je rêvais en passant par ici ce jour là.
Souvenez‑vous du onzième (11 nombre culte chez
Boudet et première signature numérale de Henri Boudet) travail
d’Hercule, dit le jardin des Hespérides, et de ses
superbes oranges, les pommes d’or,
au jardin des Hespérides, petites filles d’Atlas, au nombre
indéterminé (3, 4 ou 7 selon les sources) et gardées par le
dragon ou serpent, vers le Maroc actuel, sous l’Atlas,
qu’Hercule sut par ruse chaparder sous le nez de la bête. Ne me
dites pas que Boudet aura seulement fait semblant d’être lourd
en nous racontant avec tellement d’insistance ce voyage
d’Hercule, par les Pyrénées Audois, le héros devenu à ses yeux,
Gaulois ! C’est justement parce qu’en cette aventure, il passa
deux fois sur ce même chemin, sur des sentiers qui devinrent
probablement nos routes et nos cols.
Quand, à la fin de son voyage mouvementé, Hercule se disposait à
enfouir son trésor de pommes d’or si difficultueusement conquis,
la déesse Athéna, la déesse aux yeux pers,
adroitement manipula notre pauvre héros et lui substitua les
pommes d’or qu’elle emporta avec
elle dans l’au‑delà, chez les dieux.
Et notre Héraclès Hercule, encore grugé, ne vit
que du bleu !
Et en l’occurrence la couleur des yeux d’Athéna, la déesse aux
yeux pers (pers : aux couleurs de l’iris
variables), d’un
bleu
changeant et
indéfinissable,
les yeux de la mer et de
l’océan,
aux iris bleus
mouvants
comme les petites pommes projetées par les vitraux de certaines
églises, parce que ne croyez pas qu’il n’y a qu’à RLC que ce
phénomène pommes bleues existe, se produisant toujours à
des dattes remarquables et signifiantes ! Nous apprendrons aussi
en mon livre à connaître et à analyser le « triangle
Pommes Bleues », un symbole Christique et Graalique
saisissant !
En attendant : (Pers = 85 … 85 est la
largeur du tableau des Bergers et 5 // 8 sont les termes
au rang
5
et
6
de la suite de Fibonacci ! (Allusion au
56 ?)
HESPERIDES qui contient l’adjectif pers (masculin) et
perse (féminin) se décline aussi en DEESSE P R I H
PR : P
= 16
et R =
18
soit
16
et 18. (Boudet
plusieurs fois en son livre et fort opportunément afin que nous
puissions décoder sa page, nous code
P R
= nombre d’or, comprendre = 1,618 !)
Soit : I H, I
= 9
et
H
=
8
Soit : PR
×
I = 1,
618 x
9
=~ 14,
56 (14 et 56 qui sont les
deux nombres des Bergers, pour ceux qui ont suivi …
14 et
56 (56, le nombre d’ISIS)
étant les nombres initiés par ET IN ARCADIA EGO sur la toile des
Bergers, un des Bergers se trouvant être par ailleurs
l’initiateur du Cercle de Poussin.
Maintenant PR
x I x H =
1, 618 x
9 x
8 =~
116, 50
116
est l’incontournable signature Pythagoricienne de Boudet
(développé dans mon livre, et qu’il nous code précisément et
très soigneusement page 116 de la VLC) et
50 est le nombre du site dit
du LION, parfaitement codé
par Boudet page 300 (idem …mon livre)
Voila, résumée la légende que ne nous raconte pas
intégralement Boudet, mais qui nous la suggère très
volontairement, l’air de dire « Ils vont bien percuter, à force
d’insistance ! »
Bon … ma dernière analyse était en forme de
clin d’œil
très pers …
D’autre part, Luis Bertram Lawrence, le grand ingénieur
venant des Etats‑Unis, vivant en cette propriété ou il aménagea
le tombeau (des Pontils) en sa forme définitive, avait‑il lu l’abbé Boudet ?
C’est plus que probable. Cet homme était suffisamment curieux,
universel en ses talents et en sa culture et connaissait
certainement de surcroît le tableau de Poussin.
Et puis, si l’on peut encore rêver ?
Ce grand et génial excentrique installa peut‑être consciemment
ce signal de référence ayant la forme du tombeau de
Poussin, en Arcadie occitane, sur la route d’Héraclès
Hercule, s’étant aperçu que le rocher de Blanchefort
était bien représenté sur la toile de Poussin en symétrie par
rapport à la tombe sise sur son roc, et avec Erymanthos,
montagne d’Arcadie évoquée par Boudet à propos de son héros
favori, Hercule soi même, en son travail du sanglier
d’Erymanthe.
Et puis il faut bien admettre que si l’on transpose la toile
dans le paysage, la direction de la Montagne Erymanthos, à
gauche du tableau, indique bien l’orientation de la vraie
montagne Erymanthos, culminant au nord de l’Arcadie
Grecque… mais en presque infiniment lointain, car la Grèce n’est
pas la porte à côté ! Prenez un Atlas et comparez, si toutefois
vous parvenez à bien orienter le tableau par rapport à la
réalité de la carte d’Europe ce qui n’est pas évident pour qui
ne connait pas la caractéristique du méridien de référence
installé par Nicolas Poussin (et confirmé par Boudet !)
Le méridien non plus, je constate qu’on ne le recherche plus sur
le Poussin de manière rationnelle... Ni idem sur la carte de
Boudet qui nous le code de manière quasiment scientifique ?! En
vertu de quoi ce renoncement ? J’attends toujours la réponse.
J’ai semé à droite et à gauche quelques indices. Alors les
petits cachottiers qui ont trouvé gardent peut‑être l’aubaine
pour eux. Je ne saurais le leur reprocher.
Quant aux bergers (et leurs moutons ?), basta, s’ils n’étaient
pas présents, c’est qu’ils sacrifiaient, sans doute, au rituel
de la sieste, tapis à l’ombre des chênes verts, bercés au son
des grillons... (comme sur le tableau) Hé oui... pour entendre et
apercevoir des cigales, il aurait suffi de quitter les vignobles
ou courent les cépages de la pétillante Blanquette de Limoux
(l’ancêtre du Champagne ?), et de descendre en enfilant les
lacets noués du col de Saint Louis qui rejoint
difficultueusement la grande route rectiligne de Perpignan,
bordant les opulents vignobles de Maury et du Mas Amiel, qui
produisent de magnifiques crus, dignes et nobles concurrents des
grands vins de Portos !
Ici sont les Fenouillèdes au climat méditerranéen, jadis
territoire jalousement Espagnol sous la ceinture frontière
hérissée de colossales forteresses wagnériennes, tel Quéribus,
une sorte de ligne Maginot moyenâgeuse tombée depuis des siècles
en franche désuétude et que le temps sculpta en orgueilleuses
ruines.
Note de l’auteur : Pour les cigales, je vous parle de l’année
1968 ! Maintenant, plus de 40 ans après et le changement
climatique aidant, je crois bien que les cigales ont déjà envahi
tout le Bas et Haut Razès !!!
Au retour, une autre émotion m’attendait. L’orage entre temps
s’était déclenché, vous savez ?... l’orage qui menaçait depuis
plus de trois cent cinquante ans sous les nuages noirs accumulés
au ciel de la toile des Bergers de Poussin, en haut et à droite
du tableau, un peu cachés par le bouquet d’arbres ? Alors, le
gros ruisseau presque asséché sous juillet, le Rialses
(ici le réel cesse ?) avait soudain multiplié par
cent dix milles son débit habituel et charriait des nouaisons
de bouillons couleur sanguine, la teinte des sols nus en
argile rouge que nous avions découverts éblouis, un jour avant,
plus haut sur les monts, au dessus d’Arques. Maintenant, vous
franchissez le Rialses (le ruisseau parfois rubicon(d)
situé aux frontières du réel sur le beau pont moyenâgeux en
dos d’âne reconstruit par les compagnons maçons face au massif
rocheux du Cardou ressemblant (contemplé depuis un point
spécial), à une statue de pénitent abîmé en prière.
Plus tard, on me parla d’un mythe d’origine récente, celui dit
du Serpent Rouge (dont
j’ai fait déjà allusion), déroulant ses anneaux au confluent du
Rialses et de la Sals, la rivière salée, et qui avaient fait
l’objet de jolies polémiques quelque part vers Rennes‑le‑Château.
Mais, tonnerre de foudres ! Aucun doute, nous étions bien ce 17
juillet à l’endroit précisément décrit en ce texte sulfureux
devenu « culte » aux yeux de certains aficionados
de l’affaire des deux Rennes !
Quand je revins plus tard avec G aux
Pontils, nous avions porté avec nous un
agrandissement de carte postale représentant le tableau des
Bergers.
Nous nous aperçûmes qu’il existait une manière de cadrer
exactement la perspective de la tombe avec le rocher présumé de
Blanchefort à droite, représenté sur la toile de Poussin.
Certains auteurs ont déclaré par la suite que l’orientation de
la tombe sur le terrain ne coïncide pas exactement avec les
différents paramètres exposés entre la carte IGN et le tableau.
Ce problème évoqué par ces auteurs demanderait à être éclairci,
car présent exactement sur le site de la tombe, l’observateur se
trouve trop bas et ne repère plus du tout, Blanchefort ! Quant à
la surface du tableau, il est difficile de s’y repérer de
manière satisfaisante en tenant compte rigoureusement de la
perspective ! Personnellement, comme beaucoup d’autres j’ai
soigneusement repéré et noté à la boussole l’orientation de la
tombe. Mais comme de la tombe on ne voit pas le rocher de
Blanchefort, la seule chose à faire est de repérer et de tracer
les lignes d’orientation depuis le point de la tombe sur carte
IGN, ce qui ne sera jamais d’une précision garantie.
A mon humble avis, il faut faire confiance à l’œil, l’œil du
peintre, celui de Poussin qui devait connaître d’après croquis
les points de repère, et à celui du géomètre et de l’architecte,
comparable à celui de l’ingénieur Lawrence qui n’aura pu
fignoler l’orientation de sa tombe que grâce à l’expérience de
son regard tant de fois exercé, certainement fiable, étant donné
son métier d’ingénieur polyvalent, et en prenant ses repères lui
aussi à la boussole, puis en traçant sur la carte de l’époque.
Il est probable que Lawrence connaissait tous les secrets des
Bergers et en particulier le tracé du bon Méridien
que Poussin aura indiqué sur sa toile, et que
manifestement les chercheurs qui analysent ce tableau depuis
X années et décennies, de toute évidence ne connaissent
toujours pas, sinon on aurait fini par le savoir à grand
renfort de ramdam, à moins, comme je le pense qu’ils se taisent
! Si cela avait été le cas, ils se seraient rapidement aperçus,
par exemple, que Poussin avait scrupuleusement respecté toutes
les orientations essentielles, à savoir que celle de la tombe
était respectée, en témoigne sa perspective discrètement
suggérée, avec son orientation par rapport à Blanchefort.
L’affirmation qu’il existe un décalage par rapport à la
réalité, à elle seule trahit cette méconnaissance des
points de repères fondamentaux du Méridien utile sur le tableau
et sur la carte IGN. Il est en outre certain que
l’ajustement effectué par rapport au méridien met non seulement
en lumière l’excellente orientation de Blanchefort représenté
sur le tableau, par rapport au point M d’ajustement du Méridien,
et… la direction de la montagne d’Erymanthos, représentée
par Poussin sur le tableau, à gauche, et par cette même occasion
en confirme bien l’identité, et de surcroît en indique
l’orientation géographique précise depuis la réalité du
terrain et de la carte ! Parfait !
Poussin, encore une fois n’a rien négligé, mais faut‑il
apprendre à le lire par rapport à la carte IGN et la carte
Boudet, sur lesquelles le bon méridien, naturellement est crypté
sans contestation possible. C’était de toute évidence le projet
prioritaire de Boudet que de coder en sa carte et en
parallèle avec les premiers chapitres du Cromleck de
Rennes‑les‑Bains, le Méridien,
la première chose à découvrir. C’est « la
pierre de Rosette » du tableau ! Je n’exagère pas.
Bien entendu, je traite de ce problème déterminant en mon livre
permettant de déchiffrer maintes anomalies énigmatiques peintes
par Poussin avec une précision de géomètre et une patience
d’horloger suisse.
Des sorties telle cette dernière (toujours en en se prenant le
chou !), nous en fîmes beaucoup. A chaque fois, c’était elle qui
prenait l’initiative, jusqu’au jour où … je démarrais de mon
chef, mais cette fois sur des bases solides.
Mais je voudrais vous communiquer quelques petites trouvailles,
fruits d’un travail collectif entre G.
et moi, d’après de petites découvertes de certains chercheurs
amis de Gérard de Sède qui lui auront communiqué ces
indices, et qu’elle m’aura révélé sur le tard afin que je m’en
inspire en les développant. Pour
commencer, une petite bricole que personne n’avait relevé et qui
pourtant comme mille autres vous crève les yeux. Une
vertu de plus à mettre au crédit du texte du tableau :
E T I N A R C A D I A
___________________
E G O
Est ce bien
comme cela que la chose est présentée par l’artiste, et est‑ce
bien ainsi que nous nous appliquions à l’école, pour poser une
fraction ? Si oui, il est aisé de la résoudre si l’on
fait le total ordinal des lettres de l’alphabet latin simplifié
ou français du dix neuvième siècle : 85 et 27. Belle
coïncidence.
85 / 27 = 3,14 =~ P
En effet, il
est impossible de faire mieux avec des
nombres entiers à deux chiffres
en approchant le plus près possible du rapport usuel idéal qui
aurait du être obtenu avec un nombre décimal :
84, 823
(presque 85, la largeur du
tableau des Bergers)
/ 27
(nombre symbolique très
ancien et récupéré par
Boudet et par Leblanc) = 3, 1415926
et qui se trouve n’être que la vérité du nombre irrationnel :
P.
Ce qui
n’aura pu échapper à Boudet ni à ses amis, pas plus qu’en
calculant dès le départ, ce qu’ils n’ont pas manqué de faire, je
pense, en alphabet de 24 ou 23 lettres, (époque de Poussin qui
aura bien pu faire l’opération avec ses chiffres à lui, pourquoi
pas ?) le résultat serait de 79 / 25 (ou 76 / 24)=~
3,16,
c'est‑à‑dire le centième du
nombre total de page du livre de Boudet, toutes écrites de sa
main : 310 + 6 de Avant propos(4) et
observations préliminaires(2) =
316.
Ce 3, 16 x 100
n’est pas pour Boudet tombé dans l’œil d’un mal voyant, car il
débouche sur une entité extraordinaire dont il n’était pas peu
fier d’en connaître l’exactitude. Développé dans mon livre :
316 est le nombre réel de pages à texte dans LVLC x 11,
première des trois signatures numérales (à savoir 11, 121 et
116) Boudétienne = 3476 = diamètre exact de la
Lune en Km …
Quel rapport avec notre
affaire ? … Hou là là ! Re‑ouvrez votre Boudet et vous cocherez
pour commencer les pages où l’auteur écrit le mot LUNE et puis
cogitez, puis cherchez tous les mots A L C O R (oui le
mot ALCOR, la huitième fille de la Grande Ourse), noté en
acrostiche sur certaines pages du livre. Retenez les
pages ALCOR en acrostiche, ou il écrit en même temps au
cours du texte : « grand ours ».
Bon courage, mais le décryptage est à ce prix. Après, faut‑il
encore comprendre le code et le résoudre. Croyiez‑vous donc que
c’était facile ? Difficile mais tout à fait rationnel, cohérent
et scientifique, vous verrez, si vous y arrivez. Boudet savait
concrètement de quoi il parlait à propos d’ALCOR ! Ou alors
quelques amis très au fait des nouvelles découvertes astronomiques
le lui aura‑t‑il soufflé ? … qu’ALCOR, pas plus que Mizar,
n’étaient des étoiles solitaires ! C’est en effet ce que nous
crypte Boudet. Dans quel but ?
Je suis persuadé, en
outre, que cette singulière mise en éclairage d’ALCOR par
Boudet n’aura pas laissé indifférent un Maurice Leblanc… mais
cela nous mènerait bien trop loin pour aujourd’hui !!!
En effet,
quelques chercheurs Boudétiens, tel l’excellent André
Goudonnet, père du dictionnaire de la Vraie Langue
Celtique, considèrent que l’abbé aura suggéré une
double, voire une triple numérotation de son livre. La première
à partir de la page 1 de AVANT‑PROPOS à la page 310,
qui deviendrait alors la page 316. L’autre, de la page
1 du chapitre premier à la page 306. Enfin la
troisième, de la page 1 de chapitre premier à la page
310. On pourrait, afin d’étendre cette confusion
volontairement organisée par l’auteur, considérer une
numérotation autonome du Cromleck de RLB,
le livre dans le livre... et cette dernière idée n’est pas stupide, quoiqu’elle nous
compliquerait singulièrement, car les mêmes questions se
poseraient, à savoir où l’arrêter, page 306 ou bien
310 ? Il y aurait aussi le problème de AVANT‑PROPOS,
contenant deux pages de la main de l’abbé, mais non
numérotées, et puis pourquoi ne pas considérer le cas de
la première page de OBSERVATIONS PRELIMINAIRES, non
numérotée en chiffre romain, comme les trois autres de II
à IV ! Boudet n’est jamais simple ! Il nous promène et
organise des pièges à grand’ours et des
leurres à gogos, à moins que ce soit les typographes qui
rêvaient … ?
Quoiqu’il en
soit, pour moi, je tiens pour certaine sa troisième numérotation
occultée de 1 à 316 pour bonnes raisons, à
commencer par la piste Lunaire et Alcor.
Une autre raison est celle‑ci (et déjà convaincante) : à la page
fictive n° 314 (donc numérotée 314 + 6 = 308),
l’abbé nous crypte de manière indiscutable, non seulement 3,14 , mais aussi 3, 1416
=
P (regardez bien, voir si
je mens) et se permets de surcroît de valider la piste en nous
cryptant de manière également incontournable, à partir de la
célébration de Pi, le nombre transcendant, la
circonférence exacte de son cercle exprimée en kilomètres
avec les décimales usuelles
! Et tout cela avec la clef noble, la
17 !!! Ce n’est pas rien
(développé dans mon livre). Donc, la page 308, alias
314 est bien la page Pi du livre
avec
p = 3, 1416 la valeur usuelle
scolairement parlant.
A noter que, par ailleurs, le rapport de la fête de Sainte Marie
Madeleine : le 22
Juillet, 22 / 7 =
3, 14 !!! D’autant que le
16 manquant
serait le nombre symbolique de Marie de Magdala (d’après
Boudet et mon interprétation … donc sous réserves).
Hasard, également ?
Je ne crois plus à l’insignifiance de ces sortes de
hasards concernant les saints du calendrier religieux !
Ce n’est
sûrement pas par hasard non plus ce que je découvrais un peu
plus tard (indirectement grâce à Alain Féral qui me fit
remarquer un jour, que l’intérieur de la bibliothèque de
Saunière représentait le cube parfait de la Jérusalem
Céleste de l’Apocalypse, comme on peut l’observer, ce cube, en
certains lieux de culte), que les concepteurs de la tour
Magdala, avaient codé en son architecture cette formule,
un rapport si particulier et extrêmement révélateur,
contenant Pi, (et j avec le rapport d’Osiris
= P /
j²), à savoir :
555
×
P = 666
j²
La formule mathématique du nombre apocalyptique de la
bête !
Inattendu, non ?
Impressionnant : « C’est ici la sagesse.
Que celui qui a l’intelligence, compte le nombre de la
bête. Car son nombre est le nombre d’un homme, et son nombre est
666 » (Jean de Pathmos)
Cela vous
dit‑il quelque chose ? Mais ou donc est donc planqué le 555,
me direz vous ? Prenez donc la toise et comme l’ange de
l’Apocalypse sous les yeux médusés de Jean, remesurez en détail
le la Nouvelle Jérusalem retranscrite par les concepteurs de
Magdala, et vous trouverez ! N’oubliez pas
6/5
= 1,2 et 666/ 555 =
1,2
et P/j
= 1,2 le rapport d’OSIRIS (Osiris =
56)
Ben, nos
curés l’avaient donc, l’intelligence et la sagesse, puisqu’ils
ont (découvert ?) et codés dans la pierre le nombre de la
scandaleuse légitimité de la Bête, nombre issu du mariage des
3 invariables de l’univers connus des anciens, ce qui ne
remplace pas l’explication classique du codage du nom de Néron,
mais qui en outre, va beaucoup plus loin. Bien sûr, je ne vous
dirai pas aujourd’hui clairement où nichent les chiffres en
Magdala… Désolé, mais je fais confiance en votre perspicacité.
Qu’en pensez‑vous
messieurs les négationnistes ? bien sûr, nous en reparlerons,
naturellement.
Autre chose,
il est facile de repérer l’échiquier, puis le damier (10 cases
au carré) du carrelage de la bibliothèque Saunière en Magdala.
Le damier fait 10 fois 0, 40 m de côté, soit un carré de 4m
de côté. Quel est le cube de 4 m ? C’est 64 mètres cube. Donc ne
logerait on pas en la bibliothèque de Saunière les
« soixante‑quatre pierres dispersées du cube
parfait » dont parle de manière
(très obscure ?) le Serpent Rouge ? Passons …
Oui, Pi avec
Phi, sont bien les deux premières clefs de la géométrie sacrée
Poussinienne et Boudétienne. Pi le nombre transcendant des deux
cercles principaux, ceux de l’arène d’en bas, qui sont tous deux
d’une façon ou d’une autre placés sous le signe du
LION … !
A propos,
quel jour fêtons‑nous la Saint Léon, Léone, et
Léo, tous noms de rois investis du pouvoir
divin, celui du lion.
Eh bien, c’est le 10
Novembre, saint Léon, premier docteur de l’Eglise.
Le
10 est déjà le nombre
symbole, choisi par Boudet, pour représenter son Cercle
personnel. (D’après mon analyse)
Ensuite
Novembre est le 11ème mois, le
11 nombre Boudétien par
excellence.
Novembre
(N= 14), premier
nombre des Bergers. Novembre, le dernier des
mois cryptant depuis juillet (Sainte M.M !) avec leurs initiales :
J a s o n, page 121
(= 11², nombre Poussinien et Boudétien et seconde signature
de Henri Boudet) terminé page 122, sur
Novembre etc. :
Départ symbolique de Jason à la conquête
de la Toison d’or… qui va
se terminer vers la toute fin du livre … cela vaut le coup de
relire ces pages en auscultant les mots et les comptant … (pour
ceux qui savent compter)
Mais le jour de la
Saint Léon, est aussi le jour n°
314 (3, 14) de
l’année normale ! Le vrai jour
PI ! … à 15 heures, 9 minutes et 26 secondes, c’est
l’heure Pi à la seconde près !
Une autre
fraction remarquable, est très révélatrice, c’est tout
banalement de commencer par poser le nom de Nicolas Poussin
en numérateur.
Le dénominateur sera le
nom du mathématicien philosophe vedette de nos cryptages et
décryptages, c’est Pythagore. (Tout simplement !)
Souvenez
vous, si vous avez lu la biographie de Poussin, que le jeune
Nicolas fut pris en main par le grand mathématicien de Louis
XIII, monsieur Courtois,
donc je pense que cette rencontre fut déterminante pour le jeune
Nicolas et que sa propension à s’exprimer par l’arithmétique
s’explique d’autant mieux que les peintres classiques ne
pouvaient couper à cet enseignement de la section d’or et de
l’arithmétique en général puisqu’à l’époque post Renaissance, on
s’en souciait fort en Europe. Et en la personne de Courtois, il
eut un bon mentor et initiateur.
|
 |
Pythagore était un philosophe, mathématicien et astronome grec.
Il est né à Samos en 580 avant JC et est décédé en 490 avant JC
Pythagore est
un des personnages les plus mystérieux de la Grèce antique.
Aucun écrit de lui n'a été retrouvé et son enseignement n'est
connu que par ses disciples et par la tradition orale. Devenu
très tôt une légende, on le dit fils d'Apollon ou d'Hermès, dont
il reçu le pouvoir de garder les souvenirs de ses vies passées.
Pythagore restera aussi une énigme pour Aristote qui évitera le
plus souvent de prononcer son nom. Fait peu connu, il entreprit
des voyages d'étude en Perse, en Gaule, en Crète et en Egypte.
Ci‑contre
Pythagore peint par Raphaël |
Nicolas
Poussin fut très jeune un surdoué en dessin et avait l’esprit
ouvert à l’arithmétique comme aux autres sciences. Il sut faire
une synthèse de ses savoirs et dut l’utiliser à bonnes fins en
son tableau. Mais cette rencontre anecdotique entre son prénom
et nom avec celui de Pythagore n’aura peut‑être pas pu
l’impressionner, car à son époque, l’alphabet français était en
encore en gestation et comme dans l’alphabet latin, le W
était en principe inexistant, et de surcroît l’alphabet Français
ne comptait que 23 ou 24 lettres, auquel cas la valeur ordinale
de la lettre Y, par exemple, n’aurait put être 25
comme au temps de Boudet à la fin du dix neuvième siècle.
Mais en tous cas, cette rencontre là ne pouvait pas échapper à
la sagacité d’un Henri Boudet pratiquant les totaux ordinaux des
lettres, épaulé par ses excellents amis, fins scrutateurs,
analystes et calculateurs et à l’affût des superbes hasards
prédestinés, débouchant sur la section d’Or !
Remarque : Dés 1833, et bien antérieurement, le dictionnaire des
noms géographiques de Alfred de Wailly,
qui dort dans mes archives, se basait sur l’alphabet français
moderne de 26 lettres en l’ordre actuel avec le W, au lieu de 25
lettres pour le dictionnaire de l’Académie du même de
Wailly, et (ironie) sans le W
de Wailly (soi‑même… !).
L’alphabet moderne a été utilisé très avant que l’académie ne se
décide enfin de le permettre (comme a son habitude), et ignora
totalement le W jusqu’en 1835.
Mais ce n’est qu’au 20e siècle qu’elle entérina
définitivement l’acceptation de la lettre alors que l’Université
l’avait déjà inclus en l’alphabet latin, comme le J
le K et le Y !!! Ce qui ne facilite pas le travail
des décodeurs. Je pense en particulier aux décodeurs pratiquant
les grilles de Vigenère, car si les codeurs n’en faisaient qu’à
leur tête selon leurs vieux dicos persos... bonjours les
migraines !?
Rappel :
A B C D E F G H I J
K L
M
N
O
P Q R S
T U V W X Y
Z
1
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
26
Nicolas Poussin ®
14 lettres = 186
(Encore le 186)
Pythagore ®
9 lettres = 115
(Page 115, Boudet nous crypte CERCLE et la COUDEE
d’or et en page 114, le nombre d’Or !)
Noter que 14 + 9 = 21
(Le « Graal » selon Boudet, d’après mes analyses).
186 + 115 = 301
Déjà, constatons que la
page 301 a été choisie par
Boudet pour porter de conserve Hercule et la Montagne d’Arcadie,
Erymanthes et le sanglier (le sang lié). Nous
sommes donc avec les Bergers, entre les mains de Poussin tenant
le secret (du sang lié ?). Ces deux entités sont représentées
sur le tableau, la découverte de la troisième, le sang
lier ou lié dépend de notre sagacité. Mais passons à
l’essentiel :
Pythagore / Poussin = 115 / 186 = 0,
618 = 1/j.
Poussin / Pythagore = 186 / 115 = 1,
61739 soit =~
1, 618 =
j
Pythagore + Poussin / Pythagore = 301
/ 115 =~ 2, 618 = j²
Pythagore + Poussin / Poussin = 301 / 186 = 1, 618 =
j
Faut‑il vous faire
un dessin ? Cette rencontre est explosive. Je pense que les
résultats sont convaincants et cela n’a rien d’un canular ni
d’une histoire de fous. Sauf peut‑être Boudet qui page
115 nous offre une des plus
étrange assertion de son livre proche de l’histoire de fou.
Après les Basques antiques que l’envie d’écrire démangeait
devant leurs accumulations de mains de papier
(alors que le papier était totalement inconnu), voici le
bouquet final :
« Le
teint brun qui fait
distinguer avec tant de facilité les Ibères des Celtes, est
rappelé dans le mot « visage, bisaiya » ;
‑ bice (baïce),
vert pâle, ‑ high (haï),
fort, foncé en parlant
d’une couleur »
Imaginer une
personne au visage brun vert pâle est déjà compliqué
(j’en appelle à ceux qui connaissent les effets désastreux de
certains mélanges de pigments qui conduisent à la non couleur,
le neutre, le « caca » comme disent les
peintres... Eh bien, c’est ici rigoureusement le cas ! Mais de
là à imaginer un vert pâle fort foncé...
(et un vert foncé ne peut
être un vert vif, synonyme de fort !), en y
mélangeant du brun, fabriqué de noir mélangé avec du
rouge... !!! Là, monsieur l’abbé frappe très fort, donne dans le
propos incohérent pur et dur, et qui se serait endormi en
parcourant son œuvre vient de s’éveiller en sursaut ! Chaque
fois que Boudet a quelque chose de très fort à nous révéler, il
pratique ce genre d’absurdités provocantes et choquantes. Chacun
réagit à sa manière devant de tels excès !
