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[Roger]

Mon cher Philemon, je suis heureux que vous fassiez la distinction qui m'importe tant entre les Templiers et leurs "successeurs partiels et putatifs". Merci.

Quant a la decouverte des Ameriques... sujet bien plus complique. On peut en effet documenter le passage de pas mal de monde en Amerique du Nord (et, entre autres, oui... les Templiers!), bien avant que Colomb ne soit meme une etincelle dans l'oeuil de son arriere-grand-pere. Mais rien en Amerique Centrale ou en Amerique du Sud, ou du moins je ne trouve rien plus au Sud que la cote de ce qu'on appelle aujourd'hui les Carolinas. Je vous avais, je me souviens, dit sur un autre forum ma theorie sur le pourquoi de la chose.

En ce qui concerne l'origine possible du "tresor" Castelrennais, je ne pense pas que ce soit impossible puisque je crois qu'il y en a plus d'un, et qu'ils n'ont rien a voir les uns avec les autres. Mais cependant, j'aimerais vous entendre etayer un peu votre these sur l'acheminement du tresor vers cette region, ainsi que la motivation qui aurait pousse a cacher quelquechose d'aussi important dans un lieu qui - a premiere vue - ne semble pas avoir ete sous le controle des proprietaires probables d'un tel tresor.

[philemon]

Pourquoi le Raz?s ?

Pour plusieurs raisons, je crois que la route d' l'Am?rique ?tait plus ou moins connue par pas mal de monde ? l'?poque? encore fallait-il y aller. A-t-on attendu que les Maures quittent l'Espagne pour officialiser les voyages ? Peut ?tre, en tous cas, l'autorisation de partir d'Isabelle ? Colomb est donn?e sur le champ de la derni?re bataille de la Reconquista.

Ce que tout le monde ne savait pas, c'?tait o? il y avait des richesses? et visiblement, ceux qui d?couvrirent des fortunes en Am?rique ?taient proches des catalans et des aragonais.

Ce furent les banquiers italiens (G?nois et Florentins) qui financ?rent les exp?ditions, puis ce fut l'empereur Charles Quint qui empocha la mise? pas trop les espagnols ! Les fortunes amen?es en Espagne traversaient le pays dans des convois fortement gard?s, pour se rendre ? Barcelone (la M?diterran?e ?tait infest?e par les Barbaresques), et de l? elles rejoignaient les banques lombardes?

Ces convois furent souvent attaqu?s par ceux que l'on connait sous le nom de Bandolers, ces bandits (ou ces r?cup?rateurs) pour se prot?ger se r?fugiaient en Roussillon fran?ais, hors de l'atteinte du fisc espagnol? voil? pourquoi je m'int?resse aux gens qui n?goci?rent le "rattachement"?

Beaucoup d'argent vol? au tr?sor espagnol arrivait en France, d'ailleurs en 1499, on vient ? peine de d?couvrir la Terre Ferme, un des d?couvreurs P?ralonso Nino se fait "piquer" :

"En efecto, en junio de 1499, con una carabela de 50 toneladas y 33 hombres, sali? Peralonso de la barra de Saltes... De all? van a Margarita y recogen gran cantidad de perlas. (Peralonso sortit de saltes, se rendit ? Margarita et ramassa une grande quantit? de perles)

?A su regreso, llegan a Bayona, all? vendieron 96 marcos de plata y, seg?n parece, la misma cantidad guardaron los navegantes, sin declararla al fisco. " (A son retour arriva ? Bayonne, ils vendirent 96 marc d'argent, et la m?me quantit? fut gard?e par les marins, sans le d?clarer au fisc)

C'?tait simple d'arriver au Pays Basque, dans l'orbite aragonaise ainsi que la Navarre, et de se rendre en terre languedocienne par la face nord des Pyr?n?es? loin des flics imp?riaux.

Voil? donc ma position sur les possibilit?s physiques du transfert de l'Or et des perles en Raz?s, par contre c'est plus la permanence des liens entre notre affaire et celle de la D?couverte de l'Am?rique, qui me fait penser que le tr?sor de RLC puisse provenir d'Am?rique.

Comme je dis souvent, ceux qui ont trouv? le tr?sor ont forc?ment indiqu? d'o? il venait?

Salutations

Philippe Duquesnois

[Roger]

Votre raisonnement tient la route, quant a un tresor escamote a la fiscalite Espagnole... Donc, encore un tresor hypothetique de plus. Par contre, je ne pense pas que les trouveurs de tresors indiquent forcement l'origine des tresors decouverts. On ne sait souvent la provenance d'un tresor qu'en analysant son contenu, ce qui est difficile a faire quand on est trop occupe a refondre l'or pour le camoufler, justement.

[philemon]

Bonjour,

J'ai donn? ma r?ponse dans le topic "autres ?glises autres lieux". Laissons celui-ci ? monsieur Adler...

Salutations

Philippe Duquesnois

[brunelin]

? l'attention de ceux qui ne sont pas abon?s ? la lettre de THOT , cet interessant article:De l?audace encore de l?audace


? Toute la Vie est belle,
il suffit de l?aimer? ?
Maurice Magre

Franck Daffos est n? le 27 d?cembre 1953 ? Toulouse, cent un ans jour pour jour exactement, apr?s le d?c?s du P?re Joseph Chiron ? Notre-Dame-du-Cros, et donc l'ann?e de la disparition de Marie D?narnaud... Tr?s jeune, il d?cide d?arr?ter ses ?tudes, (Sup de Co et ?tudes de Droit), pour se consacrer ? l?entreprenariat et entrer tr?s t?t dans la vie active. Il d?marre sans un sou en poche, mais bien vite d?montre sur le terrain toutes ses qualit?s et son savoir faire?

