Pourquoi ces quelques lignes ?
Voici maintenant plus d'une dizaine d'années que le
virus Rhédasien m’a contaminé (probablement
au travers d'un jeu vidéo
Gabriel Knight 3) et ce site est devenu la concrétisation
d’une passion riche en surprises. Sa construction a
nécessité de nombreuses heures de lecture et de recherche,
et vos encouragements, vos remerciements, sont la récompense de ce travail qui
est loin d’être terminé.
Depuis plusieurs mois vous êtes nombreux à m’interroger sur
des sujets divers et notamment sur ma façon d’opérer dans
cette étude. Il est donc temps pour moi de publier quelques
lignes qui permettront, je l’espère, de répondre à de
nombreuses questions que l’on me pose régulièrement.
Je tiens bien sûr à remercier les internautes et les fans
qui m’encouragent dans la poursuite sur cette voie sacrée …
Une affaire complexe
Rennes‑Le‑Château est
une affaire difficile, aussi bien lorsque l’on veut
commencer à s’y intéresser, que pour la présenter et
l’expliquer brièvement. S’il suffisait d’un livre ou d’un
reportage, il y a très longtemps que l’affaire aurait été
classée sans suite et qu'elle n'intéresserait plus personne.
Mais l'évidence est
là. Cette histoire fabuleuse dérange et interpelle nos
convictions les
plus profondes. Même
pour des chercheurs cartésiens (je pense en faire partie),
des faits curieux sont là. Ils sont vérifiables sur le
terrain et certains, heureusement, seront encore visibles
pour les générations futures. Je pense notamment aux
alignements topologiques découverts par Henry Lincoln.
Je suis toujours
consterné par les dires de quelques chercheurs,
chroniqueurs, et journalistes prétendant que toute cette
affaire n’est qu’une simple histoire de trafic de messe dans
un petit village de France. Cette vue me paraît bien
réductrice si on la compare à la montagne d’informations et
aux coïncidences qu’il faut étudier avant d’espérer
entrevoir la trame complète du récit. La tâche est d’autant
plus importante quand on sait qu’il faut, en plus, explorer
2000 ans d’histoire.
Pour certains,
Rennes‑Le‑Château serait un asile à ciel ouvert, mais la
folie n'est‑elle pas justement d'avoir un esprit étroit et
réducteur ? L'enjeu de cette affaire n'est pas seulement
d'apporter des réponses, mais aussi de montrer qu'une partie
de notre Histoire peut rester souterraine très longtemps
s'il n'existait pas quelques fous curieux et quelques
historiens marginaux pour l'examiner.
Car, bien que le point
d'entrée dans cette affaire soit
Bérenger Saunière
et son supposé trésor, un labyrinthe gigantesque nous
entraîne inévitablement vers des pistes et des découvertes
surprenantes. Ces pistes touchent des domaines aussi variés,
que l'histoire, l'art, la théologie, la mythologie,
l'astronomie, les mathématiques, la géométrie, la
numérologie, et sans parler de toutes les sciences
ésotériques et occultes qui sont inévitables si l'on veut
comprendre les allégories et les symboles laissés au fil des
siècles.
Rennes‑Le‑Château est
une affaire complexe et ceux qui disent le contraire ne
prennent pas assez de recul ou ne veulent pas le prendre. La
multitude d’ouvrages, de chroniques, de contradictions, de
rumeurs, de découvertes, de manipulations, a engendré sur un
demi‑siècle une fabuleuse histoire mais aussi un immense et
un inextricable puzzle. Sa complexité est devenue telle que
pour qu'un débutant puisse espérer avoir une vision globale,
il lui faudra investir énormément d'heures et d'efforts.
Heureusement tout inconvénient à un côté positif : c’est
sûrement l’association entre cette complexité et la richesse
de ce mystère qui font que de plus en plus de passionnés
viennent découvrir ce merveilleux récit et apporter leur
contribution.
Ce site a un objectif
ambitieux : offrir une synthèse claire et abordable quelque
soit sa conviction personnelle. Mais je reste lucide. Une
vie ne suffirait pas à explorer en détail toutes les voies
connues aujourd'hui...
Ouvrages et sites WEB à foison
Depuis ces dernières
années de nombreux sites sur Rennes‑Le‑Château ont vu le
jour. Des forums se sont ouverts sur des multiples sujets,
et des chercheurs peuvent dialoguer librement avec les
internautes.
