Ou l'histoire d'un grand Secret...

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Le Monument des Droits de l'Homme 2 - Rennes-le-Château Archive

Le Monument des Droits de l'Homme   2/2
Un petit temple initiatique...

Rennes‑Le‑Château ou l'histoire d'un grand secret

 

 

 

   Comme toujours, Rennes‑le‑Château mène à des découvertes qui sont parfois tout à fait insolites. Ce sujet qui m'avait été suggéré il y a longtemps par mon ami et complice Patrick Merle, un chercheur passionné, a tenu toutes ses promesses. L'analyse de ce monument édifié en toute discrétion par François Mitterand présente effectivement des détails remarquables très proches d'un ésotérisme pur et dur. Ceci aurait pu rester anecdotique si l'on n'y trouvait pas aussi  la fameuse citation de Nicolas Poussin "ET IN ARCADIA EGO" peinte sur le tableau culte de l'énigme "Les Bergers d'Arcadie". Et pourtant, il faut le souligner, il s'agit d'un monument tout à fait officiel consacré aux Droits de l'Homme.

Voyons plutôt... 

 

Sommaire

 

     Un édifice ésotérique ‑ Description générale

     Un temple initiatique ‑ Symbole et décryptage 

 

Quelques symboles et décryptages

   Le monument a été érigé en 1989 à l'occasion du bicentenaire de la Déclaration des Droits de l'Homme sous la présidence de François Mitterrand. Si l'œuvre s'inscrit clairement dans la mouvance maçonnique, tous les symboles présents n'en font pas partie comme par exemple la tortue qui est plutôt une symbolique orientale. Curieusement, ce monument n'est l'objet d'aucune publicité médiatique et les photographies détaillées sont rares. Essayons de décrypter quelques codes... 

 

   L'édifice se présente comme un véritable petit Temple antique en pierre de taille posé sur une terrasse et accessible par quelques marches. Les colonnes donnent à l'ensemble un style grec, voire judaïque, mais le plus important est les textes et les dessins qui fournissent une véritable encyclopédie de la connaissance ésotérique et maçonnique. Seule difficulté, lire et interpréter, car à en croire le peu de curieux qui s'aventure sur ces messages, la tradition ésotérique à encore de beaux jours devant elle...

 

Pas n'importe quel temple...

 

   La porte du temple est encadrée par deux colonnes... Aucun doute possible, il s'agit des colonnes Boaz et Joachin qui sont celles du Temple de Salomon. Selon la tradition, elles avaient la particularité de ne rien soutenir et avaient pour but de porter la voûte étoilée de l'univers. Elles étaient disposées à l'extérieur, sur le parvis. 

 

   Il est d'ailleurs amusant de voir la similitude entre le Temple de Salomon historique et le monument des Droits de l'Homme.


Le Temple de Salomon, son entrée

Le Temple de Salomon et ses deux colonnes Boaz et Joachin
(reconstitution historique)

 

   Les colonnes Boaz et Joachin sont d'ailleurs largement reprises par la tradition maçonnique et on les retrouve dans beaucoup de dessins ésotériques, associées au célèbre compas. Sur la colonne de gauche appelée Boaz était gravée : "Puisse le seigneur établir à jamais le trône de David et de sa descendance". Sur la colonne de droite Joachin on pouvait lire : "Dans la puissance du Seigneur, le Roi se réjouira"

 

   Au‑dessus de la porte, un œil‑de‑bœuf garde l'entrée et nous avons vu que l'ouverture circulaire est entourée d'un serpent se mordant la queue.

 

  Le symbole est discret, mais terriblement évocateur...
Car il s'agit d'un Ouroboros

 

   C'est un symbole très ancien remontant sans doute à la tradition égyptienne. Janus, Dieu des portes et de l'initiation possédait ce symbole.

   Le serpent ou le dragon qui se mord la queue symbolise un cycle d'évolution refermé sur lui‑même et qui véhicule des idées de mouvement, de continuité, d'autofécondation et donc, d'éternel retour, de la mort et de la résurrection, de l'éternité. Il représente la continuité, la perfection, le Soleil, Dieu...

   En alchimie, l'Ouroboros est un sceau purificateur qui symbolise l'éternelle unité de toutes choses et incarne le cycle de la vie.

 

   Nous sommes donc ici bien loin de la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen...

 

Or... Saviez‑vous que cette Déclaration citoyenne compte 17 articles ?

 

   17 est le nombre culte que l'on retrouve aussi dans les indices fondateurs de Rennes‑le‑Château et que les passionnés connaissent bien...

 

 

   Notez l'anneau discret de l'Ouroboros sur la Déclaration au peuple français et le triangle de Dieu.

 

La porte de bronze

 

   La porte ciselée est un vrai chef d'œuvre et un véritable concentré de savoir. Mais il ne s'agit pas de n'importe quel savoir. Nous avons ici un résumé de la connaissance initiatique.

