Jules Verne
(1828‑1905)
Jules Gabriel Verne
Il
naquit le 8 février 1828 à Nantes
et disparut le 24 mars 1905 à Amiens
Ecrivain français reconnu dans le monde entier, il
consacra son œuvre aux romans d'aventures et d'anticipations.
Il est aussi
mystérieusement impliqué dans
le Secret des deux Rennes
comme le prouve l'un de ses voyages
«
Clovis Dardentor » |
Jules Verne
photographié par Nadar |
Après
des études en lettres et en droit à Paris, il se consacre au théâtre grâce aux Dumas père et fils. Secrétaire du théâtre
lyrique jusqu'en 1854, il élabore des pièces écrites en collaboration avec Michel Carré. C'est en 1863 que Jules
Verne fait paraître son premier roman "Cinq semaines en ballon". Le succès est incontestablement immense et dépasse très
largement les frontières. L'auteur a su toucher les lecteurs avec une histoire extraordinaire qui excite l'imagination, surtout à une
époque où l'on découvre des contrées lointaines et où la photographie commence à naître. L'éditeur est Pierre‑Jules Hetzel
(1814‑1886) et c'est le début d'une longue collaboration puisqu'il offrira à Verne un contrat sur 20 ans et ses lettres de
noblesse. Surtout, il apportera à son œuvre une superbe reliure rouge et or, unique et reconnaissable, des ouvrages devenus
aujourd'hui légendaires et très prisés.
Jules Verne est un auteur infatigable. Dévoré par
l'écriture, passionné par les voyages, les découvertes et les nouvelles technologies, il multiplie ses nouvelles toutes plus
incroyables les unes que les autres. Il se consacrera durant 40 ans à l'une de ses œuvres majeures : les "Voyages extraordinaires",
un ensemble colossal composé de 62 romans et 18 nouvelles. "Le Tour du monde en 80 jours" est publié en feuilletons en
1872 et devient son plus grand succès. Il faut aussi ajouter des œuvres théâtrales, des romans historiques, des études et des
ouvrages posthumes. Autre atout important qui éveille aussi les jeunes lecteurs : ses pages sont agrémentées de nombreux dessins et
gravures qui illustrent les épisodes et amènent naturellement au rêve et à l’imaginaire.
On ne compte plus les titres célèbres qui ont enchanté
notre enfance ; Les Enfants du capitaine Grant (1868), Le Tour du monde en quatre‑vingts jours (1873), Michel
Strogoff (1876), L'Étoile du sud (1884), De la Terre à la Lune (1865),Vingt mille lieues sous les mers
(1870), Robur le conquérant (1886), etc...
Jules Verne est aujourd’hui l'auteur le plus
traduit dans le monde juste après Agatha Christie…
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Sa vie
et son œuvre… un voyage extraordinaire… |
Une enfance pleine de rêves
Le 8 février 1828, à midi, Jules Verne voit le jour
à Nantes sur l’île Feydeau, entre les deux bras de la Loire. Il est le premier enfant de Pierre Verne et de Sophie Allote de la Fuÿe,
mariés depuis un an. Son père est voué à la magistrature. Quant à sa mère, elle descend d’une famille nantaise d’origine écossaise qui
compte de nombreux armateurs et navigateurs. En 1829 naît son frère Paul avec qui il restera lié toute sa vie. Puis quelques années
plus tard viendront Anne (1837), Mathilde (1839) et Marie (1842).
A cette époque le port de Nantes n’est plus aussi actif que du
temps des négriers et du commerce avec les Indes et Haïti. Il accueille désormais les cap‑horniers et des pêcheurs de baleine, une
source d’inspiration que Jules Verne exploitera pour créer Ned Land, l’harponneur de baleine dans Vingt mille lieues sous les mers.
Jules et son frère, qui deviendra plus tard officier de
marine, sont attirés et fascinés par ce monde de l’aventure. Dans les greniers de la maison familiale, ils découvrent des trésors :
papiers, objets étranges, pacotilles, vieux uniformes, lunettes, sextants… Leur oncle les inonde de récits de voyage qui
nourrissent leur imagination. Cette immersion dans le monde de la mer est certainement l’une des raisons pour laquelle Jules Verne
aimera toute sa vie la navigation, la géographie, les sciences naturelles et les voyages.
A 5 ans, le petit Jules est envoyé chez la veuve d'un
capitaine et une éducation religieuse est au programme. Il fait de l’escrime et apprend le piano, partageant avec son père la passion
de la musique. A 9 ans, Jules et Paul entrent au petit séminaire Saint Donatien. C’est là qu’il va s’abreuver de romans d’aventures :
« Le Dernier des Mohicans de J. F. Cooper », ou « Robinson Crusoe de D. Defoe ». Mais son envie de voyage va se concrétiser très tôt.
Au cours de l’été 1839 Jules alors âgé de 11 ans, fait une fugue. Ayant appris qu’un trois‑mâts « La Coralie » appareille pour les
Indes, il se fait engager comme mousse à la place d’un de ses camarades avec le projet de ramener un collier de corail pour sa cousine
Caroline. Rattrapé à Paimbœuf par son père, la correction sera particulièrement sévère et Jules promettra à sa mère de ne plus voyager
qu’en rêve....
C’est en 1840 que les deux frères entrent au lycée. Jules
n’est pas un élève brillant, mais il cache une grande sensibilité et plein de malice, malgré une froideur qu’il
transmettra toute sa vie et une dualité qu’il intègrera dans ses romans. Un autre centre d’intérêt est celui des machines. Jules
Verne couvrait ses cahiers de dessins et de schémas représentant des engins imaginaires et invraisemblables.