Ce doux g?ant qui cultive savamment la devise templi?re ? ?tre un agneau pour ses amis, un loup pour ses ennemis ?, a le verbe haut et la parole astringente? (M?fiance ? l?inconscient qui lui chercherait querelle, les r?ponses sont cinglantes et ne se font pas attendre?) Amateur ?clair? de livres oubli?s et de tableaux anciens, passionn? par l?Histoire et les ? vieilles pierres ?, Franck Daffos a restaur? de ces mains plusieurs anciennes demeures du sud-ouest. Ce touche-?-tout de talent fut ?galement un fervent amateur de courses automobiles? il a particip? durant plus de quinze ann?es ? de tr?s nombreux rallyes raids, de premi?re importance, tel le Paris Dakar entre autres (1)?





L'histoire de Rennes-le-Ch?teau est connue dans sa famille depuis toujours, pourrait-on dire, il y eut un abb? Daffos cur? de Villarzel-Cabard?s (pr?s de Caunes-Minervois) du temps des abb?s Boudet et Sauni?re. Cet abb? Daffos a d?ailleurs bien connu ses deux confr?res ? crucifix, puisqu?il est cit? dans les cahiers de comptabilit? de Sauni?re, lui-m?me ! Il existe m?me un Jean Daffos, notaire dans les ann?es 1670, retrouv? r?cemment dans des archives concernant le dioc?se d'Alet !

Venu pour la premi?re fois ? Rennes-le-Ch?teau, fin mai 1968, Franck Daffos est devenu en 2005, avec son livre ? le Secret d?rob? ?, un personnage incontournable du myst?re de Rennes. Nous signalions les premiers, d?s d?cembre 2005, dans notre introduction ? l?ouvrage de Christian Doumergue ? ? L?Affaire de Rennes-le-Ch?teau ? (2) ? quel point cet ouvrage nous ?tait apparu comme excessivement important : ? Franck Daffos, dans un ouvrage r?cent, s?emploie ? soulever et de fort belle mani?re, un coin du voile pourpre. ? la convocation de l?Histoire, pour une fois le talent est au rendez-vous et les r?v?lations aussi, toutes choses qui commen?aient ? manquer, ? force de banaliser les mots? Un livre tout ? fait essentiel - dont semble-t-il le petit landernau rennais n?a pas encore pris toute la mesure - pour acc?der ? une compr?hension plus holistique de ? l?Affaire de Rennes ?. Une clef majeure. Un des tr?s rares auteurs ? avoir ?crit sur ce sujet et qui restera dans l?Histoire ?, ?crivions-nous alors.

C?est toujours ce que nous croyons, et m?me plus.

Alors que rajouter ? ce portrait trac? ? grands traits et en silhouette ?

Une chose toute simple.

Franck Daffos est un ami qui nous est cher.

Thierry E Garnier - La Lettre de Thot No 51 - juillet 2007 ? & DR.

(1) En 1990 dans un Range-Rover aux couleurs de ? Leclerc ?, accompagn? de Raoul Raymondis, un descendant de la grande famille m?di?vale des Raymondis, ?a ne s?invente pas, Franck Daffos gagne une manche du Championnat du Monde des rallyes-raids, au Portugal. En 1992, avec un Range-Rover ? Matin bleu ?, sur le mythique Paris-Le Cap, le plus long ? Dakar ? jamais organis?, (il avait dur? un mois), de Paris au Cap en Afrique du Sud ; avec un Range-Rover strictement de s?rie et sans aucune assistance, Franck Daffos se retrouve premier pilote priv?, dans sa cat?gorie, juste derri?re les voitures d'usine...

(2) Christian Doumergue ? L?Affaire de Rennes-le-Ch?teau, Arqa ?dition, 2006.



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Le sang de Toulouse


? Puisse l??p?e du Verbe lancer chaque fois
un ?clair plus ?tincelant. ?
Maurice Magre

Franck Daffos fait partie de ces tr?s rares chercheurs dont le Temps retiendra le nom. De ces auteurs de la lign?e des plus grands, des Maurice Magre ou des G?rard de S?de qui, p?tris de connaissances et d?histoires acquises ? l?ombre de la Croix occitane, ont d?cid? un beau jour, au solstice d??t?, de partir en qu?te d?un tr?sor oubli?? ? Oubli? ?, oui, par un certain abb?, dans une r?gion de l?Aude, au d?tour d?une Belle ?poque qui sentait bon les parfums d?aub?pine et les vignes rouges de terroirs? Il s?agissait, ? vrai dire, dans les ann?es, 70-80-90 & 2000, soit plus de quarante longues ann?es? d?un tr?sor dont tout le monde savait tout et parlait savamment? Mais que pourtant personne n?avait localis??

C??tait inutile.

Ce qui laissait, en fait, au plus grand nombre, aux auteurs comme aux lecteurs, le soin de p?rorer ? l?infini, et surtout d??crire jusqu?? plus soif des quantit?s d?ouvrages qu?une biblioth?que amie ne pouvait contenir tous, tant l?abondance de cette litt?rature audoise abreuvait de par le monde et dans toutes les langues, les foules endormies. Tous n?en mourraient pas, mais tous ?t? frapp?s?

? Que pourrait-on ?crire encore sur Rennes-le-Ch?teau, apr?s le livre de M. Jarnac ? ? se demandait Henri Buthion en 1998, ? propos de ? Histoire du Tr?sor de Rennes-le-Ch?teau ?? Voici la r?ponse apport?e? Franck Daffos, en l?espace de deux ans, tout simplement, avec un premier livre de 192 pages et de vingt euros? a remis ? l?horloge du Temps? les pendules ? l?heure. Avec notre auteur, point de ? bouse de mammouth ??, ou d??toile ? cinq branches d?ploy?e ? grand renfort de compas, sur des cartes Michelin? imprim?es de la semaine derni?re, pour suivre ses d?monstrations litt?raires. Quelques livres d?Histoire, un peu de bon sens et de logique, de la culture g?n?rale en Histoire de l?Art et en Histoire des Religions, ? c?est utile ? sont le viatique minimum pour arpenter avec lui les sentiers d?broussaill?s ? la machette, qui m?neront le cherchant, l??veill?, jusqu?? la d?couverte sinon du Tr?sor, du moins de son ?le?

