Il était une fois un site qui aurait
dû rester secret...
Une fanfare médiatique diront certains, un feu de
paille diront les autres. Assurément le message d'un
chercheur (MV)
et que certains reconnaitront
sans peine, posté le
24 juillet 2011, fit son effet. Le matin même,
Franck
Daffos m'appelait en me confiant :
"Il est devenu
fou..."
Comment en est‑on arrivé là ? La réponse ne
m'appartient pas et je laisse les intéressés
s'exprimer s'ils le souhaitent. Cela a d'ailleurs
largement été fait depuis le forum RLC Archive et même
avec les
médias. Quoi qu'il en soit, l'incorrigible
révélation de MV
concernant un site géographique
tenu secret jusqu'en 2011 fut un réel séisme dans le microcosme
des chercheurs de Rennes, mais pas pour les raisons
que l'on croit... |
 |
Le travail d'un chercheur est sacré et les milliers
d'heures, voire les années, consacrées à une étude
aussi sensible que
l'énigme de Rennes, représentent un
investissement humain que rien n'autorise à un
sabordage par autrui. Le cas ici est exemplaire.
Didier Héricard de Thury est un chercheur de
l'ombre. Depuis 1967, il ne cessa de se
passionner pour cette histoire. Eut‑il plus
d'intuitions que d'autres ? Avait‑il sous la main
quelques documents sulfureux ? Eut‑il de la chance ?
Sans doute tout à la fois. Le fait est que lorsqu'il
rencontra Franck Daffos, les deux esprits intuitifs
et passionnés fonctionnèrent à plein régime, Didier
Héricard de Thury ayant dans sa besace de nombreuses
études inédites.
En
2005 "Le secret dérobé" est publié par
Franck Daffos et c'est un premier séisme. Les
thèses Gérard de Sède à bout d'arguments ne pouvaient
plus expliquer certaines lacunes historiques. Ce
nouveau virage laissa quelques chercheurs sur le
quaie refusant encore de croire à un autre
scénario, plus complexe, plus historique, et surtout
plus incroyable. Pourtant les faits sont là et les
coïncidences biographiques et historiques renforcent
chaque jour cette histoire merveilleuse. Saunière
apparait comme un prêtre manipulé, et un prêtre
jusque‑là inconnu, Jean Jourde, tirerait les
ficelles. Par un pur
hasard de circonstance, initié à l'énigme
quelques années auparavant, je prenais alors ce
train en marche. La création d'un site RLC Archive
pour dénoncer les abus,
puis une journée à ND de Marceille avec Franck,
puis un forum, permirent d'imposer contre vent et
marée quelques thèses dérangeantes. Ce fut ensuite
de belles découvertes, puis la rencontre avec
MV, puis
Jean Brunelin, puis un livre "Le
Secret dans l'Art" en 2008.
Chaque
chercheur possède sa méthode, ses règles, ses intuitions, ses
convictions, et j'ai pu maintes fois le vérifier.
Inutile de convaincre un chercheur avec les thèses
d'un autre. La cause est perdue d'avance. Seul
moyen, amener des indices irréfutables, une gageure
sur une affaire concernant un secret historique. Mais une
chose est certaine, le respect prédomine, car chacun
connaît les efforts et les sacrifices que ces études
passionnées peuvent provoquer.
C'est
en cela que cette
vulgaire chamaillerie comme aime le rapporter les
médias n'en est en réalité pas une. C'est bien plus grave
puisqu'il s'agit d'un différent d'ordre
privé entre MV et les associés Franck
Daffos / Didier Héricart de Thury, basé sur des problèmes de propriété de
découvertes, des droits documentaires et des droits
à la publication d'un livre, un sujet classique
entre
chercheurs lorsqu'une piste se révèle être importante.
Cette situation intenable aura fini par imploser, il
fallait s'en douter... surtout lorsque l'objectif
mis en commun
arrive à son terme...
Cette
implosion se concrétisa par le fameux post de MV déposé sur trois forums et des révélations au
compte‑goutte, ceci avec des documents et des études
qui n'appartiennent qu'à
Didier Héricard de Thury.
On peut adhérer ou non à une recherche, mais le fait
qu'elle soit publiée à l'insu de son auteur
constitue une véritable trahison et un vol
intellectuel. Chacun appréciera...
Je
fais confiance malgré tout au temps et à la sagacité
des internautes et des passionnés pour juger.