A 19 ans son père le destine à prendre sa succession, et
c’est sans grand enthousiasme qu’il entame des études de droit à Nantes. Son frère cadet Paul veut devenir navigateur et il s’engage
sur un bateau de commerce. Pour s’évader, Jules écrit des pièces de théâtre et finit par convaincre son père de l’envoyer à Paris. Tout
en continuant le droit, Jules Verne écrit des pièces et lit beaucoup : Molière, Victor Hugo, Alfred de Musset, Dumas père, les
romantiques allemands, Shakespeare... Pendant dix ans, il va ainsi rédiger une vingtaine de pièces légères ce qui va l’aider à
maîtriser l’art des dialogues et du récit. |
Le Nautilus du capitaine Nemo |
Sa vie dans le monde commence
Jules est aussi introduit dans les salons parisiens par
son oncle, Francisque de la Celle de Chateaubourg, un artiste peintre. Il y rencontre des personnalités politiques, des artistes et
des auteurs comme Alexandre Dumas fils et père à qui il fait lire une de ses pièces. Travaillant surtout pour les autres, l’une de ses
pièces sera jouée le 12 juin 1850 dans son théâtre.
En janvier 1851, Pierre Verne demande à son fils de
revenir à Nantes dans l’espoir qu’il reprenne ses affaires, mais Jules refusera. C’est un tournant et pour la première fois il
s’attaque à l’étude des grandes réalisations de la science : l’aérostation sera son premier sujet. Pour se documenter, il passe des
journées à la Bibliothèque nationale, où il croise les frères Arago. L’aîné François Arago (1786‑1853), savant physicien et astronome
contribua comme ministre de la Marine à l'abolition de l'esclavage. Quant à Jean Arago (1788‑1836) c’est un aventurier qui participa à
la guerre d'indépendance du Mexique où il devint général. Jacques Arago (1799‑1855) est explorateur, et bien qu'âgé et presque
aveugle quand il le rencontre, il continue de voyager à travers le monde. Ce dernier aura une profonde influence sur Jules Verne et
l’orientera dans ses recherches scientifiques. Le plus jeune des frères Etienne Arago (1802‑1892), écrivain et homme politique, fut le
premier maire de Paris.
La rencontre de Jules Verne avec les frères Arago
représente sans doute une étape importante dans sa carrière littéraire et dans leur salon il rencontre des explorateurs, des
géographes, des artistes et des étrangers... des échanges qui préfigurent les futurs Voyages extraordinaires. Il rencontrera aussi
Pitre‑Chevalier, le directeur de la revue catholique « Le Musée des familles », un magazine encyclopédique où il publiera entre
1851
et 1853 une dizaine de textes dont quatre nouvelles.
Jules a 25 ans et Pierre Verne qui a renoncé à voir son
fils lui succéder met son étude d’avoué en vente. En 1856, Jules rencontre sa femme, Honorine Morel Hébée de Fraysse de Viane,
une jeune veuve de 26 ans qui a deux petites filles Valentine et Suzanne. Alors mi‑écrivain, mi‑agent de change, le ménage vit au grès
des fluctuations de la bourse, mais nullement de la plume de l’écrivain qui commence à se décourager.
A l’été 1859, Jules fait ses premiers voyages. Ce
sera l’Ecosse, puis en 1861 la Norvège où il visite les fjords et les îles… autant d’images qui resteront graver dans sa mémoire comme
le Maelström, au large des côtes norvégiennes, c’est celui qui engloutira le Nautilus à la fin de « Vingt mille lieues sous les
mers », et la banquise entr’aperçue sera celle du Capitaine Hatteras… Il rentrera toutefois juste à temps pour déclarer son fils
Michel, né le 3 août 1864 qui sera son seul enfant. |
Jules Vernes
se rapproche
du succès
Jules Verne est proche du succès, mais il ne le sait pas encore. Une
rencontre déterminante pour son œuvre va d’ailleurs favoriser son essor puisqu’il fait la connaissance de Nadar, le célèbre
photographe. Il fera de ce personnage haut en couleur « Michel Ardan » (l'anagramme de Nadar) dans De la Terre à la Lune et Autour de la
Lune.
Nadar, de son vrai nom Gaspar‑Félix Tournachon (1820‑1910)
est soutien
de famille à 17 ans. Après de vagues études de médecine, il se lance dans la vraie vie. Il sera tour à tour journaliste, romancier,
feuilletoniste, agent secret, caricaturiste puis photographe.
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Jules Verne jeune |
Jules Verne va
aussi être attiré par un autre auteur célèbre : Edgard Poe. Les premières traductions françaises datent de 1845 et celles de
Charles Baudelaire seront publiées à partir de 1854, regroupées sous le titre des « Histoires extraordinaires », puis « les nouvelles
extraordinaires » de 1856 à 1857. Fasciné par l’auteur américain, Verne signera en avril 1864 un article "Edgar Poe et ses œuvres"
dans « le Musée des familles ».
Jules Verne est
indéniablement séduit par cette forme nouvelle de littérature dont il s'inspirera sans jamais tenter de l'imiter, car il bute sur
l'aspect morbide de Poe et son imaginaire. l'auteur américain utilise en effet des personnages de conte comme un certain Hans Pfaall
qui raconte un incroyable voyage dans la lune à bord d'un ballon, ou dans Le canard en ballon, une traversée de l'Atlantique en aérostat.
L’approche de Verne est différente puisqu’il cherchera toujours à rendre crédibles aux lecteurs les histoires qu'il raconte.
