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Jules Verne, quelques notions - Rennes-le-Château Archive

Jules Verne                          2/3
Quelques notions pour lire Verne

Rennes‑Le‑Château ou l'histoire d'un grand secret

 

Jules Verne
(1828‑1905)

 

Jules Gabriel Verne


Il naquit le 8 février 1828 à Nantes
et disparut le 24 mars 1905 à Amiens

 

Ecrivain français reconnu dans le monde entier, il consacra son œuvre aux romans d'aventures et d'anticipations.

 

Il est aussi mystérieusement impliqué dans
le Secret des deux Rennes
comme le prouve l'un de ses voyages
«
Clovis Dardentor »


 

Jules Verne
(Boyer/H. Roger‑Viollet )

 

 


   Après des études en lettres et en droit à Paris, il se consacre au théâtre grâce aux Dumas père et fils. Secrétaire du théâtre lyrique jusqu'en 1854, il élabore des pièces écrites en collaboration avec Michel Carré. C'est en 1863 que Jules Verne fait paraître son premier roman "Cinq semaines en ballon". Le succès est incontestablement immense et dépasse très largement les frontières. L'auteur a su toucher les lecteurs avec une histoire extraordinaire qui excite l'imagination, le tout à une époque où l'on découvre des contrées lointaines et où la photographie commence à naître. L'éditeur est Pierre‑Jules Hetzel (1814‑1886) et c'est le début d'une longue collaboration puisqu'il offrira à Verne un contrat sur 20 ans et ses lettres de noblesse. Surtout, il apportera à son œuvre une superbe reliure rouge et or, unique et reconnaissable, des ouvrages devenus aujourd'hui légendaires et très prisés.

 

   Jules Verne est un auteur infatigable. Dévoré par l'écriture, passionné par les voyages, les découvertes, et les nouvelles technologies, il multiplie ses nouvelles toutes plus incroyables les unes que les autres. Il se consacrera durant 40 ans à l'une de ses œuvres majeures : les "Voyages extraordinaires", un ensemble colossal composé de 62 romans et 18 nouvelles. "Le Tour du monde en 80 jours" est publié en feuilletons en 1872 et devient son plus grand succès. Il faut aussi ajouter des œuvres théâtrales, des romans historiques, des études et des ouvrages posthumes. Autre atout important qui éveille aussi les jeunes lecteurs : ses pages sont agrémentées de nombreux dessins et gravures qui illustrent les épisodes et amènent naturellement au rêve et à l’imaginaire.

 

   On ne compte plus les titres célèbres qui ont enchanté notre enfance ; Les Enfants du capitaine Grant (1868), Le Tour du monde en quatre‑vingts jours (1873), Michel Strogoff (1876), L'Étoile du sud (1884), De la Terre à la Lune (1865),Vingt mille lieues sous les mers (1870), Robur le conquérant (1886), etc...

 

   Jules Verne est aujourd’hui l'auteur le plus traduit dans le monde juste après Agatha Christie…



Commençons par son tombeau...

   Etrange tombeau que le sien situé au cimetière de la Madeleine à Amiens, tout en symbole...

 

   Cette sépulture est de loin la plus renommée du cimetière. Sortant de son tombeau, Jules Verne brise la dalle et, recouvert de son linceul, tend sa main vers le ciel comme pour implorer une divinité. Enterré deux jours après sa mort, l'illustre écrivain reçut un dernier hommage de plus de 5000 personnes.

   Basée sur le thème de la résurrection, la sculpture posée sur sa tombe est l'œuvre d'Albert Roze, un artiste amiénois. Il nomma sa réalisation "Vers l'Immortalité et l'Eternelle Jeunesse".  Le torse dégagé de son linceul, le défunt soulève de son dos la pierre dont l'angle est brisé tout en tendant le bras et la tête vers le ciel... la lumière...


Le tombeau de Jules Verne
à Amiens


   Derrière le génie, se cache en homme qui eut durant toute sa carrière d'auteur un sentiment de solitude, comme si l'accumulation considérable de connaissances qu'il dût intégrer et analyser le pesait terriblement. Etait‑il porteur d'un lourd secret qu'il distilla au fil de son œuvre ? Sa femme Honorine témoigne aussi de ce sentiment. L'homme était en proie à des mystères et des angoisses qu'il ne voulait partager avec personne. Rien d'étonnant donc que sa plume servit d'exutoire. Derrière ses fabuleuses machines de l'impossible, l'auteur criait son inquiétude de l'inconnu et déposait un message codé à la postérité....

