Rennes-Le-Ch?teau Archive Index du Forum


    Ou l'histoire d'un grand secret ... 

 

 

Avertissement : Ce forum est dédié à tous les curieux, les passionnés et les chercheurs. Sont donc exclus les sujets d'ordre privé, incohérents, diffamatoires, provocateurs, politiques ou grossiers, n'ayant pour but que d'agresser ou de semer la discorde.  Les membres qui ne respecteront pas ces règles minimum de courtoisie seront avertis puis immédiatement exclus sur récidive, leurs messages seront supprimés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Messages du Web master

 

   J'ai conçu cet ouvrage comme j'aurais souhaité le trouver sur une étagère, il y a de nombreuses années, à une époque où l'affaire m'était encore inconnue. Son élaboration résulte de plusieurs années d'investigation et son écriture s'imposa comme la fin d'une étape. J'espère ainsi ravir ceux qui découvrent, ceux qui veulent connaître le vertige, mais aussi les pointus en leur montrant du doigt quelques preuves inédites en image d'une réalité que l'on ne peut plus nier. Nul besoin après ceci de s'acharner à convaincre sur l'existence d'un secret historique essentiel. Le fait est là et il faut dorénavant faire avec...

 

   L'objectif n'est pas seulement de proposer une fresque sur 2000 ans d'Histoire et 50 ans de recherches, mais c'est aussi l'occasion de présenter une superbe découverte qui fut l'étincelle de ce projet. Je remercie à ce propos, Jean Brunelin, qui sut préserver le suspens jusqu'à la sortie du livre en mai 2008.

      J'ai aussi voulu un livre abordable pour tous ceux qui souhaitent comprendre et partager ma passion. Car, si depuis l'année 2005 l'affaire a su reprendre une assise historique solide grâce à Franck Daffos, sa complexité a rendu l'histoire de plus en plus hermétique. La découverte exceptionnelle méritait d'être couchée sur papier couleur. Il fallait imprimer cet héritage pour éviter toute dérive d'interprétation et remettre dans son vrai contexte le message. Surtout, cette surprise permet au public de prendre conscience de ce patrimoine que nous devons maintenant protéger...

 

       Je souhaite enfin que ces quelques pages, prolongation du site RLC Archive, aident à la poursuite du rêve et qu'elles participent à cet immense projet qui est la mise à jour de notre passé souterrain et de ses secrets...  

Jean-Pierre Garcia               

 

        "Le Secret dans l'Art ou l'Art du Secret"   est de nouveau disponible

Commandez-le ...

   Ce livre de 424 pages couleurs est composé de nombreuses illustrations, photos et synoptiques qui accompagnent l'aventure... L'ouvrage comblera les initiés mais aussi ceux qui souhaitent découvrir l'affaire simplement en découvrant les plus belles surprises de ces dernières années. Pour commander, rien de plus simple. Remplissez le bon et envoyez-le à l'adresse indiquée. Paiement possible par Paypal ou par chèque français...   L'ouvrage est également disponible à la boutique  Aux Portes de Rennes

  Patrick Pourtal, Webmaster du site  "Rennes-Le-Château - Le dossier" me proposa en juillet 2008 de répondre à ses questions suite à la sortie du livre "Le Secret dans l'Art". C'est avec un grand plaisir que je me suis mis à ma plume. Vous trouverez mes réponses ici : http://www.rennes-le-chateau.org/rlctoday/int-jpg.asp

Je remercie également André Douzet pour avoir publier une page critique sur "Le Secret dans l'Art"
Vous pouvez la découvrir ici :
http://www.societe-perillos.com/som_garcia.html

 

Site partenaire

   Les Editions ARQA éditions d’art et de bibliophilie, vous invitent à acquérir un choix d’ouvrages en tirage limité réservé aux amateurs d’art, aux chercheurs éclairés, aux curieux impénitents. Ces ouvrages exploreront des Terrae incognitae jusqu’aux confins de la Poésie, de l’Écriture et de la Tradition, …

 
Nouveautés à lire ...          

Pour voir le clip d'annonce :  http://www.youtube.com/watch?v=qItG4rZc8KQ

 

 

Pour participer à la souscription vous pouvez retournez le bon ci-dessous :

BON DE SOUSCRIPTION

 

Les 1000 premiers exemplaires seront numérotés et signés par l’auteur.

TEMPLIERS - Recherches d’authenticité

par George H. Kiess

 

    1099. Les croisés prennent Jérusalem. Un épouvantable massacre, à la fois inutile et à jamais impardonnable. Deux à trois décennies plus tard, un groupe d’hommes prononce le vœu de ne plus retourner en Occident. Ils deviendront Guerriers ou Moines. On les appellera les pauvres frères de la Milice du Temple de Salomon.  Les Guerriers : Le champenois, Hugo Pagani, charismatique et décideur. Il sera ambassadeur en Europe de l’Ouest pour la cause palestinienne, pour le roi de Jérusalem qui a un besoin impératif de soldats pour maintenir ses conquêtes. Les Moines : des « chercheurs », savants, polyglottes, érudits ; des scientifiques tournés vers les origines des connaissances et la découverte des religions… La leur entre autres. Les Katholikos de Rome ; religion ou parti politique ? Pertinente question. L’origine de leurs croyances depuis les Romains qui persécutaient les Christiques, les apôtres d’un Dieu dont le « Christ », Jésus, était leur prophète.

   Ces persécuteurs romains toujours présents, leur vrai visage. Le secret des hommes du Temple qui découvrent ces vérités, et qui doivent se taire au risque de leur vie. Les Maîtres successifs de l’Ordre du Temple. Étaient-ils dix ou onze pour arriver jusqu’à Gérard de Ridefort, le Grand-Maître qui a trahi ? Et le troisième Maître des Templiers qui un jour donna sa démission et ne fut plus à la tête de l’Ordre, ce « Grand-Maître » qui revint en Europe pour entrer dans un monastère. Cet autre Maître de l’Ordre qui donna également sa démission, mais resta au service du roi de Jérusalem. Le Grand Maître Bertrand de Blancaforti, capturé ; puis, libéré sur négociation, en payant rançon. Fini l’ésotérisme farfelu des 9 chevaliers… pendant neuf ans… 1118, création de l’Ordre… La vérité sur le Maître félon Gérard de Ridefort… Les secrets des « frères initiés ». Les raisons véritables de ces croisades. Les aspects réalistes et historiques de l’existence des Templiers sur un peu moins de deux siècles.… Savions-nous tout cela ?

 

               10 ans déjà... 

           C’est avec un immense plaisir que je souhaite longue vie à ces deux nouveaux ouvrages de Franck Daffos. Voici maintenant 10 ans que le destin nous a rapprochés suite à l’ouverture du site RLC Archive le 5 mai 2004, et depuis, le vent continue de souffler. Je m’en souviens encore… Surpris par ce site Web légèrement provocateur et par son contenu sans cesse orienté vers de nouvelles pistes, Franck avait pris son téléphone pour me recommander d’y ajouter une référence qui manquait. L’échange dura en réalité plus de trois heures… C’était le début d’une aventure et d’une amitié qui se poursuit aujourd’hui plus que jamais. Ce fut aussi la naissance du forum que je décidai d’ouvrir pour faire face à une vague de protestations, de censures, et d’attaque gratuites contre l'auteur. Où sont-ils aujourd’hui tous ces incrédules arcs boutés sur leur conviction ? Que reste-t-il de toutes ces thèses destinées à nous faire croire que l’histoire de Rennes est une ridicule affaire de trafic de messe ? Rien… car une fois de plus le temps est seul juge… Finalement parmi les innombrables ouvrages publiés, seuls certains continuent d’abreuver le long fleuve tranquille des deux Rennes. Ce fut aussi, lors d’une nouvelle rencontre à ND de Marceille en 2006, la découverte d'une signature, celle de Mathieu Frédeau sur le tableau de Saint Antoine, un indice qui allait nous replonger dans de nouvelles pistes dont les tableaux jumelés de Rennes-les-Bains. Ce fut enfin le temps d’un premier bilan et la sortie d’un livre qui synthétise : « Le Secret dans l’Art ou l’Art du Secret ». Depuis, Franck a voulu prendre du recul, sans doute pour se reposer à propos d’une malheureuse affaire qui n’aurait jamais dû voir le jour, mais on ne quitte pas Rennes comme cela… Il y a encore tant à dire et à raconter... Car nos échanges longs et savoureux démontrent une chose : notre passion reste intacte et déterminée.
      Ces deux ouvrages « Le secret dérobé » et « Le puzzle reconstitué » ne sont pas de simples rééditions. Ils sont aussi l’occasion pour l’auteur de renforcer certains messages et d’apporter des documents inédits. Ils sont aussi un magnifique tremplin pour ce qui va suivre l’année prochaine. Car même si nos recherches se sont éloignées en apparence ces dernières années, cette nouvelle étape prouve que nos chemins n’ont jamais été aussi proches et convergents…

 

La suite est ici...  10 ans déjà et plus d'1 million de visiteurs

Jean-Pierre Garcia       

 

        Il y a 45 ans naissait quasiment de rien...

   du vent des Corbières et des oubliettes de l’Histoire, un mystère échevelé de « curé aux milliards » que l’intelligentsia actuelle, bien embarrassée, considère être aujourd’hui un « mythe »…
Autrement dit après un demi-siècle de recherches biographiques et historiques, géographiques et archivistiques et plus de 450 livres publiés sur « l’Affaire de Rennes-le-Château », celle-ci se résumerait, en quelque sorte, à une escroquerie intellectuelle, un conte à dormir debout, un piège nébuleux aussi hasardeux qu’improbable dans lequel tomberaient tous les chercheurs qui, tels des papillons de nuit attirés par une lumière incandescente située au loin, dans un Razès enchanté par Gérard de Sède, et n’aurait comme seul recours que de colporter la légende de Rennes. Il suffit de le croire. Mais, pour croire le contraire, il est nécessaire surtout de se pencher, sans a priori aucun, sur les pièces incontournables du dossier pour comprendre à quel point les tenants d’un mystère sans corps, mais aussi sans queue ni tête, se retrouvent très rapidement démunis devant leurs propres contradictions. Depuis plus de dix ans, Franck Daffos avec ses ouvrages : le Secret dérobé et le Puzzle reconstitué, et ses conférences à Rennes-le-Château, démonte avec courage et abnégation tous les rouages de cette « machine infernale », comme aurait dit Cocteau, et démontre à qui veut l’entendre que l’affaire de Rennes est bien une affaire sérieuse - concernant des ecclésiastiques. Autrement dit un « secret de prêtres »… Franck Daffos démontre encore que le mystère est loin d’être inexistant - bien au contraire - et qu’il suffit de se donner la peine de reconstituer patiemment le puzzle, pour qu’apparaisse enfin l’image cohérente et parfaitement réaliste d’une énigme ancestrale qui prend principalement sa source dans le XVIIe siècle des Bergers d’Arcadie de Nicolas Poussin et du surintendant des finances de Louis XIV, un certain… Nicolas Fouquet....

 

Les interviews de Franck Daffos sont ici :

http://www.editions-arqa.com/editions-arqa/spip.php?article2891
http://www.editions-arqa.com/editions-arqa/spip.php?article2892
http://www.editions-arqa.com/editions-arqa/spip.php?article2904

 



Par Franck Daffos et Didier Héricart de Thury
Editions ARQA



Ombres et lumières sur Rennes-le-Château...
Editions ARQA



Le Prieuré de Sion
par Doumergue et Garnier
Editions ARQA

Le Secret Dévoilé
par Christian Doumergue
 

Par George H. Kiess
Editions ARQA

Le secret dérobé
Par Franck Daffos
Editions ARQA

Le puzzle reconstitué
Par Franck Daffos
Editions ARQA

 
 

Un peu de rêve...

    Par ces temps de fond de crise, alors que nous entrons dans l’hiver, il ne faut pas hésiter à se laisser emporter par quelques rêves… Pour qui la respecte, Rennes sait offrir cette magie qui lui est propre… Au détour d’un chemin, à un endroit très particulier, sous un épais lit de feuilles et de débris, un soupirail fait de deux énormes dalles jointives et placées horizontalement, nous prouvent que Boudet était très bien informé… Mais est-il encore besoin de le prouver ?

