Ou l'histoire d'un grand Secret...

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La lettre de JP Garcia - Rennes-le-Château Archive

La lettre de l'auteur et chercheur

par Jean‑Pierre Garcia

Rennes‑Le‑Château ou l'histoire d'un grand secret

 

 

 

 Pourquoi ces quelques lignes ?

 

   Voici maintenant plus d'une dizaine d'années que le virus Rhédasien m’a contaminé (probablement au travers d'un jeu vidéo Gabriel Knight 3) et ce site est devenu la concrétisation d’une passion riche en surprises. Sa construction a nécessité de nombreuses heures de lecture et de recherche, et vos encouragements, vos remerciements, sont la récompense de ce travail qui est loin d’être terminé.

 

   Depuis plusieurs mois vous êtes nombreux à m’interroger sur des sujets divers et notamment sur ma façon d’opérer dans cette étude. Il est donc temps pour moi de publier quelques lignes qui permettront, je l’espère, de répondre à de nombreuses questions que l’on me pose régulièrement.

    Je tiens bien sûr à remercier les internautes et les fans qui m’encouragent dans la poursuite sur cette voie sacrée …

 

Une affaire complexe

 

   Rennes‑Le‑Château est une affaire difficile, aussi bien lorsque l’on veut commencer à s’y intéresser, que pour la présenter et l’expliquer brièvement. S’il suffisait d’un livre ou d’un reportage, il y a très longtemps que l’affaire aurait été classée sans suite et qu'elle n'intéresserait plus personne.

 

   Mais l'évidence est là. Cette histoire fabuleuse dérange et interpelle nos convictions les plus profondes. Même pour des chercheurs cartésiens (je pense en faire partie), des faits curieux sont là. Ils sont vérifiables sur le terrain et certains, heureusement, seront encore visibles pour les générations futures. Je pense notamment aux alignements topologiques découverts par Henry Lincoln.  

 

   Je suis toujours consterné par les dires de quelques chercheurs, chroniqueurs, et journalistes prétendant que toute cette affaire n’est qu’une simple histoire de trafic de messe dans un petit village de France. Cette vue me paraît bien réductrice si on la compare à la montagne d’informations et aux coïncidences qu’il faut étudier avant d’espérer entrevoir la trame complète du récit. La tâche est d’autant plus importante quand on sait qu’il faut, en plus, explorer 2000 ans d’histoire.

 

   Pour certains, Rennes‑Le‑Château serait un asile à ciel ouvert, mais la folie n'est‑elle pas justement d'avoir un esprit étroit et réducteur ? L'enjeu de cette affaire n'est pas seulement d'apporter des réponses, mais aussi de montrer qu'une partie de notre Histoire peut rester souterraine très longtemps s'il n'existait pas quelques fous curieux et quelques historiens marginaux pour l'examiner.

 

   Car, bien que le point d'entrée dans cette affaire soit Bérenger Saunière et son supposé trésor, un labyrinthe gigantesque nous entraîne inévitablement vers des pistes et des découvertes surprenantes. Ces pistes touchent des domaines aussi variés, que l'histoire, l'art, la théologie, la mythologie, l'astronomie, les mathématiques, la géométrie, la numérologie, et sans parler de toutes les sciences ésotériques et occultes qui sont inévitables si l'on veut comprendre les allégories et les symboles laissés au fil des siècles.

 

   Rennes‑Le‑Château est une affaire complexe et ceux qui disent le contraire ne prennent pas assez de recul ou ne veulent pas le prendre. La multitude d’ouvrages, de chroniques, de contradictions, de rumeurs, de découvertes, de manipulations, a engendré sur un demi‑siècle une fabuleuse histoire mais aussi un immense et un inextricable puzzle. Sa complexité est devenue telle que pour qu'un débutant puisse espérer avoir une vision globale, il lui faudra investir énormément d'heures et d'efforts.

 

   Heureusement tout inconvénient à un côté positif : c’est sûrement l’association entre cette complexité et la richesse de ce mystère qui font que de plus en plus de passionnés viennent découvrir ce merveilleux récit et apporter leur contribution.

 

   Ce site a un objectif ambitieux : offrir une synthèse claire et abordable quelque soit sa conviction personnelle. Mais je reste lucide. Une vie ne suffirait pas à explorer en détail toutes les voies connues aujourd'hui...