Beaucoup
pensent que le pauvre abbé déraillait, d’autres comprennent que
c’est lui‑même, qui en nous choquant, va nous remettre sur les
rails du décryptage utile. En résumé, c’est quand on ne comprend
plus rien que la pépite d’or en attente est à saisir
opportunément (ou la perle sauvage en plongeant ? …
Oui, ces
résultats de fractions précédents composant la célébration du
nombre d’Or, sont l’effet d’une
circonstance heureuse et bizarre à la fois,
vous en conviendrez et j’en conviens aussi volontiers
(en même temps que les ultras sceptiques et intégristes du
rationalisme), en songeant à l’abbé Boudet qui devait
s’amuser beaucoup de cette drôle de coïncidence. Car ni Poussin,
ni monsieur Courtois ne purent en sourire, puisque leur alphabet
était différent. Mais Boudet quant à lui ne pouvait laisser
passer pareille excellente occasion de nous lancer sur
une sacrée piste. Alors voila, tout d’abord il confirme la
valeur de la coïncidence par une citation de Louis Figuier. Il
est tout à fait remarquable de constater que c’est à ma
connaissance la première fois dans le livre, et peut‑être
la dernière, que l’abbé se servira d’une citation
pour confirmer une piste majeure. Faut dire aussi que Louis
Figuier était l’auteur de référence, le chouchou de
l’abbé. Mais, tenez vous bien :
Page 161 du Boudet, ligne
8
(à savoir l’alignement des chiffres du nombre d’Or représentant
la page :
1,61 8 =
j) que lisons nous ? Je cite :
« UNE CIRCONSTANCE HEUREUSE ET BIZARRE A
LA FOIS ….. »
Tiens, tiens, comme par
hasard ? Voila, voila … Boudet se défiant courtoisement du
hasard... mais par procuration, sur le dos de son auteur
chouchou, Louis figuier)
C’est ce qui
s’appelle de la part de Boudet, marquer le coup, et de
s’en amuser passablement au passage ! Joli clin d’œil, pensez
vous ? Mais cela va beaucoup plus loin que
le clin d’œil. Le clin d’œil n’est qu’une anecdote, tout
juste bonne à nous éveiller ou nous agacer. Il faut repérer la
piste.
Je suppose
que nombre d’entre vous demeurent encore sceptiques. Ce n’est
qu’une « Circonstance heureuse et bizarre à
la fois », pensent‑ils à leur tour ?
Normal, car je n’ai pas
achevé cette première petite démonstration de la sagacité
Boudetienne ordinaire et encore moins n’ai dévoilé la piste.
Pour le premier manquement, en tous cas, voici :
Boudet, page
161, ligne
8, (1,
618) cite donc son auteur favori, un grand intellectuel
et chercheur, un champion de la vulgarisation des sciences, qui
fut quasiment son contemporain, (1819‑1894), et avec qui il
avait des affinités et (peut‑être même ?), des complicités
secrètes (qui sait ?), Louis Figuier.
L. Figuier est
justement l’auteur de ce : « Une circonstance heureuse et
bizarre à la fois », introduisant une citation extraite d’un
de ses nombreux ouvrages « l’Homme Primitif »
ouvrage paru en 1870, quinze ans avant la parution de
La Vraie Langue Celtique, et
que Boudet aura cité au maximum.
Louis
Figuier, natif de Montpellier, aura écrit sur toutes les
sciences dominantes du dix neuvième siècle, aura inventé le
théâtre à thème scientifique, et curieusement, un de ses
premiers grands ouvrages a pour thème l’alchimie. Figuier
soutenait que les alchimistes étaient des pseudos scientifiques,
thèse aujourd’hui reprise par tout un courant de pensée
reconnaissant les intuitions fulgurantes de justesse propres aux
alchimistes, précurseurs intuitifs des grandes découvertes
chimiques, physiques, et biologiques du vingtième siècle.
Continuons notre
investigation : Louis Figuier = 151.
On va faire rapide :
Nicolas Poussin =
186
Pythagore =
115
Louis Figuier =
151
Si on calcule finement (186 / 151) x (151 / 115), en laissant courir théoriquement jusqu’à
l’infini les décimales, nous obtiendrons, mais vous l’avez
deviné : ~ 1,
618 !!!!!
Eh bien,
alors ? Messieurs les vachement sceptiques ? Vos commentaires ?
Avouez tout de même qu’il existe des
circonstances
heureuses et
bizarres à la fois,
particulièrement bien torchées et passablement lustrées par
l’abbé, et pour commencer, pour sceller l’amitié
(virtuelle ?) qui unissait les deux hommes, Boudet et Figuier,
qui savaient fort bien compter de tête et s’en amuser, grâce à
leur dévotion commune à Pythagore.
Et dites vous
bien que les arguments les plus forts et convaincants, je me les
garde jusqu’à nouvel ordre parce que je ne veux pas gâcher les
clous du spectacle !
Un autre
petit détail : si un grand nombre de pages sont cryptée chez
Boudet, certaines étant d’une densité à peine croyable, une
série parmi d’autres, comprise dans le
livre :
Le Cromleck de Rennes‑les‑Bains,
commençant page 224 jusqu’à 306, série de 11
(comme par hasard !) numéros de pages, demeure particulièrement
remarquable pour les enseignements recueillis.
Cette série
obéit à la constante (résultats arrondis), de (n
1, 0285). Et savez vous ce
que représente ce nombre ? Ce nombre que nous avons déjà
rencontré, il me semble, n’est que
la
surface du tableau des
Bergers d’Arcadie :
1, 21 x 0, 85 = 1,
0285
Le tableau qui nous
intéresse ! Oui mais exprimée en mètres carrés, me ferons
remarquer les rationalistes distingués (tels que je suis moi
aussi... d’ailleurs... ne vous méprenez pas …
(Mais grâce à
Dieu, je ne suis pas un rationaliste buté au service d’une
douteuse cause, celle de l’argent pour l’argent, comme ils en
sont tant qui polluent nos entourages sans, O ironie,
en être mieux payés et valorisés en retour … comme quoi, quand
on est con … connaissez l’adage !!!), car tout cela est dur à
croire, en effet cela se passait
à une époque ou le mètre mesure était
encore dans les limbes !
Ah... Cette opportune remarque
me fait penser qu’il est urgent que j’achève mon livre et qu’ils
le lisent afin de comprendre qu’une telle assertion exprimée en
mètres qui soit disant n’existait pas, n’a rien d’une erreur,
n’est ni fadaise ni imposture, n’est encore moins un contre
sens, mais au contraire est bien une réalité scientifique
historique indéboulonnable. Et la solution à l’énigme du
mètre mesure, concept connu en Europe des premières Lumières,
dés la Renaissance Italienne, est inscrite et expliquée sur le
tableau de Poussin, avec le Méridien (qui servit de prétexte à
sa première définition, projet déjà pressentit par Poussin, fort
proche des scientifiques de son époque, comme on disait dans les
années 70, branché ! … et avec tout ce que vous n’avez
peut‑être pas même conscience, et lequel Poussin se paie le luxe
de nous définir son mètre mesure par une certaine juste
fraction du Méridien
… tiens donc … du méridien
de référence dit de
(car ne passant pas à …) RLB, avant de nous le démonter
encore deux autres fois par triangulations géométriques d’Or
(Les petits chevaux dits entiers ou demi entiers, à demi châtrés
de Boudet pages 154 et 155 !), inscrites et nous crevant les
yeux dans la composition basique du tableau.
Un ami me
faisait remarquer après lecture des premières pages publiées sur
ce site « J’ai reconnu des thèmes dont tu m’avais dit parler en
ton livre. Si ça continue, que te restera‑t‑il pour ton
livre ? » Cela partait d’un bon sentiment et je l’en
remercie. Mais ce qu’il ignore, comme d’autres, c’est que je ne
fournis pas forcément en clair les modes d’emploi des indices !
De surcroît, j’ai encore des centaines de pages de scoops en
réserve, publiables, et que j’en conserverai que je ne
publierai sans doutes, jamais ?
S’il y en a qui font
500 pages avec une idée ou deux en délayant et en tartinant un
max, ce ne sera pas le cas avec moi. Aujourd’hui, grâce à
Jean‑Pierre Garcia, je me complais à flâner, baguenauder avec
vous, me souvenir, m’amuser, raconter des anecdotes, mélanger
les genres (Ah ! Y’en a que ça agace, mélanger les genres ?!
Désolé), car c’est en flânant que le chercheur (et ses
lecteurs ?), souvent
découvrent. C’est comme ça que
ça marche. Ce n’est pas en étant didactique d’entrée, qu’on
progresse...
Mon vieux prof de géo nous répétait :
« Bientôt, vous verrez, on fera de la géographie avec l’aide des
satellites artificiels, ce qui sera fort bien venu, mais rien ne
remplacera pour autant la flânerie du géographe et du géologue
picorant tranquillement à pied »
|

Le retour de L'Arche
d'Alliance par John Bowker |
J’ajouterais
pour faire bon poids, que ce nombre
1,0285 est aussi la
surface théorique du
propitiatoire en or massif
de l’Arche de l’Alliance (Voir Boudet page 75), dont les
mesures sont curieusement exprimées dans la Bible en coudées
Royales des maîtres compagnons, ceux porteurs de la
virga antique, la
règle contenant les mesures sacrées, et toutefois un peu
différente de ce que fut la coudée dite Egyptienne (mais est‑on
certain de la parité que nous prêtons communément à la coudée
dite Egyptienne ?) Coudée Royale codée par
Poussin et confirmée par Boudet (dont nous connaissons la
parité traditionnelle avec le système métrique et
Phi le
nombre d’Or, Pi et 1,2 le rapport d’Osiris, tous nombres et
mesures de la même étroite parenté (mais si ! et je le prouve
dans mon livre) = 0, 5236 m). Bref …
Enfin, voici
les bonnes pages de la série du Cromleck de Rennes‑les‑Bains, à
savoir les numéros : (voir plus haut la première rencontre
avec le 301 : 186 + 115 !
Nicolas Poussin + Pythagore)
301
292 284 276 268 260 253 246 239 232 225
A vous de jouer... |
Chapitre VII‑
Faisons le point
Une horloge normande à l’heure d’Axat
Semaine Sainte 1915
Franc comme l’or
Une nouvelle aventure Lupinienne : « Suite
17 »
Des musiciens du ciel à Notre Dame de
Marceille
Vendanges des cépages Melon et Bleu de
Jérusalem
Du théorème de Pythagore au cercle
Un
auteur culte, Patrick Ferté, qui à juste titre aura
impressionné ses contemporains par un livre foisonnant et
ensorcelant sur Maurice Leblanc & R.L.C., affirma que la
notion de Triangle d’Or ne semblait pas se justifier dans
le roman le Triangle d’Or, comme nulle part ailleurs chez
Leblanc…
Voilà
ce que P. Ferté écrivait vers la fin de son ouvrage :
« On peut s'interroger sur le symbolisme du
Triangle
d'Or dans l'œuvre de Maurice Leblanc :
rien ne le justifie vraiment
dans l'intrigue de ses romans : dans le Triangle d'or, il ne
s'agit que d'un tas de sable
! Dans l'Aiguille creuse, le
trigone Rouen ‑ Le Havre ‑ Dieppe
ne rime à
rien en fait. Au
terme de tous ces décryptements historiques, ésotériques et
littéraires, peut‑être la triangulation factice apparemment,
prendra‑t‑elle tout son
sens
… »
(Patrick Ferté, Arsène Lupin supérieur inconnu,
chap.XI, Les anneaux magiques de la fée Serpente, sous
paragraphe 7, Ension, l’abbaye mère de Clisson, page 451 de
l’édition originale.(Guy Trédaniel ,La Maisnie 1992 éditeurs)
En même temps ne souhaitait‑il pas que quelqu’un lui débrouille
un jour ce mystère… qui plus est, n’aurait pour seule raison
d’être qu’un raccourci vers les énigmes des deux Rennes ?! Mais
le problème est de savoir le démonter, comprendre et prouver.
Une autre paire de manches… Mais je m’y attelais résolument seul
pendant tout un automne et un hiver.
Il m’a été relativement compliqué de prouver le
contraire de cette pessimiste assertion après avoir lu et digéré
le livre de Patrick Ferté. Convaincu intimement que Leblanc ne
saurait mentir à un tel niveau parce que la culture et
l’éducation de l’homme lui interdisaient de tourner en dérision
cette notion de triangle d’Or et de trigone cauchois. S’il avait
pris la responsabilité d’annoncer Le
Triangle d’Or et le
Trigone Cauchois avec
insistance en deux de ses romans majeurs, ce ne pouvait être une
ironie d’auteur, ni une fantaisie imaginative, ni seulement un
jeu de mots désignant un soi‑disant triangle en or métal ou
encore le territoire vaguement triangulaire du pays de Caux,
sans plus … Mais je pariais au contraire sur des figures
précises, régulières et certainement
mesurables, donc
démontrables. Aucune
affaire n’est dérisoire chez Leblanc, ni chez Lupin son fils.
Quant au jugement de Ferté il n’engageait que sa bonne foi
d’auteur peu enclin à imaginer un cryptage d’ordre géométrique
et arithmétique, d’autant que moi non plus n’étant pas
spécialement mathématicien, je constatais comme lui que rien ne
laissait penser a que quoique ce soit en ce roman qui
ressemblerait de près ou de loin à la définition ou à la
suggestion d’un véritable Triangle d’Or géométrique ou
arithmétique. Comme nous le
verrons, la raison en était
que nous avions dû lire le roman trop rapidement et de manière
trop sélective !
Nous avons le choix entre plusieurs entités de figures
nommées Triangle d’Or, mais la plus sublime et par nature
la + « ésotérique » est le triangle dit
Triangle
géométrique d’Or,
soit le
TGO
puisqu’il faut bien lui prêter un nom.
(= à 1 + Öj
+ j
= son périmètre) |

Le Triangle d’Or. Seconde partie.
Édition originale d’avril
1918. Ed. Pierre Lafitte, Paris.
La réclame de l’époque avouait : « Elles (les histoires de
Lupin)
nous proposent une suite d’énigmes toutes
passionnantes à déchiffrer … » Cela au moins, ce n’était
pas une publicité mensongère !
Or donc (jeu de mots
Lupinien) déchiffrons … |
On trouve cependant au cours de ce roman une allusion troublante
à de l’or adhésif barbouillé au
centre d’un triangle sur le derrière d’une armoire :
« … trois lignes qui se croisaient formant un vaste
triangle régulier … ». (Le mot est important, car les
Triangles d’Or sont tous nécessairement des triangles
réguliers ! C’était un premier indice appréciable, car
Leblanc n’aurait pas employé le qualificatif de régulier
à la légère)
Et il y a aussi l’intuition fulgurante de Don Luis alias Arsène
Lupin, au chapitre IV (bis) deuxième partie vers
laquelle nous reviendrons longuement, puis au chapitre V
(bis), un schéma de triangle
esquissé en catastrophe à la craie par Ya‑Bon, le
tirailleur Sénégalais ami de Lupin et du capitaine
Belval, juste avant qu’il ne succombe à ses blessures,
deux traits tracés à la craie sur un trottoir, le troisième
étant figuré par le bas du mur, en lequel triangle Don Luis
Perenna (alias Lupin) dira reconnaître « le Triangle d’or »
recherché (mais quel Triangle d’or ?), une seconde intuition de
Don Luis au chapitre 9 (bis), et enfin l’explication
en un magistral énoncé arithmétique par Don Luis Perenna alias
A. Lupin, et par lequel nous prendrons connaissance d’une
certaine pyramide (quelconque ?) constituée d’or
métal, mais ce sera un discours par trop équivoque
pour une oreille cartésienne pour ne pas être suspecté d’avoir
été chargé d’un leurre ou deux !
Tous indices dorés, mais
dont le sens de leurs circonlocutions échappera totalement à la
sagacité d’intellectuels universitaires guettant spécialement
les ouvertures d’ordre historique ou ésotérique. Et pourtant,
comme nous allons commencer à le prouver, « ces indices en or »
se
révéleront n’être rien de moins que des esquisses du
TGO (Triangle
Géométrique d’Or),
la
clef secrète de l’énigmatique intrigue et du récit romanesque
du roman le Triangle d’Or.
Du bien camouflé, comme d’habitude !
C’est une première et je l’espère, pas une dernière !
Autre bonne nouvelle, cette piste emprunte des liens qui nous
mènent en droite ligne à Boudet le codeur pragmatique des vrais
mystères des deux Rennes. Voilà pourquoi il est urgent que j’en
parle.
Fort de cette dernière intuition, que ce triangle en métal or
pourrait bien être aussi le signal de la piste du TGO et
du triangle de Chéops, jusqu’ici introuvables d’une façon
ou d’une autre dans ce roman, puisque Don Luis va en ce chapitre
n° 9 (bis) nous énoncer un problème relatif à une grossière
pyramide triangulaire constituée
d’une accumulation de sacs de pièces d’or métal (grossière =
irrégulière ? Voilà le hic qui désespéra peut‑être les
chercheurs pressés qui ne voulurent pas aller chercher plus loin
la vérité… vraie ! … un tas de
formes grossièrement triangulaires selon les dires de
Don Luis Perenna
soi‑même alias Arsène Lupin !),
mais lequel Don Luis étrangement, nous semblait avoir une
nouvelle d’une importance fondamentale à nous dissimuler… mais
pourquoi la dissimuler ? … dissimuler au fait, à qui ?… Eh bien,
d’abord à son alter ego … un nommé Arsène Lupin … étrange …
comme si c’était commode d’abuser un A. Lupin, et de plus est
quand on sait que Don Luis et Arsène Lupin ne sont qu’une seule
personne, Lupin ne devant sa liberté qu’en se grimant et se
planquant sous les oripeaux d’un personnage d’homme d’affaires
bon chic bon genre, Don Luis. Le drôle de couple est formé de
deux êtres fictifs puisque Lupin est censé être mort au cours
d’une romanesque et spectaculaire mise en scène de noyade
suicidaire à Capri et Don Luis est une imposture à lui tout
seul. À un certain degré, vous avez un revenant en possession de
toute sa lucidité, et l’autre, un gentleman aventurier mythomane
de bonnes manières, mais un peu trop dévoué et honnête … pour
l’être vraiment. Avouez que c’est croustillant ! … J’étais déjà
depuis longtemps conscient du coté schizophrénique des
personnages, tel effectivement le duo intime Don Luis Perenna
joué très professionnellement par Lupin, comme des relations que
je m’imaginais compliquées entre Maurice Leblanc et sa créature
A. Lupin, son turbulent et supposé alter ego fantasmé ! … quand
l’auteur se laisse déborder par ses personnages de trop forte
personnalité qui prennent une certaine autonomie en basculant
dans le Mythe… ! Ou quand l’un
jouant son prochain devient un autre, un étranger à tous !
Alors, tout devient possible dans le domaine de la fiction et
n’a‑t‑on pas vu Hergé rattrapé de manière posthume par le mythe
enfantin de Tintin (au Congo) ou plus vraisemblablement, une
populaire historiette de tintin très datée, rattrapée par la
grande Histoire de la décolonisation africaine … Jules Verne et
Hergé tous deux projetés sur la Lune avec leurs héros
respectifs, et rattrapés un beau jour par de vrais héros en
chair et en esprit et qui durent un instant songer à ces
fictions lunaires en prenant pied pour de vrai sur la Lune,
car sans ces vieux rêves ils ne seraient peut‑être jamais
grimpés au premier étage de notre énigmatique arche navigante
sans but apparent sur le déluge du néant inter spatial. Amusant
… Et par conséquent je soupçonne fortement Don Luis d’être
tenté d’occulter une certaine connaissance à Lupin (soit
même !), comme à nous aussi.
Alors, voici mon intuition primaire : pourquoi cette pyramide
d’or métal ne serait‑elle pas (passez‑moi l’expression), « d’or
et d’Or » dans les deux acceptions du terme ?
Hypothèse … séduisante … ? Mais attention au côté charmeur de
certaines pistes ! Les anciens savent qu’il ne faut pas toujours
céder au chant des sirènes …
(Attitude évolutive dépendante des humeurs de l’âge… des fois
on regrette de ne pas avoir cédé)
Cherchons ou se trouve l’exacte vérité. Savoir où pourrait se
cacher une éventuelle contradiction ou un vice de forme (travail
de
juriste ou de détective ?)
qui pourrait trahir la duplicité de
Don Luis… vis‑à‑vis…
de lui‑même, Arsène Lupin… et
jouant la partie au coup par coup, avec, ou tantôt, contre
Leblanc, son créateur !
Se pourrait‑il que j’aille trop loin ? Je ne crois pas, et nous
le verrons, ou bien nous ne verrons rien, comme disent les
Normands
(mais cette dernière assertion reste aussi à vérifier par les
normands eux même)
Je
cite Maurice Leblanc alias Don luis Perenna & Arsène
Lupin :
« … ces sacs représentent un volume de
cinq
mètres cubes
environ,
pas davantage … »
Apprécions s’il vous plait, à sa juste valeur ce délicieux
« environ,
pas
davantage » qui veut
dire aussi son inverse : « environ,
pas moins ! »
(En langage de madré maquignon Normandiau).
C’est clair, pour moi qui déjà petit matait et écoutait les
éternels marchandages sur le foirail de mon village, épaté par
les tirades (codées) des protagonistes et de leurs conclusions
jouées après le traditionnel « tope là !» à coup d’immenses
billets de mille francs bleutés qu’il fallait recompter 2 fois
chacun avant que le paysan ne les glisse soigneusement repliés
dans la doublure de sa veste en chanvre ou lin épais, bien
reboutonné et ceinturé pour qu’un malandrin ne puisse
l’arracher ! Dans sa profonde il avait toujours le couteau très
aiguisé et un barengou (nerf de bœuf) pour se défendre … Dans le
roman, Don Luis négocie pour le profit d’une puissance alliée un
formidable tas d’or … qui ne lui appartient pas, mais qui ne
serait pas là disponible et fraîchement détourné d’un trafic
d’or international, sans lui, ni par le génie d’un Lupin qui
l’habite !
Suite de l’ énoncé :
« Si vous donnez à cette masse la forme
grossière d’une pyramide
triangulaire, vous aurez une base
dont chacun des cotés sera de
trois mètres à peu près et de trois mètres cinquante
en tenant compte de l’espace perdu entre les piles de
pièces. Comme hauteur ce mur.»
En
effet, les côtés d’un triangle de surface :
3
x 3
x 3,5
ou (=) 3,5
x 3,5
x 3
= 4, 28755 m², base de la pyramide, et
~3, 50 m pour la hauteur, nous
donnent le volume de 5 m cubes
requis
(les maquignons calculent
aisément de tête, et juste !),
mais voila, aucun TGO (ni même un Triangle d’or isocèle)
n’entre en la construction d’une telle figure pyramidale !
Patrick Ferté n’avait pas tort jusque‑là… (si toutefois il
arriva jusque‑là ?).
De plus, et ce n’est pas son moindre défaut, cette hauteur de 3,
50 mètres me semble excessive, voire ridicule. Imaginez ce que
peut devenir un si haut et mince pic de sacs de pièces d’or
empilés les uns sur les autres, même soutenu contre un mur ?
(Vérifiez donc si vous en avez les moyens, comme l’avaient à
cette époque, les bons maquignons … ?)
Eh bien, selon toutes probabilités, il va finir par s’écrouler
d’un moment à l’autre pour de bonnes raisons, et l’or sera
découvert par un quidam, un policier ou un maraudeur chanceux (au
risque de sa peau !).
Par ailleurs comment le sable adhèrerait‑il sur des faces si
pentues afin de cacher efficacement le magot ? Cette assertion
ne tient ni la route ni debout. Cela me rappelle furieusement
certaines autres assertions fragiles de Boudet dans la VLC !
Don Luis tente de nous pigeonner… c’est ce qu’il me semble à
moi (qui
suis un peu l’autre maquignon… le Limousin)…
tout en semblant nous tendre la perche
(car en ce genre de
discutions sur le fil, il ne faut surtout
pas risquer de le caser trop vite au risque de louper une bonne
affaire !).
Parce que les chiffres tels qu’ils nous sont donnés, peu
satisfaisants, et la notion de pyramide grossière (traduire :
quelconque)
sont pour le coup en totale contradiction avec le précédent
énoncé du même Don Luis, et
la subtile triangulation des lettres dans la phrase suivante,
que nous allons incessamment découvrir et qui illustrera la
formidable intuition d’un Lupin au plus fort de sa lucidité. Et
de cela Patrick Ferté n’en avait conscience ! En voici la
justification, car comme nous le verrons,
s’il faut suivre Don Luis au mot, il faut suivre par contre
Lupin … à la lettre !
Je cite Lupin alias Don Luis :
« … selon moi, il s’agissait simplement de l’espace où se
trouvait l’or et qui avait la forme d’un triangle. Le
Triangle d’or c’est cela, des sacs d’or disposés en triangle, un
emplacement ayant la forme d’un triangle. »
Alors ces deux phrases vous paraissent‑elles anodines ? Oui,
sans plus, n'est‑ce pas ? Eh bien, il en va tout autrement. Mine
de rien Leblanc vient de nous offrir sur un plateau d’argent la
clef du Triangle d’Or, son roman, avec la définition du triangle
géométrique d’Or, le TGO dans la seconde phrase ! Non ?
Mais si ! Comment donc ? En cryptant d’élégante façon,
c'est‑à‑dire, « à la Boudet ».
Le plus remarquable est que la
triangulation
contenue en cet extrait de texte et que nous allons découvrir,
analyser et démontrer, ne se justifie pas comme on s’y
attendrait sur le rythme des mots, ni sur la respiration
naturelle de la phrase appuyée sur la présence ternaire
du substantif
triangle trois fois écrit
et « pointé » sur ce qu’on devine être les charnières des angles
du triangle virtuel marqué par les virgules, qui m’avait aidé à
le repérer, mais chose franchement inattendue, car passant
inaperçue à la lecture (occultation réussie !),
par la triangulation de son
gisement de lettres et des signes apostrophe !
Surprise de chez monsieur Surprise.
Mais !
… bien avant ce trigone théorique annoncé comme déterminant,
nous avions trouvé au chapitre IV (bis) un binôme traité dans le
même esprit, une affirmation de Don Luis quasiment identique,
comme une sorte de prémices d’Or, procédant des mêmes références
et particularités que le second exemple à venir du chapitre 9
(bis) que nous analyserons après ceci :
« C’est peut‑être une disposition géométrique des sacs d’or,
un
entassement en forme de triangle. »
77 lettres + 2 apostrophes éludant chacune une voyelle.
En tout, donc, 79 signes signifiant chacun concrètement ou
virtuellement, une lettre)
Ce procédé particulier, nous n’allons donc le rencontrer
qu’une autre fois, au chapitre 9(bis) nommé que la
lumière soit (le bien nommé).
Cette dernière phrase, donc, se découpe ainsi selon
la
section d’Or :
79 /
j
= (arrondis)
49
la part et 30 le reste
L’intéressant est que la
charnière d’Or
pointe très exactement là où il le faut, c'est‑à‑dire entre or
et
un, r étant à + 49 et u
à – 30 donc
entre les lettres
R et
U
séparées par la
virgule, donc tombant sur la
respiration naturelle de la phrase.
Alors, après cet avertissement, voici le second exemple
enfonçant définitivement le clou (que dis‑je, les trois clous ou
les trois coups du spectacle ?!)
Attention, petit chef d’œuvre de concision, mais aussi de
complexité !
Le
Triangle
d’or
c’est cela (23)
des sacs d’or
disposés en
triangle (29)
un emplacement ayant la forme d’un
triangle.
(37)
23
29 37 !
Bel
exemple de transposition
littéraire de
la représentation du Triangle d’Or
géométrique (1 ‑ 1Öj
‑ 1j)
et un hommage à la série d’Or d’Édouard Lucas (quasiment
contemporain de Leblanc et de Boudet), avec le
29 entouré de ses
intermédiaires en +
Öj
et en ‑
Öj
ainsi occultant le 18
et le 47, deux
nombres poids lourds en notre quête, enfin prémices à la
construction de la pyramide d’Or
basée précisément sur quatre TGO, comme est construite la
grande pyramide de Chéops, que va nous crypter Lupin
toujours dans ce même chapitre n° 9 (bis), de la seconde
partie du livre !
Nous sommes en présence d’un gisement de
89 (retenons
bien ce
nombre !)
lettres et signes contenant virtuellement les
4 voyelles
e éludées et représentées
par les apostrophes, cas
rarissime dans toutes les triangulations de Leblanc et de Boudet
qui ne tiennent en général aucun compte des apostrophes. Et
c’est pour cela que ces phrases rares m’apostrophent …
hum … ( ?)
Bref, total : 89
dont 85
lettres + 4
signes de substitution, triangulés par la règle du TGO
autour du nombre 29,
nombre présent au rang n° 7
de la suite de Lucas et précédant le
47 que nous découvrirons
comme étant le nombre clef de la section du méridien de
référence choisi par les concepteurs des codes Castelrhédæns.
Retenez donc aussi ce dernier nombre ! Certains sauront le
retrouver et le garder s’ils comprennent la fin dans le détail
de ce chapitre VII.
Puisque nous sommes idem là pour rêver, et que la poésie et
l’humour ne sont pas interdits, serions‑nous en présence d’une
phrase virtuellement transmutée en « Or géométrique » par un
Maurice Leblanc
alchimiste des lettres …
d’une autre manière que Rimbaud ne le fit ?
Il serait en tous cas de très mauvaise foi de prétendre que
Leblanc nous prend ici en traître puisque par deux fois il cite
le mot Or et
trois fois le mot triangle aux
charnières des angles, le tout
sur
filigrane à priori insoupçonnable du
mode de fonctionnement
numérique du triangle
géométrique d’Or (TGO) par
les lettres et les signes apostrophe masquant trois voyelles !
Chaque génération de lecteurs l’aura lue et avalée sans tiquer
ni suspecter le moindre message géométrique. Et sans la
découverte de cette première clef, on ne soupçonnera pas non
plus l’existence ni l’intérêt majeur
des autres sections d’Or mieux
cachées et plus performantes encore !
Autre exemple typique relevé au chapitre VI, cette réplique de
Lupin alias Don Luis (Siméon livre bataille). Don Luis
parle :
«Eh, parbleu, maman Coralie est dans la même
cachette
que les sacs
d’or.
Sauver
maman Coralie, c’est
livrer
les sacs d’or. »
23
mots. 23 /
j
= 14.
14
est la part et 10
le reste.
Première phrase :
14 mots
et seconde phrase 10
mots !!!
Section d’or sur le point entre les
mots or
et sauver,
deux mots forts, placés
sur la respiration naturelle du texte.