Les livres non plus ne manquent pas et l’on se perd dans
cette
faune ou chaque auteur
décrit un Rennes‑Le‑Château différent. Il faut dire que les
sujets sont nombreux, car le périmètre des recherches a,
depuis ces dernières années, largement dépassé le petit
village audois.
On me demande souvent
quel ouvrage je conseillerais pour découvrir la vraie
histoire de
Bérenger Saunière. La réponse est
difficile car c’est un personnage à multiples facettes, mêlé
à un récit à tiroirs. La question qu’il faut en fait se
poser est : « Qu’est‑ce que j’attends de cette lecture ? Un
beau conte ? La biographie d’un curé hors norme ? Des
réponses à mes questions ? ». Selon cette attente, le type
d’ouvrage sera très différent allant du roman (Le Da Vinci Code en fait partie) aux livres purement
ésotériques sur lesquels il faut être très prudent.
Tout ceci est
certainement la conséquence d’un nouvel engouement vers le
mystérieux et les légendes. En ces temps incertains ou nos
inquiétudes sont partagées entre les difficultés
économiques, la peur du terrorisme et la santé défaillante
de notre planète, nos pensées préfèrent se tourner vers la
recherche de notre identité et de nos racines. La quête du
Graal en quelque sorte …
Un peu d’humilité ...
Le plus surprenant
dans cette affaire est de constater l’assurance de quelques
auteurs ou chercheurs affirmant détenir enfin la solution et
la compréhension du problème. Mais les avis sont aussi très
partagés : Pour certains, cette affaire est un vaste
canular, résultat d’une conspiration maîtrisée ou non,
et qui se serait amplifiée au fil du temps. Pour d’autres,
le mystère est réel. Mais, dans beaucoup de cas, des
solutions sont apportées, contradictoires, parfois
avec des références historiques ou des prétendues preuves.
Beaucoup d’ouvrages ont un titre évocateur et ambitieux,
mais les conclusions sont souvent évasives et sans
consistance. Et pour cause …
Nous sommes tous
obligés de constater aujourd’hui que, même si la recherche
historique avance de façon indéniable, l’affaire reste
irrésolue dans sa globalité. Si une solution claire et
irréfutable avait été mise à jour nous le saurions déjà
depuis longtemps. Proposer une thèse permettant d’expliquer
une partie du mystère est certainement important. Mais il
est autrement plus difficile de reconstruire un fil
historique solide permettant d’expliquer l’affaire sur
2000 ans...
Je reste toujours
ébahi lorsque que je lis des auteurs affirmant connaître
l’endroit exact d’une ou de plusieurs caches et
parallèlement d’observer qu’aucune action officielle ou même
associative ne prenne le relais sérieusement. Il est vrai
que l’anarchie des fouilles des années 50‑70 a calmé les
ardeurs de beaucoup…
N’oublions donc pas de
rester humble devant nos interrogations. Un bon mystère vaut
mieux qu’une mauvaise explication…
Rennes‑le‑Château, ésotérisme ?
Si vous tentez de rechercher
un livre sur Rennes‑Le‑Château il y a de fortes chances
qu'il soit rangé au rayon "Ésotérisme".
C'est malheureusement là que ce retrouvent de nombreux
ouvrages inclassables ou traitant de sujets non reconnus par
la communauté scientifique et historique "officielle".
Rennes‑Le‑Château comporte sans nul doute des liens
ésotériques mais ce n'est qu'une pièce du puzzle permettant
d'accéder à une connaissance secrète ou sacrée.
Beaucoup pensent que
"ésotérisme" rime avec "non science" ou "science
paranormale". Il faut alors se rappeler de sa première
définition :
"L'ésotérisme désigne un enseignement professé à
l'intérieur d'une école et de fait réservé à ses membre
initiés en son sein".
L'ésotérisme est une science
accompagnée d'un langage réservé à une élite et sa maîtrise
est certainement indispensable pour avancer dans ce
labyrinthe. Mais ce n'est en aucun cas un tout dans lequel
on peut ranger définitivement Rennes‑Le‑Château.
Manque de preuves …
L’une des difficultés
majeures est le manque de preuves permettant d’orienter les
recherches dans une direction. Nous disposons de beaucoup de
curiosités et d’anomalies qui nous obligent à nous poser des
questions. Parfois, elles sont si nombreuses que les
coïncidences deviennent non recevables. Mais il faut le
reconnaître, nous ne savons même pas ce qu'il faut chercher.