Mais son inspiration est bien là : à partir des Histoires extraordinaires de Poe décrivant un voyage en ballon dans la Lune, Verne
créera les « voyages extraordinaires », ses cinq semaines en ballon et son aventure de la Terre à la Lune… Son style deviendra ainsi
le roman scientifique tout en utilisant une dimension fantastique crédible. Quant au scénario il puisera chez Victor Hugo. C'est ainsi
qu'il proposera en 1885 « Le Sphinx des glaces », une suite au célèbre roman de Poe (Les aventures d'Arthur Gordon Pym, 1838). |
Un
second mariage... celui de
Jules Verne avec
Hetzel
C’est à l'été 1862 que Hetzel prend connaissance du
« Voyage en l'air » de Jules Verne et qu’il accepte de le publier. Un premier contrat est signé le 23 octobre 1862 et quinze autres
suivront entre 1862 et 1875, scellant une longue collaboration. Jules écrira à son père : « Je me marie pour la seconde fois… »
Hetzel
a eu incontestablement une influence sur Verne. Editeur
génial, il publia les plus grands auteurs de son époque comme Balzac,
Stendhal,
Gérard de Nerval ou Georges Sand... Il parviendra aussi à convaincre le jeune écrivain à se consacrer à une nouvelle forme de roman
destiné à la famille : « le récit scientifique ». Ainsi pendant 40 ans, vont paraître 62 romans et
18 nouvelles des Voyages
extraordinaires, d'abord sous forme de feuilletons, puis sous forme de volumes illustrés (65 au total).
Comme pour la Comédie humaine, l'œuvre de
Balzac, Hetzel incite Jules Verne à se concentrer sur son Roman de la science et à abandonner toutes les autres formes d'écriture. Le
« Roman de la science » deviendra « Voyages dans les mondes connus et inconnus », avant de devenir « Les Voyages extraordinaires » dès
1866. Hetzel dans sa préface fera l'apologie de son
auteur :
« ...Conteur plein d’imagination et de feu, écrivain
original et pur, esprit vif et prompt, égal aux plus habiles dans l’art de nouer et de dénouer les drames inattendus qui donnent un si
puissant intérêt à ses hardies conceptions, et à côté de cela profondément instruit, il a créé un genre nouveau. Ce que l’on promet si
souvent, ce que l’on donne si rarement, l’instruction qui amuse, M. Verne le prodigue sans compter dans chacune des pages de ses
mouvants récits. » |
Les Voyages extraordinaires commencent...
Le premier manuscrit paru en 1863 contient déjà tous les
ingrédients qui feront de Verne un auteur reconnu dans le monde entier. Aventures, découvertes, explorations, utilisation dramatique de
la nature et description d'une technique, l'aérostation. Verne s’appuie sur des cartes et des récits de grands explorateurs. Il sera
toujours soucieux d’exactitude et de précision. Pour cela, il disposera d’une documentation impressionnante remise régulièrement à
jour.
« Cinq semaines en ballon » raconte les aventures d'un
Anglais, le docteur Samuel Fergusson, son ami écossais Dick Kennedy et son domestique Joe qui entreprennent un voyage de Zanzibar au
Niger en ballon.
Le public se passionne alors pour les grandes explorations africaines et de nombreuses zones du globe sont à
découvrir. C’est le temps de la colonisation. |
Nadar s’inspira‑t‑il de ce voyage en ballon ? Toujours est‑il que le célèbre photographe passionné par l’aérostation inventera dès
1858 tout un dispositif embarqué dans un ballon pour photographier les rues, les immeubles et les campagnes. Ce sera la naissance du
cliché aérien....
Nadar (1820‑1910)
né à
Paris, alias Gaspard‑Félix Tournachon, était caricaturiste, aéronaute et photographe. Il publie à partir de 1850 une série de
portraits photographiques d'artistes contemporains, parmi lesquels Franz Liszt, Richard Wagner, Charles Baudelaire,
Michel Bakounine, Victor Hugo, Jules Verne, Hector Berlioz, Sarah Bernhardt, Jacques Offenbach, George Sand, Gérard de
Nerval, Guy de Maupassant, Gustave Doré, Gustave Courbet, Jean‑Baptiste Corot. |
Nadar (autoportrait) |
Nadar élevant la Photographie à la hauteur de l'Art., lithographie d'Honoré Daumier parue dans
Le
Boulevard, le 25 mai 1863 |
L'atelier de Nadar
au 35, Boulevard des Capucines
à Paris, en 1860
|
En 1865,
Verne loue une maison au Crotoy, un village de pêcheurs, niché dans l'estuaire de la Somme. Il s’y installera définitivement en 1869.
Et en 1868, il acquiert le Saint‑Michel, un bateau de pêche qui devient son deuxième bureau. Il naviguera jusqu'à Londres et remontera
la Seine jusqu'à Paris. Mais l'écriture reste sa principale passion et c'est surtout Michel Verne, son fils, qui souffre de l'absence de son
père. C’est aussi à cette époque qu’il réalise un ouvrage important, un dictionnaire, une « géographie de la France illustrée ». Avec
les gains de cette publication il concrétisera un vieux rêve : aller aux Etats‑Unis.
Quant à son
frère Paul Verne, il obtient un laissé passé sur le Great‑Eastern, le plus gros bateau de son époque. Cette traversée inspirera deux romans : « Une Ville flottante » et « L'Ile à l'hélice ». Une ville flottante, publiée en 1871 raconte la traversée Liverpool New‑York, à bord d'un énorme navire où se trouvent plusieurs centaines de personnes, avec leurs caractères différents, une vraie société.
Le 9 avril 1861, ils
débarquent à New‑York et voyageront jusqu'au Canada.