Mais si l’on compte 14 et 10 on tombe sur
or
et puis sur or !
Ensuite, première phrase, 14 mots,
section d’Or 9 et 5 : le mot d’Or est « cachette »
Enfin le mot d’Or de la seconde partie
est « livrer »
C’est la perfection.
Un bijou en Or massif et
inestimable.
Ces procédés rappellent furieusement certains rythmes musicaux
d’un Bella Bartok au siècle dernier, idem à l’œil, les
compositions picturales de nombreux peintres de la Renaissance,
ou bien certains artistes plus proches de nous, cubistes,
abstraits (Mondrian) ou même surréalistes, futuristes, tel un
Marcel Duchamp et son chef
d’œuvre
(opinion
personnelle… celle d’un fan !)
le « nu descendant un escalier » ou ce génie
touche‑à‑tout et inspiré par le monde nouveau qui allait poindre
après la grande boucherie de 14 / 18 a peint
la décomposition du rythme et du
mouvement dans le temps et
selon le nombre d’Or !
Duchamp, qui mis exprès le nombre
d’or en échec (et mat) par les mesures de
son tableau (146 / 89 = 1,
640 … passionné fou du jeu
d’échecs, il préféra sans doute le 064
cases de l’échiquier au 144 / 89
= 1, 618 … mais qui retrouve
la section d’or dans la géométrie du mouvement des lignes des
jambes esquissées, ce qu’à l’époque personne (?) n’avait
compris ! (Notez
toutefois et en outre, l’inévitable
89
onzièmes
termes de Lucas, notre préféré pour l’instant !).
Parlerons‑nous des sculpteurs et des architectes, comme à
Marseille Le Corbusier dit « le Fada » ?
La section d’Or, officiellement rangée au placard des
ringardises par les tenants d’une pensée molle, ne s’est
jamais aussi bien portée ni aussi bien redoré la pilule qu’au
vingtième siècle … mais elle demeure non pas comme une règle
contraignante et tristounette, mais une forme d’expression
ludique et esthétique pour les néo‑pythagoriciens fiers de leur
pensée ou les amateurs de messages arithmétiques, voire,
pourquoi pas, ésotériques, ou simplement manipulée avec ironie
et humour comme c’est le cas avec Marcel Duchamp qui finalement
dans l’œuvre qui semble faire table rase, conserve pourtant ce
lien sacré avec la tradition des maîtres précédents. |
Deuxième version du tableau du nu descendant un escalier où
l’artiste a supprimé l’inutile agressivité de la couleur jaune
vif pour jouer piano sur le mouvement en jonglant sur les ocres
atténués et roux. Ici on joue en mineur, pédale douce et très
intériorisée. C’est le plus fascinant tableau abstrait (?)
(Non ! Personnellement, je dirais plutôt surréaliste
ou mieux, futuriste) que je connaisse parce qu’il nous
analyse en un même tableau le mouvement de la descente, la
notion du temps et le rythme de la section d’Or,
cette très vieille chose inoubliable ! Cela a globalement 100
ans…
La
première version du tableau était pour l’époque le top de la
provoque moderniste qui fit scandale dans le monde entier,
en un temps si proche de nos prêtres, qui ne pouvaient aimer un
tel art, mais qui eux aussi étaient à leur manière moderne, et
qui regardaient très loin au‑delà de leur mort … |
 |
Mais surtout, ne refermons pas trop vite nos yeux de mal voyants
sur cette phrase trop dense pour mériter de n’être que
survolée ! La justification amenant la preuve que nos
présomptions sont fondées est bien là, elle aussi, dormante sous
nos regards de myopes :
« LE
TRIANGLE D’OR C’EST CELA » :
23 signes (1 apostrophe = 1 voyelle). Section d’Or : 14
et 9.
+14
tombe justement sur le
R
du mot OR !
Mais ce n’est encore rien : En tout sont : 89
signes.
Section d’OR :
55
et 34.
Signe
+ 34 = R
du second mot OR
de « des sacs d’or
disposés en triangle ! (Toujours le R = 18).
Donc il est maintenant clair qu’on ne parle plus exclusivement
d’or métal, mais aussi d’Or géométrique !
Nouveau coup de génie, auquel Boudet m’avait habitué en jonglant
avec des mots tels que or
qu’il faisait tomber pile sur une section d’Or
de page, ou clef, tombant
idem sur une section d’Or ouvrant sur un cryptage capital… , ou
pierre (phonétique =
Pi r) par exemple, pour
signifier la géométrie du cercle, car il en existe d’autres plus
surprenants encore, d’autant que cette seconde fois, c’est
l’ordre de la section d’Or qui est inversé, et s’il vous plait,
comme par hasard à la manière spécifique d’un Boudet
qui aura inversé en la VLC toutes ses
sections d’or sans la moindre exception !
Notons au passage la rémanence du
R
rappelant sans cesse (à mon avis) le jeu de mots (langue
des oiseaux) : R à clés
pour Héraclès montrant
R = 18 sur le tableau de Poussin…
voir les premiers chapitres, pour ceux qui m’ont lu
consciencieusement et qui sont, je le présume assez rares (et
je les salue ici) … en attendant de tout comprendre de cette
clef numérale (le 18),
Poussino Boudétienne ostensiblement récupérée par le très
éveillé (faute de n’avoir été Supérieur Inconnu à la place de
Lupin …), qu’est Maurice Leblanc et qui selon mon opinion
devait partager avec Boudet et ses amis la sagesse de ces
réflexions que l’on prête, du moins pour la seconde, à Saint
Augustin (vocable de ND de
Marceille) et qui n’ont pas pris une ride : « Il n’y a que
les sciences métaphysiques et mathématiques ou se rencontrent
les vraies démonstrations » et « Comment peut on enseigner le
chemin du ciel moral si on ignore comment fonctionne le ciel
physique ? »
Tous chercheurs, même historien, en Rennes‑le‑Château devraient
ne jamais perdre de vue ces deux pensées
indémodables… Par exemple on
découvre par les décryptages que le curé
Henri Boudet,
particulièrement intéressé par le chemin du ciel était aussi
curieux et tenu au courent des progrès de l’astronomie (par
contre ne connaissait‑il rien cependant à
l’astrologie… quoique … ?)
Et que son code
A. L. C. O. R.
n’est pas là que pour décorer, ni d’ailleurs ne sera plus tard
chez Leblanc (l’Aiguille creuse) que pour le fun, comme dit mon
petit neveu. Mais cela ne se démontre pas en quelques secondes
sur un coin de zinc après l’apéro. Ce sera dans mon livre si
jamais je le termine. Grande et belle affaire, mais qui ne doit
rien non plus à l’ésotérisme de bimbeloterie.
Voila pour le principal, concernant ces deux jolies phrases
codées… mais l’analyse de ce binôme et trigone
parfait et « d’Or lettré »,
ayant pour
relation fondamentale
cette exception arithmétique absolue contenue dans le nombre
d’Or : 1 +
j
= j²
contre la rigidité algébrique classique du théorème de Pythagore
a² + b² = c²
(nous y reviendrons), ne se termine pas pour autant sur ces
derniers indices livrés gracieusement à votre domicile grâce à
Internet … mais on arête là pour aujourd'hui, car cela nous
entraînerait trop loin.
En ce chapitre, je ne puis me permettre de vous fournir tous les
paramètres et cheminements retors de cette affaire.
Pragmatiquement, retenons l’essentiel, que Don Luis, le fin
négociateur
(maquignon)
dans sa mémorable intervention au chapitre IX (bis) nous suggère
deux nombres : 3 mètres
et 3, 50 mètres. La réalité est aussi que Don Luis,
mais oui, essaie
sciemment de
nous pigeonner !
(Foi de maquignon)
Il est souvent nécessaire d’aligner parfois des contre‑vérités
dans les codages pour alimenter paradoxalement les vérités à
révéler toutes nues au perspicace lecteur, et d’ailleurs l’abbé
Boudet nous en donne de beaux exemples
(peu catholiques ?)
avec le codage de sa VLC !
Si Leblanc nous lance les chiffres
3 et 3,50
comme deux nonos à ses bons toutous, c’est pour que nous les
conservions et trouvions avec le temps leurs emplois vrais et
nécessaires ailleurs, autrement
et qu’il veut aussi nous faire découvrir cet autre chiffre qui
n’a rien de banal, le
3,618 (pas loin de 3,50 !)
Mais qui signifie toutefois = 1 +
j²
= périmètre de la formule du Triangle d’Or isocèle
flamboyant,
et
ce n’est pas rien, car il va s’avérer être une autre clef
géométrique indispensable pour comprendre la suite des
évènements .
Parce que la seule solution satisfaisante
contenant à la fois le
TGO
et les 5
mètres cubes de volume théoriquement exigés, est la ½ pyramide
quadrangulaire
régulière d’Or
précisément représentant 3,
618 x 3,
618
mètres sur 2, 301 mètres
de hauteur en sa totale intégrité.
(3, 618² x 2, 301 / 3 = 10 et 10
/
2
= 5).
(Voir
figure beaucoup plus bas)
Nous devrons donc surbaisser la pyramide initialement décrite de
1,20 m en élargissant la base et surtout en créant les
4 TGO voulus secrètement par Lupin alias l’auteur Leblanc,
charpentant la figure virtuelle contre les 4 apothèmes
pyramidaux et la ligne de hauteur, et que le plan vertical du
mur va couper tout autant virtuellement en deux parties égales
selon la diagonale de cette
pyramide quadrangulaire régulière (et
d’Or). C'est‑à‑dire qu’une demie
pyramide concrète constituée de métal
or (et d’Or) … (et de sable) sera là, devant nous,
tout comme une autre (imaginaire, cette fois) demie
pyramide, invisible, mais imaginable derrière le plan vertical
du mur, chacune étant respectivement une
pyramide triangulaire d’Or régulière et
isocèle.
Évidemment, n’existe pour nous que la partie concrète adossée au
mur : une pyramide triangulaire
d’or de 3, 618 m // 3, 618 m // 5, 116 m de base et de
hauteur 2, 301 m.
Nous revoici remis en accord avec le principe de triangle
géométrique d’Or imposé par le décryptage des deux phrases clefs
de Lupin se cachant sous les oripeaux de Don Luis.
Ce sont 5
m cube d’or métal pratiquement pur,
empilés sacs à sac et sacs sur sac ! Fortune
colossale dont je donne la vraie valeur en monnaie courante 1915
sur le tableau récapitulatif.
Cette figure ayant pour point de départ 3, 618 n’est pas le
produit d’un vague choix personnel d’ordre intuitif ou même
fantaisiste, voire mieux encore, opportuniste, mais au contraire
est le fruit rigoureux de l’hypothèse des 3 millions
de francs (or), répétée avec
insistance par Don luis Perenna, alias Lupin, et
messieurs Desmalions et Valenglay, comme nous allons
le voir en mon tableau récapitulatif ! Mais rien ne vous empêche
de refaire mes calculs à partir des renseignements glanés dans
le roman, ne vous gênez surtout pas, il n’est pas besoin d’être
un fort en math !
La preuve ? Je lai fait. Question de passion et de patience (et
de temps disponible). Si vous voulez me critiquer, faudra bien
que vous le fassiez ! Non ?
Nous écouterons bientôt Leblanc, alias Don Luis & alias A.
Lupin, in
extinso et s’adressant à messieurs
Desmalions et Valenglay ! :
Au fait une petite anagramme de ces deux noms de personnalités
alliées au gouvernement de la république en guerre, pour la
route et vers la victoire ?
DESMALIONS
VALENGLAY
Serait‑ce à l’anglais (Va
l’Englay ?
Dames, lion’s !
…
la première mouture… bof
… déjà pas si mal ?),
la langue anglaise que manipulait fort bien Boudet le licencié
en cette matière, et l’Anglais, le soldat allié de la France en
cette terrible guerre, auquel il faudrait se fier selon le
conseil, afin de gagner l’ultime niveau victorieux (du message)
? Après réflexion je décidais de faire confiance à l’anglais, la
langue, selon le bon conseil de Valenglay
(ainsi va l’anglais aussi dans
le livre de Boudet !),
langue qui assimila en son histoire + de mots français que le
français jamais n’assimilera d’anglo‑saxon (L’anglais
classique, c’est à quelques
mots près, le français avec l’accent british, hein ? Aurait pu
dire Coluche, notre saint laïque national !).
Voici donc le troublant résultat :
SLOVENLY
MALADIES NAG
Douteuses maladies de
NAG,
le petit cheval révélé page 155 de Boudet avec le triangle de
Cheops des 3 petits chevaux à demi châtrés, selon l’abbé, que
nous savons friand de formules savoureuses Anglo‑Saxonnes.
Ah, ha, ha !!!
NAG
RIG
and
KOB!
Of
course! « Yea,
oui
vraiment » (orthographe correcte fin dix neuvième), mot n°
21 de la page
21 de la VLC ! Et le
21 pour Boudet, c’est le numéro
du code G.R.A.A.L. !
Nous allons vite les retrouver pages 154 et 155 de la VLC,
ces petits chevaux négligés, ces
bidets soi‑disant à demi châtrés porteurs
de suites et casaques d’Or,
lesquels à cause de leur douteuse propreté nous couveraient donc
une sale maladie ? Serait‑ce plutôt une septicémie due à un
stupide demi‑hongroyage pratiqué sans désinfection ni
précautions, à moins que ce ne soit qu’une simple, mais mortelle
hémorragie interne due à l’opération… ? Comme m’a confié mon ami
vétérinaire, horrifié par cette idée de demie castration soit
disant pratiquée par les Celtes d’après le facétieux abbé, ce
qui n’a jamais d’ailleurs existé, et qui eut été désastreusement
absurde, quand on connaît les soins attentifs, presque amoureux,
dont les Celtes entouraient leurs montures, bref, c’est un
« non‑sens » lancé par Boudet, une forme très
particulière de l’humour britannique… Nous allons en reparler. ih,
ih, I’t’s a rig !
(Une farce !),
aurait pu lancer au chapelier fou, Alice de Lewis Carroll) …
(« RIG, cheval à demi châtré »,
page 154, dixit l’abbé Henri
Boudet, contemporain du logicien, mathématicien et poète du
non sens, Lewis Carroll). Tout cet esprit particulier était
dans l’air du temps.
Oui, parce qu’il y a encore des obscurs qui n’auraient pas
encore saisi que Boudet était un amateur d’humour anglais et
surtout du non‑sens (est‑ce un non‑sens, ce que
j’avance, ou bien ces gens‑là qui seraient aussi eux‑mêmes des
non‑sens personnifiés?), et amoureux de la langue
britannique
(comme de l’Occitan encore parlé universellement de la Marche du
Limousin au sud du Razès à son époque… plus bas, c’est le
Catalan, ce n’est plus le même groupe linguistique).
L’anagramme est une science…
affirmait très paradoxalement Boudet… dit de façon codée,
bien entendu ! (Est‑ce encore un non‑sens ?) Eh oui, l’anagramme
devrait se plier à certains codes pour ne pas nous égarer, nous
auto manipuler, parce que tel est le mauvais côté de l’abusive
pratique de l’anagramme ! Sans règles on fait dire ce que l’on
veut à partir de n’importe quel gisement de lettres. C’est ce
que voudrait donc nous rappeler Boudet qui lui non plus ne
manquait pas d’humour et pratiquait le calembour, l’anagramme et
l’homophonie, discrètement, à tous les degrés … ou presque, mais
avec la rigueur d’un pro. Le jeu de l’homophonie est à saisir au
vol d’une conversation ou d’un texte lu … on ne redit pas la
messe pour les sourds, et il est très inconvenant de répéter en
société un calembour. On était distingué, à l’époque.
Alors voici Don Luis Perenna alias Lupin qui s’excuse pour les
détails techniques, chose que je ne fais jamais : (à vos
calculettes … eh, hé !)
« Un kilo d'or monnayé
‑ excusez les détails techniques, ils sont nécessaires
–représente 3 100 francs. Donc,
ainsi que je l'ai calculé approximativement,
un sac de 50 kilos, qui renferme
150 000 francs par petits
rouleaux de 1 000 francs, est un
sac de dimensions restreintes. Empilés les uns contre les
autres, et les uns sur les autres, ces sacs représentent
un volume de 5
mètres cubes environ,
pas davantage.
Si vous donnez à cette masse la forme
grossière d'une pyramide
triangulaire, vous aurez une
base dont chacun des côtés sera de
3 mètres à peu près et de
3, 50
mètres en tenant compte de l'espace perdu entre les piles
de pièces. Comme hauteur, ce mur.
Recouvrez le tout d'une couche
de sable, et vous aurez le tas qui est là sous vos
yeux... »
Les
renseignements alignés par Leblanc sont partagés entre
pertinences absolues indispensables à nos calculs, et
invraisemblances flagrantes occultant leurs vérités. Il nous
faut décrypter au plus juste ce langage émaillé par ses nuances,
et connaître par ailleurs la vraie densité de l’or et quelle
monnaie était en vigueur usuellement en 1915, etc. ?
3 100 Francs un Kg d’Or,
nous dit Don Luis ? Attention ! Réfléchissons et
renseignons‑nous. De quel franc parle‑t‑il ? Que sont ces soit
disant 300 millions d’or volés ?
En 1915 le fameux Franc or,
n’était plus monnaie de référence pour les Français de
l’intérieur à cause du coût de la guerre qui avait déjà dépassé
le montant du budget national provoquant par la suite une grave
inflation et une sévère décapitalisation de la bourgeoisie
(… Pas toute ! Pas spécialement des patrons d’industries
d’armement qui étaient honteusement prospères!).
Mais le Franc Or comme
monnaie devise concernant les échanges extérieurs perdura tant
bien que mal et plus théoriquement que pratiquement, jusqu'à la
décennie 20.
Le franc or, déjà malmené
début 1915 avait la valeur de
0, 32225
grammes d’or (vérifiez !) ce qui mettait le gramme d’or à
3, 1
franc or, donc il faut bien admettre que Don Luis pour
cette fois nous dit la vérité sans ombre puisqu’il nous annonce
le kilo d’or à 3 100 francs !!!
Don Luis s’exprime en franc‑or
dont la parité est bien celle du début 1915, date de cette
fiction ! … qui colle comme nous allons le voir tellement bien à
l’actualité … surtout à celle du Razès, fort loin de la
Normandie … mais nous connaissons les liens culturels et
historiques qui jettent un pont entre Rouen et Carcassonne !
(Consulter ce site même !)
Mais étant donné le démarrage de l’inflation intérieure due aux
préparatifs de guerre puis à la guerre désastreuse, 3 millions
de francs or valent beaucoup plus en monnaie usuelle que 3,10 f
x 1000 ! Mais qu'à cela ne tienne le
Chapitre VI, nommé
Midi vingt‑trois remet notre
horloge monétaire d’Or à
l’heure d’un autre méridien.
(Exemple de codage simple à saisir !
Les deux chapitres V et VI (5 + 6 = 11) indiquent 7 heures 19 et
12 heures 23. Le + simple est de les additionner, cela donne 19
heures 42. 12 heures est le seul nombre pair, mais aussi midi
sectionne la journée en deux paries. Certes, divisons : 19, 42 :
12 = 1, 618 le nombre d’Or, CQFD. Comme Boudet, Leblanc nous
mine le terrain avec le nombre d’Or. Pour sauter sur la mine, il
faut la détecter, tout le contraire des mines guerrières.
Un peu plus dur : Midi vingt‑trois comporte 14 lettres et nous
verrons toute l’importance de ce nombre. Puis Midi : mi‑dit (ou
bien mi‑prononcé ou mi‑écrit) cela ne fait plus que 7 lettres
tombant sur le N (=14) dans le sens de lecture et sur le
G
en inverse (G = 7) … et vingt‑trois – sept = 16 … comprendra
qui pourra … mais pour moi
16 à partir de Midi,
c’est aussi un sacré repère. Bon je décode tout en recodant ce
qui devrait être dit en clair … vicelard … Et accessoirement,
sachez que le
23
chez Boudet symbolise
le sang du Graal
… et que 14 + 7 = 21, c’est le numéro du code
G.R.A.A.L.
etc. et que le 7 c’est le nombre basique du texte des Bergers de
Poussin.(7 14 28 56)
Bref, monsieur Desmaslions ancien magistrat chargé de l’enquête
sur les vols d’or, dit la vérité au capitaine Patrice Belval à
la jambe de bois (Belval, nom de l’autre aiguille
rocheuse proche d’Etretat). Écoutons monsieur Desmalions :
« Mais
les deux cent cinquante ou trois cents millions qui restent
valent tout de même plus
qu'un milliard, et cela pour une bonne raison...
‑
Laquelle ?
Ils sont en or... »
Voilà déjà un bel avertissement ! Desmalions
convertit ici au pif une
somme qu’il sait être exprimée en Francs
or, en Francs ayant usuellement cours en mars 1915
(comme nous allons le voir, le mois de la mort de l’abbé
Boudet), dans le sanctuaire
national en guerre.
Et enfin il y a ce
joyaux dominant et stupéfiant, non soupçonné par P. Ferté, et
désolé si je n’ai aujourd’hui que des scoops (dés) agréables à
lui proposer, la superbe demie
pyramide quadrangulaire d’Or que nous avions pressenti, devenue
pyramide triangulaire isocèle d’Or,
et que Don Luis, voulait nous occulter, construite sur
deux triangles géométriques d’Or
affleurant aux apothèmes, que nous nous révèle de manière
détournée A. Lupin alias Don Luis Perenna en nous indiquant par
le truchement des mots l’exacte forme du
trésor
à découvrir et sa valeur
géométrique et monétaire, à peine voilé sous une
misérable couche de sable (l’arène ?) de chantier abandonné en
bord de Seine pour cause de guerre, à la fin, tout au bout du
roman dans le chapitre 9 (bis) intitulé fort justement et
bibliquement :
Que la lumière soit ! |

Schéma géométrique de la pyramide d’Or théorique enseignée par
Leblanc, fictivement coupée en deux parties égales par le plan
vertical du mur. ACB est un des deux TGO de la pyramide d’Or
triangulaire régulière de FGD de base plane et de FGDA de volume
= 5 mètres cubes. FG = GD = 3, 618 =
j²
+ 1. AB = 3, 618 / 2 x
Öj
= 2, 301 m et AC = 3, 618 / 2 x
j
= 2, 9296 m. Le tout (en or métal) recouvert de sable. |
On débute le roman sur une pluie d’étincelle dans les ténèbres
du (presque) chaos du Paris en guerre et on termine dans la
lumière
(que
la lumière soit, chap. 9)
de la Genèse de la vérité
sous le souffle du
verbe de ce diable d’homme
de Lupin …
Magnifique Arsène Lupin (le créateur de lumière comme l’Élohim
de la Bible, mais parfois sournois, à la manière de Lucifer, lui
aussi porteur de lumière), qui a le dernier mot en cette
terrible affaire, le mot ultime … du roman, bien entendu :
« vous
savez bien … Lupin … Arsène
Lupin. » (Dernier
mot du livre et … point final).»
À rapprocher de cela les termes
Vérité et sous‑entendus le
Verbe… (entendre le Sauveur
Jésus) … qui éclairent idem la toute dernière page de
la V.L.C ou le mot
Vérité est aussi le mot
ultime et le point final.
Autre rencontre révélatrice entre l’abbé et l’écrivain populaire
amenant Lupin, l’infatigable révélateur des vérités telles
Hermès Mercure (le bouvier) tenant son
Arcadia Virga
pastoralement représentée sur le tableau des Bergers
d’Arcadie !
L’énoncé du problème à résoudre que nous propose Leblanc par la
bouche de l’aventurier Lupin particulièrement inspiré au
cœur du dernier chapitre, est astucieusement présenté par son
double (schizophrénique ?), un certain homme du monde,
Don
Luis Perenna, que l’on
retrouve en d’autres aventures, une anagramme peu banale d’Arsène
Lupin, célébrant cette fois‑ci la pérennité du lumineux
don Lupinien faisant cadeau
(cadeau ? … hum)
à
la France en danger, des meilleurs effets de ses généreuses et
patriotiques petites cellules grises, comme plus tard un Hercule
Poireau travaillant pour le plaisir … et seulement quelques
devises !
Malgré les apparences, il est d’une saisissante précision pour
qui veut se donner la peine d’une rigoureuse analyse en
cherchant la solution ouvrant au résultat menant droit aux
chiffes de toutes les ouvertures numériques Poussiniennes,
Boudetiennes et Leblanciennes, adaptables, je le précise, au
terrain des deux Rennes, comme nous allons très partiellement
l’entrevoir. Un authentique précis d’arithmétique utile aux
décryptages comme nous devrions les aimer …
Voici en exemple (voir plus bas) le tableau récapitulatif des
résultats des hypothèses pyramidales révélées au cours de la
lecture générale du texte de Le Triangle d’Or et plus
particulièrement du chapitre 9 (bis) en lequel Don Luis Perenna
aligne quelques clefs géométriques du problème.
Tous les chiffres découverts en ce tableau sont importants et
indispensables à notre quête parce que nous les retrouvons dans
les combinaisons arithmétiques de Boudet, idem parmi ses forts
symboles
numériques.
Petit exemple, à droite, dans la colonne des totaux :
20 est le symbole numéral du
cercle Poussin. 10 est le
symbole numéral du cercle Boudet.
10
// 10
×
racine se Phi
// 10
×
Phi,
représente la formule même du triangle géométrique d’Or
(x 10).
Le 5 (5 mètres cube = le
½ volume pyramidal quadrangulaire) noté colonne
n° 6
(débutant avec 3, 618),
indique que cette proposition de volume est précisément celle
annoncée par Don Luis dans le chapitre 9bis … C’est la bonne et
la seule bonne … mais j’ai vite compris qu’il me fallait
conserver et afficher ensemble les chiffres des différentes
hypothèses, les aligner et les compiler en un tableau, les
additionner, pouvoir observer certaines pistes de concordances,
car toutes les combinaisons de chiffres risquaient devenir des
clefs utiles … et la suite confirme qu’elles le sont ! Pari
tenu, pari gagné. On appelle ça parfois l’intuition. D’autres,
le bol (vous allez voir pourquoi). Moi j’appelle ça plus
prosaïquement, une méthode logique.
Querelle d’esthètes et de routiniers ?
Remarquez aussi au passage que les nombres du
Triangle d’Or
de la bonne formule : 5 m cubes
(colonne 6), que j’ai exprimée intentionnellement en décimètres
… en hommage à Boudet,
Boudet, homme du 19e siècle qui s’exprimait toujours en dm en
les petites mesures cryptées par ses soins … cette unité de
mesure est aujourd’hui devenue obsolète pour les jeunes !) sont
la suite d’Or des
initiales Kob
Nag
Rig (les 3 petits chevaux de
Boudet des pages folles 154 et 155) :
(K
=
11
N
=14
R =18 puis le
23 et le
29) voir le tableau récapitulatif situé un peu
plus bas. Lesquels nombres sont les rangs 5, 6 et 7 de la suite
d’Édouard LUCAS, augmentés de leurs
intermédiaires n
Ö
j
(voir
explications chapitres antérieurs !).
Les derniers indices qui nous manquent concernant les 6
hypothèses sont disséminés dans les autres chapitres du roman de
Leblanc ! Bon courage et bonne pêche ! Ils concernent aussi P
et 2j
les liens bien venus que j’ai intégré puisqu’ils sont
manifestement codés dans le roman aussi sûrement que dans la
V.L.C ou sur le génial tableau de Nicolas Poussin comme Leblanc
aime à nous le rappeler en ses cryptages personnels.
Voici enfin le tableau des 6 hypothèses ! |
|
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
6 |
Totaux |
Cotés carrés bases des pyramides quadrangulaires d’Or en
m |
3 m |
3, 1416 m=
(P) |
3, 236 m=
(2j) |
3, 50 m |
3, 52 m |
3, 618 m
= (1+j²) |
~20 |
Bases des TGO en m ou dm |
1, 50 m |
1, 57 m |
1, 618
m |
1, 75
m |
1, 76 m |
18, 09
dm |
10 |
Hauteurs des TGO en m ou dm |
1, 908 m |
1, 998 m |
2, 058 m |
2, 226
m |
2, 2387 m |
23, 01
dm |
10 x Racine de Phi
(=~
12, 72m) |
Hypoténuses et apothèmes en m ou dm |
2, 42 m |
2, 54 m |
2, 618 m |
2, 8315
m |
2, 8476 m |
29,269 dm |
10 Phi
(=~ 16, 18m) |
Diagonales Bases en m |
4, 2426 m |
4, 44 m |
4, 57 m |
4, 95 m |
4, 97 m |
5, 116 m |
28, 288 m |
Arêtes pyramide Q en m |
2, 847 m |
2, 986 m |
3, 0776 m |
3, 32864 m |
3, 347668 m |
3, 441 m |
19, 0279 m |
Périmètres des TGO en m |
5,828 m |
6, 10 m |
6, 29 m |
6, 8075 m |
6, 84 m |
7, 0369 m |
38, 90 m |
Surfaces des TGO en m² |
1, 43 m² |
1, 56 m² |
1, 66 m² |
1, 94 m² |
1, 97 m² |
2, 08 m² |
10, 64 m² |
½ Volumes
pyramidaux en mètres cubes |
2, 8 |
3, 2 |
3, 5 |
4, 5 |
4, 6 |
5 m cubes |
23, 6 m cubes |
Poids (en tonnes) des ½ volumes pyramidaux |
55, 236 |
63, 398 |
69, 321 |
87, 713 |
89, 225 |
96, 5 T |
461, 393 T |
Valeur estimée du vrai trésor occulté sous le sable
|
1 milliard 430
millions et 318300 Francs usuels de
début
1917, année de sortie du roman, et mort de l’abbé
Saunière !
