Ou l'histoire d'un grand Secret...

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Le méridien de Cherisey - Rennes-le-Château Archive

Les méridiens et leurs mystères    3/5
Le méridien de Cherisey

Rennes‑Le‑Château ou l'histoire d'un grand secret

 

 

 

   Il existe, parmi les sujets de
recherche sur Rennes‑le‑Château,
des thèmes récurrents.
Celui concernant les méridiens
revient régulièrement.


À la fois simple et complexe,
cette notion est de manière évidente
 liée à l'énigme. Leurs histoires
touchent aussi des domaines
comme l'alchimie, l'occultisme
ou les alignements topographiques.


Surtout, il existe une histoire officielle
qui aurait commencé au XVIIe siècle
sous Louis XIV
, mais l'étude montre
que le sujet est bien plus complexe
que ce que l'on veut bien
nous faire croire...


Les méridiens historiques
et occultes de la France

  Méridien 0, méridienne verte, méridien de Saint‑Sulpice, de Bourges, méridien de Paris, sont autant de lignes virtuelles que le grand public connaît mal. Et pour cause, la communication est particulièrement trompeuse, car tout n'est pas dit. L'affaire des méridiens, car il s'agit d'une affaire dans l'énigme, touche la géographie secrète et sacrée de la France, un sujet très peu connu, mais que l'accessibilité aux nouveaux outils de cartographie permet de mettre en valeur.

 

    De nombreuses erreurs perdurent également de façon cyclique, comme croire que le Méridien 0 traverserait exactement le tombeau des Pontils, ou que la cathédrale de Bourges se trouverait sur le méridien de l'église Saint‑Sulpice de Paris. On peut même lire que la petite chapelle abritant la sépulture de Jean Cocteau serait placée sur ce même méridien, alors qu'elle est située à plusieurs kilomètres. Ces erreurs colportées par de nombreux auteurs entraînent inévitablement des confusions difficiles à corriger avec le temps. Tout ceci favorise une tradition culturelle qui se propage sous la forme de rumeurs année après année, sans aucune vérification élémentaire.

 

   Le dossier présenté ici ne se veut ni parfait, ni exhaustif. Le sujet est bien trop riche. Il essaie néanmoins de démystifier certains préjugés et de tordre le cou à des affirmations tenaces. Il n'en demeure pas moins que l'affaire des méridiens reste remplie de mystères. Mais comme souvent dans cette énigme, les anomalies ne sont pas là où on les attend. Ce serait bien trop simple...

 

 

 

Sommaire

 

      Méridiens célèbres, cartographie, et leur histoire

      Les méridiens et l'énigme de Rennes

      Les méridiens du marquis de Cherisey

      Le méridien secret

      La géographie sacrée de la France

 

Méridien et géographie sacrée

 

    C’est à partir de cette page et des suivantes que le dossier des méridiens entre dans le domaine de la géographie sacrée. Faut‑il faire la différence avec la géographie officielle ? Oui si l'on considère qu'elle est non enseignée et peu connue, non si l'on regarde son aspect descriptif et ces règles. Cette géographie particulière se base sur des constats historiques et des faits de terrain qu'il est très difficile de contredire. En effet, les outils numériques du Web permettent des prouesses qui étaient inconcevables à l'époque de Philippe de Cherisey. C'est en cela que ce dossier est important. Des preuves par l'image et des faits de l'Histoire montrent clairement des anomalies et des incohérences que la géographie descriptive classique ne peut combler et expliquer.

 

   Ce sujet sensible et sulfureux en amènera d'autres. Prenez le temps de réfléchir et de mûrir la question. N'hésitez pas à contrôler sous Google Earth, Geo Portail ou directement sur les cartes. Les moyens sont aujourd'hui à la portée de tous pour vérifier ce nouvel espace très fermé.

 

Attention : Avant de vous lancer dans le tracé des méridiens, il est important de lire à ce propos les pièges qu'il faut éviter. Rejoignez la page :

 

Géodésie et cartographie ‑ Le problème du tracé des méridiens sur une carte

 

Le méridien du marquis de Cherisey

   Le glaive du marquis est un document célèbre de Philippe de Cherisey qui sert de couverture à sa revue CIRCUIT. On y voit la carte de France simplifiée, traversée par un glaive mérovingien et superposée du Sceau de Salomon, la fameuse étoile à 6 branches constituée de 2 triangles équilatéraux inversés. Ce glaive n'est pas sans rappeler une certaine "morte épée", la célèbre clé "MORTEPEE" utilisée pour décrypter le Grand Parchemin. Serait‑ce une simple surcharge de Cherisey sur un dessin plutôt étrange ?... Pourquoi pas ?
Voyons plutôt... 

