Ou l'histoire d'un grand Secret...

News
Livres
Chroniques
Liens
Forum
Ouvrir
Fermer
Focus
Copyright © ‑ Tous droits réservés ‑ Jean‑Pierre Garcia ‑ http://www.rennes‑le‑chateau‑archive.com
La pierre Coume-Sourde - Rennes-le-Château Archive

La pierre de Coume Sourde

Rennes‑Le‑Château ou l'histoire d'un grand secret

 

 

Son histoire

   Cette pierre généralement connue sous le nom "Dalle de Coume Sourde" ou "Pierre Coume Sourde" fut présentée pour la première fois au public  par Gérard de Sède en 1967 dans son livre " l'Or de Rennes ".

 

   Selon la rumeur populaire, elle aurait été découverte par hasard en 1928 par un ingénieur et archéologue local, Ernest Cros. Toujours selon la rumeur, la pierre était logée dans une crevasse rocheuse au flanc du mont Coume Sourde, vers le sommet de la côte 532, au nord de Coume Sourde.

 

   Gérard de Sède raconte aussi que cette dalle avait été préalablement enterrée sous un chêne vert, puis découverte et déposée dans un creux de rocher, très proche de Rennes‑les‑Bains. On ne connaît malheureusement pas la position exacte de sa découverte.

 

   Gérard de Sède continue d'ailleurs en suggérant qu'elle aurait été gravée par Paul‑Vincent de Fleury, marquis de Fleury, juste avant son exil. Détenteur d'un secret, il aurait conçu cette dalle vers la fin du XVIIIe siècle...

 

   De nombreuses versions plus ou moins heureuses de la gravure naquirent par la suite, mais une seule est considérée aujourd'hui comme la référence :


La dalle de Coume Sourde (relevé d'Ernest Cros)
Version telle que Gérard de Sède la publia en 1967

 

   Le dessin est censé représenter les deux faces de la pierre. Le premier texte qui saute aux yeux est : P‑S PRAECUM reliant incontestablement cet indice avec les deux autres pierres gravées de Blanchefort.

 

   Bien que la pierre fut découverte à une époque récente, il n'existe aucune photographie de la dalle. Ceci est sans doute normal si l'on admet que son existence est purement intellectuelle. En effet, comment ne pas rapprocher la pierre de Coume Sourde avec la stèle et la dalle de Blanchefort qui posent visiblement les mêmes problèmes.

 

    L'excursion de la S.E.S.A. 1905 est d'ailleurs très enrichissante de ce point de vue puisque l'analyse de la description de E. Tisseyre démontre qu'il s'agit d'une fausse excursion destinée à faire connaître la stèle.

 

   La dalle gravée de Coume Sourde apparue en 1928 ferait donc partie d'un ensemble codé plus vaste et qui fut élaboré à partir de 1890, formant ainsi : "Les pierres gravées du Languedoc".

 

    Il n'existe aucun décodage satisfaisant sur cette pierre. Certains auteurs y voient une carte qu'il faut poser sur le Razès. Pour d'autres, il s'agirait d'indications servant à couper le méridien de Paris à un endroit particulier. Il faut dire que l'imprécision des traits empêche toute spéculation graphique.

 

   C'est Henry Lincoln le premier qui publia une étude géométrique en rapport avec cette pierre et le petit parchemin.

 

Pourquoi cette pierre est‑elle crédible ?

 

   Tout simplement grâce à la présence de l'inscription P.S PRAECUM qui constitue une véritable signature avec la Dalle de la Marquise de Blanchefort.

 

   De là, un lien se dégage avec la stèle de Blanchefort qui nous délivre le mot clé MORTEPEE, qui lui‑même nous renvoie au grand parchemin.

 

Essai d'interprétation

 

Sur le côté face de la pierre, on peut lire:

 

IN MEDIO LINEA UBI M SECAT LINEA PARVA

P‑S  PRAECUM

 

   Ce texte latin comporte des fautes grammaticales volontaires ou non, mais si on veut lui donner un sens elle peut se traduire par : 

 

AU MILIEU DE LA LIGNE OU M COUPE LA PETITE LIGNE

 

   M peut alors être interprété comme le méridien 0 (méridien de Paris basé sur l'Observatoire de Paris), mais il peut aussi s'agir d'un tout autre méridien... ou tout simplement d'un M...

 

Selon les interprétations d'Ernest Cros :

SAE signifie Sauzet, la Sauzée (les Sauzils)

SIS signifie les roches (Blanchefort, Roquo Negro)

IN MEDIO LINEA ... serait alors la bissectrice de l'angle SAE ‑ SIS

UBIT M SECAT... là où elle coupe le plus grand côté du triangle

LINEA PARVA... là où le plus petit coupe le plus grand

La croix pattée du bas désignerait le château des Templiers du Bézu

   Le dos de la dalle porte les mots CEIL BEIL, qui pris tel que n’ont aucun sens. On peut toutefois rapprocher le mot « BEIL » d'un roc particulier. En effet, légèrement à l’ouest du Pech de Bugarach se trouve le Roc de Beillé, d’une hauteur de 606 m.

 

   Quant aux chiffres romains MCCXCIIC ils peuvent être interprétés comme une année : 1292, qui se rapproche de la fameuse date découverte sur le Saint Antoine de Téniers "Les 7 péchés capitaux"... (selon les dernières analyses il s'agirait de 1294)

 

   La légende des pierres gravées et burinées par Saunière est tenace. Une dalle qui fut retrouvée dans la cave du presbytère de Saunière nous est présentée par le musée de Rhédae comme étant la pierre supposée de Coume Sourde.

 

   Cette dalle comporte effectivement de nombreux coups de marteau et de burin comme si on avait voulu effacer quelques inscriptions. Heureusement qu'Ernest Cros en avait fait un relevé...


La pierre supposée de Coume Sourde exposée
au musée de Rhedae