(Soit au cours du kg d’or du
06 Novembre 2010 à 17 heures, la somme coquette
de 14 milliards 349 millions 322 mille 300 Euros. L’or
aura‑t‑il beaucoup augmenté, ou est ce notre euro qui ne
vaut plus tripette question
pouvoir d’achat ? Mais on recommence à rêver,
n’est‑il pas, mes agneaux ?) |
Analyse des nombres des 6 propositions Leblanciennes et
Lupiniennes mêmes les plus (invraisemblables ?), mais (paradoxalement
toutes justifiées) clairement exposées ou suggérées au
cours du roman en demande d’être validées. Dans la colonne de
droite, sont : Les TOTAUX des colonnes
horizontales !
Une des choses très spectaculaires parmi ce feu d’artifice,
fruit d’un travail de longue haleine, c'est la
virtuelle
valeur finale agglomérée des
461, 393 tonnes d’or théoriques
×
par la valeur du kg d’or pratiquement pur annoncée par Lupin
qui correspond à une pincée de poussière d’argent près à
celle des trois cents millions de pièces d'or
presque
fin
de 1 franc, converties en francs usuels
1917,
année de sortie du roman Le Triangle d’Or (et comme nous verrons
année de la mort de
l’abbé Béranger Saunière, j’insiste),
qui était encore malgré tout une monnaie à très fort pouvoir
d’achat par rapport à notre arrogant, stupide et pénalisant Euro
de pays soi‑disant riche, nous faisant dépendre du Dollar
américain comme jamais !
(Opinion dont j’assume la responsabilité)
Très belle pirouette, super clin d’œil et joli scoop ! Toutefois
voici la preuve que ce tableau présenté est le bon, tout
simplement vrai et correspond exactement à ce que le
surprenant Leblanc a imaginé, et c’est aussi la preuve
qu’il a tenu à jour ses dossiers jusqu’au moment de donner
son manuscrit à l’éditeur ! … pourquoi cette extrême
précaution ?
Certains,
je le suppute, seraient tentés d’y voir le montant présumé par
Leblanc d’un probable trésor négociable des deux Rennes estimé à
une date (quelconque ?) ... et … nettoyé depuis… Pourquoi pas
quand Boudet ou d’autres en eurent (peut‑être) connaissance,
allez donc savoir ? Vous voulez mon avis ? Je n’en ai aucun de
prononçable ni de publiable. Ici n’est pas mon propos. Mais je
sais aussi qu’il existe des choses plus palpitantes encore à
découvrir en notre quête. Hé !
À remarquer aussi les suites d’or de
TGO,
comme celles de 18 23 29 s’accrochant à la suite de
Kob
Nag
Rig
la formidable piste Boudétienne et plus discrètement le
1, 75 + 2, 22 + 2, 83
=
6, 8
(colonne 4) représentant le dixième du
total ordinal réduit
des lettres des mots
Le Triangle d’Or
=
68
et
ces nombres sont très proches de la
triangulation géométrique d’Or du
68 : 17, 48 + 22, 235 + 28, 284 = 68 … et du départ
d’une certaine suite d’or
déterminante ! Encore un joli clin
d’œil ! Et ce dernier détail intéressant, comme nous allons le
voir bientôt sur un renseignement
douteux
de Don Luis Perenna, mais qu’il nous fallait impérativement
récupérer !
En attendant pour les distraits et les autres, je mets dans le
domaine public avant que d’autres ne le fassent avant moi,
ceci : que le
nombre 206, très souvent
employé par Henri Boudet en ses gestions des
nombres, et par Maurice Leblanc itou, n’est que le périmètre
kilométrique du fameux (mais qui n’a rien de fumeux ni
d’allégorique), et fort bien bâti trigone géométrique d’Or du
pays de Caux exactement pointé sur
trois lieux remarquables, le
premier étant le point de vue emblématique sur un célèbre
paysage urbain de la capitale Normande, le second est par contre
à altitude zéro, sous une écluse porteuse du nom du grand roi
fondateur du port, et le troisième est un monument cultuel situé
sur un magnifique point de vue dominant la côte Normande, des
villes respectives Rouen Le Havre et
Dieppe ( Dimensions =~ 53 km +
67 km + 86 km), sanctuaire des aventures d’un Arsène Lupin et
triangle remarquablement délimité et suggéré par Leblanc déjà
dans l’Aiguille creuse, et aussi, ce qu’on a tendance à oublier
(ou à ignorer !), dans le plus crypté des romans pythagoriciens
et Lupinesques, Le Triangle d’Or.
Et à ce propos voici un petit trésor de cryptage Leblancien,
celui où il nous confirme le périmètre du Triangle d’Or de Caux
avec sa relation numérique avec le tableau des Bergers de
Nicolas Poussin. Le
Triangle d’Or cauchois
codé par l’auteur de
l’Aiguille creuse.
Beautrelet décrit les limites du
Trigone d’Or cauchois,
chapitre VIII
de César à Lupin « Rouen…Dieppe…Le Havre…le triangle
cauchois…Tout est là…D’un coté
la mer. D’un autre la Seine. D’un autre les deux vallées qui
conduisent de Rouen à Dieppe. » (C’est ce « tout est là »
qui m’avait tant intrigué …)
« ROUEN...DIEPPE...LE
HAVRE...LE TRIANGLE CAUCHOIS...
TOUT
EST LA...D'UN CÔTÉ LA MER. D'UN AUTRE LA SEINE. D'UN AUTRE LES
DEUX VALLÉES QUI CONDUISENT DE ROUEN A DIEPPE. »
Ce
n'est pas par hasard que j'ai préféré espacer la première ligne
par rapport aux trois autres.
Du
R de
Rouen
au E final de Dieppe
(ligne 4) sont 121 lettres. Et
… !
Du
T de
Tout, du fort bien venu « Tout
est là » (ligne 2)
jusqu'au E final de Dieppe
sont 85 lettres.
121 + 85 = 206
En chiffres abstraits, ceci représente une longueur et une
largeur du tableau
des Bergers d’Arcadie tel que le Louvre nous le présente, le
demi‑périmètre du rectangle des
BERGERS D'ARCADIE de N. Poussin =
206 cm c'est‑à‑dire
les deux côtés du rectangle à
traiter par le théorème de
Pythagore … ??!! (Ah, ah … !
Voir le début de la piste géométrique de décryptage du tableau à
la fin de mon chapitre) et cerise
sur le gâteau, c’est le périmètre
en
km du trigone d’or cauchois !
À votre avis, peut‑on faire mieux comme cryptage sympa ? Je ne
crois pas. Tout est là, et tout
est dit avec élégance, légèreté et humour :
reste au début à repérer les
lettres butoirs :
R S T E … Nous avons dit
reste ?
Intéressant clin d’œil aux pistes phonétiques Boudétiennes !
Plutôt mignon et convaincant. Mais en fait, désolé de vous
décevoir, il s’agit plutôt de R
EST (homophonie voisine et plus
juste !), mais signifiant toute autre chose, une affaire grave
que je ne puis vous dire … encore … ou bien peut‑être dans
l’autre monde … si toutefois il existe ? Ce qui n’est plus
mignon du tout. Jardin (top) secret. Mais en tous cas nous
sommes par ce détail brutalement replongé en plein Haut Razès …
et le R (18) nous poursuivra vers l’Est.
Mais autres détails (deux) très
curieux et significatif en osmose avec les trois premiers
nombres de la colonne 4 très proches de la triangulation du 68,
qui ne sont en fait que prémices, voici :
Le Triangle d’Or :
Valeur numérale ordinale réduite =
68
Le Triangle d’Or :
Valeur numérale ordinale entière =
140
Si nous triangulons ces deux nombres en TGO en laissant tomber
les décimales, sauf exception de la base du
140 / 3, 89 =
35, 99 qui est presque 1 nombre
entier et que nous prendrons naturellement pour
36,
00 nous obtenons :
17 + 22 + 28
+ 36 + 45 + 58 =
206 !
(Et 2, tout rond, de chute représentant les décimales !)
Bingo ! Le Triangle d’Or cauchois est bien un des deux
Triangles d’Or codés par Leblanc en son roman intitulé Le
Triangle d’Or, plus aucun doute possible, et il existe en osmose
avec les mesures officielles de la toile des Bergers d’Arcadie
de Poussin. Ce qui indique que ces mesures sont les bonnes et
qu’il faudra ultérieurement en tenir compte en nos calculs.
Voilà pour deux choses. Et voici l’autre, la troisième, et la
plus inattendue, et qui va nous révéler les maillons qui nous
manquent : où Leblanc justifie‑t‑il le choix du TGO construisant
sa propre pyramide d’Or en or ?
Et nous constatons avec ce dernier calcul que comme dans les
suites d’Or de Fibo et de Lucas
augmentées de leurs intermédiaires en nÖj,
nous obtenons exactement les mêmes liens additionnels (voir mes
précédents chapitres) : 17 + 28 = 45
et 22 + 36 = 58 … et que
nous pouvons allonger cette suite additionnelle
qui est une authentique suite d’Or :
17 22 28 36 45 58
… etc. avec ses intermédiaires se
prolongeant à l’infini comme les
deux autres suites connues de Fibo et celle de Lucas, sauf que
ces dernières commencent comme de juste au
1,
et que cette dernière n’est que peu orthodoxe puisqu’elle sera
introduite par le
17 !
Mais, pour nous est‑ce une tare ? La suite d’or du
17 ? Voici un
outil cryptique dont la clef 17 est sans conteste, celle
de R.L.C. En voici le début avec ses intermédiaires :
17
22 28
(TGO esquissé en colonne n° 4
du tableau) 36
45
58 (+ suite du décryptage du titre Le Triangle d’Or!)
73
94
118 152 191
246 309
393
500
636
809 (Aubaine,voici le
premier TGO de l’histoire des suites d’Or en trois nombres
entiers !) 1029 1309
1665, etc.
Écrits en rouge les nombres en
constante j
et en bleu, les nombres
intermédiaires en constanteÖj.
Eh bien voila une suite hyper révélatrice !
Mis à part son anachronisme, débuter au 17, aucune différence de
fonctionnement avec ses grandes sœurs de Fibonacci et de Lucas !
Exemple au rang n° 6 et 7 en constante
j
nous obtenons 309 / 191 =~1, 618=j.
Ou bien en constante
Öj
rang 5 et 6 : 246 / 152 nous obtenons clairement
1, 618=j.
… ou 2118 / 1309 = 1, 618 =j
et
cela jusqu’à l’infini sans coups férir ! Magnifique.
En additionnel cela fonctionne
aussi parfaitement, bien entendu ! Vous doutiez‑vous que Leblanc
était aussi mathématicien ? Ben non, moi non plus. Il ne l’était
pas de fait et ne put qu’être conseillé comme Boudet le fut
probablement par des frères et pairs compétents ! Pas
grand‑chose ne leur échappait, à ces gens hommes là qui
disposèrent tous deux de redoutables réseaux d’information.
Ne croyez surtout pas que Boudet fut en reste sur ce mode de
cryptage sur les séries ! Celui‑là aussi aura carrément recopié
la suite d’or de son grand contemporain Édouard
Lucas avec le TGO des initiales de ses charmants
petits chevaux
Kob,
Nag, Rig :
11 14
18 amorçant la suite, tout comme Leblanc, qui quant à lui
y empruntera le TGO contenu dans le titre
Le triangle d’Or,
chose toujours insoupçonnée du chercheur Patrick Ferté comme des
autres :
1 2 4 7 11
14
18 (Kob
Nag
Rig) …
(18)
23
29
(Les TGO
des vraies pyramides de Leblanc alias Don Luis, quadrangulaire
et la triangulaire … en parfaite osmose avec Boudet pages 154 et
155 !)
37
47
60 76
97
123 157
199
254
322
411
521
665
843
1076
1364
1741
2207
2877 3571,
etc.
Idem en rouge la constante de
j
et en bleu l’intermédiaire
en constante de
Öj
Mêmes qualités que la suite de Leblanc ! … Ou plutôt Leblanc,
même qualité que Lucas (et Fibo) !
Et pour ceux qui douteraient encore du bien fondé d’explorer
Boudet par l’outil du nombre d’Or et des suites qui en
découlent, j’ai un nouvel argument à vous soumettre (parmi tant
d’autres … !). Au cours de la VLC, Boudet cite
21 fois le mot or !
(Vérifiez) 21 est le code
G.R.A.A.L.
Oui ! Mais voilà, ici le facétieux auteur nous invite à cette
opération dans l’esprit du texte :
21 x 1, 618 (Or) =
34 ce qui enchaîne
directement avec le même ticket sur
la suite d’or de fibo : (21)
34 55 89 144 etc. Même
il nous le valide par cette astuce : avant le 21 sont le 13
le 8 5 3 3 1 1, en addition : 33.
33
puis 34 … alors les distraits
penseront au 35 ? Mais les branchés, eux, continueront avec Fibo :
55 89 144 etc. OK ?
Pas
génial, ça … et il y en a tellement d’autres !
Alors voila qu’avec ces 5 nombres composant les TGO
11 14 18
et
18 23 29
et les 6 nombres
composant les TGO
17 22 28
et
36 45 58
nous touchons du doigt
les quatre nouveaux maillons du lien d’Or
tant convoités unissant BOUDET et LEBLANC + le
21
faisant le lien (de Lucas
emprunté par Boudet) avec Fibo ! Sont‑ce là les
derniers maillons chiffrés… ? Oh, non ! (Toujours
la présence du
18
… !) |
Pour tenter de comprendre les principes de départ de ces deux
suites, consulter Le nombre d’or, clef du monde vivant,
l’ouvrage de Dom Neroman ; quoique DN, comme vous vous en doutez
n’a pas analysé la suite de Leblanc (aussi valide que les
autres à part le début en non‑conformité et qui la rend
marginale), qu’il devait connaître fort bien quand on sait les
milieux occultistes qu’il fréquenta souvent de façon très
polémique. En son ouvrage, il explore toutes les suites d’or
intéressantes dans leur pérennité (Perenna) de
fonctionnement, mais l’inconnue de
Leblanc serait normalement sensée n’avoir jamais existée aux
yeux des mathématiciens conformistes !!! C’est très
dommage, car apparemment toutes les suites partielles ordinaires
et improvisées de la sorte, assez rapidement s’essoufflent et
se cassent
la figure au bout de quelques
dix ou quinze termes, alors que celle‑ci, O surprise,
pourrait fonctionner jusqu’à l’infini, car elle est la sœur
fausse jumelle, une déviance de la suite d’Édouard Lucas !
Voilà où Leblanc, notre prodigieux touche à tout, fait la
différence !
(Mais je ne connais pas de sœur fausse jumelle de la suite de
Fibo)
Pour les curieux et les matheux, voici globalement les trois
types d’amorces de calculs entre les suites de Fibonacci, de
Lucas et de … Leblanc en 17. À remarquer que D.N. qui pourtant
analyse profondément la suite de Lucas, au grand jamais n’écrit
le nom … de Lucas !
Bizarre ! Il écrit : série S
pour LucaS et F
pour Fibonacci, dont
il cite par contre le nom très souvent.
(Fâché, querelle posthume de
savants ?)
Fibo : 1
1
1
2
j
2 = 1 x
j
+ 1 1
3
j
3 = 2
x
j
+ 1 2
4
j
4 = 3
x
j
+ 2 3
Lucas :
1
j
= 1,618
1
2
j
2 = 2,618
2
3
j
3 = 2j
+ 1 = 4, 236 4
17 :
1
17
17
2
17 j
= 27, 505
28
3
28 j
= 45, 304
45
La
plus géniale étant à priori la première et historique, celle du
grand précurseur mathématicien et monial, Fibonacci.
|

Luca Pacioli (à gauche) et son ami le duc
Guidobaldo
de Jacopo de Barbari (Musée de Naples)
Luca Pacioli fut l'auteur d'un célèbre ouvrage sur le nombre
d'or
et la suite de Fibonacci |
La suite 17, comme les deux autres, démarre en
cafouillant comme un moteur froid d’avant l’électronique
appliquée aux automobiles, mais très vite elle donne, comme les
deux autres, non seulement des nombres quasiment entiers, mais
de surcroît elle est la seule à
offrir une suite de trois nombres
réellement entiers !
Voila la différence : sa secrète et relative, mais idem géniale,
supériorité !
Donc, à la différence de Fibo et de Lucas, c’est que Leblanc ne
déposera ni ne publiera cette suite très circonstancielle du
17, qui ne lui appartenait d’ailleurs pas, mais
avec laquelle il nous offre sur un plateau d’or, en
cryptage, avec la complicité forcée de feu Boudet,
la
perle rare du 500 636 809 (ésotérique) jamais ne sera
évoquée par ses prédécesseurs pourtant se disant gavés de touts
les arcanes du nombre d’Or … secret encore ? Et comment !
Puisque le 500 nous livre le nombre suprêmement
ésotérique (et nous abordons là des sphères d’un niveau tel,
qu’elles n’étaient fréquentées que par les maîtres occultistes),
le nombre de l’électrum des
anciens qui est le 393.
Ce nombre n’était connu que des occultistes jusqu’au début du
vingtième siècle, dont
Don Neroman,
le mathématicien, nombre, encore au dix neuvième siècle jamais
prononcé mais toujours codé, exemple de Perrot Georges,
revue archéologique 1872 n° 24, que devaient forcément connaître
les amis de Boudet,
électrum est cité page 393
de la revue !
393
500
636,
le TGO sulfureux avec deux entiers et un presque entier,
enchaînant sur celui tout aussi secret de l’abbé Boudet avec ses
trois entiers 500 636 809 comme nous l’avons vu. (À l’heure
actuelle on ne risque plus rien de le divulguer et il faut que
ce soit dit, comme le reste !)
500 636 809,
les nombres d’un des petits chevaux (chevalets)
Boudétiens, cette fois, non plus à demi châtrés,
mais un petit cheval dit entier ! 500 x
Öj(1 ;
272) = 636 et 500 x j(1,
618) = 809 tout rond, tout propre, intègre et
entier dans les deux cas de figure |
Trois nombres exceptionnels donc créés
par ?... En cette suite ce qui
laisserait penser que Boudet lui
aussi connaissait cette suite contenant cette
triangulation hautement symbolique et précieuse. À ma
connaissance, il n’y a pas moyen de savoir si une autre suite
d’Or nous offrira un autre exemple de TGO aux trois nombres
entiers puisqu’elles courent à l’infini. (Beau thème de
recherche pour pros d'informatique !). Je ne puis qu’affirmer
que personne ne l’a encore signalé en aucune suite connue et
pérenne … mais faut‑il savoir ce qu’on cherche pour savoir
l’identifier ? En vérité, à par moi, tout le monde se fiche
encore des chevaux Boudétiens entiers ! Après cette
lecture, peut‑être que certains happy few seront enfin
sensibilisés ?
Il est donc légitime de penser que ce ne serait pas Maurice
Leblanc qui aurait inventé cette suite, ni même Boudet, mais
qu’elle possède une certaine antériorité. Difficile de trancher,
car les archives concernant ce bijou brouillardeux et illuminé,
celui de
la suite d’Or inconnue,
encore véhiculée comme je le pense par quelques sociétés
secrètes du début du siècle vingtième, sont …
maigres …
comme les petits chevaux de Boudet
et ceux non moins valeureux de Josine la belle, toujours jeune
et désirable Cagliostro !
(À chacun ses fantasmes, zut !)
On
finira par tout comprendre des trois petits chevaux de Boudet.
C’est Leblanc, nous le voyons qui nous l’explique le mieux. Et
quand j’entends dire par des chercheurs que ni Leblanc ni la
géométrie ne comptent en notre énigme de R.L.C., je pense que
nous avons affaire à des individus qui n’ont pas suffisamment
réfléchi ou alors je pense, qu’ils préfèrent ne pas le savoir
parce que cela les dérange ?
Il y en a même qui prétendent encore que Boudet n’a rien
crypté du tout. Je ris sous cape. Mais je ne leur en veux pas.
C’est très amusant, mais bien trop facile aussi, et remarquons,
à la portée du premier débile venu, de nier des évidences au
seul nom de la liberté d’expression.
Maintenant, j’attends les contestataires négationnistes inspirés
qui vont comme d’habitude jouer à tenter de démolir mes petites
découvertes. Je leur souhaite bien du plaisir et beaucoup de
patience. J’attends. Parce qu’en fait, ce que je viens de
redécouvrir modestement, fait partie du gros bagage de
connaissances ancestrales de nos aïeux
INITIES
aux
mathématiques top secret, en admirant sincèrement, mais sans
aucun jugement de valeur, et d’autre part n’étaient‑ils pas
rompus aux cryptages par les chiffres contenus par les mots
qu’ils se devaient de tenir sous silence. Les chiffres ? Ce
n'est qu’arithmétique basique, et dans la Kabbale juive, on
nomme cela (du nom ronflant de) Guématrie … un système à la
portée de tous. Rien de nouveau sous le soleil. Tout cela est
banal … ou presque.
D’autres diraient tout simplement : connaissances ésotériques
chez Leblanc… ? Je leur ferais remarquer que c’est seulement
l’application qui sera ésotérique, pas la suite d’Or ! La suite,
elle n’est que ce qu’elle est, c’est un outil exotérique
lumineux et évident qui est là pour nous servir à comprendre et
à compter selon le Nombre d’Or.
Je
rappelle aussi que
Leblanc avait amorcé sa suite par la colonne n° 4 de son (mon)
tableau, selon
une des hypothèses de pyramide
inscrite dans le roman, celle des 1800
sacs d’or et que la bonne formule est celle des
3
millions de francs or.
Haï ! Toujours et encore ce 18
et ce 3 qui nous collent
aux corps et à la tête depuis Poussin (et Boudet) !
Tout cela prouve aussi que les gentils amateurs qui sur le
Net se croient investis de la totalité du SAVOIR en ce qui
concerne le Nombre d’Or, sont encore bien loin du compte. Bon
courage.
Une Semaine sainte bien chargée !
Au sujet du roman « Le triangle d’Or » dix mille choses
importantes restent encore à dire puisqu’elles sont en lien
direct avec R.L.C., et plus précisément à Boudet. Nous allons
commencer par quelques coïncidences non fortuites s’adressant
aux happy few et concernant les points de repère du tout début
de l’action du roman, à
savoir … :
…
Que les évènements que je vais incessamment citer concernant le
roman de Leblanc, Le Triangle d’Or, agrémentés de leurs
horaires exacts
et dates spécifiques,
sont tous plus ou moins (vous en jugerez par vous même),
concomitants, choses que nul
chercheur sur les énigmes des deux Rennes ne s’était encore
soucié de relever (encore un scoop … passé aux oubliettes par
les exégètes de Leblanc).
Sachez que : … Maurice Leblanc
lancera le signal de départ de la sortie de son roman Le
Triangle d’Or 4
mois
– 4
jours après la mort de
Bérenger Saunière
en 1917 … paru sur Le Journal en feuilleton du 20 mai
au 26 juillet 1917, puis en librairie le 19 avril 1918, peu de
temps avant la victoire … 116 jours
après la mort de Bérenger Saunière. 116 ?
Je pense vous avoir déjà prévenu que le nombre
116 est la
signature pythagoricienne
de l’abbé Henri Boudet … pourquoi ? Il est trop tôt pour
que je vous le dise, cela nécessite un chapitre d’explications …
mais page 116 de la V.L.C
l’auteur s’est complu à coder un petit bout du chemin !
…
l’abbé Henri Boudet est mort le mardi
saint 30 mars 1915 à
19 heures à Axat …
…
l’action du polar initiatique nommé Le Triangle d’Or démarre
pour de vrai à 19 heures, le
samedi saint
3 avril 1915, c'est‑à‑dire
4
jours, seulement pile poil après la mort d’Henri Boudet !
(Étrange, n’est‑il pas ?)
« Les trois quarts puis sept heures sonnèrent »
19 heures ! c’est la
dernière fois en ce premier chapitre que Leblanc nous rapporte
l’heure … Mais pourquoi donc nous citer l’heure de manière
répétitive puisque le timing régulièrement communiqué par
l’auteur, en aucune manière ne saurait infléchir ni justifier en
quoi que ce soit l’action générale (à part de nous inciter à
prendre justement comme repère l’ultime info ?) et mise à part
aussi cet autre détail : il est facile d’apprendre que ce jour
là le soleil s’est couché à 6
heures 22 du soir (20 heures 22 de notre heure d’été), ce
qui justifie que la nuit soit effective quelques minutes après
7 heures, et permettait donc
d’apercevoir en contre bas vers la Seine une pluie
d’étincelles (titre du premier chapitre), signal
important pour la bande des trafiquants d’Or, et que
l’enlèvement crapuleux de Maman Coralie, la belle et courageuse
infirmière , l’héroïne du roman, passera inaperçu des passants
et de la police (et qui n’y virent que du bleu).
Mais, cher monsieur Leblanc, vous en conviendrez, il aurait été
tellement plus simple d’écrire : « La nuit était tombée … !
…
Henri Boudet fut inhumé le jeudi
saint premier avril
1915 à
9 heures du matin au
cimetière d’Axat en une tombe en forme de carré long ou déjà
reposait son frère notaire Edmond Boudet qui fut son premier
collaborateur reconnu à la création de
la carte de
la V.L.C., livre représenté fermé sur la tombe et sur la
couverture duquel est gravé le mot
poisson, un chrisme en caractères grecs.
(Non, je ne ferai pas la plaisanterie du poisson d’avril ! Je
sais me tenir)
…
une messe d’enterrement de cette classe (Première classe, un
prêtre de renom !) durait en moyenne une bonne heure, et que 20
petites minutes étaient nécessaires pour charger le catafalque
et gagner le cimetière éloigné de 800 mètres maximum de
l’église, au pas du cheval boiteux et de réforme du corbillard
(vérifié, simulation et montre en main !)
… les chevaux jeunes et sains ayant été tous réquisitionnés
par la cavalerie de l’armée et dois‑je préciser par ce même
souci de réalisme qui anime Leblanc, que c’était un cortège
funèbre allant au pas dans un silence obligé, puisqu’en
semaine sainte les cloches en
deuil ne se réveillent qu’à la grande messe du dimanche de
Pâques ! Saisissante précision …
Et qu’en ville, pendant la
semaine
sainte, seules les pendules (laïque) et municipales sonnaient
ou carillonnaient ...
…
il s’est donc déroulé (seulement !) 58 heures + 1 heure + 20
minutes (cinquante‑neuf heures vingt
minutes) depuis le début des obsèques d’Henri Boudet
jusqu’au brusque démarrage
de l’action
dramatique du roman de Leblanc,
Le Triangle d’Or.
…
il s’est passé (seulement) très exactement
96 heures (4 x 24 heures)
depuis la mort de Henri Boudet jusqu’au même démarrage
de l’action du roman de Leblanc,
Le Triangle d’Or... enfin 20 minutes équivalent à ~0, 33
d’unité heure.
Donc rien ne nous empêche de poser le calcul suivant que
certains jugerons sans trop réfléchir, d’improbable :
96 / 59, 33 = 1, 618 le nombre d’Or
Bon, alors j’anticipe les critiques inévitables que j’entends
déjà bruire. D’abord il y a ce précédent du nombre d’or avec les
heures indiquées par Leblanc… midi 23 et 7 heures 19… ce n’était
donc qu’une indication à suivre !!! C’est fait !!! Ce ne sont
pas des tours d’illusionnistes. Et puis si je me suis égaré de
quelque quart d’heure dans l’estimation du temps de la messe, le
résultat sera toujours là dans le
comma du nombre d’Or qui est dans la fourchette
1,6 à 1, 636, à l’œil comme
à l’oreille d’un individu bien constitué.
Dont acte. Justement, ce comma
connu des musiciens comme des architectes est d’ailleurs suggéré
par Boudet en deux pages de son livre, page
80 et
81 qui donnent les
proportions arithmétiques du comma :
80 / 81 =
0, 987654321
et 81 / 80 =
1, 0125.
Le premier chiffre méritait d’être cité. Non ? En
connaissez‑vous un de plus déconcertant et enchanteur à la
fois ? … ah, la poésie des nombres … Avouons que ce serait
ballot de s’en passer ! Cela vaut bien le chant du rossignol ?
Hum … ? Quoique la première et dernière fois qu’un rossignol a
niché en un noisetier géant au fond de mon jardin, le l’écoutais
la moitié de mes nuits de début juin, fasciné, en constatant que
jamais ce surdoué du chant ne répétait exactement le même
trille, ni très fidèlement le même rythme, mais toujours dans la
même tonalité, comme Couperin dit le Grand en son Rossignole
des Barricades mystérieuses, et Mozart dans le premier
mouvement de sa symphonie Jupiter. Pourquoi je vous
raconte ça ? Parce que c’est vrai et que je pensais que Boudet
idem improvisait ses codes ! Pensez y. Exemple, page 80
l’auteur cite 5 fois Philistin…
PHI (j)
(listin) comme si le
licencié en anglais voulait nous proposer un
listing
(point G perdu à retrouver
d’urgence sur la carte ?), et continue en la page de face, la
81,
de citer le mêle mot 4 fois
Phi‑listin ! Dommage, s’il l’avait cité une fois de plus cela
aurait fait un compte rond ! 16,18 … c'est‑à‑dire 1,618 x 10
comme aurait dit monsieur de la Palisse. Mais, au fait, qui
nous dit que le cinquième j
(je n’ose pas dire manquant) de la page 81 n’existe pas, même
allusivement ? Allons toujours voir page 161
l’addition des termes du comma de la section d’Or, le 80 et le
81 … comme ceux des pages.
Comptons 8 lignes (chiffres
du nombre d’Or j
= 161 + aggloméré un huit =
1618), et nous lisons cette locution de Louis Figuier que nous
connaissions déjà par coeur pour ceux qui m’ont suivi lors des
derniers chapitres : « Une circonstance heureuse et
bizarre à la fois ! » Eh, oui, le hasard fait bien
bizarrement les choses … aussi bien que son très ironique et
pince sans rire de maître, Henri Boudet ! Évidemment, pages 80
et 81, sont d’autres preuves arithmétiques, celles qui prouvent
que nous sommes bien sur les termes du comma de j,
et que l’auteur en avait conscience (à suivre…)
Voila pour la remise à l’heure de « l’horloge d’Or du Triangle
éponyme», allusion à la formule bien connue à RLC désignant
la Tour Magdala idem jadis nommée
« tour de l’horloge » : Est‑ce là que
l’or loge ? Hé bien dans le cas du roman Le Triangle d’Or
la réponse est : Oui ! Da ! C’est ce que nous dévoile Lupin sous
les oripeaux de Don Luis Perenna … et vous en connaissez
maintenant la somme !