C’est
alors le début de l’écriture de « Vingt mille lieues sous les mers » dont le titre initial fut « Voyage sous les eaux ».
Durant toute sa carrière,
il donnera des titres provisoires à ses romans. Les titres définitifs étaient choisis pour la publication après de longues discussions
avec Hetzel.
Le premier tome paraît le 28 octobre 1869, mais la guerre entre la France et la Prusse de 1870 à 1871 interrompt la
publication. Le second tome ne sortira qu'en juin 1870, tandis que le grand volume illustré par Riou et Neuville ne sera publié que
fin 1871.
Son père décèdera le 3 juin 1871 et sa mère lui survivra
15 ans. |
20 000 lieues sous les mers |
Un enterrement sous la mer... |
Domicilié au
Crotoy, Jules Verne âgé de 42 ans n'est pas mobilisé, mais fait office de garde‑côte et c’est à bord du Saint‑Michel qu’il
longe les côtes de la Manche et de la mer du Nord. De cette période difficile et solitaire, sortira un roman sombre « Le Chancellor »
publié en 1875.
Le Chancellor, navire de commerce, quitte Charleston en direction de Liverpool.
Mené par un capitaine souffrant d'aliénation mentale, le navire vogue vers le sud‑est au lieu du nord‑est, quand le feu se déclenche
dans la cale, remplie de balles de coton. Le second, Kurtis, prend les commandes, mais le navire finit par sombrer. Les passagers et
membres d'équipage prennent place à bort d'un radeau de fortune. Mais la fin et la soif les font souffrir et plusieurs meurent. Ils en
sont même rendus à procéder à un tirage au sort qui déterminera lequel des survivants sera sacrifié afin que les autres puissent le
manger, mais c'est à ce moment qu'ils atteignent l'embouchure de l'Amazone, dont le fort courant repousse l'eau salée à plus de 20
milles au large. Ils sont enfin sauvés. |
La guerre de 1870 et la Commune de Paris pénaliseront la maison Hetzel et Jules Verne est inquiet pour son avenir. Il songe même à
reprendre ses activités à la Bourse, mais l'éditeur le rassure et signe un nouveau contrat. « Le Tour du monde en 80 jours » va être
son plus gros succès. En 1872, Jules Verne s'installe alors définitivement à Amiens, à une soixantaine de kilomètres du Crotoy où se
trouve le Saint‑Michel. Les romans vont alors se succéder et vont conduire Verne à une consécration. |
Des conquêtes célèbres avant l'heure...
La conquête du pôle Nord : Voyages et aventures du Capitaine Hatteras (1863‑1864) raconte les aventures d'Hatteras, dont le seul
but est d’atteindre envers et contre tout le Pôle Nord.
Abandonné par ses hommes, il doit lutter avec quelques fidèles pour survivre
au milieu de la neige, de la glace et du froid. Hatteras, devenu fou, finira sa vie dans un hospice où il marche invariablement vers le
Nord. Jules Verne décrit assez vraisemblablement un demi‑siècle avant, ce que sera la conquête du pôle Nord par Peary en 1909. |
La conquête scientifique de l’espace : Avant lui, d'autres auteurs comme
Alexandre Dumas
ou Edgar Poe ont décrit des voyages lunaires fantaisistes.
Dans « De la Terre à la Lune » : Trajet direct en 97 heures (1864‑1865),
puis « Autour de la Lune », il traite ce même thème dans un savant mélange de science, de technique et de fiction qui s'appuie sur les
connaissances de son époque. Jules Verne dresse de façon grossière le scénario qui sera suivi cent ans plus tard par les Américains...
Sa vision sonne si juste, qu'ils verront en Jules Verne le père du roman d'anticipation, qui prendra plus tard l'appellation de
science‑fiction.
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La géographie planétaire : Les enfants du capitaine Grant. Voyage autour du monde (1865‑1867) Ce roman se compose de trois parties : Amérique du Sud, Australie et Océan Pacifique.
Lord Glenarvan et son équipage naviguent sur le voilier Duncan. Ils trouvent à
l'intérieur de l'estomac d'un requin qu'ils viennent de pêcher une bouteille contenant un message de désespoir envoyé par le Capitaine
Grant. Le message est rongé par l'humidité et plusieurs détails manquent, mais il est clair que le désespéré se trouve quelque part
sur le 37e parallèle. Avec les enfants du disparu, ils entreprennent un long voyage autour du monde, le long du 37e degré de latitude,
ce qui les amènera à traverser l'Amérique du Sud, l'Australie et la Nouvelle‑Zélande. |
La découverte des abysses : Ce sera à travers
Vingt mille lieues sous les mers.... un tour du monde sous‑marin (1866‑1869).
Après que
leur navire eut été coulé par le Nautilus, le professeur Aronnax, son valet Conseil et le harponneur canadien Ned Land sont recueillis
à bord du sous‑marin. Prisonniers, ils doivent suivre le capitaine Nemo dans un tour du monde sous‑marin, avec toutes les découvertes
que cela implique, dont l'Atlantide et quelques trésors. Dans ce roman, Jules Verne imagine l'une de ses plus belles machines :
le Nautilus dont il justifie la super‑puissance par
l'électricité, mais il crée surtout l'un de ses personnages les
plus énigmatiques, le capitaine Nemo, qu'il fera réapparaître
dans l'Ile mystérieuse. Qui est ce personnage, épris de liberté
et d'indépendance qui peut se transformer en monstre froid
aveuglé par son pouvoir ?