Evidemment ce tsunami historico-litt?raire, que fut le ? Secret d?rob? ?, imparfait sans doute, mais si essentiel, laissa quelques ?loquents analphab?tes, sur le bas-c?t? de la chauss?e? encore tout surpris de tant d?audace? On s?en serait dout?. Il faut dire aussi que le fond de commerce des soci?t?s en ? os ? et des ?crivains en chaires enlis?s de boue, jusqu?au cou, dans d?innommables vasi?res, s?effondrait d?un seul coup, et avec eux, bien des ch?teaux en Espagne, et des livres ? Rennes? Tout cela aiguisait les animosit?s, mais Franck Daffos en bon connaisseur du site de Rennes? les-Bains, n?en avait cure, et n?avait aucune crainte non plus, ? descendre dans l?ar?ne. Ajoutons pour faire bon poids, que ces messieurs Jourdain de la pens?e rennaise, furent accompagn?s au fil du temps - nous voulons parler de ces deux derni?res ann?es ?coul?es - par un cort?ge boiteux de jaloux de tous poils, de Zo?les incultes et d?immondes trolls ? jupettes d?guis?s sous des noms d?emprunts russes, comme il se doit !

Il fallait bien aussi passer le temps et amuser la galerie, et nous devons reconna?tre qu?? ce petit jeu-l?, nous avons atteint des sommets d?hilarit?, des chefs d??uvres in?gal?s de mauvaise foi insigne et de manipulations d?masqu?es, sur quelques sites Internet?, sites dont nous tairons les noms par charit? chr?tienne, sans doute. Merci ? vous messieurs ! Quel r?gal, devant tant d?inanit? sonore et de b?tise qualifiante, encore bravo, toutes nos f?licitations ? vous et ? tous ceux qui cautionn?rent par leurs agissements de coulisses, vos vagissements d?immondices.





Avec un second opus, qu?il vient d?achever, ? Rennes-le-Ch?teau - Le Puzzle reconstitu? ?, ? para?tre ? la mi-juillet chez Michel Vallet, directeur des ?ditions P?gase, Franck Daffos a d?cid? de porter l?estocade et de passer la vitesse sup?rieure, de nous r?galer aussi, apr?s deux ans de dur labeur, en nous apportant son travail r?cent? Un pur moment de bonheur? ? d?guster sans mod?ration? Des r?v?lations, de l??rudition aussi, un vrai travail de chercheur en somme.

Mais o? sont donc pass? les trolls? ?

Thierry E Garnier - La Lettre de Thot No 51 - juillet 2007 ? & DR.

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Une interview en forme de r?v?lation


Franck Daffos vient d?achever l??criture de son second livre, ? Rennes-le-Ch?teau - Le Puzzle reconstitu? ?. En exclusivit? pour la Lettre de Thot, il a bien voulu r?pondre ? nos questions. Tous nos lecteurs et abonn?s trouveront donc ici les premi?res r?v?lations d?un ouvrage ? para?tre, qui laissera plus d?un chercheur conquis, nous pouvons vous l?assurer.

La LdT ? Juillet 2007.

Arcadia : Ton premier livre Franck, ? Le Secret D?rob? ?, fut un v?ritable s?isme dans le travail de recherches men? ces vingt derni?res ann?es sur le Myst?re de Rennes, un virage ? 180 degr?s, qui a boulevers? la donne et dont on ne peut aujourd?hui que tenir compte, c?est ?vident. Avec ce second livre ? para?tre prochainement, tu apportes encore de nouvelles preuves, de nouveaux ?l?ments, suite ? la d?couverte d?archives et de documents extr?mement importants? On constate aussi que le XVIIe si?cle est un moment de l?histoire du myst?re de Rennes, tout ? fait fondateur ? Peux-tu nous parler de ces r?v?lations ?

Franck Daffos : Parfois les ?v?nements semblent vous ?chapper, mais bien vite on se rend compte que l?on assiste tout simplement ? un r?ajustement n?cessaire des choses dont on a ?t? le d?clencheur involontaire. C?est tr?s exactement ce que j?ai ressenti apr?s la publication du Secret D?rob? ? l??t? 2005. Un encha?nement de circonstances m?avait, au printemps 2003, amen? ? reconsid?rer totalement l??nigme dite de Rennes-le-Ch?teau : j?avais eu le bonheur, gr?ce ? une monographie inconnue de tous sur Notre-Dame de Marceille d?nich?e chez un bouquiniste, de tirer de la pelote ? combien enchev?tr?e des myst?res castelrennais une piste totalement nouvelle qui rapidement m?entra?na ? une revisite compl?te de cette affaire, tant par sa localisation : Notre-Dame de Marceille, pr?s de Limoux que par son ?poque de r?f?rence : le XVII?me si?cle.

Car c?est de ce sanctuaire mill?naire et d?un ?v?que du XVII?me si?cle, Nicolas Pavillon, que tout est parti, et c?est de l? que s?explique ? pr?sent la r?surgence moderne de cette fabuleuse ?nigme.

Bien entendu, tout r?ajustement ne se fait pas sans douleur, et si certains ont spontan?ment accept? de me suivre sur les chemins de cette nouvelle Arcadie, beaucoup, encore englu?s par presque 40 ans de publications tous azimuts, se sont dans un premier temps, et je le comprends tout ? fait, montr?s totalement r?tifs ? toutes ces id?es nouvelles. Il faut dire que l?imaginaire de l?affaire de Rennes repose principalement sur deux ouvrages : d?abord en 1967 L?Or de Rennes de G?rard de S?de qui a v?ritablement lanc? l?affaire, puis L?Enigme Sacr?e d?un trio d?anglais avec ? leur t?te Henri Lincoln au d?but des ann?es 1980?