Bien sûr, il n’est pas évident que Boudet eut pu contrôler à lui
seul une si merveilleuse coïncidence horaire lors de ses
funérailles… mais ses amis initiés, hommes discrets autant
qu’efficaces purent influencer sur le projet de déroulement de
la cérémonie avec l’aide inconsciente de la famille. Peut‑être
se chargèrent‑ils de donner le coup de pouce nécessaire à
l’agencement du timing … et pourquoi ne pas imaginer ce genre de
petit tour de passe‑passe exécuté selon une volonté spécifique
de l’abbé ? Ou bien, plus raisonnablement serait‑ce un joli
petit cadeau d’adieu qu’on lui aurait concocté avec ce très
élégant symbole… bien dans la tradition et,
invisible et insoupçonnable pour le béotien !
… (Pas comme la tombe des frères, facile à mesurer : c’est le
carré long, le père du nombre d’Or !) En tous cas ce dernier
calcul (qui tient, ma foi, la route) justifierait amplement la
propension inexpliquée de Leblanc à nous citer à répétition
l’heure … et, plus fort, cette manie se perpétue dans la
première partie du livre avec deux titres de chapitres : « Sept
heures dix‑neuf » et « Midi vingt‑trois » ou seulement Midi est
virtuellement un nombre pair ! Tous messages à décrypter … ?
Sans doute … mes amis !
Enfin ma dernière hypothèse serait que Maurice Leblanc aurait
ainsi mis en scène le début de son roman afin de nous intriguer
et de faire remonter à la source quelques très rares lecteurs
particulièrement avertis ou perspicaces… (Comme je serais plutôt
enclin à le croire … pour ne rien vous cacher … mais le débat
reste ouvert !) … Mais allez donc expliquer cela à un
universitaire moyen … il ne vous écoutera pas et il bâillera
puis s’endormira… car il y a quelques années j’avais tenté de
sensibiliser des étudiants en math et en littérature ou technos
au problème des TGO dans le Triangle d’Or. Je ne vous étonnerais
pas en vous disant que nul ou presque n’aura daigné m’écouter
plus de deux minutes. Sauf un. Aucun ne savait ce qu’était un
TGO. Personne n’avait lu Le Triangle d’Or et ils ne
connaissaient Lupin que par le ciné (mauvais films !). Mais les
choses bougent et je crois savoir qu’il se prépare un master en
littérature moderne citant au passage ce thème développé ici.
Pourvu qu’il porte chance au candidat ? Croisons les doigts.
Leblanc, n’aura pas osé démarrer une intrigue profane un
Vendredi saint, tout comme
à Axat on n’aura pas osé enterrer le très humble et
discret abbé Boudet, non plus, un
Vendredi saint, le jour anniversaire du supplice de
Jésus !
Maurice Leblanc le très délicat, aura attendu pudiquement (et
pragmatiquement) la disparition des
deux prêtres dominants du
Razès afin de coder définitivement dans le roman
le Triangle d’Or
l’essentiel du repérage des dépôts sacrés, ce qu’il avait
déjà amorcé plus secrètement encore dans
l’Aiguille creuse. Leblanc
était un gentleman qui savait respecter les convenances en usage
à son époque et laisser le temps au temps … du deuil ...
Au fait, saviez‑vous que Leblanc a écrit 102
fois le mot or en son roman Le Triangle d’or (vérifiez !)… Hum …
oui, et alors ?
Ben 102 nous ouvre un TGO de belle qualité :
26 33 42
(en arrondi). Mais il n’empêche que ce TGO est le second
(meilleur) TGO de sa catégorie, parmi les valeurs à 2 chiffres
qui approchent le plus près des trois cotés exprimables en
nombres entiers (cheval à demi châtré) après le premier de cette
catégorie, le fameux
55 70 89
que nous avions déjà rencontré. Oui, et alors ? Ben alors, si
vous soustrayez leurs nombres vous obtenez cet autre qui n’est
pas si mal non plus :
29
37
47
se trouvant représenté par
l’ordre 7 et 8 de la série de Lucas
avec son intermédiaire. Que ceux qui comprendront quelque chose
à la fin de ce dernier grand chapitre s’en souviennent. Une
belle surprise les attend. En attendant donc, sont sortis le
7
et le 8
déjà adoptés par Boudet avec son célèbre (chez les rares
Boudétiens historiques !) 78
et 7 X 8 = 56,
nombre non moins célèbre, mais seulement en ce qui me concerne.
Comment
représenter un périmètre
de triangle en un texte imprimé, me demanderont les
exclusivement littéraires ?
Hé
bien, soit élémentairement et concrètement par la jonction de
trois lettres significatives intégrant
trois mots significatifs, ayant un rapport entre eux, ou qui se
répètent comme parfois le mot CLEF, OR, DIEU ou PIERRE … (par
exemple !) … et judicieusement placés par l’auteur avec
nécessairement l’assistance technique du typographe ou tout
simplement du hasard … mais (par hasard !), croyez bien je ne
crois plus du tout au hasard chez Boudet le perfectionniste
créant des triangles aux cotés fort précis et dont les angles
pointent sur des lettres toujours signifiantes, mais
insoupçonnables pour le lecteur non prévenu. Ce sera toujours un
réel bonheur pour vous si vous découvrez un irréprochable
triangle géométrique rectangle d’Or, ou bien Isiaque ouvrant une
bonne piste ! Ils sont plusieurs dizaines.
Travail certes délicat au moment de la composition de la
page, mais qui n’aura pas découragé un Boudet qui certainement
se fit seconder en cette délicate exécution par de bons et
dévoués amis et alliés partageant fraternellement son secret.
Ou bien alors, le triangle sera une pure abstraction. Ou il
sera plus compliqué et virtuellement représenté par la
triangulation numérique d’un nombre représentant la numérotation
d’une page (quelquefois retranscrit dans la page ! le fin du
fin !) ou de la somme d’un gisement de
lettres, de syllabes, de
mots, de
signes, de
phrases, enfin
de pages ou de
lignes de texte contenu dans une page,
ou le tout à la fois … ou bien encore en prenant compte
seulement du numéro de la page bon à diviser ou à multiplier …
etc. … avec un chiffre interne et trianguler ce nombre,
l’ensemble étant parfois reproductible concrètement en mm sur la
page, tous nombres et constructions qu’il nous faudra justifier
(de quoi se prendre la tête ? … non …). Ne jamais oublier de
compter les mots de la page (ne jamais compter les mots en
italique représentant la phonétique) et de calculer les deux
mots d’Or, en positif et en négatif. De sacrées belles surprises
nous attendent. (Il va de
soit que pour avoir des mesures justes, il faut impérativement
posséder un vrai fac‑similé de l’édition originale de 1886 de la
VLC … il se trouve sur le marché des éditions idiotes … mais
peut‑être que les éditeurs, les rois de la désinformation, ne le
sont pas, idiots, seulement malfaisants pour ne pas dire un gros
mot!!)
Alors sur ce sujet délicat, fort pertinemment on me rétorquera :
attention, mon ami, le texte de la VLC n’est pas forcément
monolithique, il parait qu’il existe des spécimens de la VLC sur
lesquels la composition du texte serait différente (j’attends
toujours de consulter une étude sur ce sujet tant espéré depuis
des années, mais aujourd’hui sans aucun résultat concret
publié),
et celui édité par Bélisane n’est pas la vérité unique !
Eh bien pour moi cela serait,
si cela était,
déjà une très bonne nouvelle, car je pense que l’édition de ce
livre effectivement bien complexe qu’est la VLC a dû générer
bien des pataquès, des faux départs, des malentendus entre
Boudet, son équipe de codeurs et l’éditeur imprimeur qui eut
bien du fil d’Ariane à détordre ! L’ambiance dût être
parfois bien rock n’Roll, comme disent nos jeunes. Étonnez‑vous
après cela qu’aucun brouillon ni aucune archive de la VLC ne
soit trouvable chez l’éditeur ni ailleurs ?!
L’ordre de
faire disparaître toutes traces des épreuves,
essais ratés, des cent une corrections demandées en catastrophe
par Boudet, des brouillons manuscrits ou simplement des
instructions de travail destinées aux typos qui n’eurent pas la
partie facile,
a dû être
scrupuleusement appliqué.
De surcroît, je me demande parfois s’il n’existerait pas
effectivement en circulation d’autres éditions confidentielles
(idéalement je verrai bien trois différentes pour mieux se
repérer … on peut rêver … éditées, comme le bruit court en 1885,
année d’arrivée de Saunière à R.L.C ?). Certains auteurs
l’affirment donc, mais se gardent bien de nous présenter les
ouvrages ! Dommage pour la recherche … à moins que ce ne soit
que viles manipulations, mensonges ou faux comme on nous aura
tellement habitué.
Faudrait‑il posséder trois versions différentes pour appréhender
certains codages en leur intégrité, ou bien comprendre les
artisanales et laborieuses arcanes d’autres codes et
cryptages plus ou moins aboutis en l’édition connue ? Ce serait
le pied.
Si par
hasard
quelqu’un aurait enfin une idée claire concernant ce thème de
recherche ? …
Et voudrait bien nous en faire part ? (On peut rêver, c’est
bientôt Noël …
époque rêvée pour que nous tombe aussi un nouveau faux,
tel que par exemple une belle page manuscrite de Boudet dans la
VLC ? Cela manque au paysage … et vendue bien cher à des
pigeons ? … Tout pour plaire … mais les équipes de valeureux
maquignons veillent et ne se laisseront pas rouler… eux … dormez
tranquilles, braves gens)
Toujours
à propos de hasard, le nombre
206, nous y revoilà,
si fréquemment employé par Boudet (idem par
Leblanc), car il contient un enchaînement numérique positif
(206 x 3 = 618, une autre
clef modulable et dans la page 206, comptons + 206
mots. Nous tombons sur le mot EST (Orientation & verbe
être, tout simplement sans chercher à faire plus compliqué) et
– 206 indique LE VASE, (le VAISEL ?) complément du
code G. R. A. A. L., le code
fétiche de Boudet (avec l’autre grand code A. L. C. O. R. !)
dont il nous faut découvrir en finalité le point
G sur le terrain …
enfin 206 / 17 x 10 = 121, seconde signature
numérale de Boudet et longueur du tableau des Bergers en cm …
206 – 121 = 85 = la largeur du tableau des Bergers et 85
/ 5 = 17 … toujours et encore le 17 accompagné du
5 qui ne vont jamais non plus nous quitter avec le 18 et le 3.
Il est vrai aussi que notre ami (virtuel pour moi) P. F. a
déserté comme un seul homme pour ne pas dire un homme seul, en
laissant sur le champ de bataille son fusil et un monceau de
munitions, et d’or. Son point faible vint de ce que Ferté, sorti
du cocon douillet de l’enseignement supérieur fut brusquement
porté au pinacle par des affairistes ayant reniflé la bonne
affaire de librairie. Il se révélera vite fragilisé devant une
adversité inévitable (dès qu’on a trop de génie). Ce qui aux
vues des inévitables algarades et coups de gueule très en
dessous de la ceinture morale (ce qui personnellement m’amuse,
car cette arrogance paranoïaque indique en général des doutes
profonds et de béantes faiblesses), peut être reconnu comme un
fâcheux handicap, surtout qu’il n’eut, je l’imagine, plus grand
nombre de sympathisants pour le défendre, dés qu’il fut
attaqué … et il n’était pas géomètre (moi non plus
d’ailleurs) … ce qui, mon dieu, n’est pas à proprement
parler une tare. Nous ne ressortirons
pas la guillotine pour si peu. En attendant, les tueurs
et la meute ont gagné ! Point de second tome ! Le manque est
incommensurable !
Son point fort à part son incroyable érudition fut la
clairvoyance, autant que l’intuition et l’intelligence. Idem il
a su prendre des risques, ce qui est la marque des grands et
que c’est pour cela qu’il posa toutes les bonnes questions, y
compris des plus inattendues, même certaines parmi les
meilleures, suggérées par défaut. Alors je dis grand merci
encore à P.F. qui aura permis à quelques privilégiés de
progresser.
(P.S. : Alors si par miracle il me lit, j’en profite pour lui
dire qu’il n’oublie pas tout de même de m’envoyer l’accusé de
réception pour l’envoie que je lui ai fait il y quelques
années ! À moins que comme je le pense il n’ait jamais rien reçu
du tout étant donné qu’il fallait passer par un certain
intermédiaire incertain …. Passons donc …
Réflexion de l’auteur :
En conséquence, quand on a un secret à
défendre
(je pense à Boudet), mais aussi à crypter
(ce qui est difficilement conciliable, reconnaissez le, car il
est facile de se trahir à vil prix !), que fait‑on pour assumer
ce tour de bravoure (et de la déraison) ?
On tente de démotiver d’entrée les plus instruits, donc les
plus aptes à comprendre vite, et on tolère les ignorants et les
délirants qui par postulat sont ceux qui auraient le plus de
difficultés à s’en sortir, même si par chance ils prennent la
bonne voie ! Élémentaire mon cher W… !
Désolé, mais le système n’est pas nouveau et aurait pu être
imaginé par Machiavel.
(Note de l’auteur) :
Dois‑je reconnaître que je fais partie de la charrette des
ignorants ? Certainement ! Mon initiation est certainement
imparfaite et mon instruction est pleine de trous. Délirant ?
Sans doute parfois, mais conscient de l’être et maîtrisant mes
fantaisies, car conservant intimement une suffisante et
salutaire distance avec le sujet ! Quant à mes connaissances
historiques en faveur de l’énigme, je m’en remets totalement aux
travaux des historiens que nous connaissons bien, excellents,
mais rares et dispersés sur des sites ou bien en une ou deux
associations, ou voire, seulement proches d’éditeurs
sympathisants et eux mêmes engagés en notre quête. Bon, pour le
reste j’ai eu, je le reconnais, beaucoup de chance dans mes
rencontres initiatiques, mais aussi j’ai beaucoup (ce n’est pas
uniquement pour le plaisir me vanter) travaillé et galéré en
solitaire dans la voie ingrate que j’ai l’honneur de vous
révéler depuis quelque temps, alors que d’autres gesticulaient
ou se chamaillaient et s’excluaient symboliquement en se lançant
des anathèmes. Privilège du planqué ou de l’ermite, c’est selon
… de l’ermite obligé dirons nous.
Mais pour dire toute la vérité, il se trouve des gens de
talent parmi les défavorisés qui savent élégamment se
débrouiller au dépend des nantis, exemple emblématique : Arsène
Lupin qui n’a jamais
fichu les pieds dans une université, sauf pour se substituer
avec brio à un savant professeur, le grand inventeur physicien
Arsène d’Arsonval,
un limousin, dont Arsène Lupin jouera avantageusement le double
dans le roman du professeur au
Collège de France, donc collègue posthume d'Arsonval,
l’excellent Michel Zinc, un éminent
spécialiste de la littérature du Moyen‑âge et du
GRAAL
(Arsène Lupin et le mystère
d’Arsonval… Livre de poche …
à lire de toute urgence cette fantaisie de savant, le seul faux
Arsène Lupin toléré par les héritiers ayant droit de Maurice
Leblanc) et lequel éminent universitaire ne m’aura pas
découragé de suivre la piste LUPIN
via Maurice LEBLANC … car il
est aussi, faut‑il le rappeler,
Lupinologue distingué et bon
conseiller.
Arsène Lupin le héros revanchard par procuration, des petits,
des modestes, des sans‑grades, des obscurs, des savants devenus
cacochymes, comme dans le faux Arsène Lupin, et surtout des
autodidactes injustement méprisés quoiqu’ils aient du bon
sens, voire parfois du génie.
Je vous laisserais donc à méditer cette réflexion du (vrai)
Lupin (in M. Leblanc : les jeux de soleil) adressée à un
plumitif, lequel lui faisait remarquer qu’il était idiot
et puéril de perdre son temps à compter certains signaux
lumineux projetés au miroir depuis la rue par un éventuel gamin
de plaisantin, un journaliste interviewant Lupin et qui ne
croyait pas du tout à un code structuré occulté sous cette farce
infantile. « On fait tellement de choses idiotes dans la vie
… une de plus … », lui rétorqua sèchement Lupin, jusqu’à ce
que le sceptique reconnut de soi‑même l’effectivité du code
ainsi employé ! Alors Leblanc alias Lupin, toujours en dérapage
contrôlé sur la douce et amère ironie qui le caractérise,
répartit ceci :
« – vous avez saisi ? Pas dommage, ricana Lupin. »
(À
méditer …)
Bon,
repassons aux choses sérieuses, voici la récapitulation
des formules repères concernant les styles de triangle à
découvrir (avec leurs clefs en orange)
Soit 1 = la base :
1)
Triangle isocèle d’or dit
Flamboyant (itou dit
Triangle divin) :
(108° 36° 36°) = 1 + 1 + (1 x
j)
= 3,618 = P
2)
Triangle isocèle d’or dit
Lumineux (ou delta lumineux) dit
Triangle
sublime :
(36° 72° 72°) =
1 + (1 x
j)
+ (1 x j)
= 4,236 = P
Ces deux Triangles isocèles d’or
sont les deux triangles automatiquement révélés par le traçage
des diagonales du pentagone régulier déterminant le pentagramme.
3)
Le triangle dit triangle
rectangle d’Or,
dit Triangle
d'or
(pas d’autre nom spécial à ma connaissance ? …avis de
recherche !) = un
demi‑rectangle d’Or) :
(~32° ~58° 90°) =
1 + (1 x
j)
+ Ö[12
+ (1 x j2)]
= 6,236 = P
Pas plus que la formule suivante, cet authentique Triangle
rectangle d’Or présentement cité (égal à
½ rectangle d’Or
puisque révélé
par une diagonale tracée dans le
rectangle d’Or), et dont
nous démontrerons toute l’efficience et la légitimité en mon
livre, n’est pas reconnue par des mathématiciens contemporains
influents, sous plusieurs prétextes obscurs, dont celui‑ci : le
célèbre nombre d’Or qui est une formule binaire comme chacun
sait, ne devrait donc en aucun cas déroger à cette règle … !?
(En vertu de quel étrange privilège, je vous le demande, car
cette assertion me semble n’être le fruit que d’une lubie
passagère de professeurs intra bileux !) Et nous allons en
reparler en ce chapitre et corriger coûte que coûte cette
étrange méprise !
4)
Enfin, voici le plus méconnu (parfois radicalement nié … ou
seulement volontairement oublié), mais lequel à mon sens est le
plus important, voire essentiel et légitime en notre quête, car
sans cesse employé par Poussin, Boudet et Leblanc en leurs
constructions réelles et virtuelles. Il est cependant décrit et
défini par le mathématicien (et occultiste) Don Neroman.
1 + 1Öj
+ 1j
= 3,89
= P
Idem, il fut employé depuis le haute Antiquité par des
architectes audacieux, puisqu’il s’agit des constructeurs des
grandes pyramides, c’est le Triangle
rectangle Géométrique d’Or, créé avec deux termes conséquents de
ce qu’on appellera bien plus tard, des suites d’Or, exemple la
série se Fibonacci : soit n un terme : la base, nj
le terme suivant, l’hypoténuse … et leur intermédiaire, le
terme virtuel nÖj,
la grande cathète, autrement dit, la hauteur !
Cette triangulation d’Or était (peut‑être, allez savoir ?)
connue et pratiquée avant Fibonacci ou Lucas ! Bien avant les
mathématiciens arabes ? Peu importe. Pourtant cette figure n’est
(presque) jamais citée dans les ouvrages de géométrie du
nombre d’Or (alors par cela même n’est‑il pas devenu
ésotérique de fait ?).
Car, chose étonnante, chaque auteur reste discret quant à
l’évocation de ce triangle spécial, ésotérique donc. Ils se
bornent à le suggérer et de tourner sans cesse autour sans en
saisir le nom, même quand ils construisent une pyramide
quadrangulaire régulière géométrique d’Or comparable à celle que
nous suggère Maurice Leblanc au cœur de son dernier chapitre
« que la lumière soit » nous y révélant par la même occasion
tous les bons nombres Castelrhédæns !
C’est aussi le cas de Don Neroman, le mathématicien occultiste
bien connu (faute
d’être reconnu à sa juste valeur à cause peut‑être de prises
de
positions idéologiques paraissant aujourd’hui discutables, mais
courantes à son époque),
qui après avoir fait concrètement l’éloge du
TGO (pour lui, le seul
méritant l’appellation de Triangle « d’Or » et méprisant à tord
ou à raison les Triangles d’or issus du pentagone), curieusement
n’en reparlera qu’à peine jusqu’à la fin de son livre
emblématique (Le Nombre d’Or, clé du monde vivant,
édition 1945, ouvrage culte, et heureusement réédité,
faute d’être toujours parfaitement compris par les amateurs de
géométrie du nombre d’Or), et va étudier de près des
pyramides géométriques d’Or en feignant d’ignorer l’existence
des quatre TGO égaux qui la soutiennent et surtout
géométriquement la déterminent !!!… Joli tour d’occultisme …
exercice du style « par défaut » et de surcroît il évite
soigneusement d’évoquer le terme de « pyramide d’Or ». Une
discrétion et de pudeur digne de l’abbé Henri Boudet !
Peut‑on aller plus loin dans l’art de la suggestion en
effleurant qu’à peine le sujet essentiel, mais tout en le
prouvant de manière apparemment irréfutable et sublime,
seulement par de subtiles ellipses algébriques qui n’abusent que
l’ignorant et n’amusent que l’initié ? Serait‑ce cela le
véritable ésotérisme pur et DUR ? … ou bien encore une
langue des oiseaux pratiquée
en négatif,
seulement codée par les valeurs de silences placés en
intervalles entre les sons accordés et mélodieux de ses
démonstrations… ? Compliqué ? Bof ! Tous les codes sont bons
pour qui les comprend.
C’est au bon lecteur attentif d’achever ses croquis pyramidaux
déjà remarquablement étayés, de compléter le chiffrement des
figures et de se faire une opinion.
Mais pourquoi une telle réserve délibérée (à
la manière d’ailleurs de Fibonacci et de Lucas … et de bien
d’autres qui intentionnellement sans doute n’ont pas voulu tout
dire sur leurs géniales suites d’Or et leurs
intermédiaires) ?
… J’étais dubitatif jusqu’au moment ou j’ai acquis la
conviction, puis, peu après la preuve éclatante,
que D.N. avait purement et simplement repris en clair
les nombres de Boudet, mais en éludant les plus importants,
qu’il va s’amuser a crypter jusqu’à bien plus loin dans
l’ouvrage en nous entretenant d’autres infinis sujets concernant
le nombre d’or. L’art de crypter par le décalage et le
dispersement des infos, si cher à Boudet !
Car l’abbé lui aussi avait occulté les mêmes nombres en une même
sorte de cryptage malin, tout en nous suggérant sur les pages
154 et 155, un tableau des plus fantastique et déconcertant ou
il nous présente les alignements de
Carnac
(Morbihan, département n° 56 celui de
Sarzeau)
comme étant à l’origine un camp d'entraînement militaire
réunissant tous les handicapes imaginables pour de jeunes
conducteurs de chars de combat armés de leur faux … et pour
leurs attelages de chevaux également ! Une élite de pilotes
hippomobiles de choc dressant l’élite des gens équidé, comme
aurait pu dire La Fontaine, le bon poète classique … mais sur le
même thème notre fabuliste national n’aurait pas déliré autant
que notre ami Boudet qui en contraste saisissant et ironique,
dans les deux mêmes pages nous suggère
3 minables canassons, mais lesquels iront plus loin en
conquérants inépuisables, que les meilleurs chevaux Celtes ou
les éléphants d’Anibal ! … et toujours, j’insiste, en osmose
avec les petits chevaux maigres de la Cagliostro.
Miraginez
(mot du vocabulaire de L.F. Céline)
le coté visionnaire de Boudet dans ces deux pages quasiment
cinématographiques dans le style des années 50, en cinérama et
stéréophonie, grand spectacle
(lui, qui n’était que le petit
photographe amateur, mais courageux pionnier pour son coin du
Razès !)
en lequel on verrait de violentes démonstrations de courses de
chars dans le site énigmatique et grandiose des alignements de
Carnac ! Voilà de quoi nous éblouir et nous frapper !... Il en
sera de même avec l’autre histoire racontée et cryptée en ces
pages inspirées :
Voici cette autre histoire en apparence (seulement) farfelue et
compliquée de chevaux à demi
châtrés
(voir toujours pages 154 et 155). Vous avez saisi ce qu’il faut
comprendre à « demi‑entiers »
et qu’ils sont assimilables à des figures de TGO aux côtés
plus
ou
moins
exprimables en nombres
entiers
… que Boudet assimile (très belle image) à des
petits chevaux
(nous verrons plus bas une autre raison qui poussa Boudet a
choisi l’image du cheval)
peu ou prou entiers (+ ou – châtrés)… Remarquons que Boudet très
pudique emploie le terme le plus
châtié
pour désigner la castration « cheval à demi
châtré »
…
(je rabâche pour ceux qui prennent en route et j’adore les
circonflexes),
mais dites‑vous bien aussi que
l’expression cheval à demi châtré contient déjà en soi même le
sens numérique et arithmétique
du problème basique que Boudet nous énonce. Lisez
bien ce qui suit :
Le mot
C H A T R
É fait 3 + 8 + 1
+ 20 + 18 + 5 = 55,
et se trouve bien être symboliquement, mais
géométriquement la base
(en mm) de chacun
des TGO jumeaux figurés sur les pages 154 et 155.
55 // 70 // 89 les
(beaux) nombres arrondis ! Que nous connaissons
déjà !
Mais, dans la logique implacable Boudetienne, ce ne
sera là qu’un cheval dit à demi châtré, à savoir
55 // 69,96 //
88,99)… avec
seulement 1 vrai nombre entier valide, le
55.
Demi,
aviez‑vous dit, cher abbé ?
Eh bien pour l’entier
ce sera donc 55
x 2 =
110, la
base du triangle de
Chéops de l’entre‑deux pages 154 et 155 et
89 qui servira
deux fois (voire 4 fois voir plus bas croquis) de
mesures aux cotés égaux ! Quant au 70, il sera la
hauteur de nos TGO et des triangles de Cheops…
Pas mal ! (89
ici le nombre clef de Leblanc) Et c’est aussi par ce
jeu là que Boudet est grand ! Donc, voir pages 154
et 155 reproduites avec le schéma de
Rig
Kob Nag (souvenez
vous de NAG
dévoilé dans l’anagramme en anglais de Maurice
Leblanc :
slovenly
maladies
Nag
… L’Anglais qui n’était rien d’autre pour Boudet que
l’antique langue Celtique, la mère de toutes les
langues du monde ancien !!!)), mère aussi des noms
des 3 petits chevaux à demi entiers qui deviennent 4
comme les 3 mousquetaires français en
dessinant un double triangle de Chéops,
agglomérant les 4 TOG aux mesures de
55 70 89 mm.
Je vous présente sur le schéma la découpe primaire
(une simple ébauche), celle qui devrait vous sauter
aux yeux (comme d’autres exemples en certaines
pages) après tout ce que je vous ai dit. Ce triangle
exemplaire, un cryptage particulièrement dense et
sur lequel je travaille depuis des années est déjà
une vraie bombe. Je ne vous ferai aucun commentaire
de détails. Les géomètres en analysant vont
apprécier, et particulièrement les valeurs des
nombres obtenus : périmètres, surfaces par rapport
au numéro de pagination et … je ne vous dis pas !
Mais par pitié, référez‑vous sur une excellente
photo copie à partir de l’édition Bélisane et
exécutée
sans la moindre distorsion (ce n’est pas commode,
mais avec un peu de sens pratique …). L’image rendue
par Internet si elle est fiable pour les repères est
déformée, donc inutilisable. |
Le triangle dit de Chéops,
double TGO, est remarquable au point qu’il mériterait
d’être à son tour intronisé Grand Triangle isocèle d’Or.
Le triangle dit de Chéops représente la coupe de la
pyramide quadrangulaire d’or de Cheops par deux apothèmes… ou
celle du Louvre, vue de l’intérieur… ou celle de Leblanc… ah,
ah ? Vous ne saviez pas que la pyramide du Louvre voulue par
François Mitterrand qui aimait tant le Razès était une
pyramide quadrangulaire d’Or, sans blague ? C’est vrai que ce
n’est pas précisé sur les dépliants, qu’elle possède aussi cette
distinction, comme bien d’autres curiosités arithmétiques
présentes au répertoire du Razès, en ses quatre faces notamment,
et qui ne sont pas inscrites non plus sur le Da Vinci code, ce
petit polar commercial de plage.
Henri Boudet
ne s’y est d’ailleurs pas trompé, car il fit de ce triangle de
Chéops le départ de pistes géométriques et arithmétiques les
plus juteuses et stupéfiantes du livre. Évidemment, il ne
pouvait soupçonner qu’au Louvre on allait créer la pyramide d’Or
de Peï. Ni même que le chantier démarrerait un siècle exactement
après la sortie de son livre, hé oui, grâce à un certain
François Mitterrand qui se fit photographier comme Saunière
sur la Tour Magdala contenant
secrètement les chiffes de l’Apocalypse et ceux que nous venons
de redécouvrir ! Il y a de ces coïncidences qui nous laissent
parfois pantois ! Mon Dieu que cela fait de coïncidences !
Voici le premier schéma de RIG KOB NAG : |

Schéma des deux triangles TGO des pages 154 et 155
de la V.L.C formant le triangle de Cheops Rig, Kob, Nag
dont la symétrie tombe sur faux (fallait le faire !)