 

   Avant de mourir, Jules Verne brula des centaines de lettres, de papiers, de manuscrits jamais publiés. Disparus également, plusieurs milliers de jeux de mots (mots carrés et logogriphes) qu'il écrivit en 1866 et qu'il légua à son fils Michel, preuve qu'il en usait largement pour agrémenter ses romans et ses nouvelles. Tout comme Bérenger Saunière, il ne devait rester aucune trace, hormis l'œuvre testamentaire. Pour Saunière, ce fut son église Marie‑Madeleine et son Domaine. Pour Verne, ce furent plus de 80 récits que les littéraires n'osent analyser en profondeur de peur d'y trouver quelques chimères et quelques mystères bien gardés...

    Il est vrai que compte tenu de l'immense héritage et de l'intelligence déployée, il faut aussi de sérieuses connaissances concernant l'énigme de Rennes pour prétendre à un quelconque déchiffrage....


Sa maison à Amiens

   En 1882, Jules Verne et sa femme, Honorine, s’installent à l’angle de la rue Charles Dubois et du boulevard Longueville. Ils sont locataires d'une maison jusqu’en 1900. Jules Verne a 54 ans et il est au sommet de sa gloire.

 

   La maison est vaste et comprend deux étages, de larges combles et une tour de 4 étages surmontée d’un belvédère.

 

   La demeure se découvre pièce par pièce, tel un parcours initiatique qui aide le visiteur à pénétrer dans le monde Verne. A l'intérieur, c'est une belle maison bourgeoise au salon riche et feutré.

   A l'étage, on entre dans le monde secret de Verne. Une carte du monde est étalée sur le sol et les meubles sont recouverts de brouillons et d'esquisses. Jules Verne était un écrivain dans l'âme, infatigable et passionné.


 

La maison de Jules Verne
2 rue Charles‑Dubois à Amiens


   Le cabinet de travail était aussi le lieu où l'auteur dormait. Agencé comme une cabine de bateau, il donne sur la voie ferrée. Encore plus haut se trouve le grenier.  C'est un endroit intimiste, un jardin secret rempli de maquettes de machines volantes et d'objets insolites, tous issus du monde onirique de l'auteur. Tout en haut de la tour, une sculpture domine et représente un globe au milieu des astres.

 

Cette maison est à l'image de l'homme de lettres pris dans une dualité permanente, à la fois claire et mystérieuse, passionnante et secrète.

 

  A propos du sommet de la tour, François Schuiten écrira : « Un assemblage de cercles figurant les mouvements apparents des astres couronne la tour… Au sommet des anneaux, un morceau de la carte du monde est découpé, protégeant le visiteur. L’ensemble apporte un point lumineux luisant sous le soleil... »


Le bureau de Jules Verne (musée Amiens)


Quelques notions pour lire Verne...

Existe‑t‑il un mystère Verne ?

 

   Ceux qui affirment que l'œuvre du génial écrivain n'est qu'une formidable collection d'aventures futuristes, se trompent lourdement. Bien sûr, la première idée que l'on retient est celle d'un visionnaire, d'un précurseur qui sut imaginer notre futur, comme le fit Léonard de Vinci. En réalité, il faut relativiser. Beaucoup de ses inventions furent reprises, ou réaménagées par l'auteur à partir de créations plus anciennes. Il n'en reste pas moins que l'auteur reste une référence pour tous les passionnés de sciences‑fictions...

 

   Mais l'important n'est pas là. Les récits futuristes ne sont qu'une couverture qui cache en réalité un monde complexe, secret, symbolique  et ésotérique. Pourquoi Jules Verne fit disparaître à la fin de sa vie des centaines de lettres, des documents, des esquisses, et des manuscrits ? Autre mystère : pourquoi n'a‑t‑on jamais retrouvé les milliers de logogriphes et de mots carrés qu'il légua à son fils Michel ? Représentaient‑ils les clés de son œuvre... des clés qui ne devaient pas être révélées ?

