Une intox qui tourne au court‑bouillon...
Si l'on compare les deux photos
ci‑dessus, quelques questions se posent naturellement...
Comment peut‑on voir le détail d'un 6
sur une photo numérique alors que l'ensemble du cliché est
d'une résolution médiocre ?
C'est tout simplement impossible. Sur
une photo numérique, tous les détails sont dépendants de la
résolution. N'importe qui ayant traité des photos sur un
logiciel spécialisé le sait. En agrandissant l'image, on
agrandie les défauts, mais en aucun cas, on obtient plus de
détails. Ceci revient à dire que la quantité d'information
est uniforme. On ne peut donc voir un 6 et voir un flou
autour, à moins d'un traitement postérieur...
Il est dit dans la revue publiée que
le visiteur n'aura aucun mal à voir cette date dans l'église
de Rennes‑Les‑Bains, contrairement à la photo qui n'est pas
de très bonne qualité. Pourquoi ne voit on pas cette date
sur la photo haute résolution ?
Là, je n'ai pas de réponse.
Mais il est vrai que l'auteur fin
2006 ne prenait pas
trop de risque en invitant les visiteurs à se rendre à Rennes‑Les‑Bains. Tous les chercheurs
qui travaillent sur Rennes‑Le‑Château le savent.
La petite église de Boudet
est interdite aux visites depuis longtemps...
Comment un détail tel qu'un 6 sur
une photo comportant une résolution médiocre puisse devenir
invisible sur une photo macro haute résolution ?
Là aussi je n'ai pas de réponse. Mais
l'auteur finit par faire une confidence sur son forum. La
date est invisible à l'oeil nu et il faut un matériel très
sophistiqué pour espérer distinguer une ombre de date. Il
est évident que c'est la seule sortie de secours possible à
cette honteuse histoire...
Inutile de dire que quelques internautes
réclamèrent une quelconque preuve, une photo de meilleur
qualité ou quelques explications sur cette date fantôme. Ils
attendent toujours...
Mais j'avais oublié. L'infographie est
capable de tous les miracles, même de faire apparaître de
l'information précise là où il n'y en a pas...
Et si la date avait réellement existé
dans les sous‑couches de peinture, pourrait‑elle être la
date du tableau ?
Bien sûr, non et tous les débutants
dans l'art pictural le savent. Pratiquement tous les
artistes, par économie, reprennent des anciennes croûtes
pour les repeindre. C'est ainsi que l'on peut, par
radiographie, deviner souvent dans les sous‑couches de
peinture, des dates ou des signatures. Mais elles n'ont rien
à voir avec la date réelle de la composition. Dans notre
cas, l'inscription au dos est suffisamment éloquente ...
On peut lire au verso de la toile :
"
Fait
par Mr Gasc, aumônier de
Notre‑Dame‑de‑Marceille de Limoux, en faveur de Mr
Vié, son ami et curé de cette paroisse, 1842."
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