 

 

Ouvrages et sites WEB à foison

 

    Depuis ces dernières années de nombreux sites sur Rennes‑Le‑Château ont vu le jour. Des forums se sont ouverts sur des multiples sujets, et des chercheurs peuvent  dialoguer librement avec les internautes.

   Les livres non plus ne manquent pas et l’on se perd dans cette faune ou chaque auteur décrit un Rennes‑Le‑Château différent. Il faut dire que les sujets sont nombreux, car le périmètre des recherches a, depuis ces dernières années, largement dépassé le petit village audois.

 

   On me demande souvent quel ouvrage je conseillerais pour découvrir la vraie histoire de Bérenger Saunière. La réponse est difficile car c’est un personnage à multiples facettes, mêlé à un récit à tiroirs. La question qu’il faut en fait se poser est : « Qu’est‑ce que j’attends de cette lecture ? Un beau conte ? La biographie d’un curé hors norme ?  Des réponses à mes questions ? ». Selon cette attente, le type d’ouvrage sera très différent allant du roman (Le Da Vinci Code en fait partie) aux livres purement ésotériques sur lesquels il faut être très prudent.    

 

   Tout ceci est certainement la conséquence d’un nouvel engouement vers le mystérieux et les légendes. En ces temps incertains ou nos inquiétudes sont partagées entre les difficultés économiques, la peur du terrorisme et la santé défaillante de notre planète, nos pensées préfèrent se tourner vers la recherche de notre identité et de nos racines. La quête du Graal en quelque sorte …   

 

 

Un peu d’humilité ...

 

   Le plus surprenant dans cette affaire est de constater l’assurance de quelques auteurs ou chercheurs affirmant détenir enfin la solution et la compréhension du problème. Mais les avis sont aussi très partagés : Pour certains, cette affaire est un vaste canular,  résultat d’une conspiration maîtrisée ou non, et qui se serait amplifiée au fil du temps. Pour d’autres, le mystère est réel. Mais, dans beaucoup de cas, des solutions  sont apportées, contradictoires, parfois avec des références historiques ou des prétendues preuves. Beaucoup d’ouvrages ont un titre évocateur et ambitieux, mais les conclusions sont souvent évasives et sans consistance. Et pour cause …

 

   Nous sommes tous obligés de constater aujourd’hui que, même si la recherche historique avance de façon indéniable, l’affaire reste irrésolue dans sa globalité. Si une solution claire et irréfutable avait été mise à jour nous le saurions déjà depuis longtemps. Proposer une thèse permettant d’expliquer une partie du mystère est certainement important. Mais il est autrement plus difficile de reconstruire un fil historique solide permettant d’expliquer l’affaire sur 2000 ans...

 

   Je reste toujours ébahi lorsque que je lis des auteurs affirmant connaître l’endroit exact d’une ou de plusieurs caches et parallèlement d’observer qu’aucune action officielle ou même associative ne prenne le relais sérieusement. Il est vrai que l’anarchie des fouilles des années 50‑70 a calmé les ardeurs de beaucoup…

 

   N’oublions donc pas de rester humble devant nos interrogations. Un bon mystère vaut mieux qu’une mauvaise explication…

 

 

Rennes‑le‑Château, ésotérisme ?

 

   Si vous tentez de rechercher un livre sur Rennes‑Le‑Château il y a de fortes chances qu'il soit rangé au rayon "Ésotérisme".  C'est malheureusement là que ce retrouvent de nombreux ouvrages inclassables ou traitant de sujets non reconnus par la communauté scientifique et historique "officielle". Rennes‑Le‑Château comporte sans nul doute des liens ésotériques mais ce n'est qu'une pièce du puzzle permettant d'accéder à une connaissance secrète ou sacrée.

 

   Beaucoup pensent que "ésotérisme" rime avec "non science" ou "science paranormale". Il faut alors se rappeler de sa première définition : "L'ésotérisme désigne un enseignement professé à l'intérieur d'une école et de fait réservé à ses membre initiés en son sein".

   L'ésotérisme est une science accompagnée d'un langage réservé à une élite et sa maîtrise est certainement indispensable pour avancer dans ce labyrinthe. Mais ce n'est en aucun cas un tout dans lequel on peut ranger définitivement Rennes‑Le‑Château.