 

Un style de communication... la Langue des Oiseaux

  

   Il est indéniable que pour sonder l'œuvre "verniène", il est nécessaire de disposer d'un bon bagage en matière de Langue des Oiseaux et d'astuce du langage, un art ancestral qui fut très apprécié par de nombreux auteurs et artistes, comme Rabelais ou les troubadours du XIIIe siècle... Relativement à la mode à son époque, Jules Verne usa de cette technique d'érudit pour ajouter à ses voyages une dimension mystérieuse et spirituelle. Derrière une première lecture où l'on découvre de superbes récits d'aventures, se cache en réalité une autre histoire, plus profonde, plus symbolique, initiatique, sublimée par des allusions, des jeux de mots et des paraboles.

  

   Les critiques littéraires et les experts n'y voient qu'un jeu savant utilisé de temps à autre pour distraire le lecteur ou pour l'aiguillonner en plein suspens. Grave erreur... car cela est bien plus qu'une simple coquetterie d'auteur destiné à retenir l'attention.

 

   Comme Maurice Leblanc (créateur des aventures d'Arsène Lupin), Verne est un maître dans les calambours, les logogriphes, les anagrammes, les codes cryptographiques, les allégories et autres acrobaties du langage. Chaque roman, chaque nouvelle, possède un sens caché qu'il faut débusquer derrière des syllabes inversées, des phrases à retourner, des phonèmes à remplacer, ou des lettres à déplacer. Dans quel but ? Toujours le même... préserver une certaine mémoire historique pour éviter qu'elle ne se perde...

 

   Le nom du bateau du capitaine Bugarach s'appelle L'Argélés... inversez la lecture et vous obtiendrez... Sélégral... ou plus exactement "C'est les Graals"...

 

   Les noms de ses personnages n'échappent pas non plus aux codes. C'est ainsi que derrière l'inversion de Michel Ardan se cache son ami Nadar. On a aussi Hector Servadac qui n'est autre que l'anagramme de Torche Cadavres...

 

   On trouve aussi de vraie référence comme Nabuchodonosor, un personnage du roman de Jules Vernes dans l'île mystérieuse. Rappelons que Nabuchodonosor II, le plus célèbre, était un roi babylonien qui disparut en 562 avant J.‑C. Il se distingua notamment pour avoir massacré le peuple de Jérusalem et détruit le premier Temple de Salomon. faisant ainsi une référence indirecte à ses trésors et à l'Arche d'Alliance...

 

   Entrer dans le monde secret de Verne ne s'improvise pas. Il faut lire et relire ses œuvres, les comparer, les analyser, les remettre dans le contexte de l'époque, et surtout comprendre son message... car il y en a un, mais il ne peut être aperçu qu'en ayant une vision complète de ses voyages... un travail titanesque... Maurice Leblanc et son héros Arsène Lupin œuvrèrent dans le même sens...

 

    Fabuleux Verne... même son nom se prête au jeu puisque "Verne" signifie en langage celtique un arbre... L'aulne ou l'aune... Ceci rejoint Boudet et sa Vraie Langue Celtique (une étude détaillée à propos de son petit livre de pierre) puisque l'on y retrouve en page 18, une référence :

 

Dialecte languedocien.

Langue Anglo‑saxonne (1)

Alader, arbre vert à feuilles
persistantes.

Alder, aune.

 

Boudet voulait‑il nous amener à relire certains Voyages extraordinaires... ? Cela coule de source...


Passionné de cryptographie

 

   Un autre volet très important chez Verne concerne la cryptographie et l'exemple le plus connu est celui trouvé dans La Jangada, un roman préalablement publié en feuilletons. Verne prit sans aucun doute un réel plaisir à insérer un cryptogramme, une devinette chiffrée qui inquiéta malgré tout Hetzel devant l'engouement des lecteurs qui passaient plus de temps à décrypter qu'à lire...

 

   L'œuvre de Verne abonde de cryptogrammes. On en trouve dans Les Enfants du Capitaine Grant, Voyage au centre de la Terre, Les Mirifiques aventures de maître Antifer, Mathias Sandorf, L'Eternel Adam... etc.