Il me fallait donc arracher tous mes lecteurs ? toutes ces r?f?rences pour esp?rer leur ouvrir les portes de ce que je crois ?tre une autre connaissance. G?rard de S?de a bien entendu toute ma sympathie, puisqu?il n?a, avec un r?el talent de conteur, tent? que de placer dans son r?cit des ?l?ments totalement authentiques qui lui ont ?t? communiqu?s, sans que lui ou ses indicateurs n?en aient vraiment compris la port?e. C?est ce qui explique que L?Or de Rennes rec?le en filigrane toutes les composantes pour pouvoir ?lucider ce myst?re, si tant est qu?on soit capable d?en s?parer le bon grain de l?ivraie plantardesque et de cherisienne? Je serai beaucoup plus critique ? l??gard de L?Enigme Sacr?e qui, en lan?ant toute une g?n?ration sur des pistes utopiques et chim?riques, a fait perdre 20 ans ? la communaut? des chercheurs. Pourtant grand amateur de voitures et de motos anglaises, je me dois h?las d?exprimer les plus vives r?serves pour tout ce qui concerne la perception de Rennes-le-Ch?teau par la plupart de nos amis anglo-saxons, et ce encore de nos jours.

Internet aidant, et la magie des forums op?rant, j?ai pu longuement et ? maintes reprises m?expliquer, argumenter, puis je pense finalement convaincre.

Mais le Secret D?rob? n??tait qu?un premier jalon plant? dans le d?sert. Et sa publication n?a pas stopp?, bien au contraire, toutes les recherches que nous avions entreprises avec mon ami Pierre Jarnac, lequel s??tait joint ? ma qu?te d?s 2003. Et lorsqu?on sait dans quelle direction chercher, on trouve ! C?est ainsi que nous avons progressivement exhum?, d?archives aussi bien publiques que priv?es, nationales ou ?trang?res, des ?l?ments totalement in?dits du XVII?me si?cle, aussi bien sur le dioc?se d?Alet et donc sur Mgr Nicolas Pavillon, que sur Blaise d?Hautpoul, baron de Rennes, ou sur la famille Fouquet que sur le gazetier Jean Loret, dont on s?aper?oit qu?il ne pouvait ?tre que parfaitement inform? de la d?couverte d?un immense tr?sor dans le dioc?se d?Alet. Ajoutez ? tout cela la consultation de pr?s d?une centaine d?ouvrages d?historiens, publi?s ? partir du XVII?me jusqu?au d?but du XX?me si?cle, sur tout ce qui touche de pr?s ou de loin au sujet qui nous passionne tous, et vous aurez une petite id?e de la somme de renseignements amass?s et que bien entendu je publie, toutes r?f?rences ? l?appui.

Tout ceci nous a permis de stup?fiantes d?couvertes dont nous aurons ? reparler? La grande majorit? d?entre elles ne font que confirmer sans plus aucune contestation possible la ligne ?ditoriale de mon premier livre ; certaines autres m?ont oblig? ? revoir ma position, et m?me ? corriger certaines erreurs, sur quelque ?pisode ou fait bien pr?cis. Mais dans l?ensemble, la structure du Secret D?rob? en ressort grandement ?tay?e, et malgr? son imperfection chronique due ? l?inconnu o? je m?enfon?ais alors, je ne renie pas, bien au contraire, le travail accompli alors.

Arcadia : La personnalit? de Nicolas Pavillon, gr?ce ? tes ?tudes minutieuses, sort de plus en plus de l?ombre, dans ce second ouvrage. Il est manifestement un des personnages incontournables de notre affaire, n?est-ce pas ?

Franck Daffos : Mgr Nicolas Pavillon est tout simplement ? la base de cette affaire au XVII?me si?cle ! C?est lui qui g?ra le formidable d?p?t d?couvert par le berger Paris (qui a vraiment exist?), et qui surtout initia le fabuleux codage le concernant et toujours en vigueur de nos jours, gr?ce ? deux tableaux (de commande) de Poussin et de Teniers, Le r?le de Nicolas Pavillon n?est plus contestable actuellement. Certaines archives jamais exploit?es le concernant nous ?clairent d?un jour totalement nouveau ? propos de ses relations ?troites avec l?archev?ch? de Narbonne, donc la famille Fouquet, ou avec les plus grands du royaume tels la famille de Cond? qui ?taient les premiers cousins du Roi : le prince de Conti et sa s?ur la duchesse de Longueville (la bienfaitrice de Jean Loret), et enfin ses relations tumultueuses avec le roi Louis XIV lui-m?me, qui se situent entre d?sob?issance caract?ris?e sur fonds d?h?r?sie jans?niste, et incroyables versements de fonds tr?s importants de l?Ev?ch? d?Alet ? la Couronne, sur fonds d?un inextricable proc?s intent? sur deux fronts par la famille d?Hautpoul ? leur ?v?que, tr?s curieusement d?s l?arrestation de Nicolas Fouquet, le flamboyant Surintendant des Finances?

Certains semblent avoir parfaitement bien compris l?importance de Pavillon, ? leur unique profit d?ailleurs, puisque je viens juste d??tre pr?venu qu?une grande plume ?ditorialiste du temps, transfuge du Monde, chroniqueur au Figaro et ? France Culture, Alexandre Adler, s??tait tout simplement empar? de mon travail concernant Nicolas Pavillon et son si?cle pour en faire le substrat d?un best-seller annonc? : Les Soci?t?s Secr?tes, aux prestigieuses ?ditions Grasset, apr?s avoir bien pris garde de m?affubler d?un autre pr?nom, pour enrayer toute poursuite ?ventuelle, et pour que son lectorat ne puisse v?rifier ses sources d?rob?es. Me voici donc transform? en Pierre Daffos par le bon vouloir d?un plagiaire en mal d?imagination, sans qu?il sache d?ailleurs, ironie du sort, que Pierre est mon troisi?me pr?nom.

Arcadia : Dans ton dernier livre, la piste que tu as d?j? bien labour?e, concernant Notre-Dame-de-Marceille, se pr?cise encore, et mieux, c?est ?vident. On c?toie des personnages que l?on connaissait d?j? tel le chanoine Gasc, les Lazaristes aussi, et des personnages que l?on d?couvre pour la premi?re fois, comme ce fameux ? fr?re Jean ?, et L?opold Vannier ?galement? derri?re qui se profile la figure embl?matique de Pierre Plantard. Peux-tu nous en parler un peu ?

