Parmi toutes les constructions de Bérenger
Saunière, celle‑ci est souvent la plus méconnue et oubliée. Pourtant, elle s'inscrit dans le
Domaine avec une logique parfaite comme le
démontre l'étude de sa Géométrie sacrée. |
Il faut croire que la volonté de
Saunière se soit accomplie au‑delà de toutes ses espérances.
Ossature discrète, symbole de la matière invisible,
la Tour de l'Orangeraie du prêtre apporte une
harmonie et une transparence dans ce décor de pierres.
Il est vrai que la fonction de cette
construction semble évidente. Comme son nom l'indique, c'est en
ce lieu que Bérenger Saunière plaçait des plantes d'essences
rares et fragiles ayant besoin d'une température élevée pour
croître.
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Harmonie et dualité
Pour tenter de comprendre la logique du
Domaine de Bérenger Saunière, il faut prendre du recul et ne pas
s'attarder sur les aspects directs et évidents. Tout est
symbole et la meilleure preuve est ici.
Au premier abord les différents éléments
de construction,
la
Tour Magdala, la Tour de
l'Orangeraie et le Belvédère, sont indépendants
et dissociés de toute harmonie. Et pourtant, si l'on se
place sous un aspect symbolique, cette Orangeraie à la tour
de verre prend un autre sens. Elle est en effet le complément de
la
Tour Magdala.
Dans l'esprit de Saunière, tout symbole
doit respecter une loi dualiste et inversée : Magdala, tour de pierre s'oppose à la tour de l'Orangeraie,
tour de verre, transparente, image du songe et représentation de la
volonté de l'invisible.
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Son intégration dans le Domaine
On a longtemps cru que la promenade du belvédère était un arc de cercle parfait
fermant le parc, ce dernier étant un carré symbolisant un échiquier avec ses deux tours. Les dernières recherches
dont les résultats ont été présentés sur le site RLC Archive prouvent que
cette piste est fausse. Non seulement le parc n'est pas carré, mais le belvédère n'est pas un arc de cercle.
Ceci a été démontré grâce à l'étude de
la
géométrie sacrée du Domaine révélant bien autre chose qu'un simple échiquier. Le plan de référence du Domaine qui en découle
montre une forme beaucoup plus élaborée et qui cache des propriétés géométriques étonnantes. |

Plan de référence du Domaine issu du plan 1917 et rectifié selon Google Earth,
les photos IGN
et les photos anciennes du temps de Saunière |
22 marches encore et encore...
Cette opposition avec la
Tour Magdala
est très subtile. Dans l'Orangeraie, il existe un
escalier constitué lui aussi de
22 marches, mais celui‑ci
nous propose de descendre. Alors que celui de
la
tour Magdala nous invite à monter au sommet vers
le ciel,
celui de l'Orangeraie nous invite à descendre dans
son sous‑sol, aux enfers...
D'ailleurs, la symbolique de la porte
protégeant l'accès à l'escalier, est significative :
sur ses montants on peut voir une frise grecque, symbole des
chemins labyrinthiques. Le voyage vers le sous‑sol devra se
faire avec prudence de la même manière que le fit Thésée
s'engageant dans le labyrinthe de Minos, roi de Crète et
déroulant derrière lui le fil qu'Ariane lui donna.
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Cette orangeraie met de
toute évidence
l'ésotérisme de Bérenger Saunière en lumière, prouvant ainsi que le prêtre érudit et très éloigné des symboles chrétiens classiques.
Est‑il seul responsable de cette
construction ? Certainement pas. Nous connaissons aujourd'hui
Henri Boudet et Jean Jourde
qui ont eux aussi laissés leurs
empreintes dans le Domaine.
Il est à noter que récemment cette tour
de l'Orangeraie fut restaurée par la municipalité de
Rennes‑le‑Château. Il semble d'ailleurs que Saunière n'a
jamais fait placer des disques de couleurs sur les vitres
constituants le revêtement de la tour.
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