Jules Verne interroge déjà ses lecteurs sur les méfaits du pouvoir de la
science. |
L’exploration du centre de la Terre :
Voyage au centre de la Terre (1864) est un prétexte à une leçon de géologie et de
minéralogie, tout en plongeant le lecteur dans un monde de légendes mystérieux et féérique. Après un long voyage pénible et périlleux
dans un tunnel obscur, la petite troupe d'explorateurs va peu à peu découvrir un nouveau monde... nos origines...
Le professeur Lidenbrock trouve un
document dans lequel il apprend l'existence d'un volcan éteint dont la cheminée pourrait le conduire jusqu'au centre de la Terre.
Accompagné de son neveu Axel et du guide Hans, il se rend au volcan Sneffels, en Islande, et s'engouffre dans les entrailles de la
Terre. |
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Voyage au centre de la Terre (illustration Riou) |
Le Tour du monde en
quatre‑vingts jours : paru en 1872, il sera sans
conteste son plus gros succès. Si Vingt mille lieues sous les mers l'avait rendu célèbre, le Tour du monde marquera son triomphe en
France et dans le monde entier, et son adaptation au théâtre, ironie du sort, fera sa fortune. En 1900, la pièce aura été jouée plus de
2000 fois à Paris. Pour ce roman, Jules Verne s'est fortement documenté sur les derniers développements des transports terrestres et
maritimes. Très bien renseigné, il anticipe le système des fuseaux horaires qui sera officiellement adopté qu'en 1884.
Pour le besoin d'un pari, le très flegmatique Britannique Phileas Fogg, accompagné de son valet français Passepartout entreprennent un
tour du globe en moins de quatre‑vingts jours. Ils sont retardés dans leur projet par l'inspecteur Fix, lancé à la trousse de Fogg,
convaincu que Fogg est l'auteur d'un cambriolage, ainsi que par les événements dans les divers pays qu'ils traversent.
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La consécration et le temps des voyages
En 1872, les
Voyages Extraordinaires sont couronnés par l'Académie française, mais chose incroyable, Jules Verne ne sera jamais académicien. Il confiera
d'ailleurs: « Le grand regret de ma vie est que je n'ai jamais compté dans la littérature française... »
Preuve de son génie, cette non‑reconnaissance n'empêchera pas les succès littéraires, bien au contraire...
En 1873, Jules Verne publie « L'Ile mystérieuse » qui conclut les aventures du
capitaine Nemo et des enfants du capitaine Grant.
Rassemblés autour de l'ingénieur Cyrus Smith, cinq
Américains font naufrage sur une
île déserte, après leur évasion en ballon pendant la Guerre de Sécession. Les cinq héros sont totalement dépouillés et ils n'ont que leur intelligence et leurs habiletés pour
survivre. Un des personnages de Les Enfants du Capitaine Grant se joint bientôt à eux et ils passent plusieurs années sur cette île.
Cependant, de mystérieux phénomènes et d'extraordinaires coïncidences demeurent inexpliqués, jusqu'à ce que le Capitaine Nemo, héros
de Vingt mille lieues sous les mers, fasse son apparition. |
L'île mystérieuse (film 2005) |
En 1874 l'argent coule à flot.et il acquiert un fin voilier rapide et élégant, le Saint Michel. II investit également dans une belle
maison au 44, boulevard de Longueville à Amiens, où il habitera pendant 8 ans jusqu'en 1882.
En 1876, Michel Strogoff annonce un tournant dans l’œuvre de Jules Verne. Il abandonne les savants, les explorateurs et les
industriels et leurs extraordinaires machines pour un héros plus humain. C'est l'œuvre de Verne qui a le plus inspiré les cinéastes.
Un
courrier spécial du tsar de Russie traverse les steppes de Sibérie, pour aller prévenir le frère du tsar de la présence d'un traître
dans son entourage. Son voyage de plus de 5500 km sera compromis par les Tartares qui envahissent la Sibérie, et bien sûr, par le
traître lui‑même, à la solde des Tartares. |
Après une nouvelle adaptation théâtrale du
Tour du monde en
80 jours qui connaît un énorme succès, l'écrivain est au faîte de sa notoriété. Il publie alors en 1878 Un capitaine de quinze ans qui sert sans doute de dérivation à une situation familiale tendue. En effet,
ses relations avec Honorine sont orageuses et il connaît de graves difficultés auprès de son fils, Michel âgé de 15 ans. Le malaise s'aggrave
lorsque Michel est placé dans une maison de correction, puis enrôlé de force sur un navire qui part pour dix‑huit mois vers les Indes.
Ce roman est l'occasion pour Jules Verne de dénoncer l'esclavagisme. Jules Verne sonne la
charge contre les négriers et contre les pays qui à l'époque pratiquaient ou toléraient l'esclavage. Certains
passages sont très violents et sanguinaires.
Dans Un capitaine de quinze ans, le fils rejeté est doté de toutes les qualités, sous les traits du jeune Dick Sand, agé lui aussi de
quinze ans. Dick Sand embarque comme novice sur le brick‑goélette Pilgrim. À la suite d'un accident lors d'une chasse à la baleine, le
capitaine Hull et tous les membres de son équipage périssent. Dick Sand prend courageusement les commandes du navire, dans l'espoir
d'en ramener les passagers sains et saufs. À la suite de manœuvres du traître Negoro, le navire suit une fausse route : croyant
accoster la Bolivie, Sand et ses passagers se retrouvent en Afrique, en plein milieu de l'Angola, là où la traite des esclaves fait la
richesse de quelques trafiquants et de rois indigènes. Sand et ses compagnons sont tôt faits prisonniers par les complices de Negoro.
