Il existe, parmi les sujets de
recherche
sur Rennes‑le‑Château,
des thèmes récurrents.
Celui concernant les méridiens
revient régulièrement.
À la fois
simple et complexe,
cette notion est de manière évidente
liée à l'énigme. Leurs histoires
touchent aussi
des domaines
comme l'alchimie, l'occultisme
ou les
alignements topographiques.
Surtout, il existe une histoire officielle
qui aurait commencé au
XVIIe siècle
sous Louis XIV,
mais l'étude montre
que le sujet est bien plus complexe
que ce que l'on veut bien
nous faire croire... |

Les méridiens historiques
et occultes de la France |
Méridien 0, méridienne verte, méridien de Saint‑Sulpice, de Bourges, méridien de Paris, sont autant de lignes
virtuelles que le grand public connaît mal. Et pour cause, la communication est particulièrement trompeuse, car tout n'est pas dit.
L'affaire des méridiens, car il s'agit d'une affaire dans l'énigme, touche
la géographie secrète et
sacrée de la France, un sujet très peu connu, mais que
l'accessibilité aux nouveaux outils de cartographie permet de mettre en valeur.
De nombreuses erreurs
perdurent également de façon cyclique, comme croire que
le
Méridien 0 traverserait exactement
le
tombeau des Pontils, ou que la cathédrale
de Bourges se trouverait sur le méridien de
l'église Saint‑Sulpice
de Paris. On peut même lire que la petite chapelle abritant la sépulture de
Jean Cocteau serait placée sur ce même méridien, alors
qu'elle est située à plusieurs kilomètres. Ces erreurs colportées par de nombreux auteurs entraînent
inévitablement des confusions difficiles à corriger avec le
temps. Tout ceci favorise une tradition culturelle qui se
propage sous la forme de rumeurs année après année,
sans aucune vérification élémentaire.
Le dossier présenté ici ne se veut ni parfait, ni
exhaustif. Le sujet est bien trop riche. Il essaie
néanmoins de démystifier certains préjugés et de tordre le
cou à des affirmations tenaces. Il n'en demeure pas moins
que l'affaire des méridiens reste remplie de mystères. Mais comme souvent
dans cette énigme,
les anomalies ne sont pas là où on les attend. Ce serait bien trop
simple...
|
Méridien et géographie sacrée
C’est
à partir de cette page et des suivantes que le dossier des méridiens entre dans le domaine de la
géographie sacrée. Faut‑il
faire la différence avec la géographie officielle ? Oui si l'on considère qu'elle est non enseignée et peu connue, non si l'on regarde
son aspect descriptif et ces règles. Cette géographie particulière se base sur des constats historiques et des faits de terrain qu'il
est très difficile de contredire. En effet, les outils numériques du Web permettent des prouesses qui étaient inconcevables à l'époque
de Philippe de Cherisey. C'est en cela que ce dossier est important. Des preuves par l'image et des faits de l'Histoire montrent
clairement des anomalies et des incohérences que la géographie descriptive classique ne peut combler et expliquer.
Ce sujet sensible et
sulfureux en amènera d'autres. Prenez le temps de réfléchir et de mûrir la question. N'hésitez pas à contrôler sous Google Earth, Geo
Portail ou directement sur les cartes. Les moyens sont aujourd'hui à la portée de tous pour vérifier ce nouvel espace très fermé.
Attention :
Avant de vous lancer dans le tracé des méridiens, il est
important de lire à ce propos les pièges qu'il faut éviter.
Rejoignez la page :
Géodésie et cartographie ‑ Le problème du tracé des
méridiens sur une carte
|
Le méridien du marquis de Cherisey |
Le glaive du marquis est un document
célèbre de Philippe de Cherisey qui sert de couverture à sa revue
CIRCUIT. On y voit la carte de France simplifiée, traversée
par un glaive mérovingien et superposée du
Sceau de Salomon, la fameuse étoile à 6 branches constituée de 2 triangles équilatéraux inversés.
Ce glaive n'est pas sans rappeler une certaine "morte épée", la célèbre clé "MORTEPEE"
utilisée pour décrypter le
Grand Parchemin. Serait‑ce une simple surcharge de Cherisey sur un dessin
plutôt étrange ?... Pourquoi pas ?
Voyons plutôt...
|