Franck Daffos : Notre-Dame de Marceille, de par la volont? farouche de Mgr Nicolas Pavillon est devenue, d?s le milieu du XVII?me si?cle, le r?ceptacle et le d?p?t de tr?s importantes richesses mat?rielles provenant d?une cache d?couverte fortuitement ailleurs, mais dont il ?tait hors de question pour le saint pr?lat de laisser ? leur place originelle, au risque d??tre dilapid?es par quelque nobliau local.

H?las l?intrusion de la famille Fouquet, suite ? certaines indiscr?tions du peintre Poussin qui avait ?t? charg? par Pavillon de coder dans un magistral tableau les myst?res du Raz?s, allait profond?ment changer la donne d?s la toute fin des ann?es 1650. Ce ne furent ensuite qu?affrontements et proc?s, avec comme point d?orgue l?intervention de Louis XIV et l?arrestation de Nicolas Fouquet en septembre 1661. Une affaire de tr?sor purement locale s??tait peu ? peu transform?e en affaire d?Etat.

Malgr? tous les moyens mis en place, le Roi et son z?l? ministre Colbert ne purent jamais savoir o? se situait vraiment ce d?p?t qui retomba donc logiquement dans l?oubli ? la mort progressive de tous les protagonistes de cette affaire.

Mais un message subliminal, fort bien cach? par ceux qui savaient dans un tableau du XVII?me si?cle plac? dans N-D de Marceille, devait relancer la fi?vre tr?soraire d?s les ann?es 1830, gr?ce ? la perspicacit? d?un chapelain du lieu, le chanoine Gaud?ric M?che. Son successeur ensuite ? l?aum?nerie du sanctuaire, le chanoine Henri Gasc, allait investir plus de 40 ann?es de sa vie ? la recherche de la cache originelle situ?e dans la r?gion de Rennes-les-Bains. C?est finalement l?abb? Boudet, qu?il avait patiemment amen? ? la cure de cette petite station thermale, qui allait, mais h?las apr?s la mort de son mentor, parvenir au saint des saints un jour de 1885. Mais cette r?ussite ?tait en fait coll?giale : elle n?avait ?t? rendue possible que par l?aide significative apport?e au tout d?but des ann?es 1880 par le RP L?opold Vannier, sup?rieur de la petite communaut? des Lazaristes qui avaient pris en charge le p?lerinage de Marceille d?s apr?s le d?part ? la retraite du chanoine Gasc en 1872.

Car Vannier, pour ce faire, avait eu l?intelligence de faire venir de Paris un jeune pr?tre tout ? fait extraordinaire et au cursus brillant dont nous aurons beaucoup ? reparler puisqu?il fut l?ultime, et ? combien important, maillon de toute cette ?nigme jusqu?? sa disparition en 1930. Fr?re Jean, de son vrai nom Jean Jourde, allait amener ? son confr?re l?abb? Boudet les ?l?ments d?terminants ? la compr?hension du cryptage mis en place par Mgr Pavillon plus de deux si?cles auparavant, et ainsi forcer les portes de la cache originelle du tr?sor du Raz?s. Il s??tait appuy? pour cela sur diff?rents documents datant du XVII?me si?cle d?couverts dans la cache de N-D de Marceille par M?che et Gasc, explicitant l?origine de ce d?p?t, et faisant principalement r?f?rence ? deux tableaux de deux peintres majeurs de l??poque : Poussin et Teniers le jeune.

D?s lors, et au su du contenu de la cache originelle, Jean Jourde allait s?employer brillamment ? la remise ? plat et ? la refonte totale d?un codage d?envergure sur cette ?nigme. Reprenant les bases du XVII?me si?cle, Poussin et Teniers, il passait par la composition de certains manuscrits, la divulgation de dalles n?ayant jamais exist?es, la r?novation d?une ?glise voisine (celle de Rennes-le-Ch?teau, qui avait pour principal m?rite d?avoir autours d?elle suffisamment d?espace disponible pour permettre l??dification de jardins et d?un domaine fort explicites, ce qui ?tait impossible ? Rennes-les-Bains au vu l??xiguit? des lieux), le tout chapeaut? par un ouvrage de r?f?rence, ?crit par l?abb? Boudet, dont la consultation pertinente, ne pourrait que conforter au fur et ? mesure de toute qu?te, l?avanc?e des recherches d?un hypoth?tique successeur eccl?siastique.

Car ? d?faut d?affaire d?Eglise, ce qui n?est certainement pas le cas, nous sommes bien en pr?sence d?une affaire de pr?tres qui, nonobstant toute hi?rarchie, se sont ?rig?s en v?ritables veilleurs du sanctuaire ?

Mais certains bouleversements ? la fin des ann?es 1920 remirent en cause l?application d?finitive et donc le verrouillage de ce fabuleux codage. Except? la partie ?merg?e que nous en connaissons : les r?novations et les constructions pr?t?es ? l?abb? Sauni?re, il resta lettre morte dans les papiers de Jean Jourde, lesquels, bien apr?s sa mort en 1930, et apr?s quelques p?r?grinations, finirent pour partie entre les mains d?un personnage arriv? depuis peu dans la r?gion, suite aux premiers articles de journaux de 1956 relatant les fastes pass?s du cur? de Rennes-le-Ch?teau. D?crit fort justement comme ? falot, cauteleux ? par l??rudit local Descadeillas, il avait pour nom Pierre Plantard.

Ces documents provenant donc de Jourde, dont certains ? peine modifi?s par un ami de Plantard, Philippe de Cherisey, allaient fournir le substrat documentaire au best-seller L?or de Rennes de G?rard de S?de, qui allait d?finitivement lancer en 1967 dans le grand public l?affaire dite de Rennes-le-Ch?teau.

La suite est connue.