 

   Il faut dire que Verne avait un maître... Edgard Poe... également passionné de cryptologie et célèbre pour son Scarabée d'Or...


Le cryptogramme dans Voyage au centre de la Terre


Quelques obsessions et repères...

 

   Au fur et à mesure que l'on pénètre dans le monde obscur de Verne, des thèmes récurrents apparaissent et agrémentent constamment les différents récits. Des notions identiques reviennent sans cesse, déclinées à tous les temps, et qui touchent à des sujets ésotériques, voire occultes et extrêmement symboliques. Il est difficile d'en faire une liste exhaustive, mais certaines sont faciles à repérer, surtout s'il on  est déjà familiarisé à certains concepts liés à l'énigme des deux Rennes.

 

La notion de cercle

 

   Le cercle est une constante majeure chez Verne. Il est présent partout à commencer par la couverture Hetzel. On le devine même dans des illustrations comme dans Clovis Dardentor où le héros traverse un immense tonneau. Le cercle est cité pratiquement dans tous ses romans, parfois de manière très claire, parfois pour appuyer une démonstration. Nous verrons plus loin quelques exemples avec Clovis Dardentor et son voyage circulaire...

 

   Le voyage circulaire est tellement présent que l'on ne s'en rend plus compte... et le meilleur exemple est son roman le plus célèbre : Le Tour du monde en 80 jours...

 

   L'obsession est telle que non seulement la circonférence fait partie de son écriture comme dans Sans dessus dessous paru en 1889, mais les noms sont aussi de la partie. Par exemple, le mathématicien français se nomme Alcide Pierdeux... Pi r2... la surface du cercle...

 

   Dans L'Eternel Adam, le cercle prend la forme du cycle des civilisations, l'éternel recommencement, l'alpha et l'oméga se rejoignant tel l'Ouroboros.

 

   Cette obsession rejoint évidemment celle de Boudet avec son Cromlech... le cercle de pierre... (2 Pi r)... et son petit livre de pierre (2 Pi r)...


Le tour du monde en 80 jours
un voyage circulaire...


Au sommet de la tour, à la maison Verne,
des cercles... encore des cercles... (Amiens)


La notion d'axe

 

   Jules Vernes est aussi littéralement attiré par la notion d'axe, un concept que l'on retrouve issu par exemple de l'astronomie comme dans Hector Servadac, ou dans Sans dessus dessous, et  dans tous ses récits portant sur la géographie ou la géodésie.

 

   Evidemment, les noms participent aussi à cette obsession. Ainsi, dans Voyage au centre de la Terre, le professeur Lidenbrock est accompagné de son neveu Axel... anagramme de L'AXE... Le voyage va effectivement permettre la découverte d'un nouveau monde qui n'est autre que la mémoire encore vivante de nos origines... L'axe du monde...

 

   Nous avons aussi le personnage Aronax dans 20.000 lieues sous les mers, et qu'il faut décomposer en "A rond Axe",  ou plus exactement "l'axe du cercle"... Dans Le testament d'un excentrique l'un des héros s'appelle Max Réal... l'Axe Royal...

 

   Toutes ces notions sont éminemment importantes, aussi bien pour le décryptage sur le terrain du Razès, qu'au niveau de la géographie sacrée de la France. Jules Verne était bien sûr parfaitement informé en tant qu'initié...

 

Les notions de triangulation, de repérage géographique et de méridiens

 

   Sans doute du fait de sa passion pour la navigation maritime, Jules Verne semble hanté par les problèmes de repérage géographique et de triangulation. Les récits sont constamment enrichis par des latitudes et des longitudes très précises comme s'il désirait que le lecteur participe à l'aventure avec une carte. Dans Les enfants du Capitaine Grant, il mêlera même son art cryptographique à des coordonnées.

 

troi          ats         tannia

             gonie                    austral

                             abor

      contin           pr          cruel       indi

   jeté                              ongit

          et       37° 11’ lat

 

   Les méridiens reviennent aussi sans cesse dans l'univers de Verne... Géodésie, repérages, coordonnées polaires ou cartésiennes, toutes les aventures sont prétexte à faire voyager le lecteur dans le temps et l'espace. Il fallait s'en douter... un personnage revient régulièrement... François Arago... le célèbre scientifique astronome fortement impliqué dans les travaux sur le méridien de Paris... On le retrouve dans Clovis Dardentor ou par exemple dans Hector Servadac...