Nous obtenons 4 TGO de 55 70 89 mm et deux triangles de Chéops
de 110 89 89 mm.
Gaule Kob L M
forme un rectangle d’Or, et sa diagonale divise la surface du
triangle en deux TGO de 110 mm x 140 x 178.
La verticale en pointillés de 154 à M représente l’axe méridien
de la page.
Le nombre de calculs révélateurs à en déduire est faramineux.
Tous débouchent sur une piste nouvelle ou s’intègrent dans une
piste déjà connue. Ceci n’est que le premier stade de
triangulation des deux pages.
Des mots sont déjà désignés et seront désignés par les
droites, tous sont porteurs d’un message utile. Exemple : Vanne,
Morbihan, Carnac, traversés par la mêle ligne, sont tous les
trois dans le département 56. Cet ordre n’a pas bougé
depuis 1886. Le 56 est une piste majeure. Le mot milieu indique
bien l’axe de symétrie, etc. …. Amusez‑vous, mais partez d’un
support non déformé par l’écran, un support papier. Scannez les
deux pages de manière appliquée en pesant sur le couvercle de
votre imprimante (c’est faisable, car Boudet eu l’idée
pragmatique en visionnaire qu’il était, d’inscrire son schéma
au milieu de son livre, ce qui facilite grandement la tâche),
afin d’avoir de bonnes mesures. OK ?
Je dois préciser qu’une autre variante du schéma (il y en a
trois nécessaires), mais tout aussi évidente permet de mesurer
très précisément le rayon du cercle Boudet à l’échelle de la
carte des frères et de situer, bien sûr, le centre ! Mais cette
chose n’est compréhensible que si l’on connaît déjà tous ces
paramètres ! Simple vérification et confirmation offerte par
Boudet ! Pour cela, entre autres, il faut découvrir la
diagonale des chevaux. Le méridien de la page 154 devient
alors le Méridien de référence de la carte Boudet (et de
l’IGN !!!) |
Attention, première mouture d’un chef d’œuvre de valeur
universelle (et je n’exagère pas) ! La seconde, vous ne l’aurez
pas ici parce qu’elle est trop renversante (et
je ne veux pas provoquer de crises cardiaques
…)
Le premier petit nom de cheval
à demi châtré, cité par Boudet est RIG. RIG comme
RIGolo (lol)) (Page 154)
Nous apprenons sur un certain dictionnaire anglais de l’époque
Boudet que RIG signifie un petit cheval, un
dérisoire canasson, et aussi par consensus des dicos du
19eme siècle, une farce plutôt
rustre, synonyme de grosse plaisanterie
! Boudet nous présente donc la couleur honnêtement sans ne
rien dissimuler: lignes 8 et
9 (n’oublions jamais ces deux
chiffres formant le 89)
« RIG,
cheval à demi
(à
la
ligne)
châtré –. »(Point
à la ligne).
Le mot « châtré » représentant une ligne d’un seul mot, donc
ligne coupée prématurément … humour Boudétien typique et
révélateur !
L’abbé ne triche pas. La preuve, son histoire de demi‑castration
ne serait qu’une farce nécessaire à nous éveiller, car en fait,
comme nous allons le voir, tout est dit en ces quelques
mots : RIG qu’il faut analyser lettre à lettre comme
« châtré ». Petit cheval. Bidet, canasson, grosse
farce ! À demi châtré = à demi entier et
arithmétiquement dans l’imaginaire Boudétien, toujours
à cheval sur les termes
des suites d’or de Lucas, Fibo
et l’inconnue ! À demi entier, sempiternelle
image du verre à demi plein (entier) ou à demi
vide, c’est selon notre soif … ! Cela nous amène à cette
réflexion légitime, question que mes éventuels lecteurs se
posent tous, mais pourquoi cette comparaison
du petit cheval avec
un triangle rectangle ???
Mais, voyons,
qu’est‑ce qu’un petit cheval ?
Eh
bien, c’est un chevalet !
Pour un grand dictionnaire un chevalet, est la
seule acception du diminutif de cheval (dictionnaires de
l’Académie), et dont le sens a glissé jusqu’à ne
désigner qu’un certain nombre d’accessoires, presque tous
triangulaires isocèles et souvent rectangles ou seulement
rectangulaires, c'est‑à‑dire l’adjonction de deux triangles
rectangles, y compris le chevalet du peintre ou du menuisier qui
sont triangulaire observés par cotés. Nous apprenons par
exemple que : « les chevalets de travail sont nécessairement
triangulaires », « les chevalets de toitures observés
latéralement sont triangulaires rectangles » ou encore qu’on se
sert de chevalets pour construite les arches des ponts
(accessoire formé de triangles) … enfin que le mince chevalet du
violon est rectangulaire, donc contenant deux triangles
rectangles, et que le
chevalet d’une pancarte ou d’un panneau est carrément une
équerre.
Le
rapport du chevalet avec le
triangle et plus particulièrement
rectangle comme les TGO, et le petit cheval est clair,
cela n’avait pas non plus échappé à Boudet ni à ses amis. Voilà
pourquoi le petit cheval est de
rigueur dans la géométrie symbolique Boudétienne ! OK ?
Mais voici que Boudet fait
beaucoup plus fort et nous révèle encore une fois à l’intérieur
du mot RIG le principe du codage géométrique d’Or ! On n’a pas
encore tout dit et on ne cesse de s’étonner sur la richesse des
bons choix de Boudet !
R + I
+ G =
34
(Un nombre clef chez Boudet comme chez
Leblanc !)
34 x
Öj
= 43, 248
34 x j
= 55, 012 |
Résultat des courses (de canassons ?), nous obtenons, O
surprise, un nouveau et magnifique triangle géométrique d’or (un
tiercé gagnant ?) avec quasiment deux côtés entiers, le
34 et le 55, O12 qui naturellement s’arrondit à
55.
Voici donc un spécimen emblématique du chevalet (triangle)
à demi châtré ou à demi entier. Le
55, encore et toujours un grand nombre clef
révélateur des autres Triangles
d’Or utiles dormant dans les écuries symboliques des
constructions de Saunière, et surtout des TGO aux trois côtés
entiers (l’utopie
pythagoricienne géométrique
réalisée … !),
lesquels projetés sur la carte nous mènera en droite ligne
pile‑poil jusqu'au LION, le site probable des dépôts
inviolés, car inviolables et sacrés, site magnifique et
dangereux, encadré par le triangle isiaque (ou de Pythagore) le
plus satisfaisant et le moins châtré que l’on puisse imaginer (3,
4 et 5 kilomètres, fort exactement, de côté … au moins
là, il n’y aura pas photo à l’arrivée !)
34 – 43, 248 – 55 … (34 et
55 rangs 9 et 10 de la suite de
Fibo juste après le 21 … 21 fois le mot or la VLC !),
c’est très bien, mais ce n’est pas encore le rêve pour Boudet et
Pythagore.
Mais tout de même ce sont bien là les mesures du petit
cheval (et) triangle
géométrique d’Or Boudétien, qualifié par l’auteur de « à demi
châtré », et le bien nommé RIG !
Pour ceux des valeureux lecteurs que je sens s’impatienter
piaffer et ronger leurs freins (pour fuir mes théories
audacieuses, mais rebutantes et mes rabâchages, et je le
reconnais), je vais leur citer (pour ceux qui n’auraient pas
encore saisi malgré mes répétitions insistantes un exemple
simple de triangle géométrique d’or aux trois nombres dits
entiers
(je
répète que ce n’est qu’une approximation étant donné qu’un tel
produit de l’imagination est mathématiquement
impensable !).
Voici les deux premiers de la liste, le plus clair et évident
des deux a été d’ailleurs choisi
par Poussin pour soutenir
une grosse partie de sa composition picturale
(unité de mesure : le mm !)
avec en concomitance sa déclinaison
immédiate en décalant l’ordre de la valeur
1000,
donc dans les deux cas
l’unité
est le mètre mesure !
Le TGO d’Apollon et le TGO d’Artémis, deux dieux comme
leurs triangles faux jumeaux ! (Ne vous réjouissez pas trop
vite, ceci n’est pas en soi
l’indispensable démonstration
scientifique de la présence
du mètre mesure
en ce tableau que et que nous
n’aborderons pas en ce chapitre, mais
n’est qu’une des vérifications proposées par le maître, une
parmi les justifications du mètre mesure en gestation
dans l’esprit des scientifiques depuis la Renaissance, par les
combinaisons antiques du nombre d’Or Phi, de Pi et de 1, 2 le
rapport d’Osiris, la Coudée dite royale, et plus
particulièrement dans l’imaginaire de Poussin,
théoriquement analogue à une certaine
section du méridien de référence
Je ne plaisante pas du tout .. Cette idée de définition,
forcément inexacte parce que purement prospective, mais qui fit
carrière, était si séduisante pour l’époque, un beau slogan
pseudo scientifique et dont l’inexactitude certaine était pour
quelques siècles encore, rigoureusement indémontrable !
(J’appelle ça des indices plutôt favorables pour vous brancher
sur la voie de la grande découverte.)
Base 1000, hauteur
1000Öj
= 1272, hypoténuse =
1000j
= 1618.
C’est le second des TGO aux nombres
entiers, le premier étant sa moitié :
500 // 636 // 809
déjà bien connu de
nous (2 serrures révélatrices prêtes à
recevoir nos clés d’Or).
Alors, pour les distraits, je rappellerai que le
dernier trinôme obtenu :
500 636 809
est celui que nous rappelle (depuis Boudet) Maurice
Leblanc en sa géniale et inattendue série d’Or
inconnue. Mais oui ! Voilà, voilà… on ne se lasse
pas des bonnes choses … |
O.K. ? Ces nombres semblent parfaits, ronds, satisfaisants,
clairs et nickel et pour le premier qui est porteur des chiffres
du nombre d’Or, je ne vous dis pas ! C’est chouette, non ?
Fallait tout de même en prendre conscience, mais … c’est quand
même bien trop beau pour être vrai comme disait ma grand‑mère
qui était singulièrement rabat‑joie !
Si l’on considère que le nombre d’or, tout comme sa racine
carrée ne sont que des nombres usuellement arrondis, à savoir =~1,
618, et racine de Phi =~1, 272,
et qu’ils sont en fait deux nombres
irrationnels avec une infinité
de décimales à leur suite, on doit convenir que cette petite
merveille de triangle que je vous offre n’est
qu’une pâle illusion de jongleur de
foire, mais tout de même un bien joli
bi‑jou‑jou qu’il ne faudrait
pourtant sous aucun prétexte jeter ou ni seulement un instant
oublier !
C’est ce que Boudet va nommer, un petit
cheval entier. Et il en existe théoriquement une infinité
comme cela avec les multiples entiers de 500 et de 1000 ! C’est
bon ? Globalement pigé ? Ce n’est pas difficile. On continue.
Mais j’ose vous rappeler tout de même que ce n’est pas moi qui
vous explique Boudet, que c’est Maurice Leblanc qui dit tout
parce qu’il lui aura tout piqué pour nous le rengorger à sa
manière et avec des rajouts ! …Et je suis là que pour le décoder
…serviteur …mais qui gros malin, mine de rien vous décode ce
qu’il veut bien vous décoder (ou ce qu’il peut), et vous recode
en douce des entités plus importantes… eh, hé ! Alors soyez
vigilants et relisez 10 fois mieux mes répétitions, qu’une.
(Quand j’étais adolescent, on disait : « Et surtout oublie pas
les aspros et le cawa serré dans le thermos ! »)
Poursuivons : Le triangle isocèle dit de
Chéops vaut : base = 2 et ses
deux côtés égaux valent chacun j
et sa hauteur vaut Öj
(idem le triangle géométrique d’Or !). (Voir croquis sur ce
même site au chapitre : La Géométrie Sacrée)
Sa
formule usuelle est donc la suivante :
2 + 1
j
+ 1
j
= P = 5,236
Les
angles des deux TGO jumeaux et
agglomérés le composant,
mis à part l’angle droit, ne sont pas très bien définis parce
que délicats à mesurer au simple rapporteur (~38° ~52° et
90°). La formule :
1 + 1 Öj
+ 1
j
= P = 3,89
Je
pense que l’attachement de certains initiés (et mystiques) à
cette figure géométrique du TGO provient de ce que sa forme
représente deux entités valorisantes, primo la fameuse
caractéristique exceptionnelle du nombre d’Or,
1 +
j
= j²,
et par conséquent cette caractéristique unique parmi l’infinité
des nombres met directement ce triangle en harmonie avec
l’esprit et la lettre du théorème de
Pythagore, plus clairement encore que le premier Triangle
rectangle d’Or cité !
Explication :
La première anomalie quasiment miraculeuse du nombre d’Or est
résumée dans l’équation 1 +
j
=
j²
identique à 1² + (Öj)²
=
j²,
représentant le TGO, qui
n’est ni plus ni moins que le raccourci théorique de l’énoncé
du théorème de Pythagore, immédiatement chiffrable et
vérifiable puisque nous connaissons la valeur de
j,
(donc, chouette ! Voici une équation à
0 inconnue !!!), équation
procédant de la formule abstraite
a² + b² = h²
(par contre, en ce dernier cas équation à priori à
trois inconnues … pas
commode !
En résumé, le TGO contient en sa définition la logique mécanique
du théorème de
Pythagore et de sa preuve. Il est l’illustration et la
démonstration du théorème du carré de l’hypoténuse !
(1 x
j)2
= 12 + (1 x
Öj)2
Ce qui nous donne en réduction =
j²
= 1 + j !
Avec 1 + j
= j²,
la démonstration algébrique est inutile puisqu’elle est déjà
écrite en cette formule algébrique représentant l’essence même
du théorème ! C’est un acte vain que de vouloir démontrer une
évidence, mais tenter de le faire n’est pas pécher contre
l’esprit !
Avec
a² + b² = h² notre hypothèse de départ, cela devient plus coton
et nécessite « les lourdes divisions blindées » de
la géométrie euclidienne !!! Eh, eh … Le nombre d’Or
assume ici SA différence et le théorème de Pythagore
si lourd à démonter devient ici la légère
évidence de Pythagore … tout en apesanteur !
Conclusion :
le triangle rectangle géométrique d’Or,
est le plus emblématique et magnifique des triangles au même
titre que le triangle arithmétique de proportion 3 4 5, autre
transparente expression du théorème de Pythagore.
Deux sortes de diamants aux 56 facettes (pour ceux qui
connaissent à fond les mystères de la joaillerie diamantaire
traditionnelle fixant à notre nombre clef
56 l’idéal absolu la taille du
gros diamant … la perfection). Ironie : le
56, nombre d’Isis et de la
perfection est lui‑même totalement réfractaire à la
triangulation géométrique d’Or ou isiaque !!! Normal … peut‑on
bricoler ou métamorphoser une entité parfaite ? (Beau sujet
d’ordre métaphysique pour le bac technique mathématique ou même
philo ?)
Maintenant,
la formule du premier Triangle rectangle d’or
cité :
(1
x 1) + (1 x j) + [1
x Ö(j
+ j2)]
= P
Idem : Réduction par le théorème de Pythagore :
j²
= 1 +
j
(Démonstration faite, c’est plié.)
Note de l’auteur : Voir par et sur le Net les nombreuses et
toutes passionnantes (mais parfois compliquées pour un non
géomètre), démonstrations du théorème de Pythagore appliqué aux
triangles rectangles quelconques, ce qui n’a plus rien
à voir avec l’évidence dès qu’on veut les convertir en
équations ! Impossible de résoudre élégamment et
algébriquement sans être couvert par le tir nourri de la
géométrie euclidienne. Mais cela vaut le déplacement :
exercices géométriques de style (à la Raymond
Queneau ?), un très joli jeu, un régal, et un chapelet de
gymnastiques intellectuelles à vous dégourdir les neurones (ce
dont j’ai parfois tant besoin, mais je me secoue et je me soigne
!)
Ha,
ha ? Alors, s’il est tellement admirable et béni des dieux (et
des initiés), ce fameux triangle, pourquoi alors est il
ignoré ou nié, voir enterré et oublié ?
Que voilà une bonne question !
Pour un esprit religieux, un
chrétien tel que frère monial Luca Pacioli,
théologien et mathématicien de la Renaissance, l’inventeur de
l’expression la divine proportion,
sur les traces duquel l’abbé Henri Boudet aura en catimini
emboîté et mesuré ses pas de félin en ses étranges assertions et
autres circonlocutions, le
TGO crée virtuellement un
système ternaire,
voire trinitaire au sens
théologique, à partir
du
cas
binaire
de la proportion d’Or. (a /
b = j)
Ce système ternaire est
virtuellement apparent dans
certains cas des deux grandes suites
d’Or.
Or ces deux grandes suites inspirèrent l’abbé Henri Boudet (ou
ses alliés et conseillers jusqu’à nous en présenter une autre,
l’inconnue), lesquels durent y trouver
de possibles représentations divines
en analogie avec la notion Boudétienne de
Trinité sacrée, une valeur universelle
(voir les pages 32 à 36 de LVLC), croyance jadis
partagée, dixit Boudet, autant par les druides Celto Gaulois que
par les prêtres Hébreux, pour être enfin dogmatisée par les
Églises Chrétiennes naissantes (théorie très personnelle dont il
nous repaît avec conviction et force efforts de démonstrations,
dans LVLC), à partir du nom du Dieu unique, en Hébreux (iehova) :
le Père, avec le Fils, puis vient l’Esprit Saint,
l’unificateur, en comparaison possible avec le triangle
Isiaque, héritage symbolique et
évolutif des grandes religions égyptiennes.
Soit ISIS (déesse
mère) OSIRIS (dieu père et esprit), ORUS (dieu
fils). La messe est‑elle dite ?
Je n’en suis pas sûr, mais je sais que cette
prière égyptienne est
magistralement présente dans le fond de l’église de Saunière par
le texte écrit sous le grand motif en rond de bosse, chose
remarquablement intéressante, mais
déjà racontée dans Le Serpent Rouge sous
le signe du Lion.
J’ai déjà donné la triangulation isiaque du texte (analogie avec
Leblanc en le Triangle d’Or) dans mes premiers chapitres. Je
rappelle à toutes fins utiles que justement le site sensible,
codé par Boudet par ces quatre lettres : L.I.O.N. est le site
géographique qui est encadré par un triangle isiaque sans
bavures de cotés 3 4 et 5 km pile
poil.
Enfin, je salue l’extraordinaire travail réalisé par le
tandem de choc Jean Pierre Garcia
et
Patrick Merle (je
ne fayote pas) la révélation du vrai plan des propriétés de
l’abbé Saunière (voir sur ce même site
le
plan du domaine corrigé, enfin présenté sans erreur
ni distorsions depuis sa création par les abbés, il y a plus
d’un siècle, et sa première analyse géométrique !). Cet
authentique évènement qui est une avancée inestimable vers la
vérité des codages géométriques, éclairerait à première vue
ma théorie et semble porter de l’eau à mon moulin ! Divine
surprise ? Avec le plan d’Alain Féral, j’avais l’impression de
buter contre d’insaisissables incohérences et d’errer
désespérément en des zones d’ombres indéchiffrables. Le plan du
domaine relevé par Alain Féral ne me racontait donc pas la même
histoire que Boudet semblait vouloir crypter et contrariait mes
acquis sur les cartes IGN et celle des frères Boudet. Je
commence à saisir aujourd’hui les raisons de ce malaise. Je
crois aussi comprendre pourquoi Alain, ce surdoué,
artiste archi et poly talentueux et doué d’une belle
intelligence, singulièrement anti conformiste, envoyé à
R.L.C. par monsieur Pierre Plantard en personne pour promouvoir
le village, aura comme son maître complaisamment triché
pour ce qu’il croyait être la bonne cause, tenter d’assurer la
réputation sulfureuse et le succès commercial du site en
distordant certaines vérités aux yeux du grand public ! Mais
(comme à Plantard ou De Cherisey), il lui sera tout pardonné
parce qu’il nous laissera une empreinte et un témoignage
impérissable, ainsi qu’une foule de créations… qu’il n’a pas
encore fini de nous révéler. Fasse Dieu qu’il nous les livre
avant que nous ne mourions tous … !
Petite remarque revenant à nos triangles, nous constaterons
d’ailleurs fort à propos, que ce triangle TGO, le plus employés
par Boudet en ses triangulations internes à partir de gisements
de mots ou de lettres, indispensable à nos décryptages des
cartes, du terrain, voire du tableau de Poussin, possède,
en valeur de base identique,
des proportions étrangement
proches
de celles du
triangle d’ISIS.
La proportion géométrique du 1
Öj
j est
fort proche de la proportion arithmétique
du 3 4 5,
à savoir schématiquement, en unités surfaces virtuelles de 1
x 1, 272 / 2 pour le premier contre 1 x 1, 333 / 2
pour le second. A valeur de base égale, le triangle
arithmétique dit isiaque est légèrement plus haut que le
triangle géométrique d’or, à proportion =~ 1 /
1, 04717
(gardons ce nombre en mémoire, nous le retrouverons en l’analyse
de la géométrie des Bergers d’Arcadie et itou chez Boudet, page
75, celle du propitiatoire en or massif de l’Arche d’Alliance
et du non moins précieux codex Bèzae)
Et
1,04717 x 3 =~ 3,14159 =
P |
Et
voici arriver
l’été indien
la douce saison des vendanges et des
POMMES
BLEUES !
Les Pommes Bleues, trois entités Boudetiennes. Si nous les
agglomérons, elles forment un nouveau concept trinitaire
complexe (triangle équilatéral), puisque chaque élément est
respectivement fondé sur son propre système trinitaire.
Ce concept en trois fois trois (célébration du chiffre 9 qui
étonnait tant Saint Augustin), sera rémanent en nos analyses, et
résume en soi le principe dit « Pommes
Bleues » que Boudet célèbrera et nous démontrera avec maestria
en deux pages remarquables en lesquelles il nous crypte enfin
les arcanes arithmétique du mystère symbolique Pommes Bleues, …
non, non, je ne plaisante pas … |
 |
Cela se passe pages 267 et 268, et les petits futés que
vous êtes, allez dénicher le pot aux roses occulté par trois
mots capitaux de 9 lettres célébrant la vigne et le vin en
Languedoc, contenant toute l’arithmétique, et la symbolique du
concept Pommes Bleues 3 x 3
dont l’efficience éclate déjà sur les cartes IGN et des frères
Boudet, et pour les plus géniaux, peut‑être comprendront‑ils le
texte codé nous exposant le mot « Pommes Bleues » et son mode
d’emploie ! … Ce qui n’empêche aucunement aux Pommes Bleues
d’être au départ le très fort symbole christique et idem
Graalique, nous venant probablement en droite ligne des peuples
Celtes fraîchement christianisés, symbole représenté et visible
encore en quelques très anciennes églises, dont certaines du
Limousin, laquelle, curieusement est la seule région de France
(et du monde) possédant une Appellation contrôlée de pommes à
croquer !!! … par des pommes sculptées et présentées en un
certain ordre et par multiples de trois, quelquefois même
(autre fruit …rouge … sur le gâteau !), soulignées par une
courbe de cromlech faite en menhirs dressés, lesquels seront
idem représentés en multiples de trois
(cela vous rappelle‑t‑il quelque chose … question qui s’adresse
en général aux aficionados et plus particulièrement à certains
chercheurs qui ont dû repérer ce montage quelque part ? Et je
pense pus particulièrement à Patrick Merle, ce fouineur
impénitent traceur de pistes qui visita quelques grandes églises
de la Corrèze …? Non ? … (voir photos ci‑jointes …)
|

Les pommes dites celtiques, Arnac Pompadour, Corrèze. Remarquez
les 9 menhirs (évoquant aussi les feuilles) qui amorcent
le Cromlech… sont en tout 27 pommes… multiples de 3
et de 9 !
Boudet a crypté ses Pommes Bleues page 297, c'est à dire
99 x 3. Copie de la photo exposée dans l’église et dont le
commentaire évoque la tradition limousine des pommes celtiques.
Ma photo personnelle du chapiteau est bonne mais moins lisible à
cause de la hauteur des chapiteaux et de l’angle fermé de prise
de vue. |

Le chapiteau vu du pavage de la très haute et vaste église d’Arnac
Pompadour située dans le minuscule hameau d’Arnac !
Eglise rigoureusement équidistante au Sud, depuis Saint Michel
des Lions de Limoges au centre ville, avec celle d’Arnac
la Poste au Nord (dixit Patrick Merle et c’est vrai) |
Un Jésus à la grappe de raisin. Statue monochrome blanchâtre.
Comme celle de Limoges (voir plus bas) cette statue regarde
l’extérieur et se trouve avec cette dernière aux angles de la
base du triangle équilatéral dit (par moi) Pommes
Bleues dont le sommet est au Nord.
Le mur de la vierge
indique la direction de l’église du nord. La copie du Mignard
(voir plus bas) se trouve à l’intérieur de la même église et
regarde en sens inverse exactement vers le Razès. L’église est
située sur un ancien vignoble gallo romain.
|
 |
Ou
bien ce même symbole est représenté par la grappe minimum de
trois baies colorées en bleu foncé, la couleur ordinaire
du raisin dit de manière abusive noir, en réalité
toujours bleu profond, propre à créer le vin rouge
assimilé au sang du Christ Jésus… exactement comme en
l’église de Bérenger Saunière, sans aller plus loin ! … sur
deux liserés de vitraux … Desquels, grâce à un stratagème
(qui aujourd’hui n’existe plus ?) envoyait jadis sans ambiguïté
trois trios de lumières circulaires bleues dites
Pommes Bleues
vers midi solaire, le 17
janvier, ce que Christian Attard, à qui
je dois aussi rendre hommage, appelle le dragon du 17 janvier ?
(J’imagine …l’adaptation « dragonesque » également planquée
derrière le vitrail pour une meilleure efficacité!). Car ce
qu’on feint d’admirer aujourd’hui, n’est pas très convainquant
et demeure assez mou et brouillon. Avouons que de tels
embrouillaminis de tâches multicolores sont observables un
moment ou l’autre de l’année en n’importe quelles églises
décorées de vitraux bleus et rouges. (Ce constat n’engage que
moi mais il est facilement vérifiable ailleurs). |

Les pommes celtiques, abbaye du Chalard, Hte Vienne.
Partie
extérieure de l’église. |

Les Pommes de Faux la Montagne en Creuse. |
J’en
profiterais au passage pour signaler que ce phénomène Pommes
Bleues, avec projection de trois « Pommes Bleues » sur Jésus
déjà en souffrance attendant d’être torturé et mise à mort,
existe ailleurs qu’à R.L.C., sur un tracé très simple mais
spécial, exactement sur une église située à mi‑chemin entre un
point précis de Paris et un autre point précis de la frontière
Sud du Razès, vers Limoges, et qui de toute probabilité devrait
entrer à notre système Castelrhedæn et sa géométrie sacrée
tracée sur le territoire. Sauf qu’en cette église contenant un
joli patrimoine et qui a déjà beaucoup souffert de vols, le
phénomène de projection de pommes bleues se passe vers le
solstice d’été et vers 9 heures 30, heure d’été, lors des fêtes
de ses saints patrons, alors que vers le
17 Janvier, une autre
surprise existe au fond de l’église !
Il est par ailleurs facile de vérifier qu’au Moyen âge, on
nommait par le
substantif générique
pomme,
tous les fruits plus ou moins ronds à pépins, du
melon (malum)
qui a fait en français melon et qui n’est d’autre
que l’ancien nom latin classique de la pomme,
nom latin qui a… |
Chapelle des Comtes de Mortemart, Hte Vienne, (monts de Blond,
ancienne région celtique) : pentagone et hexagone central des
cinq pommes + une. (Multiple de trois) … une fois coupées selon
l’équateur, elles dessineront 6 pentagones + 1 !
Dans cette bien intéressante église est un chemin de croix
plutôt original de seulement 12 stations (d’origine, aucune
d’égarée !) A sa lecture on ne sait pas qui est mis sur la
croix, la station n’ayant jamais existée, ni encore qui est
descendu de la croix, manque idem celle ci ! Et Jésus représenté
en croix est censuré de manière volontaire du texte de la
croix … donc privé de son identité ! Enorme ! Mais personne
ne l’avait encore signalé, à ma connaissance. |
 |
… été supplanté par
pomum
qui a fait :
pomme
(sans parler de l’orange qui est la pomme d’or etc. …),
aux baies du raisin bleu noir
profond
!
Déjà dans « la Montagne Sacrée » ce détail avait été crypté mais
pas développé, comme tellement d’autres ! A relire d’urgence, à
certaines pages on ne passe pas très loin de la vérité vraie !
Curieux que les chercheurs n’aient jamais percuté ! Bel
aveuglement ? |

Limoges : Grappe de « Bleu de Jérusalem », autrefois dites
« pommes bleues » ?
Vierge sans doute offerte à la paroisse St Michel des Lions, par
une confrérie de vignerons limousins … cela remonte au Moyen
âge, quand les coteaux de Limoges, et plus au sud en Xaintrie,
se vantaient à juste titre de produire de bons vins … Il a
existé une période faste de plusieurs siècles de douceur
exceptionnelle après l’an Mil ! C’est seulement au XXéme
siècle, que la Xaintrie à replanté et recréé une coopérative
ambitieuse, et le pays de Limoges, plus modestement dans le
micro climat privilégié des coteaux d’Aix sur Vienne ou les
Gallo Romains plantèrent jadis les premières vignes de la
région, exploite quelques hectares donnant un vin rosé au parfum
printanier de framboise. |
L’exemple excellentissime de « pomme – raisin » est le
cépage disparu, autrefois dit par les vignerons le
Bleu
de Jérusalem,
jadis cultivé dans feu le grand vignoble du bas Limousin
(Corrèze, plus exactement en Xaintrie), aujourd’hui en
renaissance avec des cépages nouveaux, et d’après la tradition,
cépage antique qui aurait été ramené de Jérusalem par les
Templiers et que les bons moines cisterciens acclimatèrent sur
les coteaux caillouteux exposés sud‑est de la tiède Xaintrie,
terroir et territoire exceptionnel et magnifique, témoin d’une
haute civilisation qui aujourd’hui est intégrée au sud du
département de la Corrèze en Limousin. Ces anciens cépages
furent replantés par les papes Limousin en Avignon à Châteauneuf
(du Pape !). Beau destin !