Arcadia : Une des trouvailles les plus extraordinaires que tu aies r?alis?e ces derniers temps, concerne deux tableaux bien connus de l??glise de Rennes-les-Bains, une Crucifixion et une Pi?ta, qui se rejoignent comme deux pi?ces de puzzle, et qui, mis bout ? bout permettent de reconstituer l?image int?grale d?un dolmen. Je consid?re pour ma part, en tant que chercheur, que cette d?couverte exceptionnelle est tout ? fait fondamentale et ce ? trois niveaux distincts :

1 - Cela veut dire que tu apportes la preuve vivante qu?il existe bien un codage graphique et une cryptographie certaine et incontournable dans l?affaire qui nous int?resse. Que ce codage nous a ?t? laiss? en h?ritage par des initi?s qui d?siraient pr?server une connaissance et un secret.

2 ? Cette d?couverte oblige dor?navant les chercheurs, tous les chercheurs, ? t?embo?ter le pas, car cette trouvaille est incontestable et elle donne des clefs ?videntes et globales ? la totalit? du myst?re. Autant dire encore une fois, que tu vas faire bien des jaloux !

3 - Cette d?couverte oblige ?galement tous ceux qui avaient un avis d?finitif et arr?t? sur le myst?re de Rennes, pour dire qu?? Rennes-le-Ch?teau, il n?y a pas de secret, aucun myst?re, rien ! Pas m?me la queue d?une cerise, et qu?apr?s tout on fait grand cas de toute cette histoire qui a fait le tour du monde et qui n?en vaut pas la peine, de r?viser leurs jugements.

De ces trois niveaux distincts, ?videmment se d?gage une impression de vertige, car nous ne sommes plus ici, dans les conjectures, les hypoth?ses, les analyses, mais bien dans des preuves concr?tes et de surcro?t visuelles ! C?est dire? Pour les lecteurs de la LdT, veux-tu bien dresser un petit rappel de ce travail, et de ce qu?il induit v?ritablement sur le plan du myst?re de Rennes ?










Franck Daffos : Ces deux tableaux sont en effet totalement indissociables, et de la plus belle des mani?res encore, puisqu?ils ne forment qu?un tout. Mais pour comprendre le cheminement de ma d?couverte, un petit d?tour s?impose par l??glise de Pieusse, petit village au pied de Notre-Dame de Marceille, o? j?ai eu le bonheur de d?couvrir, d?but ao?t 2004, l?original de la Crucifixion qui servit de mod?le ? Gasc pour r?aliser la copie qui tr?ne ? Rennes-les-Bains depuis 1842.

A premi?re vue, les deux tableaux de la Crucifixion, l?original de Pieusse et la copie de Rennes-les-Bains, sont quasiment identiques. Mais une comparaison plus pouss?e de leur arri?re plan ? la rentr?e 2006 allait m?amener ? une bien surprenante d?couverte. La partie droite de la copie pr?sente en effet, ? la diff?rence de l?original, un morceau de rocher d?une forme bien particuli?re? J?avais ?tal? sur mon bureau ce soir-l? les photographies des deux Crucifixion et de la Piet?, et je m?amusais ? brasser les photos devant mes yeux comme on le fait souvent avec un jeu de cartes. Le hasard fit bient?t tomber la copie de la Crucifixion ? gauche de la Piet?? Mon regard fut alors attir? par le rocher en arri?re plan de la Piet? et le bout de rocher visible en bas ? droite de la Crucifixion de Gasc? Se pourrait-il que ?
Un rapide coup de t?l?phone ? l?ami Jean-Pierre Garcia, informaticien et infographiste de m?tier, concepteur du site http://rennes-le-chateau-archive.com/, et le r?cent d?couvreur de la signature de Mathieu Fr?deau sur le tableau St-Antoine de N-D de Marceille, pour lui exposer mes doutes et lui demander son aide, et la r?ponse me parvenait illustr?e par e-mail dans la soir?e?

Comme je l?avais pressenti, les deux parties de rocher sur les deux toiles ne formaient qu?un tout. Il suffisait de r?duire la copie de la Crucifixion pour que ce tableau s?embo?te ? la perfection dans la partie gauche de celui de la Piet?.

Ma d?couverte de la superposition de ces deux tableaux, agr?ment?e animation fort r?ussie o? l?on voyait la Crucifixion d?abord se r?duire, puis ensuite venir parfaitement se loger dans la Pi?ta, fut publi?e ? l?automne 2006 sur le site Internet de Jean-Pierre Garcia.

S?v?rement d?contenanc?s alors par cette ?vidence qu?ils ne pouvaient contester mais qu?ils choisirent d?ignorer, certains chantres appoint?s de la non-affaire de Rennes-le-Ch?teau, pr?t ? tout pour me nuire, choisirent alors en ultime recours de tenter d?infirmer la paternit? de Gasc sur la Crucifixion de Rennes-les-Bains. Ils n?h?sit?rent pas, pour cela, ? affirmer qu?une date, 1816, se trouverait sur ce tableau, et que donc eu ?gard ? la date de naissance de Gasc, 1807, il ne pouvait en ?tre l?auteur. J?ai pu avec stup?faction lire ceci, agr?ment? d?une photomontage douteuse, sur le bulletin 2006 d?un auteur signant sous le pseudonyme de M. Patrick Mensior, Parle-moi de Rennes-le-Ch?teau ! qui aurait d? depuis la sortie de mon premier livre ?tre rebaptis? Parlons de Franck Daffos ! tellement son initiateur aigri a fait sa croisade, de proc?s d?intention en vaines chicaneries, sur mes ?crits.

Malheureusement pour lui, une simple v?rification sur place en l??glise de Rennes-les-Bains avec un photographe exp?riment?, Jean Brunelin, prouvait formellement l?inexistence de cette date, et de s?v?res altercations ensuite sur quelques forums d?Internet ?tablissaient d?finitivement les preuves de la fourberie de M. Mensior et de ses comparses. Cela n?emp?che pas d?ailleurs ces faussaires reconnus, comme si de rien n??tait, ? continuer de venir brailler ? tous leurs le?ons d?honn?tet? intellectuelle, mais il est vrai uniquement sur le forum de mon ancien ?diteur, ?picentre oblig? de cette plus que lamentable mystification !