 
La Sainte Baume... Un reliquaire bien gênant...
 
   Nous ne verrons malheureusement plus la face cachée du reliquaire de la Sainte Baume qui permit de rebondir sur l'affaire de Rennes. Objet certainement de nombreuses interrogations des pèlerins et surtout de quelques chercheurs un peu trop curieux, la précieuse orfèvrerie a été définitivement retournée. Elle ne présente dorénavant que son côté conforme aux Evangiles... On y découvre Marie-Madeleine portée par les anges et priant aux pieds de Jésus. Tout est rentré dans l'ordre... Preuve aussi que le reliquaire dérange...

   Les moines dominicains, gardiens de la grotte sacrée, seraient-ils tombés sur une description du sulfureux reliquaire ? C'est bien possible... Le fait est que depuis 2013, les visiteurs de la Sainte Baume ne peuvent plus admirer le merveilleux message laissé par Thomas Joseph Armand Caillat en 1889. L'orfèvre lyonnais très apprécié et spécialisé dans l’art religieux, obtint d’ailleurs le Grand Prix d’Orfèvrerie le 22 juin 1890 et figura à l'Exposition Universelle de Paris de 1889.

   Heureusement il nous reste les photos qui attestent de cette gravure plutôt décalée avec la version biblique officielle... 


Le reliquaire de la Sainte Baume, retourné à partir de 2013

Détail du reliquaire visible depuis 2013... et conforme aux Evangiles...

 

Détail du reliquaire - Cette face a été occultée à partir de l'année 2013
On y découvrait un corps embaumé et auprès de lui, la Vierge Marie en prière, accompagnée
du petit groupe dont Marie-Madeleine, dans la barque qui s'échoua selon la légende,
à Saintes-Maries-de-la-Mer... non loin du Razès...

 
Dernières parutions sur le site...
 

 
Franck Daffos "Le puzzle reconstitu?"
Aller à la page Précédente  1, 2, 3 ... 7, 8, 9, 10, 11  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Rennes-Le-Ch?teau Archive Index du Forum -> Franck Daffos - Le puzzle reconstitu
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Franck DAFFOS



Inscrit le: 19 Oct 2006
Messages: 1079

MessagePosté le: Dim Fév 24, 2008 2:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Superbe d?couverte Fran?ois content14 !!!
Comme toujours ...

A remarquer la libert? avec l'orthographe du nom du pr?tre
que semble s'?tre accord? le graveur de cette plaque en marbre, pr?f?rant la phon?tique au r??l, puisqu'il s'agirait en fait de l'abb? Cavailh?, dont on retrouve mention dans un certain cahier de messes de Sauni?re pour l'envoi de 210 messes, entre 1891 et 1898, ce qui correspond grosso-modo ? la p?riode de restauration int?rieure de l'?glise de RLC.

Amiti?s,
Franck.
Revenir en haut de page Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
F.POUS



Inscrit le: 24 Oct 2006
Messages: 806
Localisation: Toulouse

MessagePosté le: Sam Mai 17, 2008 4:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Franck,

Connait-on le pr?nom de cet abb? Cavailh??

Bien ? toi.
Fran?ois
Revenir en haut de page Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
Boniface



Inscrit le: 28 Mai 2008
Messages: 53

MessagePosté le: Jeu Juin 05, 2008 9:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mr DAFFOS,

D'apr?s ma compr?hension (encore tr?s perfectible), le secret du tr?sor du raz?s s'est perdu 2 fois! Or j'ai l'impression qu'apr?s la mort de Jean Jourde, on le consid?re comme de nouveau perdu.
D'apr?s vos recherches, ce sont les lazaristes qui ont d?m?nag? la cache originelle en 1928 soit 2 ans avant la mort de Jean Jourde. Ne peut on pas imaginer que cette congr?gation ait continu? l'h?ritage de Jourde apr?s son d?c?s en 1930 ?
Y a t il d'ailleurs encore une cache pr?s de rennes les bains (avec les progr?s du 20?me si?cle, on peut penser que le tr?sor spirituel a aussi ?t? d?m?nag? par les "h?ritiers" de Jourde et la cache compl?tement d?truite!)
Ceci pourrait expliquer pourquoi tous les documents de Jourde ont disparu juste apr?s sa mort. (ne laisser aucune trace ? des personnes ext?rieures aux lazaristes)

Cordialement

Boniface
Revenir en haut de page Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chris



Inscrit le: 14 Juin 2008
Messages: 2
Localisation: Paris en France

MessagePosté le: Lun Juin 16, 2008 1:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour M. Daffos. E tant que petit nouveau sur ce forum, il est possible que je vous pose des questions auxquelles vous avez d?j? r?pondu, mais je n'ai pas eu encore le temps de lire l'int?gralit? de tous les messages de ce site depuis mon inscription ! Je suis vos travaux depuis l'?poque o? vous avez publi? votre premier livre. J'ai particip? aux d?bats ? ce sujet sur d'autres forums, j'ai assist? ? la conf?rence que vous avez donn?e ? Paris organis?e par Ph. Marlin, j'ai ?cout? votre ?mission sur Ici et Maintenant, et je viens de finir la lecture de votre dernier ouvrage.
Tout cela a suscit? en moi un certain nombre d'interrogations. Je ne vous les livrerai pas toutes, car elles sont trop nombreuses... Mais en voici tout de m?me quelques-unes, avec ?galement des constats quant ? vos recherches.
Tout d'abord, je trouve assez frustrant que vous ne livriez jamais une histoire compl?te, mais des "morceaux d'information" : quid du tr?sor avant 1645 ? Vous ?voquez vaguement Alaric, mais on ne sait rien de plus. Et de quelle nature est-il ? L? encore, on comprend par allusions qu'il y avait ? la fois des objets d'art et des pi?ces... Mais ce n'est pas clairement exprim?. Et comment imaginer que pendant mille ans la trace de ce d?p?t se soit perdue ? Autre probl?me : dans votre premi?re version, vous dites que vraisemblablement le berger Paris a ?t? ex?cut? par Hautpoul. Mais ensuite vous dites que le brave Ignace est all? plut?t voir Pavillon : que s'est-il pass? alors ? Paris aurait-il vraiment pu tenir sa langue ? Et peut-on imaginer cet eccl?siastique r?put? saint homme le tuer ?? Vous n'en dites pas un mot. Quant au r?le jou? par Louis XIV, l? encore je suis fort ?tonn? : on sait qu'apr?s 1709 les caisses de l'Etat sont vides. S'il a fait emprisonner Fouquet, le n?2 de l'Etat, que n'avait-il les moyens de faire avouer ceux qui ?taient au courant pour renflouer ses finances ?? Et comment se fait-il que de nouveau nous nous trouvons face ? un hiatus de 150 ans ? Il me semble que si j'avais d?couvert un tr?sor, j'aurais cherch? ? en faire profiter des proches... Or si Hautpoul dote richement ses fils, sa famille ne semble plus ensuite disposer de tels revenus !! Et pourquoi Fouquet n'a-t-il pas monnay? sa libert? ? Un exil dor? contre la localisation de la cache ?
Par ailleurs, M?che devait ?tre rudement intelligent pour red?couvrir un secret que nul n'avait vu (encore que... la soudaine fortune de certains personnes du Raz?s n'aurait-elle mis la puce ? l'oreille d'aucun observateur ? Si Robinet, de Paris, savait quelque chose, il y en avait forc?ment d'autres !). Mais admettons qu'il ait ?t? plus intuitif que la majorit? des gens. Il s'acoquine avec Gasc (ou Gasq... orthographe incertaine !), lequel va ?tre ... de m?che, si j'ose dire, avec Jourde. Mais si c'est ce dernier qui joue un r?le central, et non plus Boudet, pourquoi celui-ci prend-il quand m?me la peine d'?crire la VLC ? Cela prouve bien qu'il connaissait bien tous les tenants et les aboutissants de cette histoire, non ?
En outre, vous ?voquez 5 caches : comment ?tes-vous arriv? ? cette d?duction ? Et quel int?r?t de diss?miner ainsi le tr?sor ? Nul n'aurait donc vu des convois charg?s d'or passer ? un moment donn? ??
Vous parlez de Sauni?re, en disant qu'il a jou? le r?le du porteur de valises. Soit. Mais son rec?leur lyonnais n'aurait-il pas fini un jour par ?veiller des soup?ons ? inonder le march? d'objets de la plus haute Antiquit? ?? Du reste, d'une mani?re plus g?n?rale, je suis stup?fait de voir qu'apparemment il n'y aurait jamais eu de fuite concernant ce myst?re... Des millions qui se trouvent ? port?e de mains de certains, et personne n'en dit rien (hormis les quelques malchanceux qui furent tu?s pour ne pas parler...)
Deux ou trois choses encore (je me limite !!!) : vous ne semblez tenir aucun compte de la fameuse pierre tombale qui, d'apr?s beaucoup d'auteurs, serait un message cod? fondamental pour la compr?hension de cette ?nigme. Certes, j'ai cru comprendre que vous ne portiez pas M. Mensior dans votre coeur, mais j'esp?re que ce n'est pas la seule raison !!
Antoine Bigou : selon vous, il n'aurait aucune importance dans l'hisoire, c'est bien ?a ? Et en tout cas, il ne serait pas l'auteur des parchemins ?
Enfin, une question qui me turlupine depuis le d?but : je m'int?resse ? RLC depuis le d?but des ann?es 70 et la lecture du bouquin de G. de S?de. J'ai c?toy? des g?n?rations de chercheurs, pas toujours rigoureux ni honn?tes, mais qui sont bien connus des amateurs, et qui ont eu le m?rite, chacun ? sa mani?re, d'essayer de faire progresser la compr?hension de ce myst?re. Or vous apparaissez brusquement, j'allais dire comme un OVNI, et d'un seul coup vous r?v?lez mille et un ?l?ments qu'aucun autre n'avait vu avant vous depuis que l'engouement pour RLC a commenc?, c'est ? dire pr?s d'un demi-si?cle ! Alors permettez-moi de vous le dire : ou vous avez un "truc", ou vous ?tes g?nial Wink
Revenir en haut de page Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Franck DAFFOS



Inscrit le: 19 Oct 2006
Messages: 1079

MessagePosté le: Mar Juin 17, 2008 1:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir Chris,

Et bienvenue sur ce forum ! je vais essayer tant bien que mal de r?pondre ? toutes vos questions.

D?abord, il vous faut tenir compte de la chronologie de mes d?couvertes
et des pistes que j?ai suivi. ? Le secret d?rob? ? fut en fait ?crit ? l?automne 2003 et publi? en mai 2005. Entre 2003/2005 et l??t? 2007, sortie du ? Puzzle reconstitu? ?, je ne suis pas rest? sur mon fauteuil et j?ai remont? quelques pistes dont certaines ont ?t? payantes. J?ai (beaucoup) enqu?t? sur le terrain, dans les archives et dans certaines biblioth?ques.

Ce qui fait que ce que j?avais ? senti ? dans mon premier livre,
qui faisait faire un virage ? 180? ? la recherche sur RLC, s?est souvent trouv? ? pr?cis? ? dans mon 2?me livre et me permet ? pr?sent d?expliquer certaines choses. Je vais faire dans l?ordre chronologique :

1 / je ne peux dire grand chose sur ce tr?sor avant 1645, parce que je ne sais pas grand chose. Tout ce que je sais, c?est qu?il s?agit d?un tr?sor votif, donc constitu? d?une ? relique ? entour?e d?un tr?sor mat?riel extr?mement important qui n?aurait jamais d? ?tre retrouv?. Le d?p?t fut constitu? l? en 1294 (date du pontificat de Celestin V, ce qui devrait vous dire quelque chose si vous avez lu de S?de non ?), date en mettre en rapport avec la chute de St-Jean d?Acre (1291) et donc le d?but de la fin des Croisades pour les Chr?tiens. Hospitaliers et Templiers rentrent chez eux? peut-?tre pas sans rien ! Ce que je peux dire (? certains ?l?ments pas encore r?v?l?s), c?est que la cache existait avant et datait de l??poque Wisigothique. Ce que je ne sais pas, c?est si elle ?tait vide ou d?j? en partie remplie en 1294.