 

 

Manque de preuves …

 

   L’une des difficultés majeures est le manque de preuves permettant d’orienter les recherches dans une direction. Nous disposons de beaucoup de curiosités et d’anomalies qui nous obligent à nous poser des questions. Parfois, elles sont si nombreuses que les coïncidences deviennent non recevables. Mais il faut le reconnaître, nous ne savons même pas ce qu'il faut chercher. Nous n'avons que des hypothèses ...

 

Mais alors, pourquoi doute‑t‑on encore ?

Tout simplement parce qu’il manque un fil conducteur unique, étayé de faits irréfutables, de preuves admises par les historiens, confirmés par des scientifiques et qui couvriraient toute l’affaire.

 

Qu’appelle‑t‑on « une preuve historique » ?

Chaque historien connaît la difficulté de prouver un fait. Même pour des évènements que personne n’oserait remettre en cause, il y a toujours une part de doute. La preuve historique est en fait une convergence d’événements ou de faits permettant de confirmer une thèse. Mais la véracité d'une thèse est toujours associée à une probabilité empirique. Par exemple :

 

‑ Napoléon Bonaparte a t‑il été sacré Empereur ? Oui à 99,9%         

‑ A t‑il eut plus de 40 maîtresses ? Oui à 70% (la légende parle de 60 maîtresses)

‑ Napoléon Bonaparte a t‑il été assassiné ? Non à 90% 

 

Mais parfois la découverte d’un élément peut modifier l’histoire :

L’analyse d’un cheveu de Bonaparte a montré récemment qu’il contenait une quantité très importante d’arsenic. On pourrait donc conclure qu'il fut assassiné. Pas si simple :

 

Le rapport d'autopsie d'Antommarchi est très complet et montre l'état général de Napoléon à sa mort, notamment l'existence d'un ulcère gastrique chronique et des lésions pulmonaires liées à la tuberculose. Il n'est pas possible de diagnostiquer un cancer par manque d'analyses  histologiques de l'estomac. La découverte d'un taux d'arsenic important dans les cheveux posent plusieurs questions, mais il est difficile d'accepter la thèse de la mort par empoisonnement. En effet, il n'est pas sûr que les cheveux analysés soient ceux de Napoléon. De plus, l'importance du taux d'arsenic peut être interprétée dans les méthodes d'analyse et de calcul utilisées par les toxicologues...

 

   Voici donc comment une analyse qui parait simple au préalable peut déboucher vers plus de questions qu'à l'origine. De 90% nous sommes donc peut‑être passé à 70% de chances qu’il n’ait pas été assassiné ce qui va ravir les romanciers...

 

   Rennes‑le‑Château présente une caractéristique remarquable. Malgré la somme d’informations dont on dispose aujourd’hui, il est très difficile d’évaluer un pourcentage du vrai ou du faux. De nombreuses informations ont une fiabilité fragile, mais c’est ce qui fait sans doute le charme de cette histoire.

 

   Et pourtant quand on dit qu’il n’y aucune preuve, c’est faux. Il existe de nombreux éléments à charge permettant de confirmer la présence de faits curieux et inexpliqués. Il suffit de relire la biographie étonnante de Bérenger Saunière, de se remémorer les topologies merveilleuses de Lincoln vérifiables par GPS, ou d'admirer l'ingéniosité des géométries sur la stèle de Blanchefort

 

 

Pourquoi ne fouille t‑on pas ?

 

Beaucoup d’entre vous me posent cette question et il est difficile d’y répondre clairement. En fait de nombreuses recherches ont eu lieu autour de Rennes‑Le‑Château pendant longtemps, surtout sauvages. Beaucoup d’entre‑elles ont d’ailleurs défiguré à tout jamais certains sites. Heureusement elles ont été interdites sur la commune en 1965. Mais il est indéniable que chaque campagne de fouille déclenche polémiques et passions.

 

   L’exemple de l’église de Rennes‑le‑Château est édifiant. Depuis fort longtemps, de nombreux chercheurs sont persuadés de la présence d’une crypte sous l’édifice, en commençant par Bérenger Saunière, qui le premier commença à creuser au début de sa restauration. De nombreux signes indiquent que les restes d’une construction ancienne serviraient de fondation à l’église de Saunière : Qu’en est‑il de ce faux plancher entre la sacristie et l’isoloir par lequel un chien se serait engouffré ? Pourquoi les pas sonnent‑ils creux quand on marche dans l’isoloir ? Et que dire de la lisse visible à l’extérieur de la nef indiquant la présence de tombeaux importants ? On dispose même d'une belle imagerie 3D présentée par Paul Saussez, architecte, montrant l'église avec une possible crypte.