Personne n'est dupe et comme dirait quelqu'un, bien
mal acquis ne profite jamais....
S'agit‑il de la
cache originelle ?
Peut‑être, mais
l'aventure ne s'arrête pas là...
Il faut dire que les enjeux sont colossaux, chacun
essayant de s'approprier la paternité des pistes et
de revendiquer
l'invention du trésor présumé. Les passionnés qui
suivent l'affaire le savent. Il ne s'agit pas d'un
petit pécule de campagne, mais du plus beau des
dépôts, celui amassé par les
Wisigoths qui
réunit les trésors de
Rome pillés par
Alaric
I en l'an
410 ap. J.‑C.
, et les trésors du Temple pillés par
Titus
à Jérusalem en l'an
70 ap. J.‑C.
Ajoutons à ceci une relique, la plus belle, ramenée
peut‑être par les Templiers,
l'Arche d'Alliance...
Nous avons donc là largement de quoi rêver et ceci
explique le bouillonnement des chercheurs.
La
suite de l'évènement est connue. Des répliques
agitent régulièrement le milieu médiatique et le
petit club des chercheurs, d'autant que personne ne sait comment
tout ceci va évoluer. Après une longue discussion avec Franck
Daffos nous ne pouvons constater qu'un formidable
gâchis humain. Cette étude commencée il y a de
nombreuses années dans l'ombre par
Didier
Héricard de Thury, avançait lentement et
surement. Parallèlement, bien d'autres recherches
furent menées, mais celle‑ci présente un avantage
certain. Elle repose sur un contexte historique
solide qui n'est plus à démontrer et une multitude de
faits convergents pointant vers le
Pech d'En Couty.
Je sais que de nombreux chercheurs n'y adhèrent pas et
c'est normal. On ne peux porter une étude que
lorsque celle‑ci est comprise et admise dans ses
moindres détails, d'autant que d'autres recherches
tout aussi passionnantes existent et sont
particulièrement pertinentes. Seul le temps amènera sa vérité...
Ce lieu serait la cache originelle tant recherchée par Boudet
et Jourde, un lieu où renfermerait un dépôt
trésoraire scellé vers le
VIe siècle,
c'est fort possible, mais attention si de nombreux
codages nous amènent à ce point, il n'existe encore
aucune preuve factuelle.
D'autant que, je suis très loin d'affirmer qu'il
s'agit du seul endroit sensible. En réalité d'autres points
existent et chaque chercheur selon sa
sensibilité et ses convictions pourrait en faire
la démonstration. Pour ma part, j'ai la preuve
qu'un autre site existe rendant l'affaire
plus complexe et donc lacunaire. Beaucoup de questions sont donc
suspendues et l'énigme est très loin d'être terminée
comme l'affirment certains...
Le
point de Sougraigne étant révélé, il faut maintenant
faire avec et éviter un
pillage. Le lieu attire inévitablement des curieux,
mais aussi des personnes de la région et de façon
plus amusante, des détracteurs qui pendant longtemps
n'ont cessé de nier la réalité de l'énigme. Les
temps changent et le voile se lève petit à petit.
Espérons que le Secret soit digne de notre siècle,
un temps où la cupidité et l'égoïsme n'ont
malheureusement pas
disparue, bien au contraire...
 |
Pour mémoire, voici
quelques pages médiatiques d'un mois agité, celui de juillet 2011, et qui resteront gravées dans
l'histoire de la recherche castel rennaise... |
LA DEPECHE.fr
(publié le 27 juillet 2011) |
Un lieu proche de
Rennes‑le‑Château qui devrait être sécurisé dans les
prochains jours par les forces de l'ordre.
Trois chercheurs auraient découvert le site où est enfoui le
trésor des Wisigoths.
C'est dimanche dernier que les passionnés de secrets
ésotériques, historiens et curieux de tous poils ont
découvert sur internet un manifeste signé de Michel Vallet
indiquant par un véritable jeu de piste, l'entrée d'un
passage pour accéder au fameux trésor de conquête des
Wisigoths. Une révélation née d'une polémique. Deux des
protagonistes de la découverte accusent le troisième de
vouloir publier seul un livre à son compte sur l'affaire.
|

Il
existerait une autre entrée
au‑dessus de cette roche
naturelle également bouchée.