Non loin de cet endroit est la citadelle d’Uzerche et un château
qui jadis abrita peut‑être (mince hypothèse !) une branche
majeure de la famille de Blanchefort. Il n’est pas encore
totalement exclu qu’il existât un lien entre Blanchefort
Limousin et Blanchefort du Razès, dont la Comtesse au message de
la tombe dans le cimetière de Bérenger Saunière, était une
alliée directe … Mais laissons plancher nos bons historiens sur
ce thème très délicat et qui peut‑être ne sera jamais éclairci.
Autre exemple emblématique et autre « pomme ‑ raisin »,
le célèbre
cépage
nommé
Melon
(Malum,
c’est la pomme !),
toujours existant, très productif et cultivé intensément
jusqu'au 19e siècle, adulé en son temps par un grand
philosophe et honnête homme amateur de vin, François Rabelais
(la lumière de Chinon), et dont la grande culture aura perduré
jusqu’à l’aube du 20e siècle dans le terroir nommé
actuellement en Appellation contrôlée, Hautes Côtes de Nuit,
en Bourgogne !
Avec ces deux cépages anciens, les grappes du raisin bleu
de Jérusalem de la Xaintrie (des grappes aux
grains bien
pommés,
affirmaient, dit‑on, les chroniqueurs), au Melon
Bourguignon blanc bien rond et juteux (affirmaient les
mêmes …), l’affaire est entendue (et dans le pressoir ?)
Dans mon livre j’irai jusqu’à nommer
triangle pomme bleue,
le triangle équilatéral contenant les trois fruits ronds
tangents symbolisant la Trinité. |
Partie
d’une copie d‘un tableau de Pierre Mignard (la Vierge aux
raisins, le Louvre) se trouvant en l’église à la Vierge blanche.
Mignard était à Rome avec Poussin jusqu’en 1650,
date possible de la création des Bergers d’Arcadie 2. Nous
remarquerons que le triangle équilatéral est discrètement
suggéré sur ce tableau.
Sous le porche de l’église est donc aussi la statue de la Vierge
à l’enfant aux raisins !
Les différences sont celle ci : à St Michel des Lions la
Vierge tient seule
la grappe. Sur le tableau la grappe est tenue par la
vierge et par l’enfant.
Dans le troisième cas, c’est
l’enfant seul
qui tient la grappe. L’église fait partie avec St Michel des
Lions à Limoges (voir plus haut), du pointage de la base d’un
triangle équilatéral
parfait dont chaque église se trouve être sous le signe des
raisins pommes bleues sauf celle du haut, la Commanderie
Templière. Mais cette église connut tellement de bouleversements
depuis les Templiers et les Hospitaliers… |
 |
Le
centre
du triangle
équilatéral
est pointé par une autre
très jolie église
étant indiscutablement sous le signe Pommes
Bleues
et construite proche de ce qui fut un antique vignoble. C’est
dans cette dernière qu’apparaissent
des projections de trois P.B. au début de l’été.
Sur un vitrail sont aussi suggérées les pommes bleues. Elles
vous préviennent comme à R.L.C., mais la projection ne provient
pas non plus d’elles !
Cette dernière église du centre est aussi le
point d’angle sommet
de l’immense triangle isocèle allant d’un point très particulier
de
Paris
ou l’on découvre un sigle présent sur le grand parchemin à un
autre point très particulier sur la frontière sud du
Razès !
Donc elle se trouve à égale distance des deux points
significatifs. Le grand côté du triangle, la base, est
également, comme par miracle, très précisément le
méridien de référence
de notre affaire. L’angle formé est très
évocateur
pour qui s’intéresse à la géométrie de R.L.C. |
 |
Est‑il nécessaire de citer encore en exemple de ce duo sacré
melon raisin sur la Colline même ?
C’est cette sorte de
mangeoire ou
abreuvoir à oiseaux de jardin?
longtemps errant près du presbytère de Bérenger Saunière, passé
inaperçu et aujourd’hui posé sur le muret du fond de la cour du
presbytère, provenant, dit‑on, de source autorisée, de
l’ancien décor de son jardin… secret ? Ce qui laisserait à
penser que cet composition décorative n’est pas très ancienne
puisque contemporaine de Bérenger curé et donc serait un objet
choisi par lui même, et composé de nos deux « fruits symboles »,
les deux fruits
extrêmes
dits
Pommes Bleues,
un gros melon (pastèque ?) figuré grandeur nature et
côtoyant plusieurs grappes de raisins sur un sarment de
vigne. |
Bérenger
Saunière aurait placé cet objet codé fort judicieusement en
son jardin secret ! Car si Pommes bleues il y a sur la
Colline, elles sont bien ici, symbolisées sans que personne n’en
aie la moindre conscience
(à
part bien entendu les chiens des touristes qui sans retenue
urinaient autrefois dessus !)
À côté traînait tout aussi lamentablement la pierre tombale de
Élisabeth Raynaud (de l’Ayram), mystérieuse jeune fille
qui fut douée, dit‑on, d’un don prodigieux de voyance, car elle
était médium, morte à 18 ans, une très énigmatique jeune fille
issue d’une famille sûrement peu banale à voir les symboles
géométriques d’inspiration maçonniques gravés et ses N inversés
sur la pierre. Au fait, qui a recueilli cette précieuse pierre
tombale ? Mystère. Serait‑elle volée, comme des centaines
d’autres objets et documents que nous avons laissé filer ?
Rassurez‑moi.
Remarques au sujet du sanctuaire de Notre Dame de Marceille près
Limoux
:
Un signe triangulaire, un triangle donc, certainement une piste
majeure concernant les mystères des deux Rennes, fut
probablement marqué de manière métaphorique sur un célèbre
tableau exposé dans le Razès, une toile fort attachante,
qui ces dernières années fit couler un torrent d’encre, et qui
aura provoqué une étude approfondie dont les témoignages
concrets sont sur ce site, et sur laquelle le signe d’Isis est,
je le présume marqué. Cela semble presque évident pour qui sait
lire sur la surface à partir de
certaines entités existantes, et il serait permis de supputer
sous le maquillage bitumeux qui
occulte volontairement une grosse partie du tableau, la
correspondance analogique.
Il s’agirait donc (hypothèse probable) d’un parfait
triangle isiaque, sans
qu’apparemment nul ne l’ait encore pressenti, ni imaginé, alors
qu’on aura en outre nettement progressé en la connaissance de
l’histoire mouvementée du tableau, grâce à la photographie
numérique assistée par l’informatique, par l’introspection des
bidouillages picturaux incessants que les clercs
perpétrèrent comme à plaisir sur le tableau d’origine, soucieux
de camoufler ou d’ajouter des indices utiles à notre quête, ou
au contraire, de nous perdre par d’astucieux leurres.
Mais, naturellement, cette introspection a ses limites. Elle ne
peut aller voir en profondeur extrême sous le bitume noir. Voir
les introspections photographiques et les commentaires dans le
livre de Jean‑Pierre Garcia et Jean Brunelin ("Le
Secret dans l'Art") et ses compléments, photos et textes,
consultables sur ce site même, voir aussi les études et analyses
de Frank Daffos en ses ouvrages sur
ND de Marceille…
Tout le monde aura reconnu le fameux… vrai ?… faux … ? …
Saint
Antoine Ermite dont Frank Daffos par "le
Secret Dérobé" fut l’inventeur au début de la décennie.
Lire donc le « Secret Dérobé » puis le « Puzzle reconstitué ».
Mais voilà que l’authenticité de la signature de
Mathieu Frédeau fraîchement
découverte par l’équipe Daffos Garcia (voir ce même site),
serait déjà sérieusement mise en doute et cela pour de très
bonnes raisons par d’authentiques spécialistes ?! Donc nouvelle
énigme à résoudre sur ce tableau, décidément hors du
commun et dont l’histoire est riche en rebondissements
fantastiques, toujours exposé en Notre‑Dame de Marceille, près
Limoux… Décidément, on n’a pas fini de parler de cette vaste
toile, soyez en persuadés, ni des auteurs qui en ont les
premiers parlé ! À son sujet, la polémique n’est pas prête de
s’amenuiser et les surprises vont certainement refleurir, pour
le meilleur enfin, j’espère.
Ce tableau qui à l’origine fut soi‑disant un
Saint Augustin (pourquoi
pas ?), puis sans doute aura été maquillé en une
Tentation de Saint Antoine (?)
… (Idem, tout nous le laisserait croire ?). La confusion est
donc grande.
…
Bergère, pas de tentation…
prétend le texte de la stèle de la comtesse selon le célèbre
décryptage par le code de Vigenère, ce qui pourrait être (sous)
entendu par : « Bergère, plus
(privatif) de tentation ! … » … à savoir : nous
n’avons plus affaire, nous dirait le texte décodé, au genre
pictural dénommé une tentation. En ce cas (et je
vais me faire taper dessus ?), pourquoi ne serait‑ce pas un
saint Antoine précisément réalisé « à la manière … de
Téniers ! », une espèce de faux,
faux comme peut‑être le
Mathieu Frédeau, qu’on croyait déjà de son frère
mieux connu Antoine Frédeau,
après avoir cru un instant à un
vrai Téniers (mais
si ! Et il existe encore quelqu’un qui le prétend en nous
proposant
quelques manipulations sur la signature pour nous le
démontrer !
Ah
oui …
Confusion, ai‑je dit ?… et ce n’est certainement qu’un début !),
une espèce de faux dans le style de
Téniers le Jeune, peintre quasiment contemporain de Poussin
et spécialiste des scènes de genre, dont nombreuses tentations
de saint Antoine, un thème religieux mis à la mode en ce dix
neuvième siècle ou l’on voit des démons venir torturer le pauvre
ermite ? Certaines photographies de ce tableau énigmatique
pourraient à raison, encore une fois le laisser penser … Se
pourrait il que nous l’ayons ici trouvé, notre tableau annoncé
dans le décryptage Vigenère, en cette scène de genre qui nous
représenterait aujourd’hui un Antoine
seul et apaisé, mais surpris
entre deux harcèlements de méchants démons … et tiré de sa
méditation par … (?), Laquelle
entité (?) serait l’élucidation du mystère ! Hypothèse
qui pour (de bonnes raisons) me séduirait …
Si l’on veut avancer il faut savoir parier et je m’en
expliquerai plus tard… et j’ajoute qu’il existe une autre
représentation de saint Antoine et Saint‑Paul, soi‑disant
inspirée de Téniers, et qu’on
tenait pour le coup, il n’y a encore quelques mois, pour un
vrai ! … Et celui‑ci, très suspect, contient selon moi
la bonne
triangulation, ce qui est déjà un évènement !
En attendant, consulter les recherches sur le site de Perette,
une nana qui est sur tous les terrains et qui a du cran,
laquelle nous fit découvrir l’authentique et très beau Téniers
qui aurait servi (allez savoir ?) de modèle au soi‑disant très
approximatif faux, et lequel vrai Téniers fut déniché en
catastrophe par la sympathique donzelle qui a de la suite dans
les idées… Mais O ironie, ce dernier authentique ne contient
aucune triangulation significative, comme d’ailleurs la plus
part des Téniers. Le peintre, au contraire de ses contemporains,
était indifférent
au nombre
d’Or
(tout du moins en
apparence), et en tout cas en ce qui concerne son charpentage de
compositions ! Eh, eh …Tout
ceci est d’un gratiné gourmand comme je l’aime, un vrai sketch à
la crème anglaise … et tant pis pour mon régime.
Pas fini… toutefois il existe aussi un authentique Téniers le
jeune (musée de Valencienne selon le Web) représentant Antoine,
seul et en plein air, assis tranquille au bord du torrent (avec
presque les pieds dans l’eau) et en méditation devant son livre
ouvert, tableau contenant de manière
plus que satisfaisante la signature
isiaque parfaitement et
significativement pointée par le peintre comme un sceau
définitif mis là indépendamment d’un souci de composition du
paysage
(sauf que je ne
vous ne le montrerai pas aujourd’hui … suspens insupportable
… !)
Cette signature Isiaque est à mon avis aussi frappante et
dans le même esprit de finesse et
d’élégance que celle
présumée pointée (en
son intégralité)
sur le tableau de ND de Marceille (toujours
hors souci de composition).
De surcroît le signe est ici, sur « Antoine seul méditant
au bord du torrent », d’une qualité nettement supérieure
au présumé faux saint Antoine et Saint Paul des anglais,
révélé dans « La Montagne Sacrée ». Voilà qui devient bien
intéressant. Il y aurait il une hiérarchie entre les trois
tableaux de Marceille, d’Angleterre et ce troisième de
Valencienne, ce qui permettrait d’achever le triptyque,
copiant le principe de la Trinité
universelle (et pommes bleues) si cher jadis à un certain abbé
du Razès … ? |

Saint Antoine seul par Teniers le Jeune |
Le
paysage vertigineux qui domine l’ermite lisant en plein air
un livre ouvert devant un torrent semblant sourdre de la roche
(comme une résurgence ?), paysage n’ayant rien du type campagne
flamande et qui semble écraser le pauvre Antoine de sa superbe,
me rappelle furieusement certaines caractéristiques très
particulières d’un endroit précis du
site dit du LION, intelligemment codé et crypté par notre
ami Henri Boudet en LVLC, notamment, mais pas exclusivement, aux
pages 300 / 12 x 3 = 75… x 4 = 100 et
enfin… x 5 = 125
(triangle isiaque),
un
site fantastique, là où très exactement Boudet me conduisit un
beau jour il y a bien des années de cela, en ce lieu ressemblant
à s’y méprendre à l’imaginaire de Téniers le Jeune (ce que
l’ignorais à l’époque) comme le décor des Bergers d’Arcadie nous
fait penser à un certain coin du Razès que nous connaissons
tous… mais cela même, en plus fort encore !
Voila un lieu que je viens de reconnaître de plus prés seulement
fin août dernier
en 2010,
malgré ma propension à
souffrir du vertige à cause d’un déficit de l’oreille interne
gauche et plus exactement des affres provoquées par le vide, car
il est nécessaire pour gagner de l’altitude de progresser sans
garde fou sur des ponts naturels très étroits, comme celui vu
sur le tableau, avec le vide à droite et à gauche, le vide
encore sous cette passerelle en terre et en cailloux qui sera à
son tour gobée… maintenant ou demain… par la gueule du vide…
avec l’aplomb des très hautes falaises qui augmentent votre
sensation de malaise dés que vous haussez les yeux, et comme
vous les baissez, c’est un gouffre qui braque sa béance noire
face à vous, là ou justement vous espériez aller vous rassurer
sur de la terre ferme ! Vous fermez les yeux, les rouvrez
effarés en scrutant l’autre vide infini, celui du ciel ouvert
sur le cosmos et vous lui gueulez pour tenter de gommer votre
angoisse pascalienne « Le
silence éternel de ces espaces infinis m’effraie !!! ».
Alors, rasséréné par l’écho, vous passerez en regardant Dieu
droit dans les yeux, effrontément, comme je vous le dis, suivant
le fil de la barque allant directement aux enfers sans même en
régler pour le coup (et pour le coût !) à Caron l’éco d’une
misérable piécette d’or ! Mais ils sont une éternité, ces
quelques mètres qui vous séparent de l’autre rive, de l’autre
vie ! Nous ne sommes pas en un rêve ou nous nous payons le luxe
de tomber, et de nous réveiller en nage, et déjà certain d’être
encore une fois sauvé, pris au filet parmi le frétillement
des poissons volants du sommeil ! Ce lieu est
terrible, oui, mais c’est un fantastique lieu initiatique. Un
poème pour de vrai, et de la force de Maldorore.
Je
suis obligé d’arrêter là pour le moment la comparaison du
tableau ressemblant tellement avec le site (ou l’inverse ?),
vous devez, je l’espère, comprendre pourquoi. J’en tremble
encore. C’est un endroit violent et dangereux pour moi comme
pour les autres. Ce lieu est terrible, y compris aussi
dans le sens présumé de la fameuse citation biblique gravée sur
le fronton de l’église de Saunière… Il est d’une certaine
vastitude et très accidenté, de 6 km² exactement en surface
plane cartographiée… mais une fois dépliés les à pic… hou la,
la, cela pourrait nous faire la surface d’un cinquième d’un
département Beauceron ou Briard ! Et des gouffres dantesques,
des trous et des falaises (croulantes) partout. Voilà un site à
ne pas mettre entre toutes les têtes branlantes ou fêlées !
Il
est beau, n’est‑ce pas ce St
Antoine Ermite de Téniers le Jeune, assis en paix, loin des
monstres persécuteurs et surpris par le peintre en méditation
avec presque les pieds dans l’eau d’un ruisseau semblant
surgir des pierres ! C’est
ce qui est aussi dans la
réalité ! Aviez‑vous remarqué
qu’Antoine montre du doigt une partie du livre ? |
Le
château qu’on aperçoit au travers le jour du fond de la caverne
existe lui aussi,
droit sur son éperon rocheux, sauf que, si la caverne est sur le
terrain comme de juste placée
au bon endroit
et toute aussi béante, elle n’est, par contre, pas percée tout
du long de la conséquente montagne ! Il faudra la terminer
virtuellement grâce à votre imagination (perçante) ! Voila une
affaire palpitante, et cette histoire de tableau est si
excitante !
Je viens de retrouver, dormante dans mes archives, cette
photo (ci‑dessus) en analogie avec ce type de ruisseau et de
falaises et aux roches de même nature et profils que dans le
tableau. Je ne connaissais pas le tableau à l’époque, mais le
Lion, si fait, et depuis plusieurs années. Ce que nous voyons là
n’est qu’une des faces du site. En août dernier j’ai reconnu
d’autres parties du site du Lion qui est immense, celles situées
en altitude, car Boudet nous crypte le point d’altitude pour
accéder … à quoi …? |
 |
Précisément sur quel endroit de l’altitude donnée… qui sont
d’ailleurs plusieurs… ?
Il nous crypte aussi une longitude qui traverse le site de part
en part, mais pas clairement (le petit cachottier), de latitude…
ou alors je ne saurais pas encore la décrypter, à moins que
Boudet fît exprès de ne pas la donner ? C’est ce que je pense.
Mais cela
vaut mieux peut‑être ainsi ? À sa place je ne l’aurais pas
cryptée du tout, ni longitude ni latitude ni altitude, et cela,
par simple précaution d’usage… quand on connaît le coin… !
Ce site semblant être représenté sur le tableau doit être à peu
près à 300 m d’altitude. Le sommet fait plus de 600 mètres et
semble vu d’ici inaccessible à moins d’être un bon alpiniste qui
ne craint pas les blocs de roches saillants prêts à chuter, ceux
qui ne vont pas tarder à rejoindre cet amas déjà considérable
qui encombre le lit du ruisseau qui est obligé de se faufiler
sous les rochers.
Sur la photo, on y aperçoit le trou (la caverne de l’ermite !
Ancien antre à ours ?) Antoine est censé être assis un peu plus
haut à gauche où l’eau est plus calme et sourde des roches,
exactement comme on la voit percer sur le tableau. Excusez‑moi
de n’avoir pas cadré juste au niveau de l’œil du peintre… J’ai
un alibi, cette photo remonte à plus de 6 ans avant ma
découverte du tableau… Je ne me doutais vraiment de rien.
La nouvelle photo cadrée ? Il vaudrait peut‑être mieux que je
ne la montre pas… puisqu’elle n’est encore que virtuelle.
Difficile de la produire. Je n’ai pas encore osé appuyer sur le
déclic… par sécurité ? Non, par superstition ou distraction, ou
l’émotion ? Voyez comme je suis… très intimidé par toutes ces
coïncidences qui n’en sont peut‑être pas… vous confesserais‑je
que je suis resté ébahi cet été après la descente depuis le
sommet par une autre face du site, interdit devant ce décor qui
me rappelait tant le tableau et me souvenant de ce j’avais vu là
haut… et de toutes mes frayeurs… et je suis reparti en me
demandant si cela n’était qu’un mirage estompé, bien entendu dés
la prochaine fois ou je m’y rendrais… me disant aussi que
j’avais bien dû malgré mon émoi, prendre des photos comme
d’habitude… ben non, je me rendais compte que je n’avais pas
même osé en prendre… étrange… faut vous dire que je n’étais pas
tranquille. Depuis des années que je tentais de visiter un peu
plus profondément ce lieu ! Mais trois tentatives furent
anéanties par des impondérables incompréhensibles, des
malchances et galères rares, et qui les trois fois m’ont
interdit d’aller au‑delà d’une certaine limite, toujours la
même.
Puis passèrent 5 années pendant lesquelles je ne pus bouger de
mon domicile alors que l’idée d’y revenir me taraudait. Enfin
arriva 2010 ou je résolus d’aller cette fois au bout… à moins
qu’un nouvel impondérable ne me l’empêche ? Effectivement, je
m’étais aperçu que j’avais oublié inexplicablement tout
l’équipement que j’avais prévu et préparé depuis si longtemps et
voilà que je souffrais d’un genou idem d’une tendinite au talon
de l’autre membre, et plus que jamais d’un petit déficit
d’équilibre… pas à l’aise… ! Mais j’ai foncé, seul, souffrant,
lent, besogneux, mais je suis revenu, me demandant toujours si
je n’ai pas tout rêvé… allez savoir ? Il y a des coins qui vous
repoussent, vous hallucinent ou qui vous pétrifient… bref qui
vous tolèrent difficilement et dont on ne ressort pas indemne.
Parlant de mes ennuis ci il y a quelques années à un ami, Roger
Corréard le gardien et archiviste auto proclamé du site du
Dromon et de Théopolis en Haute Provence, il me répondit de
faire gaffe, car cela procéderait (de toute évidence !) de la
colère du dragon gardant les lieux et qui devinait mes
ambitions… Je l’ai remercié de ses bons conseils de prudence,
mais lui ai avoué que ce qu’il me disait là, attisait plutôt ma
curiosité… vrai… allais‑je voir enfin un vrai dragon vivant,
autrement qu’en matière plastique ou au cinéma ? Comme c’est
existant ! Je lui confiais que ce pauvre vieux dragon sûrement
époumoné et cacochyme ne faisait que son boulot, me mettre à
l’épreuve, donc fallait pas se dégonfler… Il ne semblait pas
être du genre trop méchant et moi je ne lui voulais pas de mal,
pas question de le terrasser, je ne m’appelle pas Michel
Archange. On se raconte encore de belles histoires à notre âge,
celles qu’on adorait déjà tout petit, et qu’on voyait aussi dans
nos églises… et ce sont bien là, preuves qu’on est toujours
vivants et que personne ni rien n’a réussi à tuer notre
enfance !
Alors, doit‑on analyser trois tableaux en enfilade, vrais
Téniers et (ou) faux Téniers pour en comprendre plus ?
Je le pense chaque jour un peu plus. Mais sur ce dernier
tableau, tout est là ou presque… et c’est bien le lieu que nous
suggère Boudet en le nommant LION, site un petit peu loin
de R.L.B., mais toujours le Razès, en une bonne quinzaine de
cryptages différents et de codages,
et correspondant au signe géométrique qu’il nous crypte sans
ambiguïté
sur une certaine page de son
chapitre de Notre Dame de Marceille
sur lequel in nous explique le sens théologique du codage
du tableau de Marceille…
et ce site est présent sur la bonne longitude… attention aux
méridiens… et l’altitude codée est
trois fois présentes
sur la large montagne, et son nombre côtoie celui de la
Bête sur Magdala (555
P
/ j²
= 666) ...
Car G.R.A.A.L. A.L.C.O.R. et L.I.O.N. (14 lettres) sont
trois propositions de codes
se rapportant de toute évidence au disciple
féminin préféré de Jésus,
n’en déplaise aux dogmes chrétiens honteusement misogynes et…
voyons, si je puis me permettre, ces trois noms de code
désigneraient ils respectivement et formellement chacun des
trois tableaux suspects ? Le LION, ne l’aurions‑nous pas,
peut‑être, démasqué ?
GRAAL valeur réduite
21 et 2 + 1 =
3
ALCOR valeur
réduite 22 et 2 + 2 =
4
LION valeur réduite
23 et 2 + 3 =
5
3 4 5 La signature d'ISIS
La signature des trois tableaux…
elle est forte celle‑là ! Et c’est aussi la clef du texte du
Mont (du rocher) des Béatitudes, regardant vers l’Est, en
l’église de Bérenger Saunière (voir mes chapitres antérieurs
pour ceux qui n’ont pas suivi ni saisi ma démarche), sur lequel
certains chercheurs sont en train de plancher et de tenter de
décrypter les messages secrets occultés
dans
la fresque rocheuse... Je crois qu’ils ne se sont pas
trompés de cible. CQFD.
Mais alors quels sont ces codes mystérieux
GRAA ALCOR LION ?
Trop tôt pour vous répondre, mais ils sont un peu partout chez
Boudet comme chez Leblanc. Un petit exemple, le plus évident :
ALCOR :
Page 136 de la VLC |
Que
lisons‑nous en acrostiche lignes
1 9 15 18 26 ?
Amas
Le
Cette
Ours
Registrement
Mais
nous lisons aussi, toujours en acrostiche,
ALCOR.
Le sigle ALCOR a été popularisé par Maurice Leblanc dans La
Comtesse de Cagliostro
(voir mes chapitres précédents… pour ceux qui n’auraient pas
encore bien compris ma démarche).
Ensuite, ce trio de mots contient
27 lettres
( 3 x 9 = amas sublime de pommes bleues, pour Boudet ! ), et
voir la fameuse « liste des 27 » dans l’œil de Daubrecq
du
« Le
Bouchon de Cristal » de Leblanc et où le mot vingt sept
est répété 27 fois dans tout le texte, ou les 27 victimes de
l’île aux 30 cercueils,
autres romans initiatiques dans lequel nous faisons connaissance
avec un Lupin caricaturant un abbé Boudet jouant le vieux druide
farfelu… et lequel Leblanc fait, comme en tous ses romans
inspirés, allusion repérable au site du Lion !!! … et en lesquels
nous apprenons d’autres codes de Boudet à commencer avec
le simplissime mais efficace 9 – 8 = 1 (8 x 9 = 72, l’inverse du
27) dans le Bouchon de cristal. |
 |
Autre chose : la triangulation isiaque du
27
est
des plus curieuses :
6, 75
9
et
11, 25
tous nombres faisant en réduction
9…
et
3 fois 9 =
27,
cas très rare et peut‑être unique dans les nombres.
« Ad
Lapidem Currebat Olim Regina ».
Voici soi‑disant la version originale du message avec une
locution latine parfaitement grammaticalisée et tout à fait
correcte malgré la réflexion de Lupin
(« C’est du latin de cuisine !»… se moquait il …donc
signifiant : qui reste à cuisiner …à décrypter !)
et l’opinion de certains exégètes (des
clampins qui ne connaissaient pas la langue élémentaire des
oiseaux !)
qui n’étant pas des flèches non plus en latin auraient mieux
fait de se renseigner comme moi auprès de latinistes distingués
! Ce message de
27
lettres
est
une perfection et un texte exceptionnel à décrypter comme celui
de la tombe des Bergers. Boudet, quant à lui, nous fournit à lui
seul une bonne dizaine de versions très personnelles d’ALCOR,
toutes à décrypter
(cuisiner)
également ! (Ne pas oublier la page
243,
9 fois
27
de Boudet, les Pommes Bleues) Et
nous verrons dans mon livre que le
27, bien entendu et sans
surprise, dans la clef finale.)
Comme nul ne l’ignore,
Alcor
est
la petite étoile discrète et mystérieuse de la Grande Ourse.
Alors, que signifie notre message ? Je ne vais pas m’attarder
là‑dessus, mais voici ce que globalement j’en pense : L’ordre en
clair doit être celui‑ci en deux parties :
LE
REGISTRE MENT
CETTE OURSE AMAS
Maintenant, avez‑vous remarqué (se porter à la fin
de mon chapitre) que nous avons en tout, mais nettement séparés,
14 et 14 lettres… ?
De quelle sorte de registre veut parler Boudet ?
Quant à « Cette Ourse amas »,
c’est une merveille, car grâce à l’astronomie moderne qui
pointait son nez à l’époque Boudet, on pressentait déjà qu’Alcor
et Mizar de la Grande Ourse n’étaient pas qu’un duo, mais un
groupe de 3 étoiles, croyait on, puisque Mizard était enfin
reconnue double. Un amas débute à partir de trois. (Vous
commencez à piger, mes amis… ? Il y a trois inconnues égarées et
difficilement discernables !!!)… On saura plus tard à la fin du
vingtième siècle qu’elles sont en vérité 7… mais ni
Boudet ni la science ne pouvaient encore le savoir !
…
Vous avez remarqué que Boudet attirait gentiment notre attention
sur l’Angleterre, la Cornouaille et le Devonshire… d’accord, ce
n’est pas le
Staffordshire,
il n’a pas osé, mais …heu… cela vaudrait la peine d’une enquête
plus approfondie, mais difficile, au sujet des voyages probables
d’un certain faux ou vrai Téniers ? … Hein, Perette ? Parce que
là, je n’ai pas trop le temps pour la traiter, mais cette page
est une bombe avec ses kjorkken‑moeddings du Danemark,
ses Angles des Triangles qui pêchent à la ligne, et notre
ALCOR égarée parmi le partage de l’héritage de la
Grande Ourse (grand ours) !!! Nous sommes à la page n° 2 de
« to angle, pêcher à la ligne » (première : page 16)…
d’accord, j’en conviens, avec l’acrostiche je viens de
pêcher à la ligne afin de ferrer Alcor à la fine mouche,
mais il y a aussi tellement d’autres jolis poissons d’or et
autres à débusquer de leurs planques, en ce texte… OK ?