Dessin de couverture de la revue CIRCUIT, annotée octobre 1971
et déposé en 1967 à la Bibliothèque de Versailles
par Philippe de Cherisey décédé en 1985 |
La première observation venant à l’esprit est la pertinence géographique d’une telle représentation. S’agit‑il d’un simple croquis
aménagé de façon à y faire apparaître quelques symboles ? Ou bien, les contours du glaive et l'étoile fournissent de réelles
informations autour de quelques méridiens, le tout vérifiable sur une carte ? Surtout, existe‑t‑il un lien avec des méridiens historiques moins connus ?...
Si on admet que la ligne centrale du glaive et ses deux fils montrent effectivement trois méridiens, le problème est donc de les positionner sur une carte sans ambiguïté. Or
une première indication nous est donnée clairement : la ligne centrale passe par une commune répondant au nom de
Saint‑Ursin. |

L'église de La‑Chapelle‑Saint‑Ursin |
La‑Chapelle‑Saint‑Ursin est une petite commune
française située dans le département du Cher et la région Centre.
Entourée par Morthomiers, Saint‑Doulchard et Trouy, La‑Chapelle‑Saint‑Ursin est à
6 km
au Sud‑ouest de Bourges
qui est la plus grande ville aux alentours
et surtout l'ancienne capitale de France.
Posée à 148m d'altitude,
La‑Chapelle‑Saint‑Ursin a pour coordonnées :
GPS 47° 03' 47,09" N 2° 19' 17,03" E
La commune possède trois monuments historiques : l'église Saint‑Ursin, remaniée au XIXe
siècle avec des parties datant du XIIe siècle, et deux chapelles du XVe siècle.
Traçons maintenant son méridien... |

La ligne centrale du glaive de Cherisey passe par La Chapelle Saint‑Ursin,
par Paris et par Rennes‑les‑Bains (Google Earth) |
Voici donc un premier
résultat :
la ligne centrale du glaive passe par Paris et
très exactement par Rennes‑les‑Bains. Voici ce qui intéressa certainement
Philippe de Cherisey, mais quelle piste a‑t‑il
suivie pour arriver à Saint‑Ursin ?
Le dessin serait‑il en fait un
document provenant d'une source plus ancienne ou a‑t‑il été
composé par le marquis de Cherisey ? |
Notons que le
méridien 0
est très proche puisqu'il passe à
1200m à l'Est du méridien de
Saint‑Ursin
La Chapelle Saint‑Ursin possède une autre caractéristique très liée au
dossier du
Serpent Rouge de
Pierre Plantard.
En effet,
Théophile Moreux (1867‑1954) astronome, directeur de l'observatoire de
Bourges et vulgarisateur, fit ses classes primaires
à La Chapelle Saint‑Ursin
et son père y fut instituteur.
Or on trouve en
page 2
du dossier de Plantard une citation de l'abbé Moreux : |

L'abbé Théophile Moreux |
"...Après un long sommeil, les mêmes hypothèses
ressuscitent, sans doute nous reviennent‑elles avec
des vêtements neufs et plus riches, mais le fond
reste le même et le masque nouveau dont elles
s'affublent ne saurait tromper l'homme de
science..."
Abbé Th.
Moreux
Directeur de l'Observatoire de Bourges, page 10,
du
livre "L'Alchimie moderne" |
Pierre Plantard
nous aurait‑il laissé quelques
cailloux blancs à ceux qui auraient la curiosité de s'intéresser
à la géographie sacrée de la France ?
Passons maintenant aux fils Est et Ouest du
glaive. Il est facile de constater que le fil Est passe très exactement sur le point de frontière Sud franco‑espagnole, près de
Banyuls‑sur‑Mer,
à
Cerbère, et non loin
d'Argelès. Au Nord, il traverse
Roubaix. Ce méridien est à
69 245 m du méridien central.
Par une simple symétrie verticale on peut
en déduire le méridien Ouest.
Coïncidence (une de plus) ce méridien Ouest passe par
Les Andelys,
le lieu
de naissance de
Nicolas Poussin et par
Chartres et sa cathédrale, là où on trouve une représentation
sculptée de l'Arche d'Alliance...
Le méridien du glaive Est est à :
3° 10' 27,88" E
Le méridien du glaive Ouest est à :
1° 28' 02,73" E |