 

   Le gouvernement français, ayant voulu vérifier la mesure de l’arc relevé sur le méridien de Paris, nomma à cet effet une commission scientifique, dont, vu son insociabilité, ne fit pas partie Palmyrin Rosette. Le professeur, évincé et furieux, résolut donc de travailler pour son propre compte. Prétendant que les premières opérations géodésiques étaient entachées d’inexactitudes, il résolut de vérifier à nouveau les mesures de l’extrême réseau qui avait relié Formentera au littoral espagnol par un triangle dont l’un des côtés mesurait quarante lieues. C’était le travail qu’Arago et Biot avaient fait avant lui avec une remarquable perfection.

 

Extrait de Hector Servadac par Jules Verne

 

De l'or... encore de l'or...

 

   Le précieux métal jaune constitue une réelle obsession pour Verne. On le rencontre pratiquement à chacun de ses romans ou de ses nouvelles, et sous différentes formes... Même les titres n'échappent pas à la règle... Clovis Dardentor (L'or ardent de Clovis) ou Le Volcan d'or... sans parler des somptueux trésors comme celui suggéré par le capitaine Némo... La plus belle référence et sans aucun doute la plus extraordinaire, se trouve dans Hector Servadac...:

 

Une comète en or ! répétait le capitaine Servadac.

– Le célèbre Maupertuis pensait que cela était fort possible, et Gallia lui donne raison !

– Mais alors, dit le comte Timascheff, si Gallia tombe sur le globe terrestre, elle va en changer toutes les conditions monétaires, puisqu’il n’y a actuellement que vingt‑neuf milliards quatre cents millions d’or en circulation !

– En effet, répondit Palmyrin Rosette, et puisque ce bloc de tellurure d’or qui nous emporte pèse en poids terrestre deux cent onze quintillions quatre cent trente‑trois quatrillions quatre cent soixante trillions de kilogrammes, c’est environ soixante et onze quintillions d’or qu’il apportera à la terre. Or, à trois mille cinq cents francs le kilogramme, cela fait en nombre rond deux cent quarante‑six sextillions de francs, – un nombre composé de vingt‑quatre chiffres.

– Et ce jour‑là, répondit Hector Servadac, la valeur de l’or tombera à rien, et il méritera plus que jamais la qualification de « vil métal ! »

 

Extrait "Hector Servadac"

 

   Si la comète d'Hector Servadac est en or, un autre roman sera publié bien plus tard à titre posthume "La chasse au météore" (1901), où il est question d'un autre astéroïde tout en or...



Le Volcan d'Or


La chasse au météore (d'or...)


Un terreau maçonnique...

Une évidence pourtant contestée...

 

   Il n'y a que les experts et les critiques littéraires qui réfutent la moindre idée d'une quelconque appartenance de Jules Verne à une loge ou à des idées maçonniques. Pourtant ce constat a été largement démontré par Mme Simone Vierne, une universitaire qui étudia l'œuvre complète.

 

   Simone Vierne, agrégée de lettres classiques, est professeur émérite de littérature française à l’Université Stendhal de Grenoble et directrice honoraire du Centre de Recherches sur l’Imaginaire. Elle a enseigné au Canada et au Japon comme professeur invité. Elle a organisé de nombreux colloques, dont trois à Cerisy, et prononcé de nombreuses conférences tant en France qu’à l’étranger. Se référer notamment à son livre  "Jules Verne et le roman initiatique"

 

   Bien sûr, il est difficile d'avouer que le génial auteur français, le plus célèbre dans le monde après Agatha Christie et le plus populaire, aurait été influencé et guidé par des mouvances secrètes, voire occultes... et pourtant...

 

   Il est impossible de reprendre l'ensemble de son œuvre pour lister les innombrables exemples... En voici quelques‑uns :

 

Le Cercle en langage maçonnique est attribué à l'Ouroboros, l'éternel recommencement...