Nous n'avons que des hypothèses ...
Mais alors, pourquoi
doute‑t‑on encore ?
Tout simplement parce
qu’il manque un fil conducteur unique, étayé de faits
irréfutables, de preuves admises par les historiens,
confirmés par des scientifiques et qui couvriraient toute
l’affaire.
Qu’appelle‑t‑on « une
preuve historique » ?
Chaque historien
connaît la difficulté de prouver un fait. Même pour des
évènements que personne n’oserait remettre en cause, il y a
toujours une part de doute. La preuve historique est en fait
une convergence d’événements ou de faits permettant de
confirmer une thèse. Mais la véracité d'une thèse est
toujours associée à une probabilité empirique. Par exemple :
‑ Napoléon Bonaparte a
t‑il été sacré Empereur ? Oui à 99,9%
‑ A t‑il eut plus de
40 maîtresses ? Oui à 70% (la légende parle de 60
maîtresses)
‑ Napoléon Bonaparte a
t‑il été assassiné ? Non à 90%
Mais parfois la
découverte d’un élément peut modifier l’histoire :
L’analyse d’un cheveu
de Bonaparte a montré récemment qu’il contenait une quantité
très importante d’arsenic. On pourrait donc conclure qu'il
fut assassiné. Pas si simple :
Le rapport d'autopsie d'Antommarchi est très
complet et montre l'état général de Napoléon à
sa mort, notamment l'existence d'un ulcère
gastrique chronique et des lésions pulmonaires
liées à la tuberculose. Il n'est pas possible de
diagnostiquer un cancer par manque d'analyses
histologiques de l'estomac. La découverte d'un
taux d'arsenic important dans les cheveux posent
plusieurs questions, mais il est difficile
d'accepter la thèse de la mort par
empoisonnement. En effet, il n'est pas sûr que
les cheveux analysés soient ceux de Napoléon. De
plus, l'importance du taux d'arsenic peut être
interprétée dans les méthodes d'analyse et de
calcul utilisées par les toxicologues... |
|
Voici donc comment une analyse
qui parait simple au préalable peut déboucher vers plus de
questions qu'à l'origine.
De 90% nous
sommes donc peut‑être passé à 70% de chances qu’il n’ait pas
été assassiné ce qui va ravir les romanciers...
Rennes‑le‑Château
présente une caractéristique remarquable. Malgré la somme
d’informations dont on dispose aujourd’hui, il est très
difficile d’évaluer un pourcentage du vrai ou du faux. De
nombreuses informations ont une fiabilité fragile, mais
c’est ce qui fait sans doute le charme de cette histoire.
Et pourtant quand on
dit qu’il n’y aucune preuve, c’est faux. Il existe de
nombreux éléments à charge permettant de confirmer la
présence de faits curieux et inexpliqués. Il suffit de
relire la biographie étonnante de Bérenger Saunière, de se
remémorer les topologies merveilleuses de
Lincoln vérifiables par GPS, ou d'admirer
l'ingéniosité des géométries sur la
stèle de Blanchefort
…
Pourquoi ne fouille t‑on pas ?
Beaucoup d’entre vous me
posent cette question et il est difficile d’y répondre
clairement. En fait de nombreuses recherches ont eu lieu
autour de Rennes‑Le‑Château pendant longtemps, surtout
sauvages. Beaucoup d’entre‑elles ont d’ailleurs défiguré à
tout jamais certains sites. Heureusement elles ont été
interdites sur la commune en 1965. Mais il est
indéniable que chaque campagne de fouille déclenche
polémiques et passions.
L’exemple de l’église de Rennes‑le‑Château
est édifiant. Depuis fort longtemps, de nombreux chercheurs
sont persuadés de la présence d’une crypte sous l’édifice,
en commençant par Bérenger Saunière, qui le premier commença
à creuser au début de sa restauration. De nombreux signes
indiquent que les restes d’une construction ancienne
serviraient de fondation à l’église de Saunière : Qu’en
est‑il de ce faux plancher entre la sacristie et l’isoloir
par lequel un chien se serait engouffré ? Pourquoi les pas
sonnent‑ils creux quand on marche dans l’isoloir ? Et que
dire de la lisse visible à l’extérieur de la nef indiquant
la présence de tombeaux importants ? On dispose même d'une
belle imagerie 3D présentée par Paul Saussez,
architecte, montrant l'église avec une possible crypte.
Des scientifiques
sont effectivement venus sonder l’église mais sans résultats
probants et surtout sans une réelle transparence. Une équipe
italo‑américaine travailla en avril 2001 dans
l'église. Ils s'enfermèrent même quelques heures ! et depuis
plus rien. Ou plutôt, si : la DRAC (Direction Régionale
des Affaires Culturelles) refusa de poursuivre
les investigations, jugeant les travaux présentés peu
scientifiques. Et pourtant la présence d’une crypte
médiévale abritant des tombeaux n’aurait rien
d’extraordinaire. De nombreux édifices religieux en
possèdent, souvent d’ailleurs non tenues secrètes.
Un autre exemple est
celui de la
Tour Magdala
ou une analyse préalable réalisée au
moyen du système GPR (Ground Penetrating Radar)
montra un corps solide en forme de coffre dans les
fondations. Les démarches administratives pour obtenir les
autorisations de fouille furent longues et fastidieuses, et
les médias s'intéressèrent très vite au sensationnel plutôt
qu'à l'aspect scientifique. Pour finir, la fouille permit de
retirer un vulgaire rocher parallélépipédique. Cet échec a
certainement refroidi d'autres projets d'investigation.
Un dernier exemple est
celui de la crypte de
ND de Marceille. Il faudra attendre
certainement encore longtemps avant qu’elle ne soit
réellement étudiée et ouverte enfin librement au public…
Alors de quoi a t‑on
peur ? De trouver quelque chose ? De ne rien trouver ? De
contredire les thèses officielles ? Ou tout simplement,
sommes nous freinés par de longues procédures
administratives et budgétaires ? Il est vrai que la
découverte ou non de quelques indices pourrait remettre en
cause un business bien juteux et alimenter des théories qui
pourraient ne pas plaire à tout le monde…
Faut‑il fouiller ?
Oui, mais de manière officielle, scientifique, contrôlée, et
surtout avec une transparence exemplaire. Rennes‑Le‑Château
le mérite.
Un peu de business
Il faut bien avouer
qu’au‑delà de la recherche et de quelques auteurs
passionnés, le monde des affaires n’est pas loin. Depuis ces
30 dernières années, et surtout aujourd’hui, nous
assistons à une cascade de romans, de livres, ou d’études
plus ou moins réussis
portant sur des sujets sur Rennes‑Le‑Château. Phénomène de
société ? Oui, certainement, amplifié par les médias.
Business ? Oui, bien sûr, l’un ne va pas sans l’autre.
Beaucoup d'auteurs et
de romanciers, aiguillonnés par le succès du Da Vinci Code,
suivent aujourd'hui la trace de Dan Brown en essayant
la même recette. On ne compte plus les romans, historiques
ou non, portant sur les templiers, la période cathare, ou la
vie secrète de Marie Madeleine. Le danger est bien sûr
la collision entre ces publications et la recherche
historique et archéologique qui sème trouble et confusion.
Un exemple que je donne souvent est celui d'un internaute me
demandant pourquoi je m'étais inspiré du Da Vinci Code
pour monter ce site sur Rennes‑Le‑Château ?
Je dois reconnaître
que depuis la forte médiatisation provoquée par Dan Brown
la tâche des chercheurs ne semble pas facile. Après les
faiseurs d’Histoire, les manipulations "Plantardienne", le
brouillard du Da Vinci Code,
il faut maintenant ajouter la manipulation des médias
voulant nous faire croire que toute cette affaire se résume
à un vulgaire trafic de messe amplifié par la légende
populaire...
La recherche avance malgré tout
Ces 3 dernières années
ont été importantes dans la compréhension de l’affaire.
Après
un stade, où il faut
bien reconnaître que certains axes de recherche végétaient,
nous avons assisté en 2005 à quelques rebondissements
surprenants comme la découverte du
Codex Bezae, source des
parchemins de Saunière, où la mise en
valeur de nouveaux personnages comme Nicolas Pavillon
révélé par Franck Daffos.
Je dois admettre
malgré tout que pour le moment, si la recherche avance, elle
se complexifie. De nouveaux éléments sont régulièrement à
prendre en compte et les perspectives d’autres sujets
d’études ne cessent d’apparaître.
Comment déceler le vrai du faux ?
Cette question
cruciale dans une telle affaire reste malheureusement sans
réponse évidente. Un fait est certain, comme dans toute
belle histoire ou toute légende, il y a une part de vérité.
Le problème est d’en déterminer les proportions.
Deux exemples que je
cite souvent sont très révélateurs.
Pendant longtemps et
jusqu’à ces derniers mois, on a cru que les parchemins
prétendument découverts par Bérenger Saunière et révélés par
Gérard de Sède étaient des faux construits de toutes
pièces par Plantard et
Cherisey. Beaucoup de chercheurs ont ainsi classé ces
indices dans le musée à souvenirs sans les analyser
sérieusement.
Mais voici qu’un livre
biblique «
le Codex Bezae » vient tout bouleverser.
Il est la source indiscutable des textes des parchemins. Et
comme si cela ne suffisait pas, des inscriptions manuscrites
dans le Codex Bezae montrent que les textes qui ont
servi aux parchemins ont été annotés. Le problème dérangeant
vient du fait que ces annotations sont visibles sur
les fac‑similés de Cambridge et donc sur l’original
qui daterait au moins du
XVIème siècle. Nos présumés faussaires Plantard et
Cherisey auraient bien du mal à expliquer ce tour de
passe‑passe en confirmant en même temps être les auteurs.
Voici donc une pierre
fortement gênante
jetée dans le jardin des partisans du faux …
Un autre exemple est
celui du trafic de messe de Saunière.
L’une des thèses favorites en
faveur du canular est que Bérenger Saunière était en fait un
excellent gestionnaire qui a su profiter de la crédulité de
ses paroissiens et de ses donateurs. A ce stade la position
que l’on peut adopter sur ce sujet est simple et binaire :
Trafic de messe, vrai ou faux ? L’analyse des carnets
comptables de Saunière a d’ailleurs montré récemment
l’existence d’un trafic de messe et donc renforcerait la
thèse du « vrai ». Mais ce trafic de messe ne
suffit pas du tout à expliquer les sommes énormes dépensées
dans ses travaux.
La thèse de Franck
Daffos dans son livre « Le secret dérobé » nous
présente plutôt un Bérenger Saunière "porte valise"
missionné pour convertir des objets précieux en liquidités.
Le trafic de messe ne serait alors qu’une couverture, un
rideau de fumée destiné à dissimuler à sa hiérarchie un
trafic bien plus important et autrement plus rentable.
On voit bien qu’à la
question : « Saunière a t‑il fait du trafic de messe ? » la
réponse serait plutôt : « Oui, mais pour dissimuler autre
chose … »
Ces 2 exemples
montrent bien que les réponses ne sont jamais simples,
binaires et définitives, et surtout pas à
Rennes‑Le‑Château...
Quelle est ma part d'objectivité ?
Il est très difficile de
rester objectif, surtout dans cette affaire où le côté
passionnel est le moteur essentiel du chercheur. Choisir un
sujet plutôt qu'un autre, mettre en relief certains aspects
et passer sous silence certains autres, sont une forme de
manipulation de l'information. C'est pourquoi j'essaie, dans
les thèmes présentés, d'apporter une description objective
sans tirer de conclusion, en espérant que le lecteur
trouvera la sienne.
Certaines remarques m’avaient
été adressées en 2004 me demandant pourquoi je
décrivais les parchemins puisqu’ils sont faux… Ceci pourrait
être effectivement considéré comme une position tout à fait
partisane de ma part. Les dernières découvertes sur le
Codex Bezae montrent que ne pas analyser
les parchemins aurait été un choix purement stupide et
réducteur…
L'objectivité n'existe pas mais on
peut essayer de s'en rapprocher...
Préservons notre mémoire
Dès le début en
commençant à étudier cette affaire, j’ai pu constater par
moi‑même la dégradation de certains sites. Il y a eu bien
sûr la période anarchique ou des fouilleurs sans scrupules
transformèrent Rennes‑Le‑Château en une véritable
taupinière. Mais la dégradation se poursuit, plus sournoise.
C’est ainsi que la
tombe de Saunière fut régulièrement visitée. Le cœur
émaillé de Marie Dénarnaud
scellé sur le petit mur du cimetière disparut entre 2003
et 2004 (2 photos espacées d'un an en témoignent).
L’église est aussi sujette aux saccages : vol de la tête du
diable (la tête visible aujourd’hui est une reproduction),
confessionnal servant de vespasienne, monuments ou calvaires
recouverts d’inscriptions …
Tous ces
vandalismes gratuits sont malheureusement regrettables et
nuisent à notre mémoire à tous. C’est suite à des événements
similaires que la famille de Saunière prit la décision de
déplacer la sépulture du prêtre dans le jardin, que la
municipalité de Rennes‑Le‑Château supprima l’accès au public
du cimetière, ou que le tombeau des Pontils fut
détruit à l’explosif par son propriétaire agacé.
On trouve aussi
d’autres types de vandalismes plus curieux, effectués par
des chercheurs mal intentionnés ou des brouilleurs de piste
sans scrupules. Il est vrai que Bérenger Saunière avait déjà
commencé ce travail à coups de burin sur certaines tombes.
Il faut donc se
dépêcher de récupérer le maximum de témoignages avant qu’il
ne soit trop tard et avant qu’il ne reste plus qu’une belle
histoire à raconter.
Comme le disait
très justement Alain Féral lors de ses 2 années
d'étude à Rennes‑Le‑Château : "Seuls les murs n'ont
pas été déplacés. Dépêchons nous d'en relever les tracés..."
Quelle est mon hypothèse sur l'affaire
?
Certains internautes
me demandent de me positionner sur une thèse. Il est très
tentant et très facile d’exposer sur un site WEB ses idées
et ses convictions. Il est beaucoup moins simple d’apporter
des faits ou des informations
pertinentes et objectives
permettant à chacun de juger par lui‑même.
L’objectif de mon site
est de faire découvrir à un maximum de non initiés la beauté
de cette histoire, mais dans sa globalité. Car
Rennes‑Le‑Château c’est le parcours de
Bérenger Saunière, mais aussi celui de Henri Boudet,
Antoine Gélis, Gérard de Sède, et même Pierre
Plantard, malgré l’ambiguïté du personnage.
Pour se faire une idée
objective, il faut explorer toutes les pistes, même celles
qui paraissent dérisoires ou dérangeantes.
Les hypothèses sont
nombreuses mais, seules certaines restent plausibles et
cohérentes car elles correspondent à des faits historiques
convergents. Beaucoup d’auteurs proposent des explications
différentes mais toutes se ramènent à des hypothèses bien
connues des chercheurs.
Bien sûr, certaines
hypothèses me plaisent plus que d'autres, mais il faut
toujours se méfier de son propre jugement...
Pourquoi ce site n’est pas terminé ?
Ce site est le
résultat de beaucoup de lectures, de recherches
personnelles, de visites sur le terrain et de compilations.
A l'origine, ce travail était destiné à structurer mes
travaux. Mais au fil du temps j'ai jugé utile et beaucoup
plus enrichissant de rendre
ces réflexions accessibles à tous. Le
résultat est ensuite synthétisé puis publié, avec
si besoin l’accord des
propriétaires de l’information. Je profite d'ailleurs de ce
propos pour remercier les auteurs, les Web masters, et
quelques internautes pour leur contribution.
Beaucoup de thèmes
importants manquent encore et la liste s'allonge
régulièrement. Patience... J'ai voulu ce site vivant, à
l'image de la recherche qui évolue en permanence.
Ma conclusion
Je le dis
souvent, il n’y a pas de fumée sans feu. Toute légende
possède sa
part de vérité et seuls ceux qui savent enlever leurs
ornières et laisser tomber leurs préjugés peuvent découvrir un
monde riche et surprenant.
Je reste persuadé que
la vérité est en marche, qu’elle plaise ou non. Ce n’est
qu’une question de temps, et le 21ème siècle sera
certainement celui de la communication et de la recherche de
nos racines.
Le plus
important est que dans cette quête chacun puisse
construire ses propres idées et
créer son propre
jugement sans que d’autres les élaborent pour soi.
Et
pour y parvenir, il
vous faudra beaucoup de curiosité, de patience et de
persévérance. Soyez ouvert, oubliez vos préjugés, mettez
entre parenthèses ce que l'on vous a appris sur les bancs de
l'école, et surtout gardez un esprit critique...
Rennes‑le‑Château
et son Graal sont à ce prix …
Votre Webmaster
L'arche d'Alliance
et
la Ménorah
(verre doré, Catacombes Juives de
Rome,
IVe siècle) |
GARCIA Jean‑Pierre
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