168
31
38437
Ou l'histoire d'un grand Secret...

News
Livres
Chroniques
Liens
Forum
Ouvrir
Fermer
Focus
Copyright © ‑ Tous droits réservés ‑ Jean‑Pierre Garcia ‑ http://www.rennes‑le‑chateau‑archive.com
Le grand parchemin 1 - Rennes-le-Château Archive

Le grand parchemin               1/2

Un document fondateur   

Rennes‑Le‑Château ou l'histoire d'un grand secret

 

 

 

   Le second parchemin  appelé le "grand parchemin" est intimement lié au petit parchemin. Beaucoup de points communs existent, mais surtout il possède un temps d'avance que le petit n'a pas encore : son décodage. En effet, le grand parchemin cache la fameuse formule que tous les passionnés connaissent bien :

 

BERGÈRE  PAS  DE  TENTATION
QUE  POUSSIN  TENIERS  GARDENT  LA  CLEF  PAX  DCLXXXI
PAR  LA  CROIX  ET  CE  CHEVAL  DE  DIEU
J'ACHÈVE  CE  DAEMON  DE  GARDIEN
A  MIDI

POMMES BLEUES

 

   Or, derrière ce résultat remarquable se dissimule une complexité qu'il est intéressant d'analyser afin de décomposer la démarche du codeur. L'analyse qui suit ne prétend pas fournir toutes les réponses, mais plutôt des pistes de réflexion sur un document que beaucoup on crut sans importance, car supposé faux. Il est vrai que Philippe de Cherisey prétendit à un moment qu'il en était l'auteur. Seulement voilà, nous savons aujourd'hui qu'il fut bien incapable d'apporter la moindre explication sur le procédé de codage en mélangeant la méthode du saut du cavalier avec le procédé Vigenère. En fait, il disposait de quelques éléments du principe de décodage et non de codage qu'un auteur doit obligatoirement fournir pour être crédible. C'est la preuve évidente qu'il n'est pas l'auteur du grand parchemin.  

 

   Loin de cette polémique, les deux parchemins sont plus que jamais fondateurs, et lorsque l'on prend la peine d'analyser le second texte, une évidence s'impose d'elle‑même : nous sommes très loin d'une manipulation faite par un amateur de cryptage en mal de reconnaissance, mais plutôt d'un travail d'érudit...

 

Sommaire

 

     L'étude et les anomalies du grand parchemin

     Son décodage  

 

Style et anomalies


Le grand parchemin tel qu'il fut publié
par Gérard de Sède en 1967

 

   Comme pour le petit parchemin, l'écriture est ici dans un style ancien dit "onciale romaine", avec des caractères semi‑onciaux. Les lettres sont en majuscules et les mots sont collés les uns aux autres (Scriptura continua). De plus l'analyse des caractères montre que l'on a affaire au même auteur. Bien que ce manuscrit paraisse chaotique, son examen en détail montre en tout cas qu'il a été préparé avec soin et avec une attention considérable.

 

   Compte tenu de la taille des caractères, on peut évaluer celle du parchemin selon les dimensions suivantes : 24 cm x 32 cm

 

   Le document est composé de deux petits éléments graphiques en haut et en bas, d'un long texte latin dans sa partie principale, d'une signature symbolique et d'un court texte entrecoupé par des points et deux croix pattées. Chacun de ces éléments a des origines et un sens différent puisque l'on y trouve l'Évangile de Jean, des détails du petit parchemin, et une phrase retrouvée également sous le bas‑relief Marie‑Madeleine de l'autel.

 

   Il faut également rappeler que les parchemins originaux, ou plutôt le parchemin recto verso original, furent soustraits très tôt des chercheurs. Les parchemins que nous connaissons aujourd'hui sont en fait une version calquée par Pierre Plantard et Philippe de Cherisey, et que Gérard de Sède publia en 1967. Toute modification volontaire ou non par rapport à l'original est donc possible, mais nous verrons que pour le grand parchemin sa complexité est telle qu'il est très difficile d'imaginer une manipulation ou des erreurs importantes.