La quête de la liberté sera parsemée de nombreuses épreuves... |
En 1877, deux évènements marquent l'apogée de sa réussite sociale et financière. Il acquiert le Saint‑Michel III, soit deux ans après
avoir acquis le Saint‑Michel II et donne un bal costumé de 200 personnes qui défraya la chronique amiénoise. Il est à l'apogée de sa
réussite entre l'écriture et les voyages, pourtant les soucis familiaux ne manquent pas : son fils toujours, puis
Honorine qui connaît d'inquiétants problèmes de santé à partir de 1876. Finalement, Honorine dont les médecins donnaient peu d'espoir guérira.
L'écrivain à cette période signe une histoire des
explorations en 3 volumes : La Découverte de la Terre publiée en 1878,
Les
Grandes Navigateurs du XVIIIe siècle en 1879 et Les Voyageurs du XIXe siècle en 1880. Il avait commencé ce travail avant
1870, après
La Géographie de la France, mais n'avait pas eu le temps de terminer.
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Le Saint Michel III ‑ le bureau flottant de Jules Verne |
Entre 1878 et 1884, Jules et Paul Verne font de nombreux voyages à bord du Saint‑Michel III en mer du Nord, retournant sur les lieux
de ses premiers voyages : l'Irlande, la Norvège, l'Ecosse puis la Hollande et le Danemark. A bord, il trouve son inspiration et prend
des notes et la croisière en Ecosse produira en 1882 le Rayon Vert
et il situera l'intrigue dans les grottes de Fingal.
Le rayon vert est le dernier rayon lancé par le soleil au moment où il se couche sur l'océan. Ce rayon vert n'est visible que
pendant une infime fraction de seconde, et encore faut‑il que le ciel soit d'une pureté parfaite et dégagé de brume. Helena Campbell
promise au jeune Aristobulus Ursiclos exige pour retarder l’échéance du mariage de voir ce rayon qui selon une veille légende highlands "a pour vertu de faire de celui qui l’a vu
de ne plus se tromper dans les choses de sentiment (…) de celui qui a été assez
heureux pour l’apercevoir une fois, voit clair dans son cœur et dans celui des autres." Dans ce roman, le sujet est plus l’amour et la
poésie que la science représentée par l’improbable Aristobulus qui voit dans la mer "une combinaison chimique d’hydrogène et
d’oxygène" |
Le rayon vert photographié à Madagascar, juste avant le coucher du soleil...
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En 1882, Jules Verne emménage dans un hôtel particulier, mais ses seuls moments de répit sont sur le Saint‑Michel III. En 1884, il
entreprend une croisière en Méditerranée avec Honorine, où la renommée le poursuit d'escale en escale. Ce voyage lui
inspire l'un de ses derniers grands personnages Mathias Sandorf, directement inspiré d’Alexandre Dumas, à qui il dédit son livre : "J’ai
essayé de faire de Mathias Sandorf le Monte‑Cristo des Voyages extraordinaires". Pour composer ce personnage adepte de
philosophie orientale, explorant les confins de l’inconscients et de l’au‑delà, Jules Verne s'appuyera sur les découvertes du
professeur Haricotà la Salpêtrer.
Mathias Sandorf est un comte hongrois se battant contre la domination autrichienne. Trahi, il est capturé et condamné à mort, mais
réussit à s'échapper en traversant la mer Adriatique à la nage. Quinze ans plus tard, sous le nom du riche Docteur Antékirtt, Sandorf
revient et se venge de ceux qui l'ont trahi dans un long périple en Méditerranée. Il retrouvera au passage sa fille qu' il croyait
morte. |
En 1884 il écrit "Robert le Conquérant", "Un
Billet de Loterie", compose une partie de "Nord contre Sud" et entame "Chemin de France".
Jules Verne a 58 ans et travaille encore beaucoup, mais ses revenus vont diminuer peu à peu à partir de 1885. L'écrivain est
aussi inquiet et il se plaint de son frère : "Michel ne fait rien, ne trouve rien à faire, m'a fait perdre plus de deux cent
mille francs et a trois garçons, et de toute évidence leur éducation va retomber sur moi. Enfin, je finis mal...". Le 15 février
1886, il
se sépare du Saint‑Michel III... |
La dernière partie de sa vie
Le 9 mars 1886, son neveu Gaston, le fils cadet de
Paul, l'agresse devant la porte de son jardin. Après une brève altercation, Gaston brandit un révolver et blesse son oncle au pied.
Jules Verne apprendra à l'hôpital la mort de
Pierre‑Jules Hetzel
;
il perd non seulement un ami, mais aussi un soutien. |
Pierre‑Jules Hetzel
(1814‑1886)
A la fois éditeur, auteur, directeur
de collection, directeur de journal, directeur commercial, chef de publicité et gestionnaire, l'homme étonne par sa suractivité et son
sens de détection des talents.
On lui doit le succès littéraire d'Honoré
de Balzac, de
George Sand, d'Alphonse Daudet, de
Victor Hugo, d'Erckmann‑Chatrian et bien sûr de Jules
Verne, avec lequel il conclut un contrat de 20 ans pour écrire des romans de science‑fiction.
Il enrôla de nombreux auteurs
comme Charles Nodier,
Alexandre Dumas,
Alfred et Paul de Musset dans la littérature de jeunesse pour combattre les ouvrages moralisateurs de son époque. |
Pierre‑Jules Hetzel (1814‑1886)
par Nadar |
Il a aussi fait appel aux plus grands illustrateurs comme Grandville, Gavarni,
Gustave Doré, et inventé ces
«reporters d'images» qui, sans être
jamais allés sur place, ont illustré les
Voyages Extraordinaires de Jules Verne. |
A la mort d'Hetzel,
son fils prend la succession et laisse plus de liberté à son père. Mais aucun des romans qui seront publiés durant les 20 années
suivantes, ne connaîtra le succès de ces premiers voyages.
Le pessimisme qui habite désormais ses aventures ne convainc pas, et Jules Verne ne cessera de modifier la vision trop optimiste des sciences
pour aborder des sujets de société...
11 mois
plus tard sa mère disparaîtra, mais il ne pourra assister aux obsèques. La balle n'ayant pu être extraite, Verne souffre beaucoup et
sera de plus en plus affecté par des problèmes de santé. |
Jules Verne et sa femme |
En s'inspirant des dessins de Léonard Vinci et de Ponton d'Amécourt, il imagine un vaisseau hélicoptère tracté par 37 hélices
doubles. Robur, son personnage est une sorte de frère aviateur de Nemo, mais il n'en aura jamais la consistance. Le Weldon‑Institute
est un club rassemblant tous ceux qui pouvaient s'intéresser à l'aérostatique, dont Uncle Prudent et Phil Evans en sont respectivement
présidents et secrétaires du Weldon‑Institute de Philadelphie, mais aussi d'intimes ennemis. Dans Le Maître du monde (1902‑1903),
Robur réapparaît et sa folie menace la planète.
Le Weldon‑Institute est un club rassemblant
tous ceux qui pouvaient s'intéresser à l'aérostatique, dont Uncle Prudent et Phil Evans respectivement président et secrétaire
du Weldon‑Institute de Philadelphie, mais aussi d'intimes ennemis.
Ces "ballonistes" se disputent la meilleure manière de diriger un aérostat, lorsqu'un homme, Robur, fait irruption dans la
salle de séance du Weldon‑Institute : il provoque la fureur de ses membres en affirmant que l'avenir appartient non pas aux ballons, mais
aux machines volantes. Pour prouver ses dires, il enlève alors Prudent et Evans et les embarque à bord de l'Albatros, une machine volante
digne du Nautilus, ainsi nommée en référence au poème de Baudelaire. Un périple autour du monde prouvera à Prudent et
Evans qu'une machine volante plus lourde que l'air, mue par l'électricité, se contrôle beaucoup mieux qu'un simple ballon. |
Si ses revenus sont
moins importants, il bénéficie d'une rente confortable et Jules
Verne décide de ne plus quitter Amiens. Il y mène une vie régulière et travaille à ses romans et à leurs corrections,
se consacre à ses recherches. Affecté par la vie et par ses maux, il est encore très actif et écrira
la moitié de ses romans durant cette dernière partie de sa vie.
Avec le temps, Jules et son fils finissent par se
réconcilier et ce dernier l'aide à la fin des années 1880. Ensemble, ils écrivent une ou deux
nouvelles signées par le père. Ne pouvant plus voyager, il décide de s'impliquer politiquement et est élu au
conseil municipal d'Amiens en 1888. |
En 1897, survient la mort de son frère Paul,
et en 1900, à la mort de leur fidèle gouvernante,
le couple quitte leur hôtel particulier devenu trop grand pour la maison boulevard de Longueville qu'ils avaient habitée de 1874 à
1882. C'est là que mourra Jules Verne.
Son dernier roman est un récit très noir,
Le phare du bout du monde. Ce manuscrit remis à Hetzel fils, peu de temps
avant sa mort, sera le premier roman posthume. A la mort de l’écrivain, Michel son fils obtient la restitution du
manuscrit. Il le conservera trois semaines et y fera quelques retouches avant de le rendre. Mais cet ouvrage sera le moins retouché
des cinq autres non parus du vivant de l’écrivain. En effet, Michel Verne n’hésitera pas à remanier les textes.
Jules Verne meurt le
25 mars 1905, terrassé par une crise de diabète. Il a 77 ans. |
Jules Verne, l'homme au chapeau |
Après la mort de Jules Verne
Des tiroirs de son père, Michel Verne retirera des manuscrits accumulés
durant 14 ans de travail et encore jamais publiés.
Ce sont les romans dits "posthumes" qu'il corrigera. En faisant paraître encore 10 romans et un recueil de
nouvelles, Louis‑Jules Hetzel fils et Michel Verne achèveront l'œuvre de leurs pères.