Photo DDM D.D |
Alors que toutes les demandes officielles pour exploiter
les lieux sont en cours. Réplique du troisième, il livre
l'endroit. Une querelle qui a fait le bonheur des
internautes chercheurs de trésors. Sur la toile, est livré
la localisation et la trouvaille fantastique des trois
nouveaux Indiana Jones. Le lieu mentionné selon les auteurs
de la découverte Franck Daffos, Didier Héricart de Thury serait indiqué dans plusieurs tableaux de
Poussin et sur les Chemin de Croix essentiellement, autant
de messages glissés pour les initiés. Comme dans celui de
Rennes‑le‑Château, où Simon aidant Jésus à porter sa croix
poserait son pied dans la cavité en question. Lieu que pour
des raisons de sécurité nous ne révélerons pas ici. La
lecture des spécialistes avec nombre de références
livresques abonderait dans ce sens. Le trésor serait
désormais en passe d'être découvert. Pour avoir fait le
périple il nous faut préciser au lecteur que si nous n'avons
pas trouvé le trésor, le chemin n'est pas une sinécure, sans
être un chemin de croix il n'est pas à la portée de tous et
parfois dangereux. La cavité ou plutôt le boyau en question
part d'un soupirail, actuellement bouché, pour arriver huit
mètres plus bas dans un labyrinthe qui atterrirait dans un
couloir fait de niches ou reposerait le fameux coffre posé
au milieu d'un écrin de roche naturelle, très certainement
inviolé depuis 1294 selon les découvreurs. Évidemment le
propriétaire des lieux se dit inquiet et a très peur de voir
débarquer une horde sans pitié : « Ils vont me défoncer la
montagne à la barre à mine ou même au marteau‑piqueur ou à
l'explosif, ça va être un défilé permanent… sans compter les
risques qu'ils encourent à pénétrer dans ce boyau. Je ne
suis pas franchement rassuré. » S'il ne souhaite pas
s'exprimer sur le sujet, nous savons que le capitaine Baudry
de la gendarmerie de Limoux s'est lui‑même rendu sur les
lieux selon le propriétaire : « pour voir comment
éventuellement il pourrait sécuriser l'endroit. Et s'il est
fréquenté ». Une affaire prise très au sérieux par les
services de sécurité et dans le milieu très fermé des
chercheurs et historiens qui pour la plupart ne souhaitent
pas s'exprimer publiquement, mais reconnaissent que
l'hypothèse de cet emplacement pourrait bien être le bon. Un
nouveau graal dans les entrailles de la terre à quelques
encablures de Rennes‑le‑Château qui devrait livrer
prochainement ses secrets, si l'État autorise les fouilles. |
Le
29
juillet 2011 la plupart des journaux locaux dont le MIDI
LIBRE et L'INDEPENDANT faisaient l'écho d'un interview de
Franck Daffos et de quelques réactions glanées ici et
là... |
AUDE
La piste du trésor des Wisigoths se précise entre
Sougraigne et Fourtou
La plus grande
relique de l'histoire de l'humanité et le trésor des
Wisigoths provenant du pillage du temple de Salomon"
reposeraient dans une des nombreuses cavités souterraines
qui jalonne un pech (un mont) culminant à presque 700 m
entre les villages de Sougraigne et de Fourtou dans la
Haute‑Vallée de l'Aude. C'est du moins ce qu'affirme un
habitant de la Haute‑Garonne, Franck Daffos, passionné par
l'histoire de Rennes‑le‑Château qui ne ménage pas ses
efforts depuis près de 40 ans pour remonter la piste de ce
fameux trésor.
"Il faut
éviter un gâchis extraordinaire"
Il craint
aujourd'hui de le voir piller par des chercheurs beaucoup
moins scrupuleux, attirés par le seul appât du gain qui
pourraient s'attaquer à la montagne à coup de pioches et de
dynamite. La publication sur internet, dimanche dernier,
d'informations pouvant mener jusqu'à la fameuse cavité
l'inquiète effectivement beaucoup. D'autant qu'elles ont été
mises en ligne par Michel Vallet, un passionné comme lui,
avec qui il travaillait depuis de nombreuses années. En
fait, les deux hommes et un Carcassonnais, Didier Héricart
de Thury, ont uni leurs efforts depuis 2007 pour mener à
bien cette enquête longue et compliquée.
