Versailles et les Salles des Croisades - Rennes-le-Château Archive
Les salles des Croisades 3/8 Salle 2 dédiée aux 5
premières croisades
Rennes‑Le‑Château ou l'histoire d'un grand secret
Serait‑il
possible qu'un lieu hautement historique, situé dans le
plus célèbre château du monde, soit habituellement interdit au
public ?
Peut‑on imaginer un espace extraordinaire difficilement
accessible et qui concerne les pages les plus
passionnantes et les plus occultes de notre Histoire ? Plus incroyable
encore, serait‑il envisageable que ce lieu concerne
également l'énigme des deux Rennes ?
La réponse est oui, car ce lieu existe et sa réputation est
planétaire puisqu'il s'agit du Château deVersailles. Quant
à l'endroit précis, il concerne une salle ; en fait 5 salles offrant un
véritable trésor du passé. Mais il est inutile de se
précipiter dans le château musée, vous trouverez
certainement porte close...
Ces salles sont en effet protégées, réservées, plus exactement dérobées au
regard du public, et cela depuis plusieurs décennies...
Elles furent malgré tout ouvertes durant la dernière
exposition consacrée à Louis‑Philippe fin 2018.
Difficile en effet d'occulter ce joyau qui fut tant
choyé par le monarque...
Alors que le public découvre
certains pans occultes de notre Histoire suite au
désastre de ND de Paris, les Salles des
Croisades permettent de se replonger sur deux siècles
tourmentés. Huit croisades vont effet se succéder
entre 1096 et
1270 et marqueront l’Histoire de France et de l’Europe, des faits
d’armes particulièrement violents qui sont aussi le
symbole de l’intolérance religieuse et conquérante.
Elles participèrent néanmoins à stabiliser le royaume de
France en focalisant l’attention du peuple vers une
quête lointaine et spirituelle. Elles contribuèrent
aussi à développer les échanges entre l’Orient et
l’Occident, apportant richesse et progrès.
Quant à l'énigme de Rennes, il est maintenant sûr que
les Croisades sont un axe de recherche
majeur avec les Wisigoths et les
Celtes. L'épisode des Chevaliers autour
de Hugues de Payens entre 1102
et 1125 et surtout la chute de
Saint‑Jean‑d'Acre sont autant d'évènements
historiques qui trouvent parfaitement leur place dans la
grande fresque des deux Rennes...
Les Salles des
Croisades furent exceptionnellement ouvertes à l'occasion
de l'exposition "Louis‑Philippe et Versailles"
qui s'est tenue au musée
entre le 6 octobre 2018 et le 3
février 2019
Le Château de Versailles
recèle un trésor historique méconnu : "Les Salles des
Croisades"
Boiserie au‑dessus d'une
porte de la deuxième salle
À gauche, le blason de Raymond V comte de Toulouse
À droite, le blason de Louis VII le Jeune
Louis
VII
(1120‑1180) dit Louis le Jeune puis Louis le Pieux est
aussi Louis VII de France, roi des Francs. Il est le
fils de Louis VI le Gros et d'Adélaïde de Savoie.
Sixième souverain de la dynastie des Capétiens directs,
il épouse successivement Aliénor d'Aquitaine,
Constance de Castille, et Adèle de Champagne. Son fils
Philippe Auguste lui succède. Pour se
repentir du massacre de Vitry « le brulé », il accepte
de prendre part à la deuxième croisade prêchée par saint
Bernard de Clairvaux, et vers 1145 annonce sa décision
de porter secours aux États chrétiens de Palestine
menacés par les Turcs qui viennent d’envahir le comté
d'Édesse où de nombreux chrétiens sont massacrés.
L'énumération ci‑dessous
liste les blasons et les noms des personnages affichés
dans chaque salle. Les listes sont ordonnées de façon
chronologique en précisant l'année de
participation aux Croisades (en rouge). Les noms sans blasons sont
séparés par un "/". Les personnages connus du grand
public ou en lien avec l'affaire de Rennes sont en fond jaune.
Salle des Croisades 2 ‑ Les armoiries
Dans cette salle, les armoiries qui décorent le plafond
et la frise appartiennent aux cinq premières Croisades
de 1096 à 1248.