C?est assez dire quand m?me l?importance de cette petite d?couverte, pour qu?elle en ait oblig? certains ? recourir ? des faux manifestes et honteux pour tenter d?en minimiser la port?e. Peine perdue en v?rit?, puisque on ne peut supprimer l?incontestable. Il est tout aussi vain et pu?ril de tenter de me discr?diter : ce n?est pas en supprimant le messager qu?on annule la mauvaise nouvelle. Et la mauvaise nouvelle, pour tous ces adeptes de la ? non-affaire de Rennes-le-Ch?teau ?, qu?ils n?ont su que qualifier de ? mythe agglutinant ? ou de ? rumeur urbaine ?, c?est que les preuves de la d?couverte d?un tr?sor dans le Raz?s et de son codage depuis le XVII?me si?cle continuent ? s?empiler sans contestation possible, la superposition des deux tableaux de l??glise de Boudet n??tant qu?une des clefs de vo?te du magnifique ?difice dont les plans furent dress?s par Nicolas Pavillon d?s les ann?es 1650?





Arcadia : Le myst?re semble de plus en plus se d?nouer finalement, gr?ce ? toi, et on assiste ? la r?v?lation d?un double myst?re qui concerne deux tr?sors en fait. Un tr?sor mat?riel et un tr?sor spirituel. Peux-tu nous en distinguer rapidement les composantes cruciales ?

Franck Daffos : Dans cette ?nigme o? le temps s?est pli? ? la volont? des hommes et o? la connaissance surgit de loin, il faut savoir revenir en arri?re et retrouver le savoir occulte transmis depuis pr?s de trois si?cles par tous ces gens d?Eglise qui n?ont eu de cesse de baliser le chemin de la d?couverte pour les g?n?rations futures. Tout nouveau chercheur dans l?affaire de Rennes est, en effet, imm?diatement interloqu? par la complexit? et le nombre des codages mis en place autour de cette ?nigme: il s?interroge alors, ? juste titre, sur le pourquoi d?un tel rideau de fum?e, bien trop disproportionn? pour une simple affaire de tr?sor. Et l?on ne peut alors que se ranger aux arguments du bon sens : un d?p?t tr?soraire au sens mat?riel du terme, quelque soit son importance, ne n?cessitait certes pas, m?me sur la dur?e, autant de complications dans la mise en forme de sa suppos?e divulgation, m?me si elle se devait ? une ?lite eccl?siastique.

Mais cette volont? de divulguer depuis le XVII?me si?cle, m?me de fa?on crypt?e, impose ? notre compr?hension que la face cach?e du tr?sor des deux Rennes ne pouvait que se parer d?une aur?ole d?passant largement le cadre des richesses terrestres. Il fallait donc ? la fois prot?ger et divulguer. Les tenants de ce secret depuis Nicolas Pavillon, qui tous furent des hommes d?Eglise, s?y sont attach?s, chacun ? leur mani?re. On comprend ? pr?sent le sens de la nouvelle d?coration int?rieure de Notre-Dame de Marceille pens?e et r?alis?e par le chanoine Gasc dans les ann?es 1860 ; par certains documents du XVII?me si?cle trouv?s dans le d?p?t sous son sanctuaire, il savait exactement ce qu?il allait trouver. Ne doutant pas de la r?ussite de sa qu?te, il avait pr?par? une cache destin?e ? recevoir cette extraordinaire relique dans sa chapelle, qui serait ainsi devenue l?un des plus important lieu de culte de la Chr?tient?.

Depuis le XVII?me si?cle s?opposait en fait ? la r?v?lation de ce secret majeur un obstacle insurmontable : l?impossibilit? mat?rielle de le soustraire ? sa cachette. Tout nous indique que le berger Paris ne put s?introduire dans la cache originelle que par une faille naturelle trop ?troite et dangereuse, et qui n?a jamais ?t? l?entr?e principale du d?p?t obtur?e d?finitivement lors de sa constitution, fort probablement ? la fin du Moyen Age.

N?ayant donc aucune possibilit? technique de transf?rer ailleurs la partie spirituelle du tr?sor, tous ceux qui savaient depuis le XVII?me si?cle se sont tout simplement retrouv?s oblig?s de g?rer cette connaissance au mieux de leurs int?r?ts, ce qui a entra?n?, pour que rien ne se perde, leurs codages successifs.

Il en ressort ? mon sens, la pr?sence non d?un tr?sor spirituel pouvant mettre en p?ril l?existence de l?Eglise comme veulent nous l?imposer certains anglo-saxons depuis plus de 25 ans, mais au contraire d?une relique salutaire la concernant qu?il importait de laisser ? l?abri des convoitises du temps, mais dont il ne fallait pas que trace se perde. On voit mal en effet le suppos? jans?niste Mgr Pavillon, en lutte avec la Vatican, ou bien ses d?couvreurs suivants Boudet et Jourde, en proie aux lois de S?paration de 1905, mettre au grand jour l?existence d?une telle relique?

C?est tr?s certainement ce qui confus?ment, et peut-?tre sans que les chercheurs ne s?en rendent vraiment compte, transpara?t en filigrane de l??nigme de Rennes, la rendant si prenante et obsessionnelle.

C?est une qu?te qui oblige ceux qui s?y engagent ? se transcender. Voil? pourquoi les aigris, les menteurs et les faussaires n?y trouveront jamais leur place, la complexit? et la dimension de la t?che ne faisant qu?aggraver leurs travers naturels? Nous en avons l?accablante d?monstration pratiquement tous les jours sur un certain forum d?Internet.

Interview de F. Daffos par T E Garnier, pour la LdT No 51? Juillet 2007 ? & DR.