La publication,
la semaine dernière, du livre L'or de Rennes, quand Poussin
et Téniers donnent la clef de Rennes‑le‑Château, écrit par
seulement Didier Héricart de Thury et Franck Daffos a mis le
feu aux poudres et définitivement fâché Michel Vallet qui a
donc publié le résultat des recherches sur le net. Au risque
que le site soit fouillé par n'importe qui. "Il faut
absolument éviter un gâchis extraordinaire. Le lieu doit
être sécurisé pour que les pillards ne puissent pas s'en
emparer !", s'affole Franck Daffos.
"L'Etat
peut déposer plainte"
Dès dimanche
dernier, il est entré en contact avec les gendarmes du
secteur qu'il a conduit sur les lieux. "Ils ont été très
réceptifs et savent à quoi s'attendre, reprend le
Haut‑Garonnais. À présent, le dossier serait entre les mains
de l'Etat qui peut déposer plainte pour 'incitation au
pillage du patrimoine national'". Car, assure Franck Daffos,
"Michel Vallet a spolié notre travail". Les chercheurs
avaient effectivement commencé à explorer les cavités de
près, notamment grâce à du matériel importé des Etats‑Unis.
Une caméra a été introduite dans la faille mais les images
n'étaient pas exploitables. Il reste maintenant à entamer
des fouilles officielles qui ne pourront commencer qu'après
que l'Etat en donne l'autorisation.
"Le trésor de
Rennes est à Rennes"
Membre de
l'association Terre de Rhedae, Emile Climent juge
"fantaisiste" la théorie de trois chercheurs du trésor de
Rennes‑le‑Château selon lesquels le fameux trésor des
Wisigoths serait caché dans un souterrain entre Sougraigne
et Fourtou. "D'autant plus qu'au Ve siècle la configuration
des lieux était totalement différente". "La réalité est
beaucoup plus simple. Marie Désarnaud (la servante de l'abbé
Saunière, NDLR) disait souvent 'tout le monde marche dessus
sans le savoir'. En fait, un emplacement a été situé dans le
village de Rennes. On attend une autorisation de la DRAC
pour ouvrir. Nul besoin d'escalader ou de saccager le
maquis. C'est plus simple" précise Emile Climent.
La quête du
trésor de l'abbé Saunière
L'église et ses
symboles maçonniques gravés dans la pierre.
A l'entrée de
Rennes‑le‑Château, minuscule village perché de la haute
vallée de l'Aude, un panneau annonce la couleur : il
interdit aux 120 000 visiteurs annuels accourus du monde
entier de creuser des trous pour rechercher l'énigmatique
magot de l'abbé Saunière.
Près d'un siècle
après sa mort, le trésor supposé de Béranger Saunière
suscite plus que jamais les passions, témoigne le maire
Alexandre Painco. "Il y a tout le temps du monde", dit‑il.
Grande‑Bretagne, Etats‑Unis, Australie, mais aussi Brésil ou
Japon...«Les gens arrivent de partout".
Plus de 500
romans, thèses ou essais ont été écrits sur le prêtre arrivé
au village en 1885 et qui se mit à procéder à des travaux
extravagants, sans que quiconque ne connaisse l'origine de
sa fortune subite : rénovation de l'église, tour
néo‑gothique, villa, parc et jardins.
Un
industriel de Perpignan
L'auteur
américain Dan Brown se serait inspiré de la légende du
prêtre, qui emporta son secret dans la tombe en 1917, pour
son best‑seller, le Da Vinci Code. Un personnage nommé
Saunière y meurt dès le premier chapitre.
Aux origines de
la renommée d'une légende jusqu'alors confinée peu ou prou à
la région, Noël Corbu, un industriel de Perpignan. "Mon père
a racheté en viager en 1946 le domaine de Saunière à Marie
Dénarnaud", servante et maîtresse probable du prêtre dont
elle avait hérité, raconte aujourd'hui la fille de Noël
Corbu, Claire Captier.
«Pour faire venir
du monde dans l'hôtel‑restaurant qu'il avait ouvert sur le
domaine, il a répandu l'histoire du trésor", dit Claire
Captier, 72 ans, qui s'est passionnée pour le sujet avec son
époux Antoine.
La presse locale
s'en est emparée à la fin des années 1950 et des ouvrages
pseudo‑historiques se sont chargés du reste. L'origine de la
bonne fortune de l'abbé est expliquée pêle‑mêle par le
trésor des Wisigoths ou celui des hérétiques cathares,
l'Arche de l'alliance ou encore le fruit d'un chantage :
l'abbé aurait monnayé des découvertes remettant en cause
l'histoire du christianisme.