 

Des scientifiques sont effectivement venus sonder l’église mais sans résultats probants et surtout sans une réelle transparence. Une équipe italo‑américaine travailla en avril 2001 dans l'église. Ils s'enfermèrent même quelques heures ! et depuis plus rien. Ou plutôt, si : la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) refusa de poursuivre les investigations, jugeant les travaux présentés peu scientifiques. Et pourtant la présence d’une crypte médiévale abritant des tombeaux n’aurait rien d’extraordinaire. De nombreux édifices religieux en possèdent, souvent d’ailleurs non tenues secrètes.

 

   Un autre exemple est celui de la Tour Magdala ou une analyse préalable réalisée au moyen du système GPR (Ground Penetrating Radar) montra un corps solide en forme de coffre dans les fondations. Les démarches administratives pour obtenir les autorisations de fouille furent longues et fastidieuses, et les médias s'intéressèrent très vite au sensationnel plutôt qu'à l'aspect scientifique. Pour finir, la fouille permit de retirer un vulgaire rocher parallélépipédique. Cet échec a certainement refroidi d'autres projets d'investigation.

 

   Un dernier exemple est celui de la crypte de ND de Marceille. Il faudra attendre certainement encore longtemps avant qu’elle ne soit réellement étudiée et ouverte enfin librement au public…

 

   Alors de quoi a t‑on peur ? De trouver quelque chose ? De ne rien trouver ? De contredire les thèses officielles ? Ou tout simplement, sommes nous freinés par de longues procédures administratives et budgétaires ? Il est vrai que la découverte ou non de quelques indices pourrait remettre en cause un business bien juteux et alimenter des théories qui pourraient ne pas plaire à tout le monde…

 

   Faut‑il fouiller ? Oui, mais de manière officielle, scientifique, contrôlée, et surtout avec une transparence exemplaire. Rennes‑Le‑Château le mérite.

 

 

Un peu de business

 

   Il faut bien avouer qu’au‑delà de la recherche et de quelques auteurs passionnés, le monde des affaires n’est pas loin. Depuis ces 30 dernières années, et surtout  aujourd’hui, nous assistons à une cascade de romans, de livres, ou d’études plus ou moins réussis portant sur des sujets sur Rennes‑Le‑Château. Phénomène de société ? Oui, certainement, amplifié par les médias. Business ? Oui, bien sûr, l’un ne va pas sans l’autre.

 

   Beaucoup d'auteurs et de romanciers, aiguillonnés par le succès du Da Vinci Code, suivent aujourd'hui la trace de Dan Brown en essayant la même recette. On ne compte plus les romans, historiques ou non, portant sur les templiers, la période cathare, ou la vie secrète de Marie Madeleine.  Le danger est bien sûr la collision entre ces publications et la recherche historique et archéologique qui sème trouble et confusion. Un exemple que je donne souvent est celui d'un internaute me demandant pourquoi je m'étais inspiré du Da Vinci Code pour monter ce site sur Rennes‑Le‑Château ?

 

   Je dois reconnaître que depuis la forte médiatisation provoquée par Dan Brown la tâche des chercheurs ne semble pas facile. Après les faiseurs d’Histoire, les manipulations "Plantardienne", le brouillard du Da Vinci Code, il faut maintenant ajouter la manipulation des médias voulant nous faire croire que toute cette affaire se résume à un vulgaire trafic de messe amplifié par la légende populaire... 

 

 

La recherche avance malgré tout

 

   Ces 3 dernières années ont été importantes dans la compréhension de l’affaire. Après un stade, où il faut bien reconnaître que certains axes de recherche végétaient, nous avons assisté en 2005 à quelques rebondissements surprenants comme la découverte du Codex Bezae, source des parchemins de Saunière, où la mise en valeur de nouveaux personnages comme Nicolas Pavillon révélé par Franck Daffos.

 

   Je dois admettre malgré tout que pour le moment, si la recherche avance, elle se complexifie. De nouveaux éléments sont régulièrement à prendre en compte et les perspectives d’autres sujets d’études ne cessent d’apparaître. 