 

   La gravure est extrêmement chargée en illustrations et en références historiques et ésotériques. Tous les symboles se mélangent donnant un réel vertige. Nous trouvons aussi bien des dieux égyptiens, des pyramides de toutes sortes, mais aussi des temples fictifs, des édifices romains, ou des monuments symboliques de Paris. L'architecture n'est qu'une infime partie des sujets abordés. On y voit également des représentations zodiacales, ou des dessins issus des recherches cosmologiques de l'époque.

 

 

   Cette profusion de science maçonnique serait restée sans saveur s'il n'y avait pas ce détail qui lie la porte du Temple de Salomon au secret des deux Rennes. "ET IN ARCADIA EGO" est là pour nous le rappeler...

   Il est le trait d'union qui relie l'énigme de Rennes aux symboles ésotériques.

 

   Mais attention, il ne faut pas se tromper de sens. Ce sont sans doute les courants ésotériques qui se sont emparés du secret des deux Rennes et non l'inverse.

 

   L'un des détails les plus troublants est bien celui‑ci qui prouve que la gravure de bronze garde encore tous ses mystères.

   S'agit‑il d'une fiction, d'un projet futuriste ? D'une construction existante ? D'un tombeau ? D'une allégorie ?

 

   Cette porte initiatique rassemble sur sa face visible une connaissance, mais qui y a‑t‑il sur sa face cachée ?

 

   Pour le savoir, il faut faire le tour du Temple et se placer à l'opposé. En mettant son œil contre le triangle divin (l'oeilleton) on peut alors admirer l'autre côté de la porte, la face invisible de la connaissance en quelque sorte, réservée aux seuls initiés...


Le verso de la porte de bronze

 

 

   Le médaillon central signe le monument et donne son caractère définitivement maçonnique. Nous voyons une poignée de main symbolisant la fraternité entre francs‑maçons. Dessous la Corne d'abondance, bijou du maître des banquets, croise avec un caducée. Autour, de multiples médailles commémorent les francs‑maçons les plus illustres...

 

   La Corne d'abondance a de multiples symboles. Elle représente la fortune, mais aussi le vase sacré que l'on appelle aussi le Graal. Le caducée est une baguette verticale munie ou non de deux ailes et autour de laquelle s'enroulent deux serpents. Il est l'emblème d'Hermès, le dieu du commerce, et il symbolise les sciences médicales, mais aussi la transformation du poison le rendant médicament, principe de mort et de vie. C'est aussi le symbole de l'ADN, la spirale double...

 

La franc‑maçonnerie, quelques mots...

 

   La franc‑maçonnerie n'est pas une religion, mais elle reprend de nombreux concepts chrétiens. Les maçons croient en un principe créateur souvent appelé  "Grand architecte de l'univers". C'est pourquoi tout ce qui est lié à l'architecture est important pour l'Ordre.

 

   La première Grande Loge moderne fut crée en 1717 (2 x 17 nombre symbolique) en Grande‑Bretagne et les origines du mouvement sont mystérieuses. L'une des thèses sérieuses situe les origines en Écosse au début du XIVe siècle et le mouvement pourrait être fondé par d'anciens Templiers qui s'y seraient réfugiés après le démantèlement de leur Ordre. L'un des points de connexion se situe à la chapelle Rosslyn, lieu franc‑maçon édifié par d'anciens Templiers.

 

Une salle en sous‑sol ?

 

   De discrètes grilles d'aération sont  réparties à intervalles réguliers autour du Temple et à hauteur de la terrasse. L'existence d'une salle souterraine est donc très probable.

  

   Il faut savoir que la tradition maçonnique est bâtie entre autres sur la légende d'Hiram, l'architecte du Temple de Salomon assassiné. Or ce petit temple qui se veut être une réplique symbolique du Temple de Salomon rappelle aussi la forme du tombeau d'Hiram.


  
La salle souterraine, si elle existe, cacherait‑elle une sépulture ?


Le Temple vu de face et ses deux
colonnes Boaz et Joachin


L'un des chaudrons, symbole du Temple de Salomon
On aperçoit derrière les ouvertures vitrées au sol

 

Alignements...

 

   Les passionnés connaissent la problématique des alignements autour de Rennes‑le‑Château qui restent tout à fait remarquables par leur densité et leurs propriétés. Or, il faut savoir que la région du Razès n'a pas le monopole de cette topographie secrète. La ville de Paris est un très bon exemple. Pour s'en convaincre, voici un exemple d'alignement autour du Monument des Droits de l'Homme

 

   Deux méridiens coupent verticalement Paris. Le premier passe par l'église Saint‑Sulpice. Le second (le méridien 0) traverse par définition l'ancien Observatoire de Paris qui est le point de référence. Ces deux méridiens bien que très proches sont espacés d'environ 150 m. On trouve sur le méridien 0, la pyramide de verre du Louvre, mais aussi d'autres lieux remarquables...

 

   Or, un alignement intéressant est celui qui relie l'Observatoire, le Monument des Droits de l'Homme et l'Arche de la fraternité (Arche de la défense).  Voici pourquoi le monument est excentré par rapport à la symétrie du champ de Mars. Il fallait le relier directement à l'Observatoire et donc au méridien 0.


Un axe traverse l'Arche, le Monument des Droits de l'Homme
et l'Observatoire de Paris

 

Qui est l'auteur du Monument des Droits de l'Homme ?

« Quel genre de monument Yvan Theimer a‑t‑il conçu pour consacrer ce lieu vénérable ? Un édifice dessiné et décoré visiblement pour favoriser l'élévation de l'esprit; bref un temple. Un édifice en pierres de taille, de dimension modeste, quoiqu'imposant par la configuration et les proportions se référant aux modèles antiques [...] Dans la façade sont insérés deux obélisques, élevant au ciel une véritable encyclopédie de textes, de symboles, d'images qui ne concernent pas seulement la Révolution, mais toutes les idées, les mots d'ordre, qui depuis les débuts de l'histoire, tendent à promouvoir la dignité humaine, la liberté et la raison » (James Lord)

 

Ce monument discret est l'œuvre d'un Tchèque
Ivan Theimer

   Ivan Theimer naquit en 1944 à Olomouc. Dans les années 1963 à 1965, il termina l'École supérieure des Arts décoratifs de Uherské Hradišt et commença à travailler avec un architecte, Tomáš Cernoušek.

   Mais l'occupation soviétique de la Tchécoslovaquie perturba l'essor du jeune sculpteur d‘Olomouc. En 1968, il émigra à Paris où il étudia entre 1968 et 1971 à l‘École nationale supérieure des Beaux‑arts. Plus tard il présentera ses œuvres lors d'expositions à l'étranger.

   En 1973, il participa à la Biennale de Paris, et entre 1978 et 1982 il représenta la France lors de la fameuse revue internationale d'art contemporain, la Biennale de Venise. Ivan Theimer travailla aussi sur de nombreuses réalisations publiques.

   Vers 1980, il créa pour le palais de l'Élysée à Paris  un groupe d'obélisques puis il s'attellera au projet du Monument des Droits de l'Homme. Des œuvres plus intimistes se trouvent dans plusieurs pays européens. En 2002, Olomouc accueillit l'une des œuvres de son célèbre natif, l'impressionnante Fontaine d‘Arion.

   De toute évidence, Ivan Theimer a l'habitude de travailler avec les plus grandes instances politiques.

 

Mitterrand, supérieur inconnu

   Ce n'est un secret pour personne, le président François Mitterrand avait un faible pour les sciences occultes et les mystères. Mais ce que l'on sait moins c'est qu'il participa à la poursuite d'une grande œuvre symbolique et topographique à Paris.

   Si l'on prend par exemple le grand projet de la pyramide de verre de Mr Peï au Louvre, elle est posée sur le méridien 0.


François Mitterand devant le diable Asmodée
à Rennes‑le‑Château

 

   C'est aussi dans la même période que le projet très contesté des colonnes de Buren vit le jour. Or, ces colonnes installées dans la cour d'honneur du Palais Royal se trouvent aussi sur le méridien 0. Avouez que le hasard est terriblement capricieux.

   Tout ceci s'inscrit dans ce que l'on appelle "les Grands Travaux de François Mitterrand" comprenant aussi l'Arche de la Défense, la grande bibliothèque, et le plus initiatique de tous : l'Axe Majeur à Cergy. Tout ceci se place dans un extraordinaire cryptage pythagoricien et maçonnique, jouant avec les alignements, la topographie et les symboles de Salomon.


La pyramide du Louvre, symbole franc‑maçon
Elle marque le méridien 0, ce dernier la reliant à Rennes‑le‑Château

 

   François Mitterrand fut aussi visiblement initié aux mystères de Rennes‑le‑Château. C'est en mars 1981 que l'ancien président visita le petit village de toutes les légendes. Certains diront que sa visite était un pur hasard. D'autres soutiendront qu'il y avait anguille sous roche. Le fait est là ; Mitterrand connaissait la légende de l'abbé Saunière et certainement plus encore. Mais le plus troublant porte aussi sur certaines affaires obscures de l'époque où l'on entendait régulièrement prononcer le nom de Roger Patrice Pelat. Faut‑il rappeler qu'il fut un ami intime de François Mitterrand et aussi "Grand Maître" de la version moderne du Prieuré de Sion jusqu'au 6 février 1989, comme l'indiqua Pierre Plantard ?

 

   Nous y voilà, le monument initiatique des Droits de L'Homme fut programmé par notre ancien Président, sans doute initié lui aussi. Et selon la rumeur, il s'y serait rendu certaines nuits pour méditer et s'accorder quelques instants de réflexion...

 

 

   Il ne fait aucun doute que la pensée maçonnique contemporaine a imprégné les politiques depuis très longtemps. Or, il est paradoxal que dans le pays des libertés, un édifice porte aux anges les traditions d'une organisation sectaire. Le monument sait se faire discret et ne délivre sa connaissance qu'à une élite, qu'à ceux qui prendront le temps de le lire et de s'investir.

 

Pour les courageux, ils y verront au loin, l'ombre de Saunière et de ses mystères.

Mais gardez à l'esprit que c'est avec l'argent public qu'un tel monument
fut construit dans le secret le plus absolu...