1096 ‑ Hugues de Salignac
1144 ‑ Eustache de Montboissier
1175 ‑ Amanieu d'Astarac
1179 ‑ Guillaume de
Sainte‑Maure
1190 ‑ Poncet d'Anvin / Guillaume de Prunelé
Jodoin de Beauvilliers
Hermangard d'Asp Grand
maître de l'Ordre de Saint‑Jean de Jérusalem
Jean d'Andigné
Hélie de La Cropte
Jourdain d'Abzac
Guethenoc de Bruc
Bernard de Durfort
Pons de Bastet seigneur
de Crussol
1191 ‑ Geoffroy de Donjon Grand
maître de l'Ordre de Saint‑Jean de Jérusalem
Payen et
Hugues du Buat / Juhel de Champagne / Gervais de Menou / Humphroy de Biencourt
/ François de Vimeur / Jean de La Béraudière / Jean de Chaunac
/ B. de Cugnac / Guillaume de Montléart
/ Guillaume de Gaudechart / Guignes de La Porte et
Herbert de La Porte (en Dauphiné) / Renaud de Tramecourt
/ Wautier de Ligne / Hamelin et Geoffroy
d'Antenaise / Isnard d'Agout / Raoul de L'Angle / Bertrand de Foucaud
/ B. de Mellet / Gilles de Hinnisdal / Guillaume de Lostanges
/ Jean d'Osmond / Juhel de La Motte / Eudes de Tournon / Thierry, seigneur de
Misnie / Raoul de Saint‑Georges.
1196 ‑ Gilbert Hérail Grand maître de
l'Ordre du Temple
1201 ‑ Philippe du Plaissis Grand
maître de l'Ordre du Temple
1202
‑ Alfonso de Portugal Grand maître de l'Ordre de Saint‑Jean de Jérusalem
Baudouin de Flandre empereur de Constantinople.
Guillaume de Digoine
Geoffroy de Beaumont‑au‑Maine
Hugues de Chaumont / Geoffroy
de Lubersac / Thierry et Guillaume de Loos / Thomas de Berton / Guillaume de Dampierre / Otbert de
Roubaix / Guillaume de Straten / Philippe de
Caulaincourt / Milon de Bréban, seigneur de Provins / Gautier de Vignory / Baudouin
de Comines, père de Jean de Comines / Gilles de Landas
Hugues
de Beaumetz, père de
Gilles Ierde Beaumetz
1204
‑ Geoffroy le Rat Grand maître de l'Ordre de Saint‑Jean
de Jérusalem
1217
‑ Guillaume de Chartres Grand maître de l'Ordre du Temple
1218
‑ Colin d'Espinay
Foulques de Quatrebarbes
Guy de Hauteclocque / Foulques d'Orglandes / Barthélemy
de Nédonchel / Robert de Maulde / Guillaume de La Faye /
Gilles de Croix / Jean de Dion.Baudouin de Mérode.
1219
‑ Jean de Hédouville / Guillaume de Saveuse
Pierre de Montaigu Grand
maître de l'Ordre du Temple
1220
‑ Eudes de Ronquerolles
1230
‑ Bertrand de Thessy, Grand maître de l'Ordre de
Saint‑Jean de Jérusalem
1231
‑ Garin de Montaigu Grand maître de l'Ordre de
Saint‑Jean de Jérusalem
1236
‑ Bertrand de Comps, Grand‑maître de l'Ordre de
Saint‑Jean de Jérusalem
1239
‑ Raussin de Rarécourt / Richard de Chaumont en
Charolois
1240
‑ André de Saint‑Phalle / Guillaume de Messey / Adam de
Sunus / Girard de Lezay
1241
‑ Pierre de Vieille‑Bride, Grand maître de l'Ordre de
Saint‑Jean de Jérusalem
1244
‑ Guillaume de Chateauneuf, Grand maître de l'Ordre de
Saint‑Jean de Jérusalem
1247
‑ Guillaume de Sonnac Grand maître de l'Ordre du Temple
1248
‑ Robert Ier
de Dreux, comte
Guillaume de Courtenay,
IIe du
nom, seigneur d'Yerre
Guillaume de Goyon
Alain
de Lorgeril
Geoffroy de Goulaine.
Hervé de Saint‑Gilles / Olivier
III de Rougé / Payen Féron / Guillaume de Kergariou /
Hervé Chrétien.
Salle des Croisades
2 ‑
Les tableaux
La salle 2 aux couleurs d'or et ses
armoiries
Eustache III,
comte de Boulogne par Édouard Odier
Il succède vers
1093 à son père Eustache II au comté de
Boulogne ; frère aîné de Godefroy de Bouillon et de
Baudouin Ier,
il marche avec eux à la première croisade et meurt en
1125.