Les méridiens du glaive de Cherisey...
Son méridien central est très proche du méridien 0 (Google Earth)
©
Rennes‑le‑Chateau‑archive.com |
Autre curiosité qu'il faut signaler : Un dessin visiblement inspiré de celui de
Cherisey, fut publié dans le livre Best Sellers "L'énigme sacrée" de
Michael Baigent, Richard Leight et Henri
Lincoln. La ressemblance s'arrête là, car des différences subtiles existent.
Saint‑Ursin a disparu et le méridien central est
placé plus à l'Ouest. De plus, alors que le méridien Ouest est toujours à sa place, le méridien Est a glissé vers l'Est pour bien sûr
respecter la symétrie du glaive.
Quant à l'étoile, elle a glissé vers le Nord car elle a été légèrement agrandie pour mieux inscrire
les frontières, le tout sans se préoccuper de Saint‑Ursin ou d'un quelconque centre... En clair, le dessin a été transformé en
négligeant totalement des indications cachées, mais fondamentales comme nous le verrons par la suite... |

Dessin de couverture de la revue CIRCUIT
(déposé en 1967 à la BN de Versailles par Philippe de Cherisey)
Version originale |

Dessin repris de la revue CIRCUIT et modifié
(L'énigme sacrée de Michael Baigent‑Richard Leight‑Henri Lincoln)
Copie maladroitement modifiée |
Les différences sont d'autant plus étonnantes que le dessin s'accompagne d'une
légende "Dessin de couverture de CIRCUIT", or le dessin a été entièrement revu, c'est évident.
"L'Énigme Sacrée" a été publié en
1982. On peut donc affirmer sans beaucoup de risque que l'original est bien celui de Cherisey...
Pourquoi a‑t‑il été modifié ? Erreur ou manipulation ? Saint‑Ursin ayant disparu il est très
probable que leur enquête c'est arrêté au méridien de Paris... |
Superposition sur la carte réelle
Le dessin s'avère finalement être une carte
particulièrement bien reproduite. Malgré les défauts d'impression et les déformations involontaires que le dessin a dû certainement
subir suite aux différentes reproductions et impressions, la carte de
Cherisey se cale parfaitement sur l'image Google Earth.
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La croix de Cherisey trouve parfaitement sa place sur une carte réelle
©
Rennes‑le‑Chateau‑archive.com |
Une autre propriété lourde de conséquences
Mais il faut continuer, car ce dessin cache
bien des secrets qu'il faut débusquer.
À la manière d'une charade dans laquelle la première solution nous a été
soufflée, il faut progresser pas à pas. Les surprises sont
alors au rendez‑vous...
Pour prouver que ce dessin est beaucoup
plus bavard qu'on ne l'imagine, observons de plus près. En supposant que les dimensions du glaive ont une fonction bien précise,
dessinons un carré tel que son côté bas survol l'extrémité basse de la poignée de l'épée et tel que les côtés gauches et droits du
carré coïncident avec la largeur de
l'étoile.
Le carré parfait traverse alors exactement
Paris. Le côté haut représente donc
la parallèle de Paris utilisée par Cassini pour effectuer sa triangulation, celle qui
est marquée par la façade Nord‑sud de l'Observatoire.
Voici une première propriété qui
permet d'envisager bien d'autres découvertes... Continuons... |

Un carré bordant le glaive par le bas permet de traverser Paris
©
Rennes‑le‑Chateau‑archive.com |
Regardons maintenant si ce carré est posé à
une hauteur quelconque. Après tout, la dimension du glaive aurait pu être calculée de façon à ce qu'un côté traverse Paris.
Déterminons son centre en traçant les 2
diagonales. Une autre merveille apparaît. Le centre du carré est à l'intersection du
méridien de Saint‑Ursin et de la base du
triangle équilatéral mâle (pointe vers le haut). |

Le centre du carré coïncide avec le méridien de Saint‑Ursin et la base d'un triangle
©
Rennes‑le‑Chateau‑archive.com |
Arrêtons‑nous là pour le moment. Vous l'aurez compris, le
marquis de Cherisey
avait plus d'un tour dans son sac. Il avait compris ou il avait des éléments permettant de comprendre qu'une géométrie très
particulière pouvait être superposée à la France révélant quelques secrets. Mais avant l'aller plus loin, il est nécessaire d'aborder
un autre méridien, bien secret celui‑ci...
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