2 / le tr?sor fut retrouv? en 1645 : ?pisode du berger Paris, qui ?tait un enfant. Je pense que ce Paris alla voir Pavillon et non Hautpoul car je pense avoir retrouv? sa trace. Pavillon en fit un pr?tre et son secr?taire particulier, sous le nom de Fran?ois Paris. Je viens par certaines archives de retrouver sa s?pulture tout pr?s d?Alet. En fait, avant moi ? la fin du 19?me, un autre pr?tre que nous connaissons l?avait d?j? retrouv?e.

Pavillon a tout simplement exploit? le tr?sor
sans que son propri?taire l?gal, puisqu?il ?tait sur ses terres, le baron Blaise d?Hautpoul, ne le sache pendant 15 ans. Il l?a consid?rablement vid? et fait transporter tout ce qui pouvait l??tre sous N-D de Marceille ? Limoux.

1650 : Poussin, ? la demande de Pavillon fait un tableau cod? :
la 2?me version des Bergers d?Arcadie ; pour cela, il a ?t? en partie mis au secret. Secret qu?il r?v?le ? la famille Fouquet (lettre de Louis ? Nicolas en 1656), Fran?ois est imm?diatement nomm? Archev?que de Narbonne, et suite ? un proc?s ? Pavillon (1660) r?cup?re NDM. C?est certainement ce proc?s qui mit la puce ? l?oreille aux fr?res Hautpoul : Blaise le baron, et Antoine le chanoine d?Alet qui firent 2 proc?s ? Pavillon d?s 1661 pour tenter de r?cup?rer leur bien. Entretemps, Nicolas Fouquet ?tait arr?t? en septembre 1661 par Louis XIV. Pour sauver sa t?te, il parle du tr?sor ? Colbert et Louis XIV, en pr?cisant qu?il ne savait pas o? il ?tait, juste qu?il ?tait g?r? par son fr?re Fran?ois. Ce dernier est mis en exil : jusqu?? sa mort en 1673, il va payer, pour la survie de son fr?re, par l?entremise de l?archev?ch? de Narbonne de tr?s importantes sommes au Roi qui vont transiter par le Chapitre d?Alet. Donc ni Nicolas Fouquet, ni Colbert ni Louis XIV ne savent que ce tr?sor est sous NDM. Je rappelle que seul Pavillon et Paris connaissent la 1?re cache, dans la r?gion de RLB.

Au fait, je n?ai toujours parl? que de 2 caches : celle d?origine : RLB, et celle de NDM, jamais de 5 caches ! ! ! !

En 1666, Pavillon a perdu tous ses proc?s contre les Hautpoul,
mais surprise, le Roi casse les jugements pour lui donner raison, alors que c??tait un de ses plus farouches opposants. Curieux non ?
Les Hautpoul de RLC semblent avoir ?t? tr?s bien d?dommag?s, ils y ont gagn? honneurs (? ne d?pendre que du Roi") et beaucoup d?argent ? une certaine p?riode : voir les carri?res prestigieuses pay?es aux fils ? Par contre, les Hautpoul n'ont jamais connu l'emplacement des 2 caches, dont celle d'origine pourtant sur leurs terres !

A la mort de Fran?ois Fouquet en 1673,
Pavillon stoppe tous les versements au Roi, ce qui lui vaudra beaucoup d?ennuis, et presque la perte de son dioc?se. Il tient t?te jusqu?? sa mort en 1677. Peu avant, un de ses plus proches collaborateurs, Louis du Vaucel, oblig? de quitter Alet suite ? une lettre de cachet de Louis XIV, se r?fugie dans les Flandres Espagnoles, ? Anvers, o? il commande au peintre Teniers le Jeune un myst?rieux St-Antoine qui ? pr?cise ? le tableau de Poussin.

Un autre tableau, ? la base aussi un St-Antoine
est laiss? dans N-D de Marceille vers 1670 pour indiquer la crypte au tr?sor sous le sanctuaire. Pour porter ce message, il a ?t? transform? en St-Augsutin.

Apr?s la mort de Pavillon donc plus personne ne sait (? part un certain Paris que personne ne connait et qui ne parlera jamais) o? se situent les 2 caches du tr?sor : RLB et NDM.


3 / Vers 1830, un chapelain de N-D de Marceille, le chanoine Gaud?ric M?che, plus curieux que les autres va comprendre le tableau St-Antoine / St-Augustin , donc trouver la crypte avec le tr?sor. Il en fera profiter en 1838 son successeur Henri Gasc. Dans le tr?sor, certains documents expliquent que ce tr?sor n?est que l??manation d?un autre bien plus important (et qui de plus rec?le une relique) cach? dans la r?gion de RLB. Il est expliqu? qu?il faut 2 tableaux, un de Poussin l?autre de Teniers, et l?aide de C?lestin V pour le retrouver.

De l? Gasc (ou Gasq, les 2 orthographes sont possibles !) va consacrer sa vie
? retrouver cette relique (le reste du tr?sor mon?taire lui importait peu !). il va former un jeune pr?tre, l?abb? Henri Boudet pour le mener jusqu?? la cure de RLB en 1872. H?las, leur recherches seront vaines pendant des ann?es. S?ils ont trouv? le Poussin, impossible de comprendre, et donc de trouver quel est le Teniers !C?est l?arriv?e ? NDM d?un sup?rieur des Lazaristes hors pair, le RP Vannier, ? qui Gasc va se confier qui va d?bloquer la situation gr?ce ? une brillante jeune recrue Lazariste, le RP Jean Jourde arriv? ? NDM en 1880, qui, d?l?gu? ? cette recherche par Vannier va parcourir France et Europe pour retrouver en fin le fameux Teniers. Chose assez rapidement faite, ce qui aboutira ENFIN ? la d?couverte par Boudet, Jourde et Vannier (Gasc est mort depuis pr?s de 3 ans) de la cache originale de RLB, co?ncidence amusante, la m?me semaine o? un jeune pr?tre du nom de B?renger Sauni?re prenait possession de la cure de RLC !

Ensuite, pour faire passer un certain message
Jourde (entretemps Vannier est mort en Espagne, et Boudet a pris du recul) va utiliser Sauni?re en lui permettant de restaurer son ?glise (envois des messes 1891-1897), puis de construire son domaine(1897-1899: messes pour achat des terrains, puis ? partir de 1899, financement direct).

4 / Quand je parlais de Sauni?re comme un ? porteur de valise ?, c??tait d?abord pour signifier qu?il n?a jamais ?t? un des premiers personnages de cette ?nigme, mais juste un pion subalterne qu?on a utilis?. Je pensais tout d?abord qu?il avait pu servir Mgr Billard apr?s son rachat de N-D de Marceille (1893) pour ?couler le tr?sor de sa crypte : erreur ! tant que je n?avais pas d?couvert le r?le de certains Lazaristes, dont Vannier et Jean Jourde, je ne pouvais comprendre ce qui s??tait pass?. Sauni?re a ?t? utilis? : on a financ? ses restaurations et ses constructions avec d?abord des intentions de messes ? driv?es ? par les Lazaristes depuis tout le dioc?se de Carcassonne, puis ensuite en direct.
De 1893 ? 1901 , les Lazaristes vont litt?ralement s?cher le tr?sor sous NDM (appartenant maintenant en propre ? Mgr Billard) en envoyant massivement (et indirectement, comme pour Sauni?re) des dons au monast?re de Prouilhe, dont s??tait entich? Billard, ce qui financera l??dification compl?te de la basilique et des b?timents conventuels. Les travaux s?arr?teront net forc?ment ? la mort de Mg Billard et la basilique restera inachev?e ? jusqu?? quelques semaines ? peine, o? les Dominicaines espagnoles (les propri?taires) ont d?cid? de la terminer. En fait, mais il ne faut pas le dire, elles cherchent la tombe de leur saint patron St Dominique, dans la crypte du 13?me si?cle sous la basilique. Et la crypte a bien ?t? trouv?e. Je l?ai vue (superbe !) et me suis fait m?chamment virer (l?ami Luiggi, arriv? au moment, confirmera ?).

5 / Je n?ai jamais dit que la dalle de Blanchefort n??tait pas importante dans cette ?nigme, bien au contraire, mais personne ne l?a encore prise par le bon bout. Elle ne peut ?tre de Bigou (mort ? la R?volution) car elle comporte le m?me codage que le livre de Boudet (1886), livre qui est en fait une ?uvre coll?giale de Vannier, Jourde et Boudet.

La VLC est l??pine dorsale d?un codage prodigieux
commenc? dans les ann?es 1880 et termin? en 1928 avec la dalle de Coumesourde. Il comprend les fameux parchemins (qui devaient ?tre 4 !) et les dalles suivantes : Blanchefort, Reddis-R?gis, et Coumesourde. Tout ceci fait partie d?un tout et est magnifiquement illustr? par certains ?l?ments de d?coration de l??glise de Sauni?re et son domaine en int?gralit?.

N?oublions pas non plus le tombeau des Pontils,
transform? en 1928 ? l?identique du tableau de Poussin pour en ?tre tout simplement (entre autres choses) le rappel ? Et les deux tableaux de l'?glise de RLB dans lesquels tout est dit, mais qui sont plus difficiles ? comprendre, puisque n'?tant que des hypoth?ses de travail ...


6 / Je ne suis ni un ovni ni un g?nie, mais curieux de nature, plut?t observateur, tenace et bosseur quand il faut, et dot? d?un petit talent que m?me mes ennemis me reconnaissent : un esprit d?analyse assez pouss? : je r?fl?chis vite. Je puis m?en vanter puisque on vous assurera que c?est tr?s certainement ma seule qualit?.
Autre chose enfin : je n?habite pas loin, j?ai quelques attaches familiales historiques avec cette r?gion, et surtout, j?ai gard? le plus important pour la fin, je suis tr?s pote avec Michel Vallet (Pierre Jarnac !).

J?esp?re que ces quelques explications vous conviendront,
mais pour la chronologie totale et d?taill?e de cette affaire, merci de reprendre mon 2?me livre, ? Le puzzle reconstitu? ? aux pages 184 et suivantes?

Bien cordialement,
Franck Daffos.
Revenir en haut de page Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Chris



Inscrit le: 14 Juin 2008
Messages: 2
Localisation: Paris en France

MessagePosté le: Mer Juin 18, 2008 8:24 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour cette r?ponse fort d?taill?e !
Revenir en haut de page Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Simple Curieux



Inscrit le: 24 Oct 2006
Messages: 350
Localisation: GOURDON, 46

MessagePosté le: Mer Juin 18, 2008 12:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Moi aussi je te dis merci, Franck.

Ce genre de message soul?ve autant de questions qu'il apporte de r?ponses.

Je te pose donc quelques questions sur le sujet: les bergers d'Arcadie

Merci encore de me r?pondre si tu en as le temps et la patience.
_________________
Simple Curieux (Jacques MAZIERES)
http://pagesperso-orange.fr/etude-rlc/index.html
Revenir en haut de page Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail Visiter le site web de l'utilisateur
Boniface



Inscrit le: 28 Mai 2008
Messages: 53

MessagePosté le: Mer Juin 18, 2008 9:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mr Daffos,



Citation:
Au fait, je n?ai toujours parl? que de 2 caches : celle d?origine : RLB, et celle de NDM, jamais de 5 caches ! ! ! !



Je crois que lorsque Chris parle de 5 caches, il pense aux 5 IHS dont celle sur le chateau de Serres qui a servi au transit des valeurs de RLB ? ND de Marceille.



A propos Mr Daffos : O? qu'elle est la cache de RLB ? Cool

Tr?s cordialement
Revenir en haut de page Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
apolyn



Inscrit le: 12 Juil 2007
Messages: 3

MessagePosté le: Jeu Juin 19, 2008 1:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Mr Daffos

Je cite un passage de votre superbe r?sum? de l'affaire:

"Pavillon a tout simplement exploit? le tr?sor
sans que son propri?taire l?gal, puisqu?il ?tait sur ses terres, le baron Blaise d?Hautpoul, ne le sache pendant 15 ans. Il l?a consid?rablement vid? et fait transporter tout ce qui pouvait l??tre sous N-D de Marceille ? Limoux."