 

   Le texte principal est difficile à lire, même pour un latiniste chevronné et la raison est simple : le texte est émaillé de lettres excédentaires et manquantes. Surtout, la calligraphie est imprécise. Est‑ce dut à une volonté de l'auteur pour attirer les curieux ? Ou bien est‑ce tout simplement de la maladresse lors de l'élaboration puis de la recopie du document ? Nous verrons que si quelques erreurs peuvent être imputables à la recopie, l'insertion des lettres excédentaires a par contre été réalisée avec une grande rigueur.

 

   Nous connaissons l'origine du texte puisqu'il s'agit d'une reproduction latine (dite Vulgate) d'un passage de l'Évangile de Jean, chapitre XII, versets 1‑13. En fait, c'est une compilation de plusieurs versions de la Vulgate, mais il existe peut‑être un codex d'origine.

 

Voici quelques exemples de Vulgate pouvant servir de référence :

 

Vulgate (1) : http://vulsearch.sourceforge.net/html/Jo.phpl
Vulgate (2) : Hieronymus
Vulgate (3) : Evangelium Secundum Ioannem  
Vulgate (4) :
Novum Testamentum Latine Secundum Editionem Sancti

Hieronymi, édité par John Wordsworth et Henry Julian White (Oxford éd. 1889, nouvelle édition 1950).

 

   Cette dernière version semble la plus proche du grand parchemin, mais l'inversion de deux mots à la ligne 7 (odore ungenti) fait encore douter.

 

   Le texte évoque la visite de Jésus chez Lazare à Béthanie et le moment ou Marie‑Madeleine répand de l'huile parfumée sur les pieds du Christ et les essuie avec ses cheveux. On comprend d'ailleurs pourquoi le vitrail représentant cette scène dans l'église de Rennes‑le‑Château prit une importance particulière dans l'affaire puisqu'il constitue une très belle illustration de ce parchemin soi‑disant retrouvé par Bérenger Saunière. Voici sa traduction :

 

    Jésus, six jours avant la Pâque, arriva à Béthanie, où était Lazare, qu'il avait ressuscité des morts.

    Là, on lui fit un souper; Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui se trouvaient à table avec lui. Marie, ayant pris une livre d'un parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus, et elle lui essuya les pieds avec ses cheveux; et la maison fut remplie de l'odeur du parfum.

Un de ses disciples, Judas Iscariot, fils de Simon, celui qui devait le livrer, dit :

"Pourquoi n'a‑t‑on pas vendu ce parfum trois cents deniers, pour les donner aux pauvres ? "

    Il disait cela, non qu'il se mit en peine des pauvres, mais parce qu'il était voleur et que, tenant la bourse, il prenait ce qu'on y mettait.

Mais Jésus dit : "Laisse‑la garder ce parfum pour le jour de ma sépulture. Vous avez toujours les pauvres avec vous, mais vous ne m'avez pas toujours."

Une grande multitude de Juifs apprirent que Jésus était à Béthanie; et ils y vinrent, non pas seulement à cause de lui, mais aussi pour voir Lazare, qu'il avait ressuscité des morts.

    Les principaux sacrificateurs délibérèrent de faire mourir aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs se retiraient d'eux à cause de lui, et croyaient en Jésus.

 

   L'analyse qui suit a été réalisée en comparant le grand parchemin avec le texte de la Vulgate ci‑dessous, et cet exercice montre facilement que des lettres manquent. D'autres sont remplacées, et certaines sont insérées à intervalle régulier, auxquelles s'ajoutent un symbole, l'oméga

 

   Pour faciliter l'étude comparative

cliquez sur le grand parchemin ci‑contre.

 

Texte de la Vulgate considérée comme la plus proche du grand parchemin

 

[N° ligne]