Baudouin II du
Bourg, roi de Jérusalem par Édouard Odier Baudouin II, fils
aîné de Hugues, comte de Rethel, accompagne à la
Croisade en 1096Godefroy de Bouillon
dont il est le parent. Il remplace Baudouin Ier,
frère de Godefroy, dans le comté d'Edesse, et après la
mort de ce prince en 1118, lui‑même est élu et couronné
roi de Jérusalem. Il meurt le 21 août 1131.
Alain Fergent
(1084‑1119)
Alain IV
duc de Bretagne, Croisé en 1096 par Édouard Odier
Il succède à son
père Hoël V au duché de Bourgogne en 1084.
Il se croise en 1096 et meurt en Bretagne en
1119.
La bataille
d'Ascalon, le ar Jean‑Victor Schnetz
en 1847
Le royaume de Jérusalem
vient à peine d'être institué qu'on apprend les grands
préparatifs du calife fatimite d'Égypte pour reconquérir
la ville sainte. Le vizir Afdal a déployé l'étendard du
prophète, et une multitude immense de combattants
accoure de toutes les provinces soumises à l'islamisme
pour se joindre à l'armée égyptienne. Les Croisés
sortent de Jérusalem au nombre de 20 000, marchent
au‑devant de l'ennemi et le rencontrent dans la plaine
d'Ascalon. La bataille est courte et la victoire
facile ; ce ramas indiscipliné de fantassins mal armés
et de cavaliers du désert ne peut tenir contre les
armures de fer et la vaillance exercée de l'armée
chrétienne. Le camp du vizir est livré au pillage, et le
plus précieux trésor qu'y trouvent les Croisés sont des
outres pleines d'eau pour désaltérer la soif ardente qui
les dévore.
La bataille d'Ascalon
en 1099ar
Lafaye Prosper (tableau
entré dans les collections nationales en 1883 et à
Versailles en 1887)
Le premier siège d'Ascalon fut mené par l'armée
croisée commandée par Godefroy de Bouillon,
le
. Elle peut être
considérée comme le dernier événement de la première
croisade.
Une première bataille oppose croisés et Fatimides à
Ascalon en 1099, pendant la première croisade. L’armée
d’Al‑Afdhal, vizir fatimide d'Égypte, forte de
30 000 hommes, atteint la Palestine vingt jours après la
prise de Jérusalem par les croisés. Le vizir hésite à
attaquer la Ville sainte, et prend position près
d’Ascalon. L'armée chrétienne commandée par
Godefroy de Bouillon se réunit pour repousser
l'armée musulmane. Al‑Afdhal envoie des émissaires à
Godefroy de Bouillon, lui proposant un arrangement s’il
quitte la Palestine. Les Francs, pour toute réponse,
marchent sur Ascalon pour aller à la rencontre du vizir
et de ses troupes. L'attaque débuta contre l'aile droite
fatimide, où s'étaient regroupés la plupart des soldats
musulmans. Un assaut conjugué de l'infanterie et de la
cavalerie franque disloqua les rangs ennemis, et après
une courte résistance des mercenaires éthiopiens au
service des Sarrasins, dispersèrent l'armée fatimide.
Godefroy de
Bouillon dépose dans l'église
du Saint‑Sépulcre les
trophées d'Ascalon en ar
Graket en 1839
Après la victoire
d'Ascalon, les Croisés rentrent en triomphe dans
Jérusalem, et Godefroy de Bouillon va suspendre aux
colonnes de l'église du Saint‑Sépulcre l'étendard du
grand vizir et son épée qu'il a laissée sur le champ de
bataille, pendant que les Croisés offrent à genoux leurs
actions de grâces au Dieu qui avait béni leurs armes.
Les funérailles de
Godefroy de Bouillon
sur le Calvaire le ar
Edouard Cibot en 1839
À la mort de cet
illustre capitaine et très noble athlète du Christ, dit
l'historien Albert d'Aix, tous les chrétiens, François,
Italiens, Syriens, Arméniens, Grecs, la plupart des
Gentils eux‑mêmes, Arabes, Sarrasins et Turcs, se
livrèrent aux larmes pendant cinq jours et firent
entendre de douloureuses lamentations. On ensevelit ses
restes avec toutes les pompes de l'église catholique
dans l'enceinte du Calvaire, près du sépulcre de
Jésus‑Christ qu'il avait délivré.
Les funérailles de
Godefroy de Bouillon ‑ Détail
Prise de
Tripoli en 1100 par Charles Alexandre Debacq en 1842
Raymond de Saint Gilles
assiège Tripoli, ville située dans une riante plaine, au
pied du Liban, et renommée par la richesse de son sol,
par son commerce et par sa vaste bibliothèque. Mais la
mort vient le frapper devant cette place, et le soin
d'en poursuivre le siège reste à son fils Bertrand, qui
vient d'arriver d'Europe avec une troupe de chevaliers
et une flotte génoise. Il force en peu de temps la ville
à capituler.
Josselin de
Courtenay, comte d'Edesse par Édouard Odier
Josselin de Courtenay, IIe
du nom, passe en Terre‑Sainte l'an 1101, et est un des
plus héroïques défenseurs du royaume de Jérusalem.
Prince de Tibériade en 1115 et comte d'Édesse en
1119,
il meurt en 1131.
Combat de
Jaffa en 1102 par Serrer en 1844
Les chrétiens ayant à leur tête Baudouin et le
patriarche de Jérusalem qui porte le bois de la vraie
croix, rencontrent les musulmans dans la plaine de
Jaffa. Baudouin décida la victoire en se précipitant, un
drapeau à la main et suivi de 160 chevaliers,
dans les rangs des ennemis. À l'approche de la nuit, les
Infidèles s'enfuirent laissant sur le champ de bataille
l'émir d'Ascalon et 4000 des leurs.
Prise de
Beyrouth le ar Eugène Lepoittevin
en 1844
Après la prise de Tripoli, le roi de Jérusalem vient
mettre le siège devant Beyrouth, port de mer situé dans
la province de Phénicie, entre Biblios et Sidon.
Bertrand, comte de Tripoli, vient se joindre à cette
expédition, et au bout de deux mois, la ville, bloquée
par terre et par mer, est prise d'assaut.
Défense de la
Célésyrie par Raymond Dupuy en 1130 par Édouard Cibot en 1844
Les chevaliers
de Saint Jean de Jérusalem ayant à leur tête le Grand‑Maître
Raymond
Dupuy, marchent contre Borsequin qui était venu des
bords du golfe Persique ravager la Célésyrie et le pays
d'Antioche, et dispersent son armée. Raymond du Puy,
né vers 1080 et mort entre 1158 et 1160, est le
supérieur de L'Hospital de Saint Jean de Jérusalem de
1121/1123 à sa mort.
Il est probablement d'une famille
d'origine chevaleresque de la langue de Provence. La
Langue de Provence était, avec celles d'Italie,
d'Angleterre, d'Espagne, de France, d'Allemagne,
d'Auvergne, l'une des sept premières langues (ou
provinces) des Hospitaliers de l'Ordre de
Saint Jean de Jérusalem.
Prédication de
la deuxième croisade à Vézelay
en Bourgogne le ar Émile Signol
Louis VII convoque à
Vézelay un parlement de tous les seigneurs du royaume ;
la foule qui s'y rend, trop grande pour être contenue
dans l'étroite enceinte de cette bourgade, se répand en
amphithéâtre au pied de la montagne où elle est située.
C’est saint Bernard qui porte la parole dans cette
assemblée. Il monte avec le roi dans une sorte de chaire
qu'on avait élevée pour eux, et d'où il adresse au
peuple des paroles enflammées. Bientôt, il est interrompu
par des cris qui s'élèvent de toutes parts : la croix ! la croix ! Il commence aussitôt, ainsi que le roi, à
distribuer aux assistants les croix qu'ils avaient
préparées ; mais bien qu'ils en aient fait apporter une
grande quantité, leur provision est vite épuisée, et ils
déchirent leurs habits pour en faire de nouvelles.
Chapitre de
l'Ordre du Temple
tenu à Paris
le ar Granet (le
tableau a été exposé au Salon de 1805)
Sous le magistère de
Robert le Bourguignon, les Chevaliers du Temple
s'assemblèrent en chapitre au nombre de 130
pour les affaires de la Terre‑Sainte, le
pape Eugène III à leur tête. Le roi
Louis‑le‑Jeune assista à cette
assemblée.
Louis VII
prend l'oriflamme à Saint‑Denis en 1147 par Jean‑Baptiste Mauzaisse en 1839
Louis VII se rend en
grande pompe à Saint‑Denis pour y prendre sur l'autel la
sainte bannière de l'oriflamme. Le pape Eugène III qui
est alors à la cour du roi Louis VII, remet au monarque
le bourdon et la panetière, symboles du pèlerinage qu'il
va accomplir.