Comment est il possible de sortir pendant 15 ans des richesses assez cons?quentes de la cache de RLB sans que le baron Hautpoul ne s'en rende compte ? Il y a du avoir du traffic sur ses terres... Ou alors est ce la localisation de la cache aux "fronti?res " de ses terres qui explique cette possibilit??
merci de votre r?ponse
Revenir en haut de page Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
philemon



Inscrit le: 23 Nov 2006
Messages: 468
Localisation: Hainaut

MessagePosté le: Jeu Juin 19, 2008 5:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Pavillon a tout simplement exploit? le tr?sor
sans que son propri?taire l?gal, puisqu?il ?tait sur ses terres, le baron Blaise d?Hautpoul, ne le sache pendant 15 ans. Il l?a consid?rablement vid? et fait transporter tout ce qui pouvait l??tre sous N-D de Marceille ? Limoux."



C'est cette situation un peu ubuesque... qui me fait penser que le tr?sor est en fait de l'argent d?tourn?.

Dans ces cas l?, personne n'a inter?t ? parler...

Salutations,

Philemon
_________________
RLC, c'est plus fort que toi !
Revenir en haut de page Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur MSN Messenger
Franck DAFFOS



Inscrit le: 19 Oct 2006
Messages: 1079

MessagePosté le: Ven Juin 20, 2008 8:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

apolyn a écrit:
Bonjour Mr Daffos

Je cite un passage de votre superbe r?sum? de l'affaire:

"Pavillon a tout simplement exploit? le tr?sor
sans que son propri?taire l?gal, puisqu?il ?tait sur ses terres, le baron Blaise d?Hautpoul, ne le sache pendant 15 ans. Il l?a consid?rablement vid? et fait transporter tout ce qui pouvait l??tre sous N-D de Marceille ? Limoux."

Comment est il possible de sortir pendant 15 ans des richesses assez cons?quentes de la cache de RLB sans que le baron Hautpoul ne s'en rende compte ? Il y a du avoir du traffic sur ses terres... Ou alors est ce la localisation de la cache aux "fronti?res " de ses terres qui explique cette possibilit??
merci de votre r?ponse

Bonjour Apolyn,

il faut d'abord savoir qu'au 17?me si?cle,
la baronnie de Rennes ?tait extr?mement ?tendue avec en certains endroits, ce qui connaissent la Haute Vall?e le savent, un relief tr?s tourment? et donc ?norm?ment d'endroits peu accessibles donc peu fr?quent?s. De plus si on raisonne en terme de population de l'?poque, cela ne fait pas ?norm?ment de monde. Des incursions discr?tes sur les terres des Hautpoul de Rennes ?taient donc tr?s ais?es.

Ensuite, je me suis rendu compte depuis des ann?es
que d?s que l'on parlait de tr?sor, les gens avaient de suite recours ? l'image d'Epinal montrant de nombreux chariots lourdement charg?s et avan?ant avec peine.... Je m'?tais d?j? entretenu de cela avec un important joaillier il y a quelques ann?es. Cela l'avait fait sourire. Il m'avait simplement pr?cis? que si un jour je trouvais un tr?sor et que je ramenais ne serait-ce que l'?quivalent d'un sac de sport de pierres pr?cieuses, ni moi ni ma descendance sur plusieurs g?n?rations n'aurions plus aucun souci financier ...

Cordialement,
Franck.
Revenir en haut de page Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Franck DAFFOS



Inscrit le: 19 Oct 2006
Messages: 1079

MessagePosté le: Ven Juin 20, 2008 8:33 am    Sujet du message: Répondre en citant

philemon a écrit:
Citation:
Pavillon a tout simplement exploit? le tr?sor
sans que son propri?taire l?gal, puisqu?il ?tait sur ses terres, le baron Blaise d?Hautpoul, ne le sache pendant 15 ans. Il l?a consid?rablement vid? et fait transporter tout ce qui pouvait l??tre sous N-D de Marceille ? Limoux."



C'est cette situation un peu ubuesque... qui me fait penser que le tr?sor est en fait de l'argent d?tourn?.

Dans ces cas l?, personne n'a inter?t ? parler...

Salutations,

Philemon

Bonjour Philippe,

l'explication est, je pense, beaucoup plus simple.
Toutes les archives de l'?poque nous d?peignent Blaise d'Hautpoul comme ?tant un sale type. Mgr Pavillon a simplement consid?r? que ce tr?sor ?tait un cadeau de Dieu et devait donc ?tre utilis? pour le bonheur de tous.

Il n'a eu donc aucun scrupule ? "d?pouiller"
le baron de Rennes qui n'en aurait s?rement pas fait un si bon usage. C'est d'ailleurs cette explication qu'avance Jean Loret dans sa lettre de fin septembre 1661.

Amiti?s,
Franck.
Revenir en haut de page Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
philemon



Inscrit le: 23 Nov 2006
Messages: 468
Localisation: Hainaut

MessagePosté le: Ven Juin 20, 2008 5:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Franck, salut ? tous.


J'aurai du ?tre plus pr?cis quand je parlais d'argent d?tourn?... j'aurai du dire de l'argent qui appartenait ? l'Eglise... ou aux Indiens, c'est selon !

A l'?poque de Pavillon, Fouquet... les J?suites au Paraguay ont de gros probl?mes avec les ambitions et du roi d'Espagne et des chasseurs d'esclaves, on sait aussi par des notes internes que les J?suites ?taient cens?s "avoir toutes les richesses de l'Am?rique"...

Ils ont pu par l'interm?diaire de "la congr?gation" et de la flotte de Fouquet mettre ? l'abri une partie de ce gigantesque tr?sor ! Lire les relations de l'?poque sur les tonnes d'or, d'argent qui arriv?rent en Europe est inimaginable... et pourquoi ? Charles Quint a pay? son ?lection au Saint Empire en laissant en "location" le Venezuela !

Les J?suites seront expuls?s un si?cle plus tard, et quoiqu'en pense Voltaire, c'?tait pour le pognon !

Juste un point : la derni?re exp?dition partie ? la recherche du tr?sor de l'Inca perdu (cela fait Indiana Jones, mais c'est historique), co?t de cette op?ration 2,5 millions de dollars, l'a ?t? sur la base d'une lettre d'un sup?rieur J?suite retrouv?e dans les archives br?silienne...

Mais, je n'ai pas beaucoup de preuves...

Salut,

Philemon.
_________________
RLC, c'est plus fort que toi !
Revenir en haut de page Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur MSN Messenger
patrice



Inscrit le: 11 Mai 2007
Messages: 247

MessagePosté le: Lun Nov 30, 2009 8:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Franck,

Vos apports dans cette ?nigme sont incontestables ? travers vos 2 livres et ce forum.
G?n?ralement , vous ?tayez bien ce que vous avancez.
Mais concernant J Jourde , j'estime que rien n'est clair et que son implication est tres incertaine au vu de ce que j'ai saisi en tout cas.
N'y voyez pas une critique mais un questionnement dans un but constructif.
Pouvez vous m'aider ? y voir + clair ? Ou ne pouvez vous pas afficher certaines preuves ?

Cordialement
Revenir en haut de page Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Franck DAFFOS



Inscrit le: 19 Oct 2006
Messages: 1079

MessagePosté le: Mer Déc 02, 2009 10:26 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Patrice,

De la part de l?immense majorit? des auteurs qui m?ont pr?c?d?
dans l??tude des myst?res du Raz?s, deux choses m?ont toujours ?tonn??: le peu de cas qu?il faisaient (forc?ment puisqu?ils ne pouvaient l?expliquer) de la subite apparition de l?abb? Boudet dans une ?nigme que la quasi totalit? d?entre eux professaient pourtant comme exclusivement li?e ? l?abb? Sauni?re, et le fait que certaines pi?ces incontestables du puzzle qui nous ?taient parvenues (tombeau des Pontils, dalle de Coumesourde) ?taient post?rieures de plus d?une dizaine d?ann?es ? la mort de l?imp?tueux cur? de Rennes-le-Ch?teau ?

J?ai pour ma part d?couvert et expliqu? dans quelles circonstances
et ? quel titre, l?abb? Henri Boudet se retrouva embarqu? dans cette affaire, apr?s avoir tout simplement ?t? ? Caunes-Minervois, de 1862 ? 1864, le jeune vicaire d?un ancien chapelain de N-D de Marceille, le chanoine Gaud?ric M?che, qui le pr?senta ensuite ? son successeur au sanctuaire limouxin, le chanoine Henri Gasc, lequel l?amena peu ? peu, ayant imp?rativement besoin de quelqu?un sur place, ? la cure de Rennes-les-Bains (1872) o? il savait se trouver, par des documents du 17?me si?cle trouv?s au milieu d?un important magot cach? sous son sanctuaire, un extraordinaire tr?sor qu?il recherchait depuis plus de 30 ans.

Il ne me reste donc plus qu?? expliquer comment et pourquoi la mise en place du myst?re dit ? de Rennes-le-Ch?teau ? surv?cut ? l?abb? Sauni?re, mort en 1917, lequel ne fut, n?en d?plaise ? beaucoup, qu?une erreur de casting de cette irritante ?nigme dont l??picentre se situe bien entendu non pas ? la Rennes d?en haut, celle du miroir aux alouettes Sauni?re, mais pr?s de la Rennes d?en bas, celle de l??rudit Boudet.

L?explication imparable de la continuit? de l??laboration cette affaire jusqu?? la fin des ann?es 1920 tient tout simplement aux extraordinaires agissements raisonn?s d?un seul homme, un autre eccl?siastique inconnu du grand public, mais issu lui des rangs de l?une des plus grande Congr?gation de tous les temps, celle les Lazaristes fond? par St Vincent de Paul au 17?me si?cle?

Pour comprendre la destin?e aussi fabuleuse que discr?te de ce pr?tre hors du commun, il nous faut donc, une fois de plus, retourner au sanctuaire de Notre-Dame de Marceille pr?s de Limoux, administr? depuis 1872 (date du d?part du chanoine Gasc) par les Lazaristes de Monsieur Vincent.

Car une fois encore depuis le 17?me si?cle,
c?est dans le rang de ceux charg?s de la bonne marche du p?lerinage ? la Vierge Noire limouxine que s?est lev?, gr?ce au discernement de leur sup?rieur de l??poque, le RP L?opold Vannier, celui qui am?nera ? un certain abb? Henri Boudet bloqu? depuis des ann?es les solutions concernant Teniers et la compr?hension de l?inattendu message d?outre-tombe que l?on avait ?trangement pr?t?, 4 si?cles apr?s sa mort, ? un pape de la fin du 13?me si?cle, C?lestin V. Il lui permettait ainsi, et tr?s certainement en sa compagnie, de refaire tr?s exactement 240 ann?es apr?s le fabuleux chemin de croix initiatique d?un pauvre berger du nom d?Ignace Paris.

Le R.P. Vannier ?tant donc sup?rieur des Lazaristes de Marceille, l?ann?e 1880 le voyait accueillir une jeune recrue fort prometteuse, d?j? dot?e d?un cursus eccl?siastique exceptionnel, puisque marqu? au sceau du plus prestigieux des s?minaires de l??poque, St-Sulpice ? Paris.

Jean Jourde, puisque tel ?tait son nom,
?tait n? le 16 d?cembre 1852 ? Aniane, pr?s de Montpellier, de l?union de Jean Jourde et de Claire Rougier son ?pouse. Attir? par la pr?trise, il rejoignit d?s 1874 les rangs des Lazaristes ? Paris pour y faire son grand s?minaire. C?est dans le cadre de sa formation eccl?siastique qu?il fr?quenta alors de 1874 ? 1880 les bancs de Saint Sulpice et plus pr?cis?ment les cours du P?re Fulcran Vigouroux (1837-1915), sulpicien de grand renom, plus sp?cialement charg? du cours sp?cial d?Ecriture Sainte de 1868 ? 1890. Ce cours r?serv?s ? une future ?lite cl?ricale avait la particularit? de ne regrouper qu?une vingtaine d??l?ves qui ainsi, pour la plupart, particip?rent ? la f?conde ?uvre collective impuls?e par leur ma?tre sous son nom et publi?e ensuite d?s 1880. Ce fut d?abord cette ann?e l? le Manuel Biblique, qui regroupait la substance de ses enseignements, suivi du Bulletin Critique onze ans plus tard qui pr?figurait l?ouvrage qui inscrira son nom ? la post?rit?, le monumental Dictionnaire de la Bible, publi? en 5 volumes de 1891 ? 1912, et qui f?d?ra d?abord lors de son ?criture bien ant?rieure l?essentiel des consciences religieuses de son temps, puis en r?v?la bien d?autres promises ? un brillant avenir parmi ses ?tudiants.