En 1919, la société Hachette qui a intégré la maison Hetzel en
1914 publiera le dernier Voyage extraordinaire,
mais il est déjà loin le temps des débuts de Verne en 1863... |
Michel Verne (1861‑1925) |
Les romans publiés du vivant de Jules Verne
(dans l'ordre de publication)
-
Cinq
semaines en ballon (1863)
-
Voyage au
centre de la Terre (1864)
-
Le Comte
de Chanteleine (1864 pour la revue,
1971 pour le volume)
-
De la
Terre à la Lune (1865)
-
Les
Aventures du capitaine Hatteras (en
deux parties : Les Anglais au Pôle Nord (1866) et Le désert de glace (1866)
-
Les
Enfants du capitaine Grant (en trois
parties : L’Amérique du Sud (1866); L’Australie (1866) et L’Océan Pacifique (1867)
-
Vingt
mille lieues sous les mers (En deux
parties 1869 et 1870)
-
Autour de
la Lune (1870 suite
de De la Terre à la Lune)
-
Une ville
flottante (1871)
-
Les
Forceurs de blocus (1871)
-
Une
fantaisie du docteur Ox (1872
repris dans Le Docteur Ox en 1874)
-
Aventures
de trois Russes et de trois Anglais dans l'Afrique australe
(1872)
-
Le Tour du
monde en quatre‑vingts jours (1873)
-
Le Pays
des fourrures (1873)
-
L'Île
mystérieuse (en trois parties : Les
naufragés de l’air (1874), L’Abandonné (1875) et Le secret de l’île (1875)
-
Le
Chancellor (1875)
-
Michel
Strogoff (1876)
-
Hector
Servadac (1877)
-
Les Indes
noires (1877)
-
Un
capitaine de quinze ans (1878)
-
Les Cinq
Cents Millions de la Bégum (1879)
-
Les Tribulations d'un Chinois
en Chine (1879)
-
La Maison
à vapeur (1880)
-
Dix heures en chasse
(1881
à la suite du
Rayon vert)
-
La Jangada
(1881)
-
L'École
des Robinsons (1882)
-
Le Rayon
vert (1882)
-
Kéraban‑le‑Têtu
(1883)
-
L'Étoile
du sud (1884)
-
L'Archipel
en feu (1884)
-
Frritt‑Flacc
(1884 à la
suite d’Un
billet de loterie)
-
Mathias
Sandorf (1885)
-
L'Épave du
Cynthia (1885)
-
Robur le
Conquérant (1886)
-
Un billet
de loterie (1886)
-
Nord
contre Sud (1887)
-
Le Chemin
de France (1887)
-
Gil
Braltar (1887 à la suite
du
Chemin de
France)
-
Deux ans
de vacances (1888)
-
Famille‑sans‑nom (1889)
-
Sans
dessus dessous (1889)
-
César
Cascabel (1890)
-
Mistress
Branican (1891)
-
Le Château
des Carpathes (1892)
-
Claudius
Bombarnac (1892)
-
P’tit‑Bonhomme (1893 republié sous le titre
Fils d’Irlande)
-
Mirifiques
Aventures de maître Antifer (1894)
-
L'Île à
hélice (1895)
-
Face au
drapeau (1896)
-
Clovis
Dardentor (1896)
-
Le Sphinx
des glaces (1897)
-
Le Superbe
Orénoque (1898)
-
Le Volcan
d'or (1899)
-
Le
Testament d'un excentrique (1899)
-
Seconde
patrie (1900)
-
Le Village
aérien (1901)
-
Les
Histoires de Jean‑Marie Cabidoulin
(1901 connu sous Le serpent de mer)
-
Les Frères
Kip (1902)
-
Bourses de
voyage (1903)
-
Un drame
en Livonie (1904)
-
Maître du
Monde (1904)
-
L'Invasion
de la mer (1905)
|
Les romans posthumes
(dans l'ordre de publication)
À la mort de Jules Verne en
1905, il
reste plusieurs manuscrits en attente de publication. Remaniés par son fils
Michel Verne, ces romans et ces nouvelles ne seront
publiés dans leur version originale que plusieurs décennies plus tard. La date indiquée est celle de la rédaction.
-
La Journée d'un journaliste
américain en 2889 (rédigé en 1891, publiée en 1910)
-
Aventures de la famille Raton
(rédigé en 1891, publiée en 1910 dans
Hier et demain
-
Monsieur Ré‑Dièze et
Mademoiselle Mi‑Bémol (rédigé en 1893, publiée en 1910
-
Le Beau Danube jaune
(rédigé en 1896, publié en 1908 sous le titre
Le Pilote du Danube et en 1988 dans sa version d’origine)
-
En Magellanie (rédigé en
1897, publié en 1909 sous le titre
Les Naufragés du « Jonathan » et en 1987 dans sa version d’origine
-
Le Volcan d'or (rédigé en
1900, publié en 1906 en version remaniée et en 1989 dans sa version originale
-
Le Secret de Wilhelm Storitz
(rédigé en 1901, publié en 1910 en version remaniée et en 1985 dans sa version d’origine
-
La Chasse au météore
(rédigé en 1901, publié en 1908 en version remaniée et en 1986 dans sa version originale
-
Le Phare du bout du monde
(rédigé en 1903, publié en 1905 en version remaniée et en 1999 dans sa version originale
-
Voyage d'étude (rédigé en
1904, inachevé, utilisé par Michel Verne comme inspiration pour
L'Étonnante Aventure de la mission Barsac, publié pour la
première fois en 1993 dans San Carlos et autres récits
-
Edom (rédigé en 1905,
publié en 1910 sous le titre
L'Éternel Adam, et en 1986 dans sa version originale, à la suite de
La Chasse au météore
-
Une ville saharienne
(rédigé en 1905, esquisse de roman utilisée par Michel Verne comme inspiration pour
L'Étonnante Aventure
de la mission Barsac
|
La biographie de Jules Verne, soit disant largement connue, a été
maintes fois reprise et largement détaillée par les experts verniens, les critiques littéraires, et les spécialistes de
l'anticipation. Le génial auteur engendre aujourd'hui de nombreux salons et des expositions qui ne cessent de passionner tous les âges.
Pourtant, tout un aspect de son personnage est resté dans l'ombre, et curieusement, un ouvrage a totalement été délaissé par les analystes
puisque pratiquement jamais cité...
"Clovis Dardentor"...
Preuve du lien
étroit qui existe entre Jules Verne et le monde secret du Razès, Clovis Dardentor représente un indice littéraire très
important dans l'affaire de Rennes‑le‑Château. Surtout, il sert aujourd'hui de point d'entrée dans son monde, un univers complexe
et symbolique qui débouche sur les Secrets du Razès...
Jules Verne
possède une face cachée, un côté obscur, un langage codifié qui peu à peu est mis en lumière grâce aux recherches castel rennaises...
Ses voyages sont extraordinaires...
Sans aucun doute, puisque Jules Verne
était initié
aux secrets du Razès...
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