 

L'échiquier souvent cité et constitué de cases noires et blanches est un symbole classique maçonnique

 

Le sphinx (dans Le Sphinx de glace) est aussi un mythe très ancien repris par les sociétés secrètes

 

Le jeu de l'oie dans Le Testament d'un Excentrique est un jeu initiatique venant du fond des âges (rappelons que Charles Perrault écrivit Les contes de la mère l'oie...)

 

‑ Après de rudes épreuves, les héros finissent souvent dans une mer, un lac ou un étang, symbole sacré du baptême. C'est le cas par exemple d'Axel dans Voyage au centre de la Terre ou de Clovis Dardentor tombant dans l'eau vers la fin du voyage...

 

Voyage au centre de la Terre est un exemple maçonnique classique. Au départ, Les non initiés pénètrent dans un tunnel obscur et affrontent des épreuves pénibles. Ils quittent le monde terrestre pour l'inconnu. Au bout du chemin, c'est la révélation en découvrant un nouveau monde... c'est l'étape de la Connaissance... puis vient le baptême, la traversée de la mer souterraine, et de nouvelles découvertes... c'est la phase d'initiation... Le niveau de connaissance atteint, la petite équipe est alors éjectée par un geyser au travers d'un volcan... c'est l'expulsion et le retour au monde terrestre des profanes...

 

   La plupart des spécialistes réfutent la piste maçonnique en mettant en avant l'absence totale de preuve... Seulement, ce qu'ils oublient de dire, c'est que Jules Verne détruisit avant sa mort tous ses documents personnels éliminant ainsi toute possibilité aux profanes de comprendre son œuvre...


Le Sphinx de glace


Le baptême, version Clovis Dardentor...


Un hommage au capitaine Nemo...

 

   Un étonnant monument rend hommage à Jules Verne et à son oeuvre. Il est situé à Redondela, entre l'île San Simon et la place de Cesantes, une commune de la comarque de Vigo, dans la province de Pontevedra, en Galice (Espagne). C'est en 2004 que la Galice offrit aux habitants de Vigo cette statue en hommage au génial romancier qui immortalisa la baie de Vigo à travers sa célèbre aventure "20 000 lieux sous les mers".

 

   Or, il faut noter que la vieille ville de Redondela est une ancienne seigneurie qui appartenait aux Templiers et qui après le procès de l'ordre du Temple, fut confisquée par le royaume de Castille. Elle fut ensuite donnée par Henri II de Castille à l'évêque de Tuy le



Monument en hommage à l'oeuvre de Jules Verne et au capitaine Nemo
(Cesantes Redondela en Galice ‑ Espagne)

Des titres qu'il faut lire...

 

   Tous les Voyages de Jules Verne sont initiatiques, et au fil des aventures il oriente le lecteur vers des concepts tantôt alchimiques, tantôt maçonniques, tantôt occultes, tantôt vers les religions primitives ou mystiques, mais toujours en maniant les allégories, la langue des Oiseaux, les symboles et les codes. Les déductions ne se font pas uniquement du vocabulaire employé, mais aussi de la trame qu'il faut transposée pour en extraire le fond...

 

   A côté de Clovis Dardentor qui représente l'épine dorsale de son message testamentaire, d'autres titres doivent être lus avec un même regard aiguisé...

 

   Voyage au centre de la Terre (1864)

   Les Indes noires (1877)

   Le château des Carpathes (1892)

   Mirifiques Aventures de maître Antifer (1894)

   Le Volcan d'or (1899)

   L'Eternel Adam (titre posthume)



La maison à vapeur


Les Indes noires
by Jules Férat



Etrange cette roche parallépipédique en équilibre illustrant le récit de Jules Verne : "Le château des Carpathes"... Etrange ces personnages qui restent à observer la pierre... Etrange aussi ce parallèle avec la pierre de Dé illustrant La Vraie Langue Celtique de Boudet


L'Île mystérieuse ‑ (film 1961 adapté du roman de Jules Verne)


Jules Verne passionne petits et grands
Sa magie fut, grâce à son immense talent,
d'arriver à concevoir des récits à tiroirs
si riches que chacun peut y trouver son bonheur...

 

Jules Verne reste néanmoins une véritable énigme qui puise ses racines
dans celles du Razès, et Clovis Dardentor le prouve...

 


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