Il en est ainsi entre autres du futur P?re Joseph-Marie Lagrange (1855-1938),
qui au sortir de St-Sulpice rejoignit les Dominicains pour s?illustrer ensuite d?s 1890 ? J?rusalem par sa fondation de l?Ecole pratique d?Etudes Bibliques, puis deux ans plus tard par la fondation de la Revue Biblique. Une autre ?toile, mais h?las filante puisque disparue trop vite, devait porter haut les enseignements du P?re Vigouroux?: le tarnais Jacques Thomas (1853-1893), qui re?ut l?insigne honneur en juillet 1877 d??tre ordonn? pr?tre par Mgr. Desprez, archev?que de Toulouse, dans sa chapelle priv?e. Jacques Thomas poursuivit ses ?tudes ? Rome jusqu?? devenir un des plus brillants esprits th?ologiques et canoniques de son temps. H?las min? par la tuberculose, il succombera dans son ch?teau pr?s de Lavaur (Tarn) alors qu?il assurait une chaire d?enseignement ? l?Institut Catholique de Toulouse. Bibliophile plus qu?averti, il demanda ? ce que son extraordinaire biblioth?que soit partag?e entre le couvent des Dominicains et l?Institut Catholique de Toulouse.

Fulcran Vigouroux, quant ? lui, quitta le s?minaire de Saint-Sulpice en 1890 pour prendre une chaire d?Ecriture Sainte ? l?institut Catholique de Paris. En 1903 il partit pour Rome, appel? au poste de secr?taire de la Commission pontificale pour les Etudes Bibliques, qui venait d??tre cr??e par le pape L?on XIII. Il y resta jusqu?? sa mort en 1915.

Jean Jourde donc, qui avait pouss? la porte de la maison m?re des Lazaristes
? Paris le 14 ao?t 1874, pronon?a ses v?ux d?appartenance ? cette Congr?gation le jour de No?l 1876, re?ut le sous-diaconat le 21 d?cembre 1878, le diaconat le 7 juin 1879 et fut enfin ordonn? pr?tre le 22 mai 1880.
Son bagage aurait pu alors lui ouvrir les portes des plus belles destin?es eccl?siastiques, mais il pr?f?ra pourtant d?s son ordination rejoindre humblement le bataillon de base des Pr?tres de la Mission. C?est donc simplement le hasard qui pr?sida ? son envoi dans un anodin sanctuaire de l?Aude, N-D de Marceille, suite au d?part de deux de ses desservants, les P?res Denat et Lacombe. Il y rejoignit ses futurs coll?gues?: Pierre Pendari?s, Etienne Portes, Am?d?e Ferrafiat, et Marc Gu?ry, plac? sous la direction ?clair?e du R.P.Vannier.

Jourde devait y rester onze ann?es, ayant d?s 1887 Joseph Courtade comme sup?rieur apr?s le d?part de Vannier en Espagne.
En 1891, il ?tait mut? au sanctuaire de Valfleury, dans la r?gion lyonnaise, o? il devait rester jusqu?en 1899.
C??tait ensuite son retour ? N-D de Marceille, mais honor? du titre de sup?rieur de la petite communaut?. Il y restera jusqu?en 1906, s?y illustrant par une attitude quasi h?ro?que lors de la terrible p?riode troubl?e des lois de s?paration.
De 1906 ? 1914, nous le retrouverons bas? ? Figu?ras en Espagne, en tant que sup?rieur des Filles de la Charit?.
En 1914 ce sera son retour dans l?Aude?: d?abord dans le Raz?s puis ensuite ? Montolieu o? il prendra d?s 1915 le poste d?aum?nier dans la maison des Filles de la Charit?, avant que d?en devenir le sup?rieur en 1917. Ce sera sa derni?re affectation puisque la mort l?y viendra chercher le 17 mai 1930, ? l??ge de 78 ans.

A premi?re vue, voil? tr?s succinctement bross? le parcours eccl?siastique
d?un Pr?tre de la Mission, d?un Lazariste parmi tant d?autres, qui consacra sa vie au service de Dieu et de sa Congr?gation. Mais pourtant, lorsque l?on se penche quelque peu sur son sacerdoce et qu?on prenne la peine de l??tudier plus en d?tail, on ne peut ?tre que surpris par les nombreuses correspondances de ses all?es et venues par rapport aux faits marquants de l?affaire de Rennes.

Mais pour comprendre et pouvoir cerner le vrai personnage de Jean Jourde,
il faut avoir lu son hom?lie fun?bre publi?e en interne dans le num?ro 376 des Annales de la Congr?gation de la Mission et de la Compagnie des Filles de la Charit? de Saint Vincent de Paul, tome 95, ann?e 1930, n?1, et dont je vais reprendre en filigrane quelques extraits dans les lignes qui suivent ? Gr?ce ? cette hom?lie en effet, et ? divers autres renseignements bien plus pr?cis obtenus gr?ce ? certaines accointances eccl?siastiques, il m?a ?t? assez facile de reconstituer le r?le du R.P. Jean Jourde depuis son arriv?e ? N-D de Marceille au d?but des ann?es 1880.

On peut penser que les premi?res ann?es furent, entre Gasc, Boudet, Vannier et Jourde, celles d?observation et de transition. Vannier, en homme de confiance et de probit?, g?rait en toute discr?tion le d?p?t sous le sanctuaire de Marceille. Arriv? d?but 1879, presque 4 ann?es lui seront n?cessaires pour apprivoiser son pr?d?cesseur le chanoine Gasc, et lui faire parler, peu avant sa mort, de l?autre cache du berger Paris. Laisser le temps au temps avait ?t? le prix ? payer pour ?tre mis dans la confidence. D?autant que le tandem Gasc-Boudet pi?tinait sans r?sultat depuis des ann?es. Car finalement, et contrairement ? ce qu?avait toujours pens? l?ancien chapelain de Marceille, le fait d??tre sur place ? plein temps ne suffisait nullement ? r?soudre l??nigme ?

Le tournant de la recherche fut donc certainement
la disparition, le 14 d?cembre 1882, de l?ancien aum?nier de N-D de Marceille. Devant un si s?v?re constat d??chec, le verrou Poussin / Teniers?/ C?lestin V, cr?? au 17?me si?cle par Mgr Pavillon et ses amis, refusant obstin?ment de sauter, on d?cida de jeter dans la bataille quelque troupe fra?che en la personne de Jean Jourde. Il ?tait jeune, 30 ans ? peine, dot? d?un cursus d??tudes remarquable et pr?sentait toutes les garanties de probit? et d?int?grit? morales n?cessaires. Ce choix ?tait pertinent puisque Jourde, simple pr?tre de la Mission, ne d?pendait que de son sup?rieur, le R.P. Vannier. Il pouvait donc voyager ? sa guise, prenant ainsi la place d?un Boudet dont on sait ? pr?sent qu?il n?a jamais quitt? le d?partement de l?Aude de sa vie.

Cette libert? d?aller et venir qui avait tant fait d?faut ? ses initiateurs, tout laisse ? penser que Jourde la mit rapidement ? profit, car ? peine en un peu plus de deux ans, il avait reconstitu? les pi?ces du puzzle du 17?me si?cle, permettant ainsi ? Boudet d?aboutir au but tant recherch? au d?but du mois de juin 1885. La suite est ? peu pr?s connue mais peut-?tre est-il bon de la revisiter sous un ?clairage nouveau ?

Un peu plus d?un an plus tard, fin 1886,
l?abb? Boudet faisait para?tre ? compte d?auteur ? Carcassonne son livre La vraie langue celtique et le Cromleck de Rennes-les-Bains. Bien entendu, ce livre rec?le une part occulte, mais son auteur ayant vite compris que son ouvrage ?tait trop herm?tique parce que trop confus, aurait eu l?id?e de profiter de la prise de possession d?une paroisse voisine, Rennes-le-Ch?teau, par un de ses jeunes coll?gues du nom de B?renger Sauni?re, pour financer, beaucoup le croient, la restauration enti?re de son ?glise qui mena?ait ruine?et en faire, par sa d?coration, le v?ritable livre d?images de son livre.
Mais il semblerait pourtant, au vu d??l?ments nouveaux, que Boudet se soit en fait bien peu impliqu? dans cette restauration et que les choses aient ?t? plut?t prises en main -ou plut?t en sous main, devrais-je dire - par Jean Jourde. Car les arcanes des ?nigmes de Marceille et de Rennes-les Bains ?taient ? cette ?poque totalement concentr?s entre les mains de certains Lazaristes du sanctuaire limouxin. On peut m?me penser qu?au d?part de Vannier pour l?Espagne en 1887, Jourde se retrouva seul r?cipiendaire, avec un Boudet semblant de moins en moins concern?, du secret des deux caches.

Ce fut donc principalement Jourde qui fit financer le cur? de Rennes-le-Ch?teau
dans les premi?res ann?es de la restauration de son ?glise, gr?ce ? un syst?me de qu?te dans l?Aude mis en place par les Lazaristes de N-D de Marceille alimentant, via certains cur? des paroisses concern?es, l?envoi de pseudos intentions de messes. Mais avec le turbulent B?renger Sauni?re, les choses pouvaient difficilement se passer comme on aurait voulu. Car avant d??tre pr?tre, l?homme ?tait surtout un de ces habiles roublards aptes ? vite comprendre, en se voyant ? la t?te de telles liquidit?s, qu?il serait beaucoup plus lucratif de placer cet argent plut?t que de payer rubis sur l?ongle les fournisseurs. Ainsi se trouve expliqu?e l?ouverture de multiples comptes bancaires qu?il fit d?s cette ?poque dans diff?rentes banques, parfois m?me ? l??tranger.
Tr?s rapidement, Sauni?re sut donc jouer avec l?argent de Jourde: il le pla?a et profita des int?r?ts g?n?r?s, alors que ses fournisseurs attendaient, parfois pendant des ann?es, l??ch?ance des traites qu?ils avaient re?u pour tout r?glement.

Les inspirateurs et les financiers de la d?coration de l??glise de RLC
(ainsi que du domaine) furent bien les Lazaristes de N-D de Marceille dirig?s par les RP L?opold Vannier (sup?rieur de 1879 ? 1886) puis par le RP Jean Jourde. Pour preuve, ils ont indiscutablement sign? leur conception de l??glise de Sauni?re par la phrase qui se trouve sous le haut relief du confessionnal?: ? Venez ? moi vous tous qui souffrez? et je vous soulagerai?. J?ai d?couvert gr?ce ? une vieille carte postale qu?elle se trouvait QUASIMENT TELLE QUELLE peinte sur l?arc de cintre qui surplombait le ch?ur de l??glise conventuelle du couvent de Montolieu (pr?s de Carcassonne), fief et t?te de pont des Lazaristes dans l?Aude :




H?las cette ?glise fut enti?rement refaite et cette inscription effac?e en mai 1930 pour les fun?railles de ?. Jean Jourde, alors sup?rieur de la communaut? de Montolieu.

Mais revenons en 1891 :
Jourde est mut?, par une hi?rarchie tout ? fait ignorante de ce qui se passait, au sanctuaire de Valfleury, pr?s de Lyon sur la route du Pilat, qui appartenait depuis le 18?me si?cle en toute propri?t? aux enfants de St-Vincent, pr?sents sur place depuis 1687. Louis XIV lui-m?me leur en avait en effet octroy? la pleine jouissance par une Ordonnance Royale en 1711. Valfleury par bien des points semble ?tre le miroir de Marceille?: deux Vierges Noires pour deux sanctuaires mill?naires, et le chass? crois? que firent entre les deux de nombreux Lazaristes dont les noms se retrouvent parfois cit?s dans l?affaire de Rennes fait que l?on pourrait se demander si certains circuits financiers ne r?unirent pas parfois les deux p?lerinages.