 


Dessin de couverture de la revue CIRCUIT, annotée octobre 1971
et déposé en 1967 à la Bibliothèque de Versailles
par Philippe de Cherisey décédé en 1985

   La première observation venant à l’esprit est la pertinence géographique d’une telle représentation. S’agit‑il d’un simple croquis aménagé de façon à y faire apparaître quelques symboles ? Ou bien, les contours du glaive et l'étoile fournissent de réelles informations autour de quelques méridiens, le tout vérifiable sur une carte ? Surtout, existe‑t‑il un lien avec des méridiens historiques moins connus ?...

 

   Si on admet que la ligne centrale du glaive et ses deux fils montrent effectivement trois méridiens, le problème est donc de les positionner sur une carte sans ambiguïté. Or une première indication nous est donnée clairement : la ligne centrale passe par une commune répondant au nom de Saint‑Ursin.


L'église de La‑Chapelle‑Saint‑Ursin

 

   La‑Chapelle‑Saint‑Ursin est une petite commune française située dans le département du Cher et la région Centre. Entourée par Morthomiers, Saint‑Doulchard et Trouy, La‑Chapelle‑Saint‑Ursin est à 6 km au Sud‑ouest de Bourges qui est la plus grande ville aux alentours et surtout l'ancienne capitale de France.

 

Posée à 148m d'altitude, La‑Chapelle‑Saint‑Ursin a pour coordonnées :
GPS  47° 03' 47,09"  N    2° 19' 17,03"  E

 

La commune possède trois monuments historiques : l'église Saint‑Ursin, remaniée au XIXe siècle avec des parties datant du XIIe siècle, et deux chapelles du XVe siècle.

 

Traçons maintenant son méridien...


La ligne centrale du glaive de Cherisey passe par La Chapelle Saint‑Ursin,
par Paris et par Rennes‑les‑Bains (Google Earth)

 

   Voici donc un premier résultat : la ligne centrale du glaive passe par Paris et très exactement par Rennes‑les‑Bains. Voici ce qui intéressa certainement Philippe de Cherisey, mais quelle piste a‑t‑il suivie pour arriver à Saint‑Ursin ?
Le dessin serait‑il en fait un document provenant d'une source plus ancienne ou a‑t‑il été composé par le marquis de Cherisey ?

   Notons que le méridien 0 est très proche puisqu'il passe à 1200m à l'Est du méridien de Saint‑Ursin

 

   La Chapelle Saint‑Ursin possède une autre caractéristique très liée au dossier du Serpent Rouge de Pierre Plantard.

 

   En effet, Théophile Moreux (1867‑1954) astronome, directeur de l'observatoire de Bourges et vulgarisateur, fit ses classes primaires à La Chapelle Saint‑Ursin et son père y fut instituteur.

 

 

   Or on trouve en page 2 du dossier de Plantard une citation de l'abbé Moreux :


L'abbé Théophile Moreux

"...Après un long sommeil, les mêmes hypothèses ressuscitent, sans doute nous reviennent‑elles avec des vêtements neufs et plus riches, mais le fond reste le même et le masque nouveau dont elles s'affublent ne saurait tromper l'homme de science..."

 

Abbé Th. Moreux
Directeur de l'Observatoire de Bourges, page 10,
du livre "L'Alchimie moderne"

 

   Pierre Plantard nous aurait‑il laissé quelques cailloux blancs à ceux qui auraient la curiosité de s'intéresser à la géographie sacrée de la France ?

  

   Passons maintenant aux fils Est et Ouest du glaive. Il est facile de constater que le fil Est passe très exactement sur le point de frontière Sud franco‑espagnole, près de Banyuls‑sur‑Mer, à Cerbère, et non loin d'Argelès. Au Nord, il traverse Roubaix. Ce méridien est à 69 245 m du méridien central.

 

   Par une simple symétrie verticale on peut en déduire le méridien Ouest.

Coïncidence (une de plus) ce méridien Ouest passe par Les Andelys, le lieu de naissance de Nicolas Poussin et par Chartres et sa cathédrale, là où on trouve une représentation sculptée de l'Arche d'Alliance...