Résultat, dans
les années 1960, "les gens venaient avec des pelles et des
pioches", se souvient Antoine Captier, 74 ans. "Ils
achetaient des propriétés pour les fouiller".
"Les gens
venaient avec des pelles et des pioches"
«Si on voulait le
métro, les souterrains seraient déjà faits", ironise
Alexandre Painco, expliquant "qu'on y allait même à
l'explosif". Un arrêté municipal a interdit les fouilles en
1965 mais certains ne se laissent pas décourager. "Il y a
deux ans, on a eu des trous dans le cimetière", dit le
maire.
Las, rien n'a
jamais été trouvé. En 2003, des fouilles légales menées à la
suite d'une mission de scientifiques américains n'ont rien
donné.
150 000
visiteurs
Ce qui n'empêche
pas le village de 60 habitants de comptabiliser 120 000 à
150 000 visiteurs annuels, dont environ 50 % d'étrangers. Le
public est divers : des touristes curieux d'admirer le
village, un ancien oppidum gallo‑romain d'où l'on domine des
paysages spectaculaires, côtoient les porteurs de poêles à
frire ou de pendules.
«Des allumés, on
en a en permanence", constate Alexandre Painco. "Certains
ont abandonné travail, femmes et enfants pour la chasse au
trésor". Et la proximité de Rennes‑le‑Château avec le pic de
Bugarach où certains pensent qu'ils pourront échapper à
l'apocalypse le 21 décembre 2012 ne gâche rien.
Le village ne
boude pas entièrement la carte de l'ésotérisme. Le musée
Béranger Saunière présente un point assez complet des
théories en cours. Trois librairies se disputent le marché
des curieux. Et dans l'un des deux restaurants, un pianiste
britannique descendant d'une "famille de guérisseurs" saisit
en musique "l'être" des visiteurs. |
Tout ceci devait
m'amener à une visite de
terrain le 28 juillet au Pech d'En Couty. Voici
en image quelques témoignages décrivant l'atmosphère du lieu...
|

Le Pech de Couty |
Arrivé
au pied du Pech d'En Couty, non loin de la commune de
Sougraigne, plusieurs solutions sont
envisageables pour gravir la colline. L'une d'elles est un
sympathique chemin forestier depuis la route, mais attention, la montée est
rapidement pénible et peut tromper certains n'ayant
pas l'habitude des randonnées. Il faut aussi savoir que pour
arriver au point il est nécessaire de traverser un terrain privé destiné
aux pâturages.
Mieux vaut se faire accompagner pour avoir les autorisations
qui vont bien. Une autre solution est de contourner par la
crête. Une carte est alors nécessaire pour se repérer.
La région
de Sougraigne baigne dans une nature très verdoyante,
sauvage, et des
forêts denses et variées. |
 |
Le point
cible est littéralement en pleine forêt et la végétation luxuriante suffit a gêner la
progression. La forte déclivité et un sol glissant du fait
du sous‑bois humide et de la glaise, rendent le lieu
dangereux surtout si l'on transporte du matériel.
La progression se fait en
longeant sur la gauche une crête rocheuse. Une fois arrivé,
un important amas rocheux vous accueille. La chatière est
cachée entre plusieurs grosses pierres et son entrée plonge à la verticale.
|
A environ 5
m un coude est nettement visible. Le boyau se rétrécit
ensuite empêchant toute tentative d'exploration.
Seul un enfant pourrait se glisser dans cette cavité,
rappelant ici le terme "enfants pillards" utilisé par
Henri Boudet
dans son livre "La Vraie Langue Celtique".
Serions‑nous face
au trou du fameux
berger
Ignace Paris, à la pierre de trou de Boudet ?
|
 |
Attention, ne suivez pas le mauvais exemple de
Christian
Doumergue et
Jean‑Michel Pous... Se glisser dans
la chatière est extrêmement dangereux car une forte
déclivité empêche de remonter seul et le boyau étant très
étroit il est impossible de faire demi‑tour. De toute façon,
le conduit se poursuit en se rétrécissant, bloquant toute
progression... |

Le conduit après le coude... Photo
Christian Doumergue |
Autour
du lieu un amas de pierres de grandes dimensions forme en
chaos rocheux. Parmi elles, quelques roches pourraient
rappeler
la pierre
dolmen du Christ au lièvre ou
les Roulers de Boudet mais il faut reconnaître que leur
apparence ne convainc pas vraiment. Il faut une certaine
imagination pour retrouver le dolmen, toutefois sa distance
avec le trou milite en sa faveur et surtout il est à une
hauteur de 618 m... rappelant bien sûr le fameux
PAX 681 ... |

S'agit‑il de la pierre dolmen du
Christ au lièvre ? |

Le dolmen est en fait chapeauté par
une autre pierre volumineuse |
Il
n'existe en tout cas aucune preuve flagrante d'une trace
celtique quelconque. La petite cupule signalée sur une
pierre semble être naturelle et aucune pierre paraît être
taillée ou disposée par la main de l'homme. Mais ceci n'est
qu'un sentiment général sur un site qui finalement a été peu
étudié...
De même l'une des
pierres pourrait rappeler
les
Roulers de Rennes‑Les‑Bains mais là encore aucune
certitude.
Le site reste en tout
cas dangereux. Les roches sont instables et il faut
constamment s'assurer pour éviter une chute... Prudence... |
 |
En franchissant la
crête du sommet du Pech d'En Couty, de grandes
clairières apparaissent, un lieu privilégié pour le pâturage
de brebis... |

Le dessus du Pech d'En Couty, une
grande clairière propice aux pâturages |
Proche du point
d'En Couty, un étrange four... |
Il est
étrange de découvrir un ancien four en milieu de forêt,
proche du trou d'En Couty tout neuf ou plutôt rénové.
En effet, parmi les 4 ou
5 anciens fours l'un d'eux vient d'être restauré de manière
professionnelle, mais aucune indication n'existe sur la
nature de cette restauration et les commanditaires.
Il semble que le four
fraîchement reconstitué soit en réalité un four verrier très
ancien, peut‑être d'époque romaine et que la commune de
Sougraigne aurait décidé de remettre en état.
Le site comprend en
fait 4 ou 5 fours verriers très anciens |
 |
Le four
est protégé par un grillage et un portail métallique
dissuasif. Sa restauration représente un travail
certainement important qu'il convient de protéger mais
l'absence d'information et de panneau rend le lieu étrange.
En réalité,
il semble que cette aventure commença en avril 2010. "La
Dépèche" écrivait alors un article présentant l'engagement
de quelques travaux à Sougraigne. Après le nettoyage par des
bénévoles, des fouilles archéologiques auraient eu lieu...
|
LA DEPECHE.fr
(publié le 15 avril 2010) |
Sougraigne.
Nettoyage au four verrier de Salines |

L'équipe des
débroussailleurs./Photo DDM |
Vendredi, par une magnifique journée de printemps, une
dizaine de bénévoles de l'association Salicorne se sont
retrouvés sur le site du four verrier des Salines pour
procéder au nettoyage de l'espace sur lequel les fouilles
archéologiques auront lieu. Il est nécessaire de faire place
nette avant de lancer les premières investigations qui
commenceront vers la mi‑mai sous la conduite d'archéologues
confirmés : Isabelle Commandré et Frank Martin. |
L'objectif de la journée était de procéder au dégagement
des abords du four, pioches et pelles ont permis de retirer
de nombreuses pierres qu'une navette incessante de brouettes
a repoussées hors de la zone sensible. Débroussailleuses,
serpes et ciseaux ont éliminé les jeunes pousses d'une
végétation manifestant sa vigueur printanière. À midi, une
excellente grillade redonna force et courage à la
sympathique équipe qui ne quitta le chantier qu'aux environs
de 17 heures. Quelques séances de travail seront encore
nécessaires pour en finir avec ces préparatifs, mais tous
les présents ont promis de se retrouver au premier appel du
président. |
Les
fours verriers étaient des grands consommateurs de bois. Il
fallait donc les installer en milieu de forêt. Le sable et
les matériaux à base de silice constituant la matière
première et permettant la confection du verre, étaient
acheminés sur place. Le foyer, la partie ronde servaient à
la montée en température et une ossature métallique
recouverte de peau servait à régler le tirage. |
De
l'autre côte, la silice fondue était amenée depuis le four
puis manipulée dans ce caisson de pierre. On peut voir les
creusets en forme de moule rectangulaire permettant de
travailler le verre fondu. |
Peut‑être que nous ne saurons jamais ce que recèle la pierre
de trou de Sougraigne, mais une chose est certaine, tant que
le suspens durera le rêve aussi...
Espérons que la folie des Hommes respecte, comme il se doit,
ce lieu rempli de mystère... |

Le Pech d'En Couty au centre de la
photo |
|
|