1891, c?est justement l?ann?e ou la restauration de l??glise de Sauni?re marque le pas: ? part la chaire en 1893, mais qui avait ?t? command?e en m?me temps que le tympan d?entr?e, pratiquement plus rien ne se fait avant 1897, date de l?arriv?e de la majeure partie de la d?coration effectu?e par les Ets Giscard de Toulouse. Dans la m?me p?riode, entre fin 1890 et 1893, le sanctuaire de N-D de Marceille est rachet? en son propre et priv? nom, et non en celui du dioc?se dont il avait pourtant la charge, par Mgr Billard, l??v?que du lieu, suite ? une hom?rique bataille judiciaire qui servit de couverture ? ses manipulations.
D?s lors, et comme de bien entendu, le tr?sor du sanctuaire passa sous son contr?le, si ce n?est effectif, du moins moral via les Lazaristes du lieu. On sait ce qu?on en fit?: des sommes plus qu?astronomiques furent en moins de dix ans investies au monast?re de Prouilhe pr?s de Fanjeaux. D?immenses b?timents et rien de moins qu?une basilique enti?re sortiront de terre sous l?impulsion financi?re occulte de F?lix-Ars?ne Billard.

De 1891 ? 1899, Jourde est donc ? Valfleury.
Concernant l??glise de Rennes-le-Ch?teau, tout avait ?t? pr?vu avant son d?part et son financement mis en place. Mais si coder une ?glise pour faire passer un certain message ? l?aide d??l?ments de d?coration n??tait certes pas une mauvaise id?e, encore fallait-il pour qu?elle r?ussisse que l?on r?ussisse ? attirer l?attention sur elle. C?est peut-?tre alors que vint ? germer dans l?esprit de Jourde l?id?e de constructions anachroniques sur les terrains laiss?s libres en haut du village. Ainsi naquit l?id?e du futur domaine de Sauni?re ?

Mais que se soit ? cause d?un certain d?tachement, ou que se soit en rapport avec le monstrueux assassinat toujours inexpliqu?, le 1er novembre 1897, de l?abb? G?lis leur coll?gue de Coustaussa, on peut ?tre assur? que l?abb? Boudet d?s cette date, n?eut plus aucun rapport avec l?abb? Sauni?re ? qui il fallait pourtant bien l?argent pour acheter les terrains convoit?s. Sauni?re se r?solut donc ? quelques d?placements ? Lyon ? la toute fin des ann?es 1890, pour aller en chercher le financement des mains de Jean Jourde. Rien n?interdit de penser qu?il en profita alors quelque peu pour d?border avec certaines recherches personnelles concernant le p?re Joseph Chiron qu?il avait certainement reconnu dans la d?coration de son ?glise, statufi? par les Ets Giscard sous les traits d?un improbable St-Antoine Ermite.

Mais courant 1899, Jourde ?tait de retour ? Limoux
comme sup?rieur de N-D de Marceille. Finies donc les escapades lyonnaises pour Sauni?re. D?s 1900, les travaux de construction du domaine d?marrent. L?heureux b?n?ficiaire se voit confier de fortes liquidit?s en avance, et comme pour l??glise il va pr?f?rer placer l?argent et payer ses fournisseurs avec des d?lais.. Il n??tait en fait que le ma?tre d??uvre de la construction d?un domaine dont il n?avait pas choisi les plans. Dot? d?une enveloppe globale pour le r?aliser, en interm?diaire peu scrupuleux il d?rapa lors de la construction de la villa, laquelle pour flatter son ego, il choisit de faire construire en premier. Il y a fort ? parier que sur les plans communiqu?s par son bienfaiteur Jourde, elle ?tait de moindre importance et surtout beaucoup moins richement dot?e. Ce d?passement de budget d?s le d?but du chantier l?amena ensuite en cascade ? manquer d?argent et l?obligea plus tard ? suspendre les travaux de la tour, apr?s quand m?me avoir tent?, pour compenser, de rogner h?las le plus possible sur la qualit? des mat?riaux, mais en vain. Accul? financi?rement, il lui fallut alors aller qu?ter une rallonge ? N-D de Marceille. Gageons que la rencontre avec Jourde dut, ce jour l?, ?tre plut?t orageuse.

Il est int?ressant de noter que parall?lement aux ? ?v?nements ? du Raz?s,
l??glise du sanctuaire de Valfleury pr?s de Lyon, puis son rosaire ext?rieur avec un calvaire monumental, furent totalement reconstruits ? partir des ann?es 1850 sous l?impulsion premi?re d?un aristocrate Lazariste, le comte James Lugan, issu d?une tr?s vieille famille du Sud-Ouest puisque montalbanaise. Les travaux s??chelonn?rent sur plusieurs d?cennies, conform?ment aux plans dress?s ? l?origine par celui qui allait devenir l?illustre architecte de la basilique Notre-Dame de Fourvi?re ? Lyon, Pierre Bossan (1814-1888), et sous la responsabilit? de sup?rieurs Lazaristes qui pour la plupart, comme pour un grand jeu de chaises musicales, s?entrecrois?rent entre Valfleury et Marceille?: il en est ainsi, en outre de Jean Jourde, de Joseph Courtade, de Pierre Souchon, ou de M. de Bussy qui finit pratiquement le chantier au tout d?but du XX?me si?cle. N?oublions pas Pons Belot qui de Valfleury rejoindra d?abord Marceille, puis Montolieu o? Jourde lui succ?dera.

Lorsqu?on regarde ? pr?sent l??glise et les d?pendances de Valfleury, on ne peut qu??tre frapp? par son style n?o-gothique qui n?est pas sans nous rappeler les b?timents quasi contemporains du domaine de Sauni?re? Comme si le cabinet de l?architecte Bossan avait aussi dress? dans les ann?es 1890 les plans du domaine destin? ? B?renger Sauni?re qui furent ensuite repris par Caminade. Car concernant ce domaine, les objectifs de son v?ritable promoteur, Jean Jourde, ob?issaient ? deux attentes?principales: d?abord attirer l?attention sur le petit village de Rennes-le-Ch?teau, puis ensuite, on peut ? pr?sent le r?v?ler, que l?agencement des lieux illustre, ? l??chelle un, la configuration de la cache de Rennes-les-Bains.

Mais tandis que le domaine sort de terre,
Jourde a d?autres pr?occupations?: 1903 voit d?ferler dans tous les b?timents religieux la haine anti-cl?ricale. S?urs, moines et pr?tres sont expuls?s, souvent de fa?on dramatique, des lieux de culte conform?ment aux lois du petit P?re Combes. Dans tous les villages, le percepteurs commissionn?s par l?administration des domaines se pr?sentent dans toutes les ?glises et pour y dresser l?inventaire des biens saisis par l??tat. A Valfleury et ? Marceille, l?inventaire ne put se faire?: s?agissant de propri?t?s priv?es, elles n??taient pas soumises ? la loi. Mais les Lazaristes durent partir. A Limoux, l?impossible se produisit?: un pr?tre se leva dans la tourmente et refusa de quitter le sanctuaire, entrant en r?sistance officielle contre des lois qu?il consid?rait sc?l?rates: c??tait Jean Jourde?! Sa clandestinit? officielle dura trois ans. Il s?ent?ta et ne l?cha jamais prise?; ravitaill? par de bonnes ?mes, il soutint seul ? N-D de Marceille le si?ge contre l??tat f?lon. L?affaire fit grand bruit dans le pays et nimba bient?t l?insoumis de la gloire des martyrs, lui procurant ensuite pour le restant de sa vie l?aur?ole et le charisme de ceux qui n?ont pas rat? les grands rendez-vous de l?Histoire. Il ne faut pas chercher plus loin la grande libert? de man?uvre qui lui fut ensuite accord?e de tout temps aussi bien par sa Congr?gation que par l?Ev?ch? de Carcassonne?

Mais si Jourde avait refus? de partir,
c?est qu?en 1903, ses int?r?ts mat?riels lui commandaient surtout de rester car il avait quelques ??chantiers?? en cours. Il fallait finir le domaine de Sauni?re, et on en ?tait ? construire le premier tombeau des Pontils sur l?alignement Galamus / Marceille?; Boudet, pour ce faire, avait fourni un ma?on de Rennes-les- Bains du nom de Bourrel. Surtout Jourde se devait d?achever la conception d?un codage beaucoup plus syncr?tique de toute cette affaire et auquel il s??tait attaqu? quelques ann?es auparavant. Car il avait choisi de revenir aux sources historiques telles que d?finies au 17?me si?cle?: les deux tableaux de Poussin et Teniers. Arm? de ses solides connaissances eccl?siastiques, il s??tait attel? ? la conception et ? la r?alisation de vraisemblablement 4 parchemins cod?s (en fait deux recto verso) qui, s?inspirant de passages choisis de la Bible ?taient ? m?me de d?livrer son message. Ces parchemins devaient, dans son esprit, se trouver ?troitement li?s ? deux pierres tombales dont il lui fallait ? tout prix faire cautionner l?existence. Il ne nous est parvenu h?las que deux de ces parchemins, recto verso donc d?une m?me feuille, mais nous avons l?int?gralit? de ces dalles.
Jourde, dans son travail de composition, avait pr?vu de livrer la solution conjointement aux codages. Le proc?d? peut para?tre incompr?hensible mais il se r?v?le tr?s habile si l?on pense que tout avait ?t? tr?s certainement pr?vu pour ?tre r?uni dans un anodin ouvrage de communication de d?couvertes arch?ologiques dans la r?gion. Cet ouvrage bien entendu devait renvoyer, pour mieux ainsi le pr?ciser, au livre de l?abb? Boudet paru quelques 20 ans plus t?t.

Entre 1903 et 1906, le p?re Jourde, retranch? ? N-D de Marceille
tissait donc la toile de son codage. C?est qu?il ne fallait pas, ? cause de toutes ces lois iniques, que tout se perde. La confiscation des ?glises pouvant entra?ner la destruction du message de celle de Rennes-le-Ch?teau, il fallait revenir ? la solution d?un livre. Cent fois, mille fois, Jean Jourde remis son c?ur sur l?ouvrage, et le travail, extraordinaire, d?mesur? lorsqu?on comprend la somme d?intelligence, d?ing?niosit? et de connaissances qu?il n?cessita, se fit. La Bible lui fournit la mati?re de ses parchemins?; ancien ?l?ve de Fulcran Vigouroux, il fut pour cela ? la bonne ?cole. C?est ainsi, entre autres, que l??dition 1899 du Dictionnaire de la Bible, ? travers la premi?re reproduction ? l?identique d?une texte tr?s ancien et retrouv? depuis peu ? Cambridge, le Codex Bezae, qu?il connaissait depuis le temps de son s?minaire, lui fournit mati?re ? exercer son talent?: il recopia tout simplement ce texte en le modifiant adroitement pour faire passer son message. Il nous est ainsi parvenu sous le vocable de Petit Parchemin.