 

 

Comment déceler le vrai du faux ?

 

   Cette question cruciale dans une telle affaire reste malheureusement sans réponse évidente. Un fait est certain, comme dans toute belle histoire ou toute légende, il y a une part de vérité. Le problème est d’en déterminer les proportions.

Deux exemples que je cite souvent sont très révélateurs.

 

   Pendant longtemps et jusqu’à ces derniers mois, on a cru que les parchemins prétendument découverts par Bérenger Saunière et révélés par Gérard de Sède étaient des faux construits de toutes pièces par Plantard et Cherisey. Beaucoup de chercheurs ont ainsi classé ces indices dans le musée à souvenirs sans les analyser sérieusement.

Mais voici qu’un livre biblique «  le Codex Bezae » vient tout bouleverser. Il est la source indiscutable des textes des parchemins. Et comme si cela ne suffisait pas, des inscriptions manuscrites dans le Codex Bezae montrent que les textes qui ont servi aux parchemins ont été annotés. Le problème dérangeant vient du  fait que ces annotations sont visibles sur les fac‑similés de Cambridge et donc sur l’original qui daterait au moins du XVIème siècle. Nos présumés faussaires Plantard et Cherisey auraient bien du mal à expliquer ce tour de passe‑passe en confirmant en même temps être les auteurs.

Voici donc une pierre fortement gênante jetée dans le jardin des partisans du faux  …

 

   Un autre exemple est celui du trafic de messe de Saunière.

L’une des thèses favorites en faveur du canular est que Bérenger Saunière était en fait un excellent gestionnaire qui a su profiter de la crédulité de ses paroissiens et de ses donateurs. A ce stade la position que l’on peut adopter sur ce sujet est simple et binaire : Trafic de messe, vrai ou faux ? L’analyse des carnets comptables de Saunière a d’ailleurs montré récemment l’existence d’un trafic de messe et donc renforcerait la thèse du « vrai ». Mais ce trafic de messe ne suffit pas du tout à expliquer les sommes énormes dépensées dans ses travaux.

 

   La thèse de Franck Daffos dans son livre « Le secret dérobé » nous présente plutôt un Bérenger Saunière "porte valise" missionné pour convertir des objets précieux en liquidités. Le trafic de messe ne serait alors qu’une couverture, un rideau de fumée destiné à dissimuler à sa hiérarchie un trafic bien plus important et autrement plus rentable. 

On voit bien qu’à la question : « Saunière a t‑il fait du trafic de messe ? » la réponse serait plutôt : « Oui, mais pour dissimuler autre chose … »

 

   Ces 2 exemples montrent bien que les réponses ne sont jamais simples, binaires et définitives, et surtout pas à Rennes‑Le‑Château...   

 

 

Quelle est ma part d'objectivité ?

 

   Il est très difficile de rester objectif, surtout dans cette affaire où le côté passionnel est le moteur essentiel du chercheur. Choisir un sujet plutôt qu'un autre, mettre en relief certains aspects et passer sous silence certains autres, sont une forme de manipulation de l'information. C'est pourquoi j'essaie, dans les thèmes présentés, d'apporter une description objective sans tirer de conclusion, en espérant que le lecteur trouvera la sienne.

 

   Certaines remarques m’avaient été adressées en 2004 me demandant pourquoi je décrivais les parchemins puisqu’ils sont faux… Ceci pourrait être effectivement considéré comme une position tout à fait partisane de ma part. Les dernières découvertes sur le Codex Bezae montrent que ne pas analyser les parchemins aurait été un choix purement stupide et réducteur…

 

L'objectivité n'existe pas mais on peut essayer de s'en rapprocher...

 

 

Préservons notre mémoire

 

   Dès le début en commençant à étudier cette affaire, j’ai pu constater par moi‑même la dégradation de certains sites. Il y a eu bien sûr la période anarchique ou des fouilleurs sans scrupules transformèrent Rennes‑Le‑Château en une véritable taupinière. Mais la dégradation se poursuit, plus sournoise.