Or donc maintenant, ce grand
tableau d’Antoine en ND de Marceille (au fait, combien
mesure‑t‑il ?) retransformé, trahi même, nous apparaît tel un
tranquille Saint Antoine Ermite surpris en sa pieuse méditation
par un (soi‑disant) concert
céleste (et nocturne) aujourd’hui invisible
(et
franchement
inaudible… aurait dit l’humoriste…)…
Nous admirons ce tableau tel qu’il est aujourd’hui sans
comprendre pourquoi la face du
vieillard aux yeux presque bleus,
semble transfigurée par
l’apparition ? Mon Dieu ! Qu’on aimerait pouvoir lire
dans ces yeux miroirs ci, illuminant le beau visage ! Eh bien,
il est vrai pourtant qu’on y on peut discerner au moins
une lumière !
D’autres que moi ont su capter par la photographie
numérique la beauté de l’expression du saint au regard illuminé
et rendre hommage à la réelle maîtrise artistique du peintre !
Que reste‑t‑il de l’original de ce tableau, et pourquoi subit‑il
au cours de sa vie, tout comme
les Bergers
d’Arcadie de Poussin, de
telles séances de tortures (à l’instar du monial ermite Antoine
représenté, personnage historique, maintes fois torturé en son
corps comme en son esprit… et cette dernière petite remarque
n’est peut‑être pas si fortuite que ça ?). L’un torturé par ses
agrandissements intempestifs (les Bergers d’Arcadie) ou voire en
ses rétrécissements apparemment non fondés (voir chronique de
Patrick Merle, un spécialiste averti), et l’autre, plusieurs
fois violé ou bouleversé en ses motifs sans que l’on ne sache,
encore une fois, pourquoi ? Deux tableaux porteurs de
clefs du mystère que certains tentèrent de manipuler en nous
changeant (arbitrairement ?) les règles du jeu… En quels
buts ? Pour plus de clarté, ou bien pour nous compliquer les
choses jusqu’à l’illisibilité et le découragement ? Vaste débat
qui dans le fond, fait notre bonheur. (Voir : le tableau
d’Antoine en Notre‑Dame de Marceille, les commentaires et les
stupéfiantes photographies sur ce même site)
En attendant, et pour ma part, je vous rappellerai (seulement)
ce que le Révérend Père
Migault, à propos de Notre
Dame de Marceille, écrivit (sauf erreur de retranscription) au
sujet de ce tableau mystérieux, et Franck Daffos ne me fera pas
un procès pour ça… ? … je taquine, mais s’il me lit, qu’il
remarque bien ce qui suit :
(Hypothèse !) « Le
tableau représente un
moine
en méditation
au
milieu
de la
nuit
et
paraissant écouter un
concert
céleste. »
89
lettres (le nombre !). Le milieu est 44,5 donc il tombe
sur la lettre
e
de lieu
dans le mot milieu.
La triangulation isiaque pointe sur une lettre respective des
mots : moine, nuit, céleste… Ce seront 4 mots
remarquables qui résument la
situation
(dans tous les sens du terme !) : Milieu moine, nuit céleste.
Le milieu de la nuit se situe à l’heure 24 ou 0 qui
symbolisent peut‑être le passage d’un méridien apparaissant
toutes les 24 heures. Mais serait‑ce vraiment en cette affaire
si particulière le méridien 0 de Paris ? Rien n’est moins sûr.
Le bon sens voudrait que le méridien de ND de Marceille devienne
pour la circonstance le n° 0.
Boudet très à cheval sur les méridiens s’est fait enterrer en
Axat au plus près, pour ne pas dire
sur le
méridien de ND de Marceille donc celui du méridien du tableau de
Marceille !
Le tableau nous montre par son triangle symbolique (dont une
partie est cachée) le levant, l’Est ! (Je n’en dirai pas plus)
comme Saunière qui se sera fait enterrer lui aussi sur un
point très précis
qui regardait primitivement l’Est, et nous désignait une
géométrie admirable et sublime par rapport à la section du
méridien de référence de Poussin, passant très près de R.L.B, la
paroisse obligée de Boudet, et relativement proche du méridien 0
de l’IGN.
Étonnez‑vous que certains aient manipulé efficacement pour le
déplacement et la désorientation de la tombe Saunière ! Bien
sûr, les lampistes en cette affaire lamentable étaient loin de
se douter… et ne sont pas prêts de réaliser l’énormité de leur
geste, pas plus que les associations aux attitudes équivoques et
pigeonnantes qui se sont mollement battues, juste assez pour
sauver en fin de compte les apparences ! Apprécions aussi le
silence assourdissant de l’Église Catholique !
Or, les tableaux du genre religieux « concert
céleste », étaient au XVIIe siècle tenu pour très
à la mode par les peintres sur les représentations d’ermites
surpris en leurs méditations en leurs grottes… se retournant et
regardant soudains ravis et en extase vers le plafond !
Mais je pense sérieusement que cette expression « concert
céleste », terme relevé par le Révérend Père à
propos de cette toile, ne procède que de la pure et simple
langue des oiseaux, et plus
particulièrement de la langue
des oiseaux,
pythagoricienne.
Il attire notre
attention sur un concept arithmétique pythagoricien
certainement figuré à l’origine en entier sur la toile et
encore aujourd’hui appréhendable malgré les altérations et
occultations !
Écoutons plutôt Pythagore soi‑même (si toutefois il
eut existé, car sous ce nom pouvait se dissimuler un groupe de
mathématiciens et de penseurs philosophes, parce que nous ne
connaissons aucune preuve fiable de son existence en tant
qu’individu)
Le mathématicien supposé tenant de la formule du « Tout
est
nombre !»,
le géomètre, le philosophe, le mystique (parfois exalté), est
l’auteur de cette célèbre formule imagée qui aurait dû en faire
percuter plus d’un, et qui en tous les cas n’aura pas échappée à
nos curés du Razès et du Limouxin si perspicaces, érudits et
pragmatiques codeurs :
Les
nombres
sont les
musiciens du ciel
Troublant, non ? Les musiciens du ciel, charmant soudain Antoine
ermite, ne seraient que des nombres abstraits ?
Pythagore faisait justement allusion à son théorème, la
grande découverte qui le bouleversa, et
surtout à celle de son fameux triangle isiaque, portant
itou son nom, et qu’il reconnut toutes deux comme étant
révélations géométriques suprêmes données par le plus grand des
dieux, Jupiter, auquel il offrit à son tour un sacrifice en
tuant une quantité invraisemblable de moutons, comme jadis Ajax
rendu fou par une cécité soudaine. Ce
sont révélations et dons du
ciel. Le triangle aux trois nombres réellement entiers,
de proportion 3 4 5, illustration vivante et sans
démonstration non plus qui tienne de
son théorème sur le carré de l’hypoténuse, le triangle
rectangle dit arithmétique. Et je maintiens que ce triangle
est nécessairement présent sur ce tableau et véhicule une
très belle et sainte histoire
augmentée d’indices clefs
pragmatiquement chiffrés. Je le présume intuitivement, et
sera prouvé un jour prochain (peut‑être s’il devient possible de
disposer un jour seulement du tableau pour le radiographier et
le scanner), en tous cas ce sera fait par d’autres que moi.
Mais ce qui ne veut pas dire nécessairement qu’au bout du regard
d’Antoine Ermite ne fut jadis qu’un triangle isiaque dessiné là
et aujourd’hui disparu, camouflé par le bitume ?! Non, ce n’est
sans doute pas tout à fait
cela… c’est nettement plus beau que ça. Certes, ce ne serait
qu’un angle du triangle fictif, mais figuré par une apparition
sublime. Les deux autres points, nous les avons déjà très
clairement.
Nous avons aussi affaire à des codeurs distingués et respectueux
du genre, et dont les stratégies procèdent d’un grand esprit de
finesse. J’ajoute que dans son chapitre consacré à
Notre Dame de Marceille,
l’abbé Henri Boudet aura tenu à
nous concocter un cryptage, un schémas de ce triangle intérieur
au tableau avec sa signification arithmétique et surtout
théologique, un exemple parfait du genre, peut‑être à mon sens,
le meilleur et un des plus explicites et inspirés de l’abbé avec
son triangle de Chéops placé à la mitan du livre, et d’une
précision digne d’un horloger suisse. C’est du
très grand Boudet et qui envoie
une vraie
lumière sur cet obscur tableau !
(Cryptage de Boudet mis en
clair en mon futur livre)
Alors,
quelle flamme du Dieu Trinitaire,
brûle dans les yeux extasiés d’Antoine ? (Emplacement
souhaité du visage d’Antoine avec cette lumière en question dans
les yeux)
Boudet a su répondre secrètement, mais quasiment
concrètement à cette dernière question en son chapitre consacré
à Notre Dame de Marceille, à la vierge noire, et à l’eau de la
fontaine perlant son éternel goutte à goutte depuis la source
miraculeuse, et qui, dit‑on, pourrait rendre la vue intérieure
aux pires aveugles… ce qui en ce cas de figure serait fortement
appréciable, pour nous, pauvres pêcheurs de mystères.
FIN ?
Non… C’est Noël…
avant je me dois de vous guider vers un détail fort utile
permettant le démarrage du décodage géométrique du tableau des
Bergers d’Arcadie ! Vous l’avez amplement mérité !
Ici je saluerais en particulier
Patrick Merle qui est un
de ceux qui aura le plus regardé le tableau des Bergers
(sans doute avec A. Féral et peut‑être moi‑même qui l’ai tous
les jours en grand format planté devant les yeux et qui l’aura
souvent adoré en vrai au Louvre, depuis… trop longtemps ?), et
qui à ce sujet m’aura beaucoup questionné et n’aura obtenu de ma
part que peu de réponses satisfaisantes. Je le reconnais, car je
ne suis pas pressé de raconter mes secrets de chez Secret.
J’avais évoqué le tout début du décryptage de l’expression ET IN
ARCADIA EGO, par les lettres examinées dans le miroir, méthode
tellement classique de cryptage que je m’attendais à le trouver
édité par un chercheur aficionado de notre affaire… mais non,
néant. Alors je l’ai livré. À vous de continuer, pour ceux que
cela intéresse. Ce n’était qu’un début. Le plus palpitant reste
à faire.
Longtemps j’ai espéré trouver le lien probable de cette locution
latine capitale avec la personnalité de Boudet. Et puis il m’a
paru clair que certaines analogies existaient entre le tableau
de Poussin, son texte de quatorze lettres latines gravées d’une
certaine manière précise sur la tombe et la représentation de la
carte des frères Boudet avec idem son titre de quatorze lettres
impeccablement dessinées et curieusement stylisées. La liste des
analogies est longue et ce n’est pas ici le lieu que j’ai choisi
pour tout expliquer. Notons au passage que nous avons sur
l’ensemble des deux textes 14 voyelles et 14 consonnes.
Déjà troublant, mais ne prouvant encore rien. Mais nous nous
contenterons de constater à nouveau un petit détail que tout le
monde aura relevé et qui n’est pas fortuit avec la
transformation de la lettre U
par le V
latin dans le titre d’un
document pourtant teinté de
certitude ostentatoire pure et dure ! Un peu fort
de café, ça ! Certains songèrent à un signe marquant le passage
du méridien de référence. Je vous prouverai un jour combien
cette idée était un leurre Boudetien et que personne n’a
finement compris encore le passage du méridien sur la carte
Boudet pas plus d’ailleurs que sur l’IGN et encore moins sur le
Poussin. Passons… justement je voudrais vous faire une surprise
et vous mettre sur la voie de la partie utile et très
rigoureusement limitée, tant sur le tableau que sur le terrain,
de cette portion de méridien utile et indispensable au démarrage
de l’analyse géométrique de la partie du tableau nécessairement
retranscrite sur le terrain (ou bien l’inverse, comme vous
voudrez, car cela aussi cela se démontre clairement), le détail
paraissant presque insignifiant, mais par lequel il faut passer
pour ne plus s’enliser éternellement en des territoires
marécageux mollassons et sans issues, des à peu près
dommageables pour la santé mentale de certains. Le travail sur
la carte Boudet est un autre
problème tout autant surprenant et passionnant, adjacent au
premier problème du tableau, mais que je ne veux pas non plus
aborder pour le moment. Il est bien trop tôt.
Il existe un code qui permet sans erreur possible de créer une
anagramme (que dis‑je… ? un groupe de 4
anagrammes, tous plus lumineuses les unes que les autres,
mais nous nous contenterons pour le moment de la première qui
est déjà bien satisfaisante) devant itou être rigoureusement
clair et impeccable et dont les caractéristiques draconiennes
seront celles‑ci (on se croirait à l’armée …mais cette odeur de
militaire sied à l’époque !):
1)
Mettre en un ordre donné quelque part par Boudet
(ce que je ne révèlerai pas aujourd’hui) les
28 lettres de ET IN ARCADIA EGO
(et) RENNES CELTIQVE.
2)
Former tout au moins pour la première anagramme un
Alexandrin (décasyllabe)
classique
(12
syllabes) marqué de sa césure naturelle, chaque césure étant de
6 syllabes
(le chiffre parfait) contenant
14 lettres
chacune dont, voila ou ça se complique,
5 lettres non chirales
et
9 chirales
(Il est donc interdit d’afficher le
point de symétrie des lettres à l’intérieur d’un mot !)
3)
Chaque groupe formant un élément de la césure de la première
anagramme devra porter en soi
7 voyelles et 7 consonnes
(attention : encore chef d’œuvre !)… réservé aux seigneurs, pas
aux « jean‑foutre » et clampins !
4)
La première anagramme est formée de
huit mots
(8, le côté de l’échiquier). Les initiales des huit mots
de l’anagramme doivent former
une autre anagramme de 8 lettres
en 4
mots
(le seizième du côté de l’échiquier), quasiment aussi
limpide que le précédent, confirmant le sens du premier en
apportant toutefois et résolument
un élément nouveau amorçant la seconde anagramme.
Vous trouvez ça compliqué, vous ? Non, c’est simplement la règle
du jeu des anagrammes proposée par le gentil abbé Boudet ! Et
dire que certains olibrius le prennent encore pour un
demeuré… le petit père Boudet ! … Heu… je comprendrais mieux
par contre ceci : « le prennent pour un remarquable
enquiquineur ! », qui ne nous facilite pas spécialement la
tâche.
Voyez, c’est du travail d’orfèvre et de mathématicien. Très fin
et très difficile. Rien de confus, tout y est clair, exotérique,
immédiatement compréhensible à condition d’avoir ses petites
cellules grises éveillées. Quelque part l’abbé nous code cette
chose paradoxale et stupéfiante « L’anagramme est une
science… etc. » Naturellement il parle des siennes,
d’anagrammes. On comprend mieux le sens de cette formule quand
on s’y frotte. Alors comprendra qui le mérite, accrochons nous !
Pour saisir par la suite les conséquences de la première avancée
il vaudra mieux vous procurer une reproduction papier très grand
format des Bergers d’Arcadie hors cadre photographié au
Louvre et distribuée par Réunion des Musées de France (c’est
cher) et une loupe assez puissante permettant par exemple de
voir plus que clairement la disposition des lettres gravées sur
la tombe, ou chaque mini détail significatif compte, comme en un
rébus très classieux. L’écran de votre ordinateur est trop
étroit pour une claire vue d’ensemble du tableau et il persiste
toujours de petites (ou grosses !) distorsions des lignes sans
parler du flou engendré par le grossissement informatique
extrême. Y’en a même qui ne résistent pas au plaisir d’arranger
eux même la vérité de Poussin. On triche toujours avec
l’informatique, comme en poésie. Je déconseille les posters
imposés aux touristes de RLC, épatants pour punaiser dans une
chambre d’ado, mais sans plus.
Voici la première anagramme, le décasyllabe suivi de la seconde
anagramme nécessaire.
E T I N A R C A D I A E G O R E N N E S C E L T I Q U E
donne après décodage :
T I R E E
N A R C C E Q U I E S T E N D I A G O N A L E
TIRE
EN ARC
CE QUI
EST
EN
DIAGONALE
Vous
constaterez que toutes les règles sont respectées, et
pourtant cela semble si simple. (Cela parait facile quand on l’a
trouvé, ou qu’on vous livre le boulot tout cuit, comme au
théâtre ou au ciné !)
Seconde
anagramme de 8 lettres (dont
4 voyelles et
4 consonnes) :
T E A C Q E E D qui donne :
ET CÈDE À Q
Petites
précisions. Je vous gâte. D’abord 28 (lettres du
premier message) – 8 (lettres du second) =
20, le nombre symbole du
Cercle de Poussin, 10
étant le nombre symbole du cercle dit de Boudet.
ARC
désigne bien sûr l’arc, la section d’un cercle, mais ou commence
et ou finit la notion d’arc ? L’arc finit globalement ou
commence le cercle, aurait dit le poète… et ce n’est pas si
stupide. Boudet met le doigt ici sur un très grand mystère de la
géométrie, à savoir que si nous calculons le périmètre d’un
cercle avec Pi (3, 14159 …¥)
nous n’obtiendrons jamais un nombre « rond »
(entier… nombre non à demi châtré,
mais intègre, nous y revoilà et nous n’en sortirons pas, eut
donc dit Boudet, car nous rejoignons parfaitement ici l’affaire
des triangles géométriques d’Or, chevalets + ou moins
châtrés) ah, la belle image et la clef superbe et
pérenne !)
pour désigner le cercle !!! Le nombre restera égal à la valeur
du diamètre par Phi = un nombre quelconque suivit d’une
infinité de décimales !
L’infiniment petit théoriquement empêche de boucler la boucle
(C’est la place laissée libre par Dieu pour la soudure
spirituelle, m’a joliment soufflé mon petit neveu qui a oublié
d’être con). Boudet et ses amis, conscients de ce petit
détail angoissant pour un métaphysicien (même s’il est
mathématicien !) nous font remarquer que le cercle n’est qu’une
vue globale de l’esprit, une entité
arithmétiquement en fait
inconcevable,
une utopie
géométrique (pour qui a un brin de jugeote)… oui je sais aussi
qu’aujourd’hui on ne s’embarrasse plus de tels soucis… on fait
des maths comme « on fait » le tour du monde en charters
bocaux et compressés sans ne rien voir ni bien comprendre ni
encore ressentir… et à Rio, on aura dansé et dragué dans les
boites à la mode avant de reprendre l’avion avec des Brésiliens
pour retrouver les mêmes boites chez soi, emplies de Brésiliens
et Brésiliennes naturalisés parisiens. Ce problème n’empêche
plus de dormir grand monde depuis Pythagore, peut être à part
moi… et encore ? Bref. L’arc de
Poussin (contenant l’arc de Boudet) est donc l’arc
maximal imaginable désigné par un nombre décimal butant sur un
espace vide inhabitable et infiniment petit ! Voilà ce qu’on
aurait dû nous raconter à l’école (ou au catéchisme) et je crois
bien que mon bon instit me l’avait dit, mais pas le curé ! Tu
parles, la petite lumière du cercle de l’ouroboros ? Tintin,
oui !
Par ailleurs, je pense que les aficionados ont reconnu en arc
la phonétique d’un village bien connu (Arcas Arques),
mais où ne passe justement pas le Méridien recherché. Mais la
position géographique de ce village (son centre historique) nous
sera indispensable pour la suite immédiate.
EST,
c’est le verbe être doublé de la direction cardinale.
La diagonale ? C’est bien sûr la diagonale du tableau à
partir des nombres officiels du Louvre que nous connaissons
tous ! Souvenons‑nous de la diagonale du fou de l’échiquier
partout présent sur les sols des deux Rennes et de la diagonale
de la pyramide d’Or chez Leblanc !!! Pas de lézard.
Commencez‑vous à comprendre le but des tentatives (absurdes en
apparence) de perversion des mesures de ce pauvre tableau
martyre… comme celui de ND de Marceille ?! Mais laissons cela,
cela nous mènerait trop loin !
Avec seul bagage que le théorème de Pythagore (je vous
bassine avec ça depuis combien de temps ?) nous démasquons la
première clef géométrique. Cette diagonale pompeusement
appelée dans mon livre « la
diagonale des dieux »
est très précisément égale au cercle virtuel (moins l’infiniment
petit, donc est l’arc tiré passant
en Arques centre) entourant un certain diamètre très,
très, très bien marqué par Poussin et qui représente la section
utile du méridien de référence.
Comment dirais‑je mieux … si ! … dont la valeur représente le
huitième rang de la série de Lucas à 7 centièmes de
centimètre près et à peu près. Attention, vous n’avez aucun
intérêt à arrondir les décimales obtenues… : 69 millièmes !
Voilà le tout premier indice, une clef élémentaire, mais
déterminant de dizaines d’autres clefs géantes
et
pas spécialement évidentes à découvrir. Aucune ne doit quoi que
ce soit à l’ésotérisme ! Non plus, ce genre de travail n’a rien
d’un passe‑temps secondaire pour amateur dilettante ou trop
pressé d’épater la galerie. C’est très casse‑gueule, souvent
assommant et fastidieux, une leçon de modestie vraie et d’un
certain niveau technique, comme le site du Lion, mais pas trop
quand même. Et les historiens chercheurs qui ne sont pas en
reste rencontrent d’analogues difficultés quand ils ont devant
eux des gouffres de néant à réorganiser!
Maintenant je peux vous fournir la seconde anagramme qui ne fait
que confirmer la validité de la première. La règle du jeu a
changé, mais pour la césure est restée la même. Cela va se
corser avec la troisième ou une nouvelle information de tout
premier ordre va s’épanouir. Et la quatrième sera la validation
de la troisième. Mais cela sera pour une autre fois, si je le
veux bien.
ET
DIAGONALE ICI
EN CENTRE
ARQUES.
Anagramme secondaire avec les dernières lettres des mots, trois
voyelles et trois consonnes : En site !
Nous savons que ce trait marqué par Poussin est fondamental. Il
est prouvé par les radiographies connues et publiées qu’il est
le premier que traça Poussin, qu’il est le seul à être
rigoureusement rectiligne, et qu’il commande à toutes les
retranscriptions d’une certaine surface réduite, mais utile du
tableau sur les cartes. Naturellement il y a un (et
deux !) problème d’échelle
(Double !) à comprendre (pas facile parce qu’équivoque !) et
surtout à prouver, et à résoudre pour faire la jonction avec la
carte Boudet et l’IGN. Ce calcul passe aussi par la preuve de
la définition du mètre mesure exprimée sur le tableau… (pas
sortis de l’auberge…). Voyez que ce n’est pas qu’une pâtée
douteuse, même qu’on aurait relevée avec un quelconque
ésotérisme de bimbeloterie, ou par la vision d’un spirite extra
lucide ou je ne sais quoi qui aura réglé la question en dormant,
mais c’est la voie pythagoricienne originale et construite pour
durer l’éternité.
Si je mélange hardiment tableau et terrain, comme dans les
premiers chapitres fiction et réalité, ce qui vous aura je le
crains beaucoup agacé, dites‑vous bien qu’ainsi je tentais de
vous intriguer, vous alerter, comme Boudet qui lui non plus ne
lâchait pas en clair grand‑chose et qui nous balade souvent
jusqu’à l’écœurement… et nous jetait un indice après nous avoir
assommé ou manipulé.
Je ne vais pas aller jusqu’à vous révéler le centre exact de cet
arc cercle (indispensable à découvrir très exactement) passant
en Arques, ni vous en écrire sa démonstration, si nécessaire
aussi, ni vous dire la page ou Boudet crache enfin le
morceau et nous indique
le vrai centre du Cercle,
centre qu’il montre d’ailleurs sur sa carte… (syndrome de la
Lettre volée) et encore une fois, c’est un signal clair que très
curieusement les exégètes distingués n’ont jamais relevé…
pourtant on en a vu des choses pittoresques, anecdotiques,
jusqu’au délire, mais inutiles, souvent inexistantes et
inopérantes sur cette carte ! Mais rarement les choses simples,
rationnelles, utiles et parfois comme celle‑là évidentes qui
nous crève les yeux depuis un siècle. S’il y a un document
particulièrement bien crypté, c’est cette carte que d'aucuns
trouvent stupide et maladroite ! Quant au livre la VLC, le
centre est donné sur la fin… (désolé, ce n’est pas à la page
234 !), mais sachez que si quelqu’un avait su me dire seulement
tout ce que je viens et de vous confier, il y a 18 ans,
et ben, j’en aurai économisé 16 au profit de mon cœur et
de mes nerfs et je m’en porterais mieux…
Ensuite, que signifie ET CÉDE À
Q ?
Faut savoir que la lettre Q (Q comme un
Ø inversé puisque
l’inversion est la règle du maître Boudet), représente
(symbolise) justement la section du méridien utile
entourée du cercle, le diamètre du grand cercle Poussin…
Donc cette anagramme géniale gigogne (n’ayons pas peur des mots)
est bien là pour nous enseigner et nous confirmer quelle est la
nature de la section utile du Méridien. Enfin : « Cède
au méridien »… dans le sens de se soumettre… Et n’oubliez
jamais que Boudet nous aura codé cette sentence bizarre :
L’anagramme est une science… !
Donc, je répète, cette affaire‑là est à prendre au sérieux, car
elle est difficile, ce n’est pas forcément un jeu pour amateur
dilettante et narcissique (voilà que je parle comme un vieux con
jouant à décourager et Boudet me bénirait, lui qui craignait
sûrement que le secret soit trop vite éventé !) Ce qui n’empêche
pas que comme en observation astronomique, ce sont souvent des
amateurs passionnés qui devancent les observatoires en les
informant d’un évènement que leurs presbyties aura zappé.
Maintenant, cherchez les autres anagrammes. Mais tentez
si vous le pouvez de laisser au placard vos connaissances en
astrologie et votre ésotérisme du moins
classique et connu, car
Boudet qui n’était point ignorant ni sot, savait que le
décrypteur allait tel Narcisse y tomber, happé la tête la
première jusqu’à s’abîmer dans les sables mouvants du néant. Et
ne comptez pas sur lui pour vous tendre la perche, sauf si vous
comprenez qu’avec Boudet, tel qu’il le fit lui même, il vous
faudra sur ce
terrain précis, tout réinventer parce que la solution
n’est écrite nulle part ! Elle ne saurait d’ailleurs pas plus
s’écrire ou se prononcer pour ce qui est de l’essentiel, que le
nom de Dieu ne l’était pour les Hébreux ou la recette
infaillible de la Pierre philosophale pour des alchimistes… ce
qui n’aurait aucun sens puisque le chemin essentiel de
l’initiation procède de l’effort privé du candidat. Mais, par
contre, elle se crypte et se code. Voila pourquoi cette histoire
est grande et noble, redoutable aussi, et en laissera tant sur
le bord du chemin, provoquera idem des tempêtes et se vengera
toujours des imposteurs gourmands... FIN |
Petite curiosité,
avril 1917. Voilà, le soir tombe. C’est fini.
On perçoit les silhouettes du capitaine Belval (à gauche) et de
monsieur Desmalions se congratulant assis sur le tas de sable
cachant le trésor retrouvé. Arsène Lupin (alias Don Luis)
vient de filer à l’anglaise se portant garant des millions
revenant à Maman Coralie. Tout est rentré dans l’ordre.
Cependant, une anomalie, l’illustrateur aura fait l’impasse
sur le mur soutenant le tas de sable pour une raison de
perspective … Ou bien n’aura‑t‑il lui aussi, que fort
distraitement lu le texte ? Ou encore sera‑t‑on gratifiés de
désinformations jusqu’aux illustrations ? …
|
 |
Décidément, on ne nous aide pas à y voir clair en ce chef
d’œuvre de roman initiatique qu’est Le Triangle d’Or. Mais
d’autres me diront fort pragmatiquement qu’il est bien que parfois les murs
tombent !
Le Triangle d’Or, 1918, Maurice Leblanc, illustrateur Maurice
Toussaint. C’était un des livres de mon père adolescent… ! Et moi j’ai attendu d’être un vieux con à la retraite pour
le découvrir dans son placard bibliothèque parce que
curieusement, il me l’avait tellement bien planqué.
Pourquoi l’avoir si bien planqué ? … Pour que je comprenne que
c’était un trésor qui se mérite, ou qu’il détenait un secret
intime ? Après j’ai saisi le fin mot de l’histoire. Fin mars
1915, fut la date de mobilisation de son père, donc de mon
grand‑père que je n’ai d’ailleurs jamais connu. C’était en tout
cas la date du début du roman ! Sous officier de réserve, on appelait
le grand‑père, « Papa Villette », pour sa bonté et son
dévouement tranquille et incessant vis‑à‑vis des blessés et des
malades, et franc camarade des poilus, comme on disait. Vous
avez saisi, il était dans le Train du sanitaire de la Grande
Guerre. Deuxième analogie rappelant l’infirmière et héroïne du
Triangle d’Or, nommée pour les mêmes raisons « Maman Coralie »
par les éclopés !
Ce livre dut être pour mon père vraiment un petit trésor enfoui
en son jardin secret. Donc, aujourd’hui ayant exhumé le trésor,
je dédie ce petit texte personnel à sa mémoire, et à celle du
grand‑père qui aura à moi aussi, plus tard manqué …

Jean‑Marie Villette,
alias Léo Bourbon,
qui prend date sur tout ce qu’il a
pu amener de nouveau et d’inédit en ces quelques chapitres.
Globalement terminé le 02 Septembre 2010 à Notre Dame de
Marceille de Limoux, devant le sourire éternellement tendre et
goguenard
(et complice !) de la vierge noire fraîchement restaurée… et
que j’étais venu humblement remercier, car pour le tiède croyant
que je suis (Douter, c’est déjà croire … n’est ce pas ?),
elle m’en est pas moins une fidèle amie.
Et donc, merci à vous tous aussi qui m’avez toléré et quelque
fois lu, avec une pensée particulière pour Jean‑Pierre Garcia
dont j’admire la sagesse et la foi inoxydable en son travail, et
grâce à qui on peut en toute quiétude s’exprimer librement … et
même être compris.
Ce
récit est inédit et a été confié
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