Pour cautionner l?une de ses pierres tombales
qu?il voulait avoir fait exister dans le cimeti?re de Rennes-le-Ch?teau, il fit encore mieux en d?tournant le compte rendu d?une excursion d?une soci?t? savante locale dans ce village en juin 1905 par l?ajout du relev? de sa st?le pr?tendument r?alis? ce jour-l?. L?excursion eut bien lieu, mais pourtant la st?le TELLE QUELLE n?a jamais r?ellement exist?e, alors comment fut-ce possible?? Le plus simplement du monde, gr?ce au d?sint?ressement du signataire de la dite communication, Elie Tisseyre qui n??tait certes pas sans conna?tre l?abb? Boudet qui avait ses propres entr?es ? la SESA puisque correspondant local, depuis 1888, de la Soci?t? des Arts et Sciences de Carcassonne, autre soci?t? savante tr?s proche de la SESA ... Et il ?tait difficile de refuser quelque chose ? l??minent cur? de Rennes-les-Bains ? la r?putation si bien ?tablie, car si l?abb? Boudet a laiss? un si grand souvenir dans le pays, et si la municipalit? radicale et fonci?rement anti-cl?ricale de sa paroisse a ?t? jusqu?? lui ?riger une plaque en marbre de remerciements toujours visible de nos jours, ce n?est certainement pas pour ses qualit?s de pr?tre et encore moins pour celles d??crivain, mais tout simplement parce qu?il fut un fameux gu?risseur et rebouteux, un de ceux dont on prononce encore le nom avec respect dans nos campagnes trois g?n?rations apr?s sa disparition.
Car il serait faux d?affirmer que le jeune Henri Boudet a toujours eu la vocation eccl?siastique, puisqu?il s??tait destin? en premier lieu ? des ?tudes de m?decine, qu?il entreprit d?ailleurs brillamment. Il y rencontra m?me l?amour d?une belle qui h?las pour lui ne partageait en rien ses sentiments. Econduit, meurtri, le jeune Boudet quitta alors les bancs de la Facult? pour aller oublier son chagrin sur ceux du s?minaire. Il lui en restera une connaissance certaine de la m?decine et un diagnostic tr?s s?r qui resta longtemps ancr? dans bien des m?moires familiales. Sa renomm?e fut d?autant plus grande qu?? une ?poque o? les soins n??taient pas rembours?s, il ne faisait rien payer.

Il n?est d?s lors pas tr?s compliqu? de se rendre compte
que cette communication de la SESA ne fut qu?une habile manipulation pour valider dans le cimeti?re de Rennes-le-Ch?teau la pseudo st?le mortuaire d?une certaine marquise de Blanquefort. La caution apparente de la SESA garantissait au vrai initiateur de cette mystification ??l?historicit? d?une dalle pourtant fabriqu?e de toute pi?ce, et qui n?a pourtant jamais exist?e que sur le papier. Chacun le sait, la chose imprim?e fait loi. Pour preuve, certains esprits peu ?clair?s refusent cat?goriquement, m?me encore de nos jours, de la mettre en doute.

En tout cas, ? l?automne 1906, la communication de la SESA est publi?e, hasard??, tr?s exactement au moment m?me o? se finit le domaine de Sauni?re. Jean Jourde a termin? la premi?re partie de son travail et peut quitter N-D de Marceille. Il part en Espagne, ? Figueras diriger les Filles de la Charit?. Mais notez bien ce qui est dit pour cette ?poque dans son hom?lie fun?bre?: ?

? Il se retira ? Figueras, d?o? il continua ? rayonner tant en France qu?en Espagne ?

c?est assez dire que Jourde fait de fr?quents s?jours en France,
et plus pr?cis?ment dans la r?gion des deux Rennes. Quoi de plus normal?? il a un secret ? g?rer et quand besoin se fait sentir, il revient dans la r?gion. On le voit aussi faire quelques visites ? une certaine paroisse de Carcassonne, et bien entendu ? N-D de Marceille ? Limoux. L? aussi, tout s?explique?: il pr?pare l?avenir. Pour ce faire, il a rep?r? un jeune pr?tre m?ritant, ancien missionnaire dioc?sain comme lui, qu?il conna?t depuis des ann?es puisqu?il l?a en parti form? et souvent ensuite re?u ? N-D de Marceille 28 avant 1906. De 41 ans le cadet de Boudet, il sait qu?il est le candidat id?al ? la succession du cur? de Rennes-les-Bains lorsque ce dernier prendra sa retraite?: il a pour nom Joseph-Marie-Camille Rescani?res.

Les ann?es passent et justement l?heure de la retraite sonne pour Henri Boudet.
Apr?s 42 ann?es de sacerdoce ininterrompu dans la petite station thermale de la haute vall?e de l?Aude, le 30 avril 1914, ? l??ge de 77 ans, il choisit de se retirer dans la famille de son fr?re le notaire ? Axat.
Comme par hasard, Jourde est de retour?, relisez son hom?lie?:

? Au d?but de la guerre, notre confr?re quitta d?finitivement l?Espagne ?.

C?est justement le moment o? Rescani?res, le nouveau cur? de Rennes-les-Bains
prend ses fonctions. Jourde l?a fait nommer ? la cure de Rennes, et il est l? pour l?installer. L?a-t-il par contre d?j? mis au courant de qui l?attend dans quelque repli du sous-sol de sa paroisse?? C?est difficile ? dire. Pour ma part, ayant ?tudi? le parcours de Rescani?res, je n?en suis pas s?r?: je crois plut?t que Jourde a laiss? passer un peu de temps pour voir comment son prot?g? assume sa charge. C?est la raison pour laquelle il reste temporairement dans la r?gion, en int?grant pour quelque temps les missionnaires dioc?sains.

Mais h?las pour ce plan parfaitement huil? et mont? de si longue haleine, l?impr?visible se produisit avec la mort subite, le 1er f?vrier 1915 de Joseph Rescani?res, ?g? de seulement 37 ans?! l?abb? Boudet allait le rejoindre dans la tombe tr?s exactement 6 semaines plus tard?: il repose depuis ? Axat avec son fr?re dans le caveau familial dont l?extraordinaire livre ferm? sur la pierre tombale indique clairement d?outre tombe ? l?initi? le secret des 2 tr?sors du Raz?s.

Le 15 mars 1915, date du d?c?s d?Henri Boudet,
Jean Jourde se retrouvait donc le seul r?cipiendaire du tr?sor des deux Rennes. Sa pr?sence devenait donc obligatoire et d?finitive dans la r?gion. Il y avait encore tant ? faire? Il d?cida d?int?grer en tant qu?aum?nier le couvent des Filles de la Charit? de Montolieu pr?s de Carcassonne.

Le couvent de Montolieu tire son origine de la nuit des temps
puisque fond? en l?an 800 par Charlemagne, grand b?tisseur de monast?res qui en construisit huit dans l?Aude?: St Paul en 768, St Hilaire en 778, Lagrasse en 779, St Polycarpe en 780, Caunes en 791, Montolieu donc en 800, Alet en 813 et Cubi?res enfin en 817.
Durant plus de plus de dix si?cles et jusqu?? la R?volution, les B?n?dictins, ? qui Charlemagne avait conc?d? le lieu, occuperont cette abbaye. Il ne reste que peu de choses des ?uvres architecturales datant de l?occupation b?n?dictine?: quelques belles salles vo?t?es, dont le r?fectoire et le clo?tre, et surtout le grand escalier datant de 1777 et construit sans pilier de soutien par l?architecte Paul Vidal de Carcassonne.
Confisqu? comme bien national ? la R?volution, il sera ensuite rachet? en 1826 par les Lazaristes qui y tinrent un florissant coll?ge. L?ensemble conventuel sera ensuite c?d? aux Filles de la Charit? en 1869. elles ne l?ont jamais quitt? ensuite. Depuis 1986, le couvent de Montolieu est une des plus importantes maisons de soins et de retraite pour les s?urs de la famille vincentienne.

Bas? donc ? Montolieu, d?abord comme aum?nier puis comme sup?rieur, il en sera le 6?me, en 1917 (et non en 1926 comme indiqu? par erreur dans sa notice n?crologique), Jourde continuera en derni?re sentinelle ? g?rer le tr?sor de Rennes. Pr?textant quelques rhumatismes, il se rendra fr?quemment ? Rennes-les-Bains, station thermale r?put?e pour ses vertus en rhumatologie.
?
? Les rhumatismes dont il a plus ou moins souffert l?obligeant chaque ann?e ? aller demander aux eaux thermales un peu de soulagement, il fuyait les stations tapageuses et se contentait d?Ax-les-Thermes et m?me ensuite de Rennes-les-Bains pr?s d?Alet, o? il ne se rendait qu?? contrec?ur et pour le moins de temps possible. Au bout de dix ? douze jours, il regagnait par la voie la plus directe sa ch?re solitude de Montolieu. ?

Ces fr?quents s?jours (un ou deux par an dans les premi?res ann?es)
vont lui permettre sur place de terminer son entreprise de codage. Tout cela durera en fait jusqu?en 1928, date o? sa v?ritable maladie, car ce ne sont certes pas quelques rhumatismes qui l?ont tu?, le confinera d?finitivement aux limites du domaine de Montolieu. De ces ann?es-l? datent curieusement les toutes derni?res pi?ces rapport?es sur l??nigme qui nous passionne?: ce sera par exemple dans les ann?es 1920 la transformation du tombeau des Pontils - comme par hasard - en copie conforme de celui peint par Poussin sur sa c?l?bre deuxi?me version des Bergers d?Arcadie?: certains messages avaient d?cid?ment besoin d??tre pr?cis?s. Encore plus ?trange, il y aura la d?couverte soi-disant inopin?e de la dalle dite de Coumesourde par un ?rudit local, justement en 1928?: il ?tait temps?!

Entre-temps, il y aura eu l??criture du Serpent Rouge,
texte sibyllin en 13 strophes et v?ritable petit chef-d??uvre d?herm?tisme dont la vis?e nous ?chappe encore mais dont le contenu s?est depuis quelque temps singuli?rement ?clairci. Bas? sur la d?coration de l??glise St-Sulpice de Paris, qu?il connaissait parfaitement pour l?avoir fr?quent?e pendant 6 ans, Jourde nous convie ? l?extrapoler sur la r?gion du Raz?s en une sorte de damiers ? tiroirs. Il ?gr?ne ainsi parfaitement au gr? de son p?riple blanc ou noir le parfait historique et la compl?te localisation des deux caches du tr?sor de Rennes, N-D de Marseille et Rennes-les-Bains, n?omettant pas au passage ses devanciers, encensant certains pour mieux en vilipender d?autres?

Apr?s le d?c?s de Sauni?re,
il en profitera m?me pour pousser l?excursion jusqu?? Rennes-le-Ch?teau?: il pouvait ainsi tranquillement appr?cier son ?uvre. H?las le luxe ostentatoire de la villa ranimera sa col?re et le nom rajout? sur la tour le d?solera. Mais Jourde n??tait pas rancunier, et il savait qu?il avait jet? l? les bases d?une fabuleuse ?pop?e. C?est s?rement ? cette p?riode, dans les ann?es 1920, qu?il signera lui m?me les quelques ajouts peints sur certaines stations du Chemin de Croix et sur le bas relief de l?autel de la petite ?glise du village de RLC. Il ne pouvait s?emp?cher de pr?ciser son message, dernier clin d??il au p?lerin qu?il esp?rait tant.

La maladie h?las le crucifiera lentement
mais s?rement ? partir de 1928, le confinant d?finitivement aux limites du luxuriant domaine de Montolieu. Mais sa t?che semble pleinement accomplie et il semblerait que Jourde ait ?t? alors l?objet de l?attention discr?te de bien de gens d?Eglise?: ainsi le nouvel ?v?que de Carcassonne, Mgr Lacoste, fait le d?placement ? Montolieu le 15 mars 1928 pour longuement s?entretenir en priv? avec lui. Officiellement, lorsqu?on consulte l?historique du couvent, il ?tait venu c?l?brer la f?te de Ste Louise de Marillac (1591-1660) qui, apr?s avoir ?t? une proche de St-Fran?ois de Salles (1567-1622), se mit au service de St-Vincent de Paul (1581-1660) avec qui elle fonda les Filles de la Charit? en 1633. Mais on peut difficilement se satisfaire d?un tel pr?texte puisque il est d?abord assez peu dans les habitudes du clerg? s?culier de se m?ler des comm?morations du clerg? r?gulier, et de plus il para?t extraordinaire que Mgr Lacoste soit venu c?l?brer en 1928 la f?te d?une sainte qui ne l??tait alors pas encore puisqu?elle ne sera canonis?e que 6 ans plus tard le 11 mars 1934 par Sa Saintet? Pie XI ?

Mais tout le monde semble d?s lors se soucier du P?re Jean Jourde?: ainsi on d?cide, eu ?gard ? son ?tat de sant?, de lui all?ger sa charge en nommant ? ses c?t?s un collaborateur d?vou?, le R.P. Eug?ne Vidal (1863-1935) qui bient?t le remplacera au poste de Sup?rieur. Min? par une terrible maladie, Jean Jourde succombera le 17 mai 1930, ? l??ge de 78 ans. Ironie du sort, le garde champ?tre envoy? par le maire de Montolieu, Pierre Artigue, pour constater le d?c?s, r?pondait au nom de Romain ? Gasc?!