 

Le méridien du glaive Est est à :  3° 10' 27,88"  E

Le méridien du glaive Ouest est à :  1° 28' 02,73"  E

 


Les méridiens du glaive de Cherisey...
Son méridien central est très proche du méridien 0 (Google Earth)

© Rennes‑le‑Chateau‑archive.com

 

   Autre curiosité qu'il faut signaler : Un dessin visiblement inspiré de celui de Cherisey, fut publié dans le livre Best Sellers "L'énigme sacrée" de Michael Baigent, Richard Leight et Henri Lincoln. La ressemblance s'arrête là, car des différences subtiles existent. Saint‑Ursin a disparu et le méridien central est placé plus à l'Ouest. De plus, alors que le méridien Ouest est toujours à sa place, le méridien Est a glissé vers l'Est pour bien sûr respecter la symétrie du glaive.
   Quant à l'étoile, elle a glissé vers le Nord car elle a été légèrement agrandie pour mieux inscrire les frontières, le tout sans se préoccuper de Saint‑Ursin ou d'un quelconque centre... En clair, le dessin a été transformé en négligeant totalement des indications cachées, mais fondamentales comme nous le verrons par la suite...

 


 

Dessin de couverture de la revue CIRCUIT
(déposé en 1967 à la BN de Versailles par Philippe de Cherisey)
Version originale

 

 

 


Dessin repris de la revue CIRCUIT et modifié
(L'énigme sacrée de Michael Baigent‑Richard Leight‑Henri Lincoln)
Copie maladroitement modifiée

 

   Les différences sont d'autant plus étonnantes que le dessin s'accompagne d'une légende "Dessin de couverture de CIRCUIT", or le dessin a été entièrement revu, c'est évident. "L'Énigme Sacrée" a été publié en 1982. On peut donc affirmer sans beaucoup de risque que l'original est bien celui de Cherisey...

 

Pourquoi a‑t‑il été modifié ? Erreur ou manipulation ? Saint‑Ursin ayant disparu il est très probable que leur enquête c'est arrêté au méridien de Paris...

 

Superposition sur la carte réelle

 

   Le dessin s'avère finalement être une carte particulièrement bien reproduite. Malgré les défauts d'impression et les déformations involontaires que le dessin a dû certainement subir suite aux différentes reproductions et impressions, la carte de Cherisey se cale parfaitement sur l'image Google Earth. 

 


La croix de Cherisey trouve parfaitement sa place sur une carte réelle
© Rennes‑le‑Chateau‑archive.com

 

Une autre propriété lourde de conséquences

 

   Mais il faut continuer, car ce dessin cache bien des secrets qu'il faut débusquer.

À la manière d'une charade dans laquelle la première solution nous a été soufflée, il faut progresser pas à pas. Les surprises sont alors au rendez‑vous...

 

   Pour prouver que ce dessin est beaucoup plus bavard qu'on ne l'imagine, observons de plus près. En supposant que les dimensions du glaive ont une fonction bien précise, dessinons un carré tel que son côté bas survol l'extrémité basse de la poignée de l'épée et tel que les côtés gauches et droits du carré coïncident avec la largeur de l'étoile.

 

  Le carré parfait traverse alors exactement Paris. Le côté haut représente donc la parallèle de Paris utilisée par Cassini pour effectuer sa triangulation, celle qui est marquée par la façade Nord‑sud de l'Observatoire.

 

   Voici une première propriété qui permet d'envisager bien d'autres découvertes... Continuons...


Un carré bordant le glaive par le bas permet de traverser Paris
© Rennes‑le‑Chateau‑archive.com

 

   Regardons maintenant si ce carré est posé à une hauteur quelconque. Après tout, la dimension du glaive aurait pu être calculée de façon à ce qu'un côté traverse Paris.

 

   Déterminons son centre en traçant les 2 diagonales. Une autre merveille apparaît. Le centre du carré est à l'intersection du méridien de Saint‑Ursin et de la base du triangle équilatéral mâle (pointe vers le haut). 

 


Le centre du carré coïncide avec le méridien de Saint‑Ursin et la base d'un triangle
© Rennes‑le‑Chateau‑archive.com

 

    Arrêtons‑nous là pour le moment. Vous l'aurez compris, le marquis de Cherisey avait plus d'un tour dans son sac. Il avait compris ou il avait des éléments permettant de comprendre qu'une géométrie très particulière pouvait être superposée à la France révélant quelques secrets. Mais avant l'aller plus loin, il est nécessaire d'aborder un autre méridien, bien secret celui‑ci...