 

   C’est ainsi que la tombe de Saunière fut régulièrement  visitée. Le cœur émaillé de Marie Dénarnaud scellé sur le petit mur du cimetière disparut entre 2003 et 2004 (2 photos espacées d'un an en témoignent).  L’église est aussi sujette aux saccages : vol de la tête du diable (la tête visible aujourd’hui est une reproduction), confessionnal servant de vespasienne, monuments ou calvaires recouverts d’inscriptions …

 

Tous ces vandalismes gratuits sont malheureusement regrettables et nuisent à notre mémoire à tous. C’est suite à des événements similaires que la famille de Saunière prit la décision de déplacer la sépulture du prêtre dans le jardin, que la municipalité de Rennes‑Le‑Château supprima l’accès au public du cimetière, ou que le tombeau des Pontils fut détruit à l’explosif par son propriétaire agacé.   

 

 

   On trouve aussi d’autres types de vandalismes plus curieux, effectués par des chercheurs mal intentionnés ou des brouilleurs de piste sans scrupules. Il est vrai que Bérenger Saunière avait déjà commencé ce travail à coups de burin sur certaines tombes. 

   Il faut donc se dépêcher de récupérer le maximum de témoignages avant qu’il ne soit trop tard et avant qu’il ne reste plus qu’une belle histoire à raconter.

 

   Comme le disait très justement Alain Féral lors de ses 2 années d'étude à Rennes‑Le‑Château : "Seuls les murs n'ont pas été déplacés. Dépêchons nous d'en relever les tracés..."

 

 

Quelle est mon hypothèse sur l'affaire ?

 

   Certains internautes me demandent de me positionner sur une thèse. Il est très tentant et très facile d’exposer sur un site WEB ses idées et ses convictions. Il est beaucoup moins simple d’apporter des faits ou des informations pertinentes et objectives permettant à chacun de juger par lui‑même.

 

   L’objectif de mon site est de faire découvrir à un maximum de non initiés la beauté de cette histoire, mais dans sa globalité. Car Rennes‑Le‑Château c’est le parcours de Bérenger Saunière, mais aussi celui de Henri Boudet, Antoine Gélis, Gérard de Sède, et même Pierre Plantard, malgré l’ambiguïté du personnage. Pour se faire une idée objective, il faut explorer toutes les pistes, même celles qui paraissent dérisoires ou dérangeantes.

 

   Les hypothèses sont nombreuses mais, seules certaines restent plausibles et cohérentes car elles correspondent à des faits historiques convergents. Beaucoup d’auteurs proposent des explications différentes mais toutes se ramènent à des hypothèses bien connues des chercheurs.

Bien sûr, certaines hypothèses me plaisent plus que d'autres, mais il faut toujours se méfier de son propre jugement...

 

 

Pourquoi ce site n’est pas terminé ?

 

   Ce site est le résultat de beaucoup de lectures, de recherches personnelles, de visites sur le terrain et de compilations. A l'origine, ce travail était destiné à structurer mes travaux. Mais au fil du temps j'ai jugé utile et beaucoup plus enrichissant de rendre ces réflexions accessibles à tous. Le résultat est ensuite synthétisé puis publié, avec si besoin l’accord  des propriétaires de l’information. Je profite d'ailleurs de ce propos pour remercier les auteurs, les Web masters, et quelques internautes pour leur contribution.

 

   Beaucoup de thèmes importants manquent encore et la liste s'allonge régulièrement. Patience... J'ai voulu ce site vivant, à l'image de la recherche qui évolue en permanence.

 

 

Ma conclusion

 

   Je le dis souvent, il n’y a pas de fumée sans feu. Toute légende possède sa part de vérité et seuls ceux qui savent enlever leurs ornières et laisser tomber leurs préjugés peuvent découvrir un monde riche et surprenant.

 

   Je reste persuadé que la vérité est en marche, qu’elle plaise ou non. Ce n’est qu’une question de temps, et le 21ème siècle sera certainement celui de la communication et de la recherche de nos racines.

 

   Le plus important est que dans cette quête chacun puisse construire ses propres idées et créer son propre jugement sans que d’autres les élaborent pour soi.

   Et pour y parvenir, il vous faudra beaucoup de curiosité, de patience et de persévérance. Soyez ouvert, oubliez vos préjugés, mettez entre parenthèses ce que l'on vous a appris sur les bancs de l'école, et surtout gardez un esprit critique... 
 

 

Rennes‑le‑Château et son Graal sont à ce prix …

Votre Webmaster

L'arche d'Alliance
et la Ménorah
(verre doré, Catacombes Juives de Rome,
IVe siècle)

GARCIA Jean‑Pierre