[1]       Iesus ergo ante sex dies paschae venit Bethaniam ubi 

[2]       fuerat Lazarus mortuus quem suscitavit Iesus fecerunt 

[3]       autem ei caenam ibi et Martha ministrabat Lazarus

[4]       vero unus erat ex discumbentibus cum eo Maria ergo accep

[5]       it libram ungenti nardi pistici pretiosi et unxit pe

[6]       des Iesu et extersit capillis suis pedes eius et domus im

[7]       pleta est ex odore ungenti. Dixit ergo unus ex discipul

[8]       is eius Iudas Scariotis qui erat eum traditurus quare hoc un

[9]       gentum non veniit trecentis denariis et datum est e

[10]     genis? Dixit autem hoc non quia de egenis pertinebat

[11]     ad eum sed quia fur erat et loculos habens ea quae mitteba

[12]     ntur portabat. Dixit ergo Iesus sine illam ut in diem s

[13]     epulturae meae servet illud pauperes enim semper ha

[14]     betis vobiscum me autem non semper habetis. Cogno

[15]     vit ergo turba multa ex Iudaeis quia illic est et vene

[16]     runt non propter Iesum tantum sed ut Lazarum vider

[17]     ent quem suscitavit a mortuis. Cogitaverunt autem p

[18]     rincipes sacerdotum ut et Lazarum interficerent q

[19]     uia multi propter illum abibant ex Iudaeis et cred

[20]     ebant in Iesum

 

Le texte du grand parchemin comparé à la Vulgate

 

 x   En rouge les lettres supplémentaires insérées et utilisées pour le décodage

 x   En fond vert les caractères mis à la place d'une lettre de la Vulgate ci‑dessus

 x   En fond jaune, les caractères de petite taille formant REX MUNDI

 x   En fond bleu clair, d'autres lettres supplémentaires n'intervenant pas dans le décodage

      En fond brun, les lettres manquantes

 x   En fond bleu foncé, les lettres décalées vers le haut formant ADGENESARETH

 x   En fond rose, les lettres décalées vers le bas formant PANIS SAL

 x   En interligne et en bleu les caractères selon la Vulgate ci‑dessus

 

 N° de ligne

 

[1]    Jesus evrgo antce sex dipes pascshae venjit Bethqaniam urai

                                                                                        b            

[2]    fueraot Lazaruvs mortyuus quemm susciytavit Iyesus fedcerunt

                                                                                                      

[3]    lautem eit caenapm ibi eto Marthah ministrrabat Lbazaruso

                                                                                z (inversé)        

[4]    vero unxus eratt ex discoumlentdilus cujm Marial ergo acbcep

                                              b      b                                               

[5]    it lkibram unngentii j nardi pfisticiq pretiousi et unexit pe

                                                                                                                           

[6]    dpes Ierua et extejrsit caypilrisn suis pepdes eripi et dombes im

                  s                           l                       iu  s           u              

[7]    plftta est eex ungeintii odaere dixalt ergo urnum ex dgiscipuhl

             e                            o         i                 s                               

[8]    Is eiuix Iuddx iScarjortis quiy erat cubm traditturus qtuare hoc cun

                s      as        i                    e                                              

[9]    benvtum nonx veniit tgrecenpdis denaariis et ddatum esgt e

        g                                     t                                                       

[10]  genies? Dixi     nufem hoec non qusia de egaenis perrtinebeat

                        t  a    t                                                                      

[11]  ad cutm sed quhiW  fur elr  t et louculos hcabens eca quae mvitteba

            e                  a            a                                                         

[12]  nmtur potr  abete dixit ejrgo Ieshus sinep illam unt ix diepm s

                       t    a                                                 n                      

[13]  epulgturae mseae servnet illqud paupjeres enhim sempger ha

                                                                                                                            

[14]  bemtis nobliiscumf me autetm non sesmper havbetis cjogno

                 v                                                                                     

[15]  vilt er  o tzurba muqlta ex imudaeist quia ilolic estx et vene

                g                                                                                     

[16]  arunt nonn pro  tepr Iesume tantumm sed ut l  uzarump vider

                            p                                        a                               

[17]  ehnt quemk susci  aovit a morrtuis cpogitavkerunt ahutem p

                                t                                                                      

[18]  rvincipejs  sacercdotum umt et Lazcarum inaterficterent q

                                                                                                                            

[19]  luia muluti propqter ilhxum abibg  nt ex   ugtdaeis net cred

                                     l               a         I                                       

[20]  debant itn Iesum

                                                                                                        

 

   Il faut remarquer à la ligne 7 les deux mots "odore unguenti" qui se retrouvent inversés dans le parchemin (unguenti odore). On est bien loin d'une erreur du copiste, mais plutôt du résultat d'une copie faite à partir d'une version de l'Évangile de Jean non connue jusqu'à présent.

 

   Notons aussi le W à la ligne 11 qui remplace un A (Alpha en grec). Ceci est un symbole typiquement chrétien : Alpha et Oméga sont la première et la dernière lettre de l'alphabet grec et représentent le Christ qui est à la fois le Commencement et la Fin.

 

REX MUNDI

 

   En assemblant les petites lettres (repérées sur fond jaune) dans l'ordre naturel de lecture, on peut lire ces deux mots :  REX MUNDI

 

Rex ou Régis signifie : souverain, monarque, roi ou chef

 

   Mundus (Mundi) signifie : le monde, le globe terrestre, l'univers, les mondes. La formule devient donc : "Le roi des mondes". Ce terme était utilisé pour désigner le créateur de la matière ou le dieu du Mal par les cathares qui croyaient que tout l'univers était créé par lui. Il n'existe actuellement aucune explication sur sa signification exacte et son implication dans le codage. 

 


REX MUNDI en petites lettres dans le grand parchemin

 

Les lettres décalées vers le haut   x

 

   Comme dans le petit parchemin, on retrouve un procédé identique pour isoler certaines lettres du texte. Il s'agit d'un très léger décalage vers le haut de certains caractères, et ceci commence  à la ligne 9 pour s'arrêter à la ligne 11, juste avant l'oméga.

 

  La série de lettres donne ADGENESARETH et qui se traduit par "Vers Génésareth", une ville de la Palestine qui se nomme aussi Tibériade.

 

AD GENESARETH

 

   Rien n'est dû au hasard et surtout pas dans un document que l'on sait codé. Or, comme d'habitude l'affaire de Rennes réserve toujours des surprises. Voici une belle coïncidence puisque Delacroix que l'on sait fortement impliqué par son cheval de Dieu peint dans l'église Saint‑Sulpice réalisa en 1854 une toile :

"Le Christ sur le lac de Génésareth". 


"Le Christ sur le lac de Génésareth"
par Eugène Delacroix ‑ 1854

 


Extrait du grand parchemin ‑ Ligne 9 à 11 ‑ ADGENESARETH

 

   Le lac de Génésareth en Palestine est également appelé Mer de Galilée ou en Romain Mer de Tibériade en hommage à l'empereur Tibère. C'est une immense cuvette d'eau douce bloquée entre deux chaînes de montagnes et située à plus de 200 m en dessous du niveau de la mer Méditerranée. Ce lac constitue pour la région la principale ressource économique. Il collecte tous les petits ruisseaux des monts environnants et est traversé dans l'axe Nord/Sud par le fleuve du  Jourdain. De nombreuses villes y sont présentes dont Magdala, la cité d'enfance de Marie‑Madeleine.

 

Les lettres décalées vers le bas   x

 

   De même que des lettres sont décalées vers le haut, d'autres sont décalées vers le bas. En examinant la calligraphie en détail, quelques lettres apparaissent effectivement légèrement plus basses que d'autres. Le premier caractère repérable est à la ligne 4 et le dernier à la ligne 15.

 

L'ensemble de ces caractères forment les mots PANIS SAL (Pain Sel), mais aucune signification satisfaisante n'a pu être trouvée jusqu'à présent.

 

Les lettres excédentaires liées au décodage  x

 

   Dès la première ligne, on s'apercoit qu'il existe des lettres supplémentaires insérées avec une certaine régularité. En général, elles apparaissent toutes les 6 lettres. Mais cette règle n'est pas appliquée systématiquement. La fréquence peut varier entre 5 et 7 lettres.

 

Au total, on dénombre 140 lettres excédentaires (police rouge), ce qui donne le résultat suivant, réparti sur les 20 lignes :

 

[1]   V C P S J Q R
[2]   O V Y M Y Y D
[3]   L T P O H R B O
[4]   X T O D J L B
[5]   K N J F Q U E
[6]   P A J Y N P P B
[7]   F E I E L R G H
[8]  
I I R Y B T T C

[9]   V X G D A D G 

[10]  E N E S A R E

[11]  T H L U C C V

[12]  M T E J H P N P
[13]  G S N Q J H G
[14] 
M L F T S V J 

[15]  L Z Q M T O X  

[16]  A N P E M U P 

[17]  H K O R P K H 

[18]  V J C M C A T 

[19]  L V Q X G G N 

[20]  D T

 

 

O et H sont à remplacer par respectivement par E et F

 

 

 

 

X est à remplacer par T

 

 

 

N est à remplacer par V

 

 

 

 

 

 

 

 

   Pour poursuivre la démonstration du décodage du parchemin, il est nécessaire de prendre en compte les deux modes opératoires suivants :

 

   La suite de lettres est coupée en deux par la formule latine : ADGENESARETH que l'on retrouve puisque non seulement ses lettres font partie de l'excédentaire, mais en plus elles sont décalées vers le haut. Ces 12 lettres sont à supprimer des 140 caractères ce qui donne 128 caractères. Par contre, la signification de cette formule et son utilité restent aujourd'hui obscures.

 

   4 correctifs sont à appliquer pour trouver le bon tableau de 128 caractères
(voir les caractères sur fond vert). S'agit‑il d'une erreur du codeur ? Pourquoi pas ?

 

Ces opérations étant effectuées, on peut continuer le décodage
(voir le
décryptage du grand parchemin)

 

La signature

 

   La signature est la partie du parchemin la plus mystérieuse. Elle fut longtemps soupçonnée comme étant un ajout de Pierre Plantard du fait de la présence du mot SION à l'envers. Mais il faut reconnaître que si l'intention était de suggérer ce nom pourquoi alors avoir remplacé la lettre O par la lettre ө (Thêta) ?

   Cet idéogramme rappelle aussi une rose des vents avec le Nord en haut.

 

Le texte en bas du parchemin

 

   Sous la signature, deux lignes supplémentaires viennent terminer le parchemin. Son style est différent et la phrase n'est pas issue de l'Évangile de Jean.  Les mots sont séparés par des points et par deux croix pâtées.

 

L'expression latine peut se traduire par :

 

"Jésus, remède pour nos peines et unique espoir pour nos repentirs.
C'est grâce aux larmes de Madeleine que tu effaces nos péchés.
"

 

   Le plus étonnant est que l'on pouvait aussi retrouver l'exacte formule latine sous l'autel au pied du bas‑relief Marie‑Madeleine. La phrase était visible sur une plaquette de bois. Elle fut malheureusement volée et remplacée depuis par une copie.

Noël Corbu montrant le bas‑relief Marie‑Madeleine sous l'autel de l'église de Saunière.

 

 

La plaquette de bois est très visible au‑dessous et porte l'inscription latine.

 

Elle disparut quelques années
plus tard.

 

Les autres anomalies

 

   N'étant pas prises en compte par le décodage, ces curiosités ont été oubliées par les chercheurs, et pourtant elles sont bien présentes. Sont‑elles destinées à égarer ou à ouvrir d'autres pistes ?

 

4 caractères supplémentaires n'interviennent pas dans le décodage :
 I  I  I  T

 

10 lettres sont manquantes :
 T A A T G P A T A I

 

28 caractères sont mis à la place d'une lettre (en dessous les lettres mises à la place. Le Z est inversé)

 

A Z L L R R R I I E T A A M X D X J C B P F C Ω E X N H

B Z B B S L I U S U E O I S A A S I E G T T E A A N V L

 

Attention : Compte‑tenu de la calligraphie onciale, le T et le I peuvent être confondus.

 

Le Codex Bezae est‑il à l'origine du parchemin ?

   Il existe dans le Codex Bezae une page de Jean équivalente au grand parchemin et de nombreux chercheurs pensèrent tenir enfin la version d'origine. Mais il faut bien admettre que le texte de Cantabrigiensis diffère beaucoup en commençant par le premier mot JESUS dans le grand parchemin qui devient IHS dans le Codex Bezae. Les césures des phrases sont très différentes, des mots et des expressions sont inversés. En conclusion, la version du Codex Bezae est encore plus éloignée que la célèbre Vulgate qui sert aujourd'hui de référence.

   Il y a donc peu de chance que l'on soit en présence de la vraie source du document, mais il existe beaucoup d'autres codex...

Pour découvrir la version complète : Codex Bezae Cantabrigiensis
Université de Cambridge

 

La page originale du petit parchemin se trouve dans l'Évangiles de Luc :
Luc V 38 ‑ 17.9

 

La page équivalente au grand parchemin se trouve dans l'Évangile de Jean :
Jean chapitre XII  1 ‑ 13 (voir ci‑dessous)

 

La page originale équivalente au Grand parchemin

Extrait du Codex Bezae ‑ Jean XII, 1 ‑ 13