Il n??tait, bien entendu, pas le premier Sup?rieur de la Mission ? passer de vie ? tr?pas ? Montolieu. On savait donc ce qui allait se passer?: humbles fun?railles d?s le lendemain ? la premi?re heure, puis inhumation imm?diate dans le petit cimeti?re des Filles de la Charit? au fonds du jardin: les Enfants de St Vincent sont connus pour n?avoir jamais pratiqu? le culte de la personnalit?. Ainsi bien des pr?d?cesseurs prestigieux de Jourde ? Montolieu avaient ?t? amen?s en terre sans tambour ni trompette?: il en est ainsi en 1880 du premier Sup?rieur, M. Gabriel Perboyre , cousin du bienheureux que nous retrouvons statufi? dans N-D de Marceille, et qui, suite ? son martyre en Chine, est devenu l?orgueil des Lazaristes?; il en est ainsi ?galement en 1890, d?Antoine Nicolle, fondateur alors qu?il ?tait Sup?rieur de N-D de Valfleury de l?Archiconfr?rie, puis des s?urs de la Sainte Agonie dont les membres se comptaient dans le monde ? plus d?un million au d?but des ann?es 1900. Mais l?impensable va se produire avec le d?c?s de Jean Jourde?: contre toute attente et malgr? la tradition, il va ?tre ordonn? de lui organiser des fun?railles quasi nationales. C?est ainsi que l?on va diff?rer de plusieurs jours la date de son enterrement, le motif invoqu? ?tant celui ? de donner le temps d?arriver ? ceux et celles qui, l?ayant bien connu, tinrent ? lui rendre les derniers devoirs ?.

Car du beau monde eccl?siastique allait bient?t se presser dans l??glise conventuelle des Filles de la Charit? de Montolieu?le jour venu: la fine fleur de la Famille Vincentienne avait fait le d?placement?: les R.P. Sackebant, Basile, Calmet, Moulin. Ils accompagnaient la Sup?rieure Provinciale et quelques autres responsables des Filles de la Charit?. L?Ev?ch? de Carcassonne n??tait pas en reste et avait envoy? plusieurs repr?sentants et non des moindres ? Sans pr?juger des motivations de ceux qui s??taient d?plac?s, l?hommage rendu pouvait para?tre disproportionn? eu ?gard au parcours officiel bien terne de celui que tous venaient accompagner ? sa derni?re demeure. Mais un autre ?l?ment ne peut que nourrir notre r?flexion, c?est la r?fection en un temps record, et en ? peine quelques jours, de l??glise du couvent pour pouvoir accueillir magnifiquement les fun?railles de Jourde. Car m?me si certains travaux avaient ?t? pr?vus pour le Centenaire des apparitions de la Vierge ? une novice des Filles de la Charit? rue du Bac ? Paris, il est clair que l??glise fut enti?rement refaite pour la c?r?monie fun?bre de Jourde, eu ?gard aussi bien entendu au gratin eccl?siastique qui ?tait attendu?:

? Ce fut une imposante c?r?monie, dans cette magnifique chapelle de la Communaut? nouvellement restaur?e avec un go?t tr?s s?r, ? l?occasion du Centenaire, toute resplendissante de ses peintures d?licates, avec ses nouvelles fen?tres en ogive et ses claires verri?res, ses bancs vernis, ses statues remises ? neuf. Le cher d?funt e?t ?t? si heureux de contempler toutes ces beaut?s, lui qui les avait d?sir?es ; et il ne les a pas vues ! ?

S?il n?avait pu les voir, c?est que les travaux n??taient pas termin?s du temps de son vivant. Il fallait donc que Jean Jourde ait tout ? coup pris une importance sans pr?c?dent dans sa Congr?gation pour avoir droit, m?me ? titre posthume, ? autant de sollicitude.

Une de fois de plus, pour comprendre le pourquoi de l?hommage solennel
rendu ? Jean Jourde, dans cette ?nigme o? le temps s?est pli? ? la volont? des hommes et o? la connaissance surgit de loin, il faut savoir retourner en arri?re et retrouver le savoir occulte transmis depuis pr?s de trois si?cles par tous ces gens d?Eglise qui n?ont eu de cesse de baliser le chemin de la d?couverte pour les g?n?rations futures. Tout nouveau chercheur dans l?affaire de Rennes est en effet imm?diatement interloqu? par la complexit? et le nombre des codages mis en place depuis des si?cles?autours de cette ?nigme: il s?interroge alors ? juste titre sur le pourquoi d?un tel rideau de fum?e bien trop disproportionn? pour une simple affaire de tr?sor. Et l?on ne peut alors que se ranger aux arguments du bon sens?: un d?p?t tr?soraire au sens mat?riel du terme, quelque soit son importance, ne n?cessitait certes pas, m?me sur la dur?e, autant de complications dans la mise en forme de sa suppos?e divulgation, m?me si r?serv?e ? une ?lite eccl?siastique?

C?est donc que derri?re le tr?sor mon?taire se cachait autre chose?! Ainsi la probl?matique de ceux qui savaient devenait toute autre, et l?on peut alors facilement comprendre le besoin de transmettre qu?il ont tous ressenti pour que rien de ne perde.

Mais cette volont? de divulguer depuis le 17?me si?cle,
m?me de fa?on crypt?e, impose ? notre compr?hension que la face cach?e du tr?sor des deux Rennes, pour une raison dont nous n?avons pas confirmation encore, mais tr?s certainement due ? l?exigu?t? de l?acc?s d?couvert en 1645 par le berger Paris, ne pouvait ?tre extraite de sa cache initiale?: il fallait donc ? la fois la prot?ger et la divulguer. Les tenants de ce secret depuis Nicolas Pavillon ayant tous ?t? des hommes d?Eglise, on peut donc en conclure qu?ils se sont trouv?s devant un secret d?Eglise ?D?s lors les choses se clarifient et on s?explique le pourquoi des Bergers d?Arcadie de Poussin et surtout de son sous-titre Et in arcadia ego pour peu que l?on connaisse un tant soit peu le latin eccl?siastique?; on comprend que Pavillon le jans?niste, en proie aux foudres royales et vaticanes, n?ait pas voulu faire ce cadeau ? sa hi?rarchie, on comprend ? pr?sent le pourquoi de la nouvelle d?coration pens?e et r?alis?e par le chanoine Gasc dans N-D de Marceille dans les ann?es 1860?:par certains documents du 17?me si?cle trouv?s dans le d?p?t sous son sanctuaire, il savait exactement ce qu?il allait trouver dans la campagne de Rennes-les-Bains?: il a donc tout ?crit aux murs de son ?glise.

On ne s??tonnera donc pas de l?utilisation si pertinente de Saint Augustin comme vecteur d?une r?v?lation dont il fut en fait le t?moin oculaire, ? savoir le pillage de Rome par les hordes d?Alaric le 24 ao?t 410, et qui permirent au roi wisigoth de s?emparer, entre autres, de certaines troph?es provenant du Temple de Salomon et ramen?s trois si?cles et demi plus t?t par l?empereur Titus lors de la prise de J?rusalem.

La cache de Rennes n?ayant ensuite ?t? d?couverte qu?en juin 1885
par Boudet, Vannier et Jourde, on voit mal, dans ces ann?es troubl?es par les lois de s?parations de L?Eglise et de l?Etat, la divulgation d?un secret engageant justement l?Eglise. De crainte que tout ne soit d?truit, on pr?f?ra donc ? nouveau attendre. Mais la n?cessit? d?un nouveau codage se faisait donc sentir?: on ne savait ce qu?il allait advenir et il fallait que rien ne se perde. Ainsi s?expliquent d?abord le livre de Boudet puis l??glise de Sauni?re puis plus tard son domaine et enfin le dernier travail de Jourde (parchemins, dalles etc.).

Mais je reste convaincu que pendant toutes ces ann?es
s?opposait en fait ? la r?v?lation de ce secret un obstacle majeur?: l?impossibilit? mat?rielle de le soustraire ? sa cachette. En effet tout nous indique que le berger Paris ne put s?introduire dans la cache de Rennes que par une faille naturelle trop ?troite et dangereuse, peut-?tre creus?e au fil des si?cles, peut ?tre existante quoique inconnue depuis toujours, qui n?a jamais ?t? l?entr?e principale du d?p?t obtur?e d?finitivement lors de sa constitution, fort probablement ? la fin du Moyen Age.
N?ayant donc aucune possibilit? technique de transf?rer ailleurs la partie spirituelle du tr?sor, tous ceux qui savaient depuis le 17?me si?cle se sont tout simplement retrouv?s obliger de g?rer cette connaissance au mieux de leurs int?r?ts, ce qui, faute de mieux, a entra?n?, pour que rien ne se perde, leurs codages successifs.

Le 20 mai 1930, Jean Jourde ?tait inhum? dans le petit cimeti?re
des Filles de la Charit?, au fond du superbe parc de l?ancienne abbaye St Jean de Valsiger ? Montolieu dans l?Aude. Si les chevaliers Templiers nous ont laiss? sur leur sceau la vision de les voir voyager, par v?u de pauvret?, ? deux sur le m?me cheval, les Lazaristes, suivant l?humilit? qui sied ? leur Ordre, ont pour tradition d?ensevelir leurs chers disparus ? deux dans la m?me s?pulture?: Jourde fut donc enseveli dans la m?me tombe que M. Gardat, ancien aum?nier du lieu. Ceux qui jet?rent alors sur son cercueil les derni?res pellet?es de terre ?taient loin de se douter qu?ils mettaient un point final d?finitif ? l?une des plus extraordinaires ?nigmes de tous les temps.

Quelques dizaines ann?es plus tard,
et pour lib?rer quelque espace suivant la r?gle du lieu, la d?pouille de Jean Jourde ?tait exhum?e pour ?tre confi? anonymement au reposoir central du petit cimeti?re. Sa pierre tombale, car il avait quand m?me eu ce privil?ge, ?tait ? grand peine relev?e plus loin, pour ?tre entass?e avec quelques autres ? l?ext?rieur du mur oppos? du cimeti?re. C?est l? que je devais la retrouver au tout d?but avril 2006. Il n?y a donc ? pr?sent plus aucune trace visible du passage du P?re Jean Jourde, et il n?est m?me plus possible de se recueillir sur sa tombe.

Le voyageur qui vient de Carcassonne et qui rentre dans Montolieu
trouvera sur sa droite, d?s l?entr?e du bourg, les b?timents imposants du couvent et de l??glise des Filles de la Charit?. Il passera devant l?entr?e principale, et pourra apercevoir ensuite par dessus le mur d?enceinte le haut d?une maison bourgeoise s?par?e du reste des b?timents conventuels?; c?est ? son premier ?tage qu?est d?c?d? Jean Jourde. S?il tourne ensuite ? droite en suivant scrupuleusement le mur de cl?ture, il pourra bient?t avoir une vue d?gag?e sur les b?timents et les jardins du couvent qui, s?ils en ont toujours l?aspect imposant, n?ont plus le lustre d?antan. A l?image de la Religion, le domaine inexorablement s??tiole? Le mur d?enceinte le m?nera enfin face au cimeti?re, blotti ? l?autre bout de la propri?t? au pied d?une charmante petite colline bois?e que l?urbanisation menace?: un havre de paix presque anachronique o? de simples tombes de terre tir?es au cordeau et surplomb?es de croix uniformes ne sont pas sans rappeler quelque cimeti?re militaire. Au pied de chaque s?pulture?: un rosier entretenu, mais pour combien de temps encore?? Sur chaque croix, un nom avec les dates d?une vie consacr?e au Seigneur.

Jean Jourde n?a m?me plus cet honneur.

Bien cordialement,
Franck Daffos.



Franck Daffos.


Dernière édition par Franck DAFFOS le Mer Déc 02, 2009 8:30 pm; édité 2 fois
Revenir en haut de page Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Rennes-Le-Ch?teau Archive Index du Forum -> Franck Daffos - Le puzzle reconstitu Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page Précédente  1, 2, 3 ... 7, 8, 9, 10, 11  Suivante
Page 8 sur 11

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum



Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com- Design Copyright © Rennes-Le-Château Archive