>[EXCLUSIF] // interview Franck Daffos
Arcadia et la Lettre de THOT ? & Droits R?serv?s ? Juillet 2007

Ce document exclusif, >[interview de Franck Daffos ? 1e juillet 2007] pour la Lettre de Thot constitue les premiers pas vers de nouvelles r?v?lations ? para?tre prochainement aux ?ditions P?gase, dans l?ouvrage de Franck Daffos : ? Rennes-le-Ch?teau - Le Puzzle reconstitu? ?. Nous remercions tout particuli?rement dans le cadre de cette pr?sente publication l?auteur Franck Daffos, son ?diteur Michel Vallet, ainsi que le responsable du site Internet http://rennes-le-chateau-archive.com/, J-P Garcia, tous trois pour leurs amicales contributions ? ce Num?ro Sp?cial ?t? 2007 de la Lettre de Thot 51.

La R?daction de la LdThot, remercie ?galement les ayant droits des photographies publi?es ci-dessus : Photos 1, 2 & 4 ? Franck Daffos & Arcadia ? et DR - Photo 3 ? A. Goudonnet ? - Photos 5 & 8 Alain Bretherau ? ? Photos 6 & 7 J-P Garcia ? et le site Internet RLC archives.com & Jean Brunelin ?. (La R?daction de la LdT sp?cifie dans le cadre de cette pr?sente publication que les propos publi?s dans ce WebZine n?engagent que leurs auteurs et sont susceptibles de droits de r?ponses).

[Franck DAFFOS]

Merci Jeannot,

mais l'ami Luiggi vient de passer le lien direct en premi?re des "news" du site,

ce qui permet d'avoir acc?s ? mon interview initial (avec toutes les photos) qui vient d'?tre mis en ligne sur le site de Thierry-Emmanuel Garnier, que nous allons bient?t accueillir ici au sujet de son (passionnant) livre sur les myst?res du Verdon ...

Amiti?s,
Franck.

[proteas]

Bonsoir,

Alexandre Adler, l' un des nombreux liens de la CIA dans le milieu journalistique et editorial europ?en, et sans doute le plus influent, plonge dans la marmite de RLC lui aussi. Est-il en mission command?e? C' est probable, sachant que ses activit?s ces derni?res ann?es ont essentiellement consist? en la d?fense par tous les moyens des int?r?ts am?ricains.

Ceci me fait penser ? sir Anthony Blunt, l' agent du NKVD en Angleterre ( et sans doute plus que cela... ) qui se prend d' une passion soudaine pour Nicolas Poussin, jusqu' ? en devenir le plus grand sp?cialiste mondial. Int?ressez-vous ? la vie de ce lord anglais, l' un des "magnificent five" de Cambridge, c' est une histoire passionnante.

J' ai de plus en plus l' impression que RLC est le th??tre d' une vaste manipulation orchestr?e par les services sp?ciaux. Certains autres ?l?ments me font pencher dans ce sens, j' en dirai plus quand les choses seront plus nettes dans mon esprit.


Pour ce qui est des voyages en Am?rique avant 1492, Ren? Gu?non affirme sans nuances que des ?changes r?guliers avaient lieu secr?tement entre l' Europe et les Am?rique au moyen-?ge. Et qui d' autre que les templiers aurait pu fournir le financement et la logistique pour ce genre d' exp?dition ? cette ?poque?

De plus il est bien connu que Colomb ?tait le gendre du grand-ma?tre de l' ordre du Christ, fond? d?s 1308, une r?surgence de l' ordre du temple au Portugal.
D' ailleurs ne trouvez-vous pas ?tonnant que les 3 vaissaux de Colomb aient eu des voiles frapp?es de croix de Malte sur fond blanc?
Enfin, il faut se rappeler le mot de Colomb: "ces terres ( les Antilles ), ?taient notoirement connues des anciens ( je pense qu' il fait allusion ? l' Antiquit? ), seuls les ignorants et les orgueilleux nient ce fait".

Vous trouverez ici: http://www.cartesio-episteme.net/polherm.html une excellente ?tude "scientifique" sur le th?me des circonstances qui ont amen? Colomb ? mener ? bien son entreprise.

Cordialement
_________________
Ils se pr?cipitent en h?te dans tes bouches terrifiantes aux crocs formidables; plusieurs apparaissent suspendus, la t?te ?cras?e, entre tes dents.

[Thierry]

Bonjour ? tous,


Adler oeuvrant pour le compte des am?ricains, c'est aller un peu vite en besogne, je dirais plut?t oeuvrant pour le compte de lobbies ayant pignon sur rue aux USA .... donc le bouquin d'Adler est plus une critique, ax?e, du DVC qu'un commentaire ou une ?tude sur ce que l'on appelle les ? Soci?t?s Secr?tes ?

Adler a juste fait un rapide survol de l'affaire RlC au travers d'un // avec le DVC et ensuite une critique syst?matique de Plantard ? qui il donne le beau r?le comme organisateur du PS (Alpha Galates) d?s le d?but des ann?es 30, ? une ?poque o? il n'avait que 10 ou12 ans .... bien ?videmment, il ?lude sa p?riode 45/56 mais il lui accorde un sursaut de g?nie pour son r?le dans les CDR, en un mot Plantard a tout fait, seul. ...... bizarement il parle de services secrets, sans les citer, qui se moquent de Plantard ..... mais pourquoi n'a t-il donc pas d?cortiquer les archives comme Chaumeil l'a fait, pour donner le juste parcours de Plantard ?

De plus, Adler ,et c'est l? son gros d?faut (enfin selon moi) veut ? tout prix nous vendre la th?orie de Zuckerman, qd on lit (dans son chapitre consacr? ? la fin du mythe RlC, p.297) que GdG aurait ?t? Makir, c'est se foutre du monde (chacun sait que le Makir n'est apparu qu'en 802 ? la cour carlovinvingienne, avec le juif Isaac ? la t?te d'une d?l?gation de 12 juifs narbonnais pour ramener ? l'empereur, une horloge et un ?l?phant, en provenance de Baghdad .....)

Le pr?cepteur du fils de Charlemagne ne pouvait ?tre qu'un Frank, qui plus est, qd on est cousