Le second parchemin appelé
le "grand parchemin" est
intimement lié au petit
parchemin. Beaucoup de points communs
existent, mais surtout il possède un temps d'avance que le
petit n'a pas encore : son décodage. En effet, le grand
parchemin cache la fameuse formule que tous les passionnés
connaissent bien :
BERGÈRE PAS DE TENTATION
QUE POUSSIN TENIERS GARDENT LA CLEF PAX DCLXXXI
PAR LA CROIX ET CE CHEVAL DE DIEU
J'ACHÈVE CE DAEMON DE GARDIEN A MIDI
POMMES BLEUES
Or, derrière ce résultat
remarquable se dissimule une complexité qu'il est intéressant
d'analyser afin de décomposer la démarche du codeur.
L'analyse qui suit ne prétend pas fournir toutes les réponses, mais
plutôt des pistes de réflexion sur un document que beaucoup
on crut sans importance, car supposé faux. Il est vrai que
Philippe de Cherisey prétendit à un moment qu'il en était
l'auteur. Seulement voilà, nous savons aujourd'hui qu'il fut bien incapable d'apporter
la moindre explication sur le procédé
de codage en mélangeant la méthode du saut du cavalier avec le
procédé
Vigenère. En fait, il disposait
de quelques éléments du principe de décodage et
non de codage qu'un auteur doit obligatoirement fournir pour
être crédible.
C'est la preuve évidente qu'il n'est pas l'auteur du grand
parchemin.
Loin de cette polémique,
les deux parchemins sont plus que jamais fondateurs, et lorsque
l'on prend la peine d'analyser le second texte, une
évidence s'impose d'elle‑même : nous sommes très loin d'une
manipulation faite par un amateur de cryptage en mal de
reconnaissance, mais plutôt d'un travail d'érudit...
 |
Sommaire
L'étude et les anomalies du grand
parchemin
Son décodage
|

Le grand parchemin tel qu'il fut publié
par Gérard de Sède en 1967 |
Comme pour le
petit parchemin,
l'écriture est ici dans un style ancien
dit "onciale romaine", avec des caractères semi‑onciaux. Les
lettres sont en majuscules et les mots sont collés les uns aux
autres (Scriptura continua). De plus l'analyse des
caractères montre que l'on a affaire au même auteur. Bien que
ce manuscrit paraisse chaotique, son examen en détail montre en
tout cas qu'il a été préparé avec soin
et avec une attention considérable.
Compte tenu de la
taille des caractères, on peut évaluer celle du parchemin
selon les dimensions suivantes : 24 cm x 32 cm
Le
document est composé de deux petits éléments graphiques en haut et en
bas, d'un long texte latin dans sa partie principale, d'une signature
symbolique et d'un
court texte entrecoupé par des points et deux croix pattées.
Chacun de ces éléments a des origines et un sens différent
puisque l'on y trouve l'Évangile de Jean, des détails du petit
parchemin, et une phrase retrouvée également sous le
bas‑relief
Marie‑Madeleine de l'autel.
Il faut également rappeler
que les parchemins originaux, ou plutôt le parchemin
recto verso original, furent soustraits très tôt des chercheurs. Les
parchemins que nous connaissons aujourd'hui sont en fait une version
calquée par Pierre Plantard et
Philippe de Cherisey,
et que Gérard de Sède publia en
1967. Toute
modification volontaire ou non par rapport à l'original est donc possible, mais
nous verrons que pour le grand parchemin sa complexité est telle
qu'il est très difficile d'imaginer une manipulation ou des
erreurs importantes.
|
Le texte principal est
difficile à lire, même pour un latiniste chevronné et la raison
est simple : le texte est émaillé de lettres excédentaires et
manquantes. Surtout, la calligraphie est imprécise. Est‑ce
dut à une
volonté de l'auteur pour attirer les curieux ? Ou bien est‑ce
tout simplement de la maladresse lors de l'élaboration puis de la
recopie
du document ? Nous verrons que si quelques
erreurs peuvent être imputables à la recopie,
l'insertion des lettres excédentaires a par contre été réalisée avec une
grande rigueur.
Nous connaissons l'origine
du texte puisqu'il s'agit d'une reproduction latine (dite
Vulgate) d'un passage de l'Évangile de Jean, chapitre XII, versets 1‑13. En fait, c'est une
compilation de plusieurs versions de la Vulgate, mais il existe peut‑être un codex d'origine.
Voici quelques exemples de Vulgate pouvant
servir de référence :
Vulgate (1) :
http://vulsearch.sourceforge.net/html/Jo.phpl
Vulgate (2) :
Hieronymus
Vulgate (3) :
Evangelium Secundum Ioannem
Vulgate (4) :
Novum Testamentum Latine Secundum
Editionem Sancti
Hieronymi, édité par John Wordsworth et Henry Julian
White (Oxford éd. 1889, nouvelle édition 1950).
Cette dernière version
semble la plus proche du grand parchemin, mais l'inversion de deux mots à
la ligne 7 (odore ungenti)
fait encore douter.
Le texte évoque la
visite de Jésus chez Lazare à
Béthanie et le moment ou
Marie‑Madeleine répand de l'huile parfumée sur les pieds du
Christ et les essuie avec ses cheveux. On comprend d'ailleurs
pourquoi le vitrail représentant cette scène dans l'église
de Rennes‑le‑Château prit une importance particulière dans
l'affaire puisqu'il
constitue une très belle illustration de ce parchemin soi‑disant
retrouvé par Bérenger Saunière. Voici sa traduction :
|
Jésus, six jours avant la Pâque, arriva à Béthanie, où était
Lazare, qu'il avait ressuscité des morts.
Là, on lui fit un souper; Marthe servait, et Lazare était un de
ceux qui se trouvaient à table avec lui. Marie, ayant pris une
livre d'un parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de
Jésus, et elle lui essuya les pieds avec ses cheveux; et la
maison fut remplie de l'odeur du parfum.
Un de ses disciples, Judas Iscariot, fils de Simon, celui qui
devait le livrer, dit :
"Pourquoi n'a‑t‑on pas vendu ce
parfum trois cents deniers, pour les donner aux pauvres ?
"
Il disait cela, non qu'il se mit en peine des pauvres, mais
parce qu'il était voleur et que, tenant la bourse, il prenait ce
qu'on y mettait.
Mais Jésus dit : "Laisse‑la garder ce parfum pour le jour de ma
sépulture. Vous avez toujours les pauvres avec vous, mais vous
ne m'avez pas toujours."
Une grande multitude de Juifs apprirent que Jésus était à
Béthanie; et ils y vinrent, non pas seulement à cause de lui,
mais aussi pour voir Lazare, qu'il avait ressuscité des morts.
Les principaux sacrificateurs délibérèrent de faire mourir aussi
Lazare, parce que beaucoup de Juifs se retiraient d'eux à cause
de lui, et croyaient en Jésus. |
L'analyse qui suit a été
réalisée en comparant
le grand parchemin avec le texte de la Vulgate
ci‑dessous, et cet exercice montre facilement que des
lettres manquent. D'autres sont remplacées, et certaines sont
insérées à intervalle régulier, auxquelles s'ajoutent un
symbole, l'oméga.
Pour faciliter l'étude
comparative
cliquez sur le
grand parchemin
ci‑contre. |
 |
Texte de la
Vulgate considérée comme la plus proche du grand parchemin |
[N° ligne]
[1] Iesus ergo ante sex dies paschae venit Bethaniam ubi
[2] fuerat
Lazarus mortuus quem suscitavit Iesus fecerunt
[3] autem ei
caenam ibi et Martha ministrabat Lazarus
[4] vero unus
erat ex discumbentibus cum eo Maria ergo accep
[5] it libram
ungenti nardi pistici pretiosi et unxit pe
[6] des Iesu et
extersit capillis suis pedes eius et domus im
[7] pleta est ex odore ungenti.
Dixit
ergo unus ex discipul
[8] is eius Iudas Scariotis qui erat eum traditurus quare hoc un
[9] gentum non veniit trecentis
denariis et datum est e
[10] genis?
Dixit autem hoc non quia de
egenis pertinebat
[11] ad eum sed quia fur erat et
loculos habens ea quae mitteba
[12] ntur portabat.
Dixit ergo Iesus
sine illam ut in diem s
[13] epulturae meae servet illud
pauperes enim semper ha
[14] betis vobiscum me autem non semper habetis.
Cogno
[15]
vit
ergo turba multa ex Iudaeis quia illic est et vene
[16]
runt non propter Iesum tantum sed ut Lazarum vider
[17]
ent quem
suscitavit a mortuis. Cogitaverunt autem p
[18]
rincipes
sacerdotum ut et Lazarum interficerent q
[19]
uia
multi propter illum abibant ex Iudaeis et cred
[20]
ebant
in Iesum |
Le texte du grand
parchemin comparé à la Vulgate
x
En rouge les
lettres supplémentaires insérées et utilisées pour
le décodage
x
En fond vert
les
caractères mis à la place d'une lettre de la Vulgate
ci‑dessus
x
En
fond jaune, les caractères de petite taille formant
REX MUNDI
x
En fond bleu clair, d'autres lettres
supplémentaires n'intervenant pas dans le décodage
En fond brun, les lettres manquantes
x
En fond
bleu foncé, les lettres
décalées vers le haut formant
ADGENESARETH
x
En fond rose, les lettres
décalées vers le bas formant
PANIS SAL
x
En interligne et
en bleu
les caractères selon la Vulgate ci‑dessus |
N°
de ligne
[1] Jesus
evrgo
antce
sex dipes
pascshae
venjit
Bethqaniam
urai
b
[2]
fueraot
Lazaruvs
mortyuus
quemm
susciytavit
Iyesus
fedcerunt
[3] lautem
eit
caenapm
ibi eto
Marthah
ministrrabat
Lbazaruso
z
(inversé)
[4] vero unxus
eratt
ex discoumlentdilus
cujm
Marial
ergo acbcep
b b
[5] it lkibram
unngentii
j
nardi pfisticiq
pretiousi
et unexit
pe
[6] dpes
Ierua
et extejrsit
caypilrisn
suis pepdes
eripi
et dombes
im
s
l
iu s
u
[7] plftta
est
eex
ungeintii
odaere
dixalt
ergo urnum
ex dgiscipuhl
e
o
i
s
[8] Is eiuix
Iuddx
iScarjortis
quiy
erat
cubm
traditturus
qtuare
hoc cun
s as i e
[9]
benvtum
nonx
veniit tgrecenpdis
denaariis
et ddatum
esgt
e
g
t
[10]
genies?
Dixi
nufem
hoec
non qusia
de egaenis
perrtinebeat
t a t
[11]
ad
cutm
sed quhiW
fur elr
t et louculos
hcabens
eca
quae mvitteba
e
a a
[12]
nmtur
potr
abete
dixit ejrgo
Ieshus
sinep
illam unt
ix diepm
s
t a
n
[13]
epulgturae
mseae
servnet
illqud
paupjeres
enhim
sempger
ha
[14]
bemtis
nobliiscumf
me autetm
non sesmper
havbetis
cjogno
v
[15]
vilt
er
o tzurba
muqlta
ex imudaeist
quia ilolic
estx
et vene
g
[16]
arunt
nonn
pro
tepr
Iesume
tantumm
sed ut l
uzarump
vider
p
a
[17]
ehnt
quemk
susci
aovit
a morrtuis
cpogitavkerunt
ahutem
p
t
[18]
rvincipejs
sacercdotum
umt
et Lazcarum
inaterficterent
q
[19]
luia
muluti
propqter
ilhxum
abibg
nt
ex
ugtdaeis
net
cred
l
a I
[20]
debant
itn
Iesum
|
Il faut remarquer à la ligne
7 les deux mots
"odore unguenti" qui se
retrouvent inversés dans le parchemin (unguenti odore). On est
bien loin d'une
erreur du copiste, mais plutôt du résultat d'une copie faite à
partir d'une
version de l'Évangile de Jean non connue jusqu'à présent.
Notons aussi le
W
à la ligne 11 qui remplace un A (Alpha en grec). Ceci est un
symbole typiquement chrétien : Alpha et Oméga sont la première
et la dernière lettre de l'alphabet grec et représentent le Christ
qui est à la fois le Commencement et la Fin. |
REX MUNDI
En assemblant les
petites lettres (repérées sur fond jaune) dans l'ordre naturel
de lecture, on peut lire ces deux mots :
REX
MUNDI
Rex ou Régis
signifie : souverain, monarque, roi ou chef
Mundus (Mundi) signifie : le monde, le globe terrestre,
l'univers, les mondes. La formule devient donc : "Le
roi des mondes". Ce terme était utilisé pour désigner
le créateur de la matière ou le dieu du Mal par
les
cathares qui croyaient que tout l'univers était créé par
lui. Il n'existe actuellement aucune explication sur sa
signification exacte et son implication dans le codage.
|

REX MUNDI en petites lettres dans le grand
parchemin |
Les lettres décalées
vers le haut
x
Comme dans le
petit
parchemin, on retrouve un procédé identique pour isoler
certaines lettres du texte. Il s'agit d'un très léger décalage
vers le haut de certains caractères, et ceci commence à la
ligne 9
pour s'arrêter à la
ligne 11, juste avant
l'oméga.
La série de lettres donne
ADGENESARETH et qui se traduit par "Vers Génésareth",
une ville de la Palestine qui se nomme aussi Tibériade. |
AD GENESARETH
Rien n'est dû au hasard et
surtout pas dans un document que l'on sait codé. Or, comme
d'habitude l'affaire de Rennes réserve toujours des surprises. Voici une belle
coïncidence puisque
Delacroix que l'on sait fortement impliqué par
son cheval de Dieu peint dans
l'église Saint‑Sulpice
réalisa en
1854
une toile :
"Le Christ sur le lac de Génésareth".
|

"Le Christ sur le lac de Génésareth"
par Eugène Delacroix ‑ 1854 |

Extrait du grand parchemin ‑ Ligne 9 à 11
‑ ADGENESARETH |
Le lac de
Génésareth en Palestine est également appelé Mer de
Galilée ou en Romain Mer de Tibériade en hommage à
l'empereur Tibère. C'est une immense cuvette d'eau douce bloquée
entre deux chaînes de montagnes et située à plus de 200 m
en dessous du niveau de la mer Méditerranée. Ce lac constitue
pour la région la principale ressource économique. Il collecte
tous les petits ruisseaux des monts environnants et est traversé
dans l'axe Nord/Sud par le fleuve du Jourdain.
De nombreuses villes y sont présentes dont Magdala,
la cité d'enfance de Marie‑Madeleine. |
Les lettres
décalées vers le bas
x
De même que des lettres sont
décalées vers le haut, d'autres sont décalées vers le bas. En examinant la calligraphie en détail,
quelques lettres apparaissent effectivement légèrement plus basses que
d'autres. Le premier caractère repérable est à la ligne 4 et le
dernier à la ligne 15.
L'ensemble de ces caractères forment les mots
PANIS
SAL
(Pain Sel), mais aucune signification satisfaisante n'a pu être trouvée
jusqu'à présent. |
Les lettres
excédentaires liées au décodage
x
Dès la première ligne, on
s'apercoit qu'il existe des lettres supplémentaires insérées avec une certaine régularité. En général, elles
apparaissent toutes les 6 lettres. Mais cette règle n'est pas appliquée systématiquement. La fréquence
peut varier entre 5 et
7
lettres.
Au total, on dénombre
140 lettres excédentaires
(police rouge), ce qui donne le résultat suivant, réparti sur
les 20 lignes :
[1]
V C P S J Q R
[2]
O V Y M Y Y D
[3]
L T P
O
H R B O
[4]
X T O D J L B
[5]
K N J F Q
U E
[6]
P A J Y N P P B
[7]
F E I E L R G H
[8]
I I R Y B T T C
[9]
V
X G D
A D G
[10]
E N E S A R E
[11]
T H L U C C
V
[12]
M T E J H P N P
[13]
G S
N Q J H G
[14]
M L F T S V J
[15]
L Z Q M T O
X
[16]
A N P E M U P
[17]
H K O R P K H
[18]
V J C M C A T
[19]
L V Q X G G N
[20]
D T |
O et H
sont à remplacer par respectivement par
E et F
X
est à
remplacer par T
N
est à
remplacer par V
|
Pour poursuivre la
démonstration du décodage du parchemin, il est nécessaire de
prendre en compte les deux modes opératoires suivants :
La
suite de lettres est coupée en deux par la formule latine :
ADGENESARETH que l'on retrouve puisque non
seulement ses lettres font partie de l'excédentaire, mais en
plus elles sont décalées vers le haut.
Ces 12 lettres sont à supprimer
des 140
caractères ce qui donne
128 caractères.
Par contre, la signification de cette formule et son utilité
restent aujourd'hui obscures.
4 correctifs sont
à appliquer pour trouver le bon tableau de
128 caractères
(voir
les caractères sur fond vert). S'agit‑il d'une erreur du codeur ?
Pourquoi pas ?
Ces opérations étant
effectuées, on peut continuer le décodage
(voir le
décryptage du grand parchemin) |
La signature
La
signature est la partie du parchemin la plus mystérieuse. Elle
fut longtemps soupçonnée comme étant un ajout de Pierre Plantard
du fait de la présence du mot SION
à l'envers. Mais il
faut reconnaître que si l'intention était de suggérer ce nom
pourquoi alors avoir remplacé la lettre O
par la lettre
ө
(Thêta) ?
Cet
idéogramme rappelle aussi une rose des vents avec le Nord en
haut. |
 |
Le texte en bas du
parchemin
Sous la
signature, deux lignes supplémentaires viennent terminer le
parchemin. Son style est différent et la phrase n'est pas
issue de l'Évangile de Jean. Les mots sont séparés par des
points et par deux croix pâtées. |
L'expression latine peut se traduire par :
"Jésus, remède pour nos peines et
unique espoir pour nos repentirs.
C'est grâce aux larmes de Madeleine que tu effaces
nos péchés."
Le plus étonnant est que l'on
pouvait aussi retrouver l'exacte formule latine sous l'autel
au pied du
bas‑relief Marie‑Madeleine. La phrase était
visible sur une plaquette de
bois. Elle fut malheureusement volée et remplacée depuis par
une copie.
|
Noël Corbu
montrant le bas‑relief Marie‑Madeleine
sous l'autel de l'église de Saunière.
La plaquette de bois est très
visible au‑dessous et porte l'inscription latine.
Elle
disparut
quelques années
plus tard. |
 |
Les autres anomalies
N'étant pas prises en compte
par le décodage, ces curiosités ont été oubliées par les
chercheurs, et pourtant elles sont bien
présentes. Sont‑elles destinées à égarer ou à ouvrir d'autres
pistes ?
4 caractères supplémentaires n'interviennent pas dans le
décodage :
I I I T
10 lettres sont manquantes :
T A A T G P A
T A I
28 caractères sont mis à
la place d'une lettre (en
dessous les lettres mises à la place. Le Z est inversé)
A Z L L R R R I I E T A A M X D X J C B P F C Ω
E X N H
B Z B B S L I
U S U E O I S A A S I E G T T E A A N V L
Attention : Compte‑tenu de
la calligraphie onciale, le
T
et le
I peuvent être
confondus. |
Le Codex Bezae est‑il à l'origine du
parchemin ? |
Il existe dans le
Codex Bezae
une page de Jean équivalente au grand parchemin et de
nombreux chercheurs pensèrent tenir enfin la version d'origine. Mais il faut bien admettre que le
texte de Cantabrigiensis diffère beaucoup en commençant par le
premier mot JESUS dans le grand parchemin qui
devient IHS dans le Codex Bezae. Les césures des phrases
sont très différentes, des mots et des expressions sont
inversés. En conclusion, la version du Codex Bezae est encore
plus éloignée que la célèbre Vulgate qui sert aujourd'hui de
référence.
Il y a
donc peu de chance que l'on soit en présence de la vraie
source du document, mais il existe beaucoup d'autres codex... |
La page originale équivalente au Grand parchemin
Extrait du Codex Bezae ‑
Jean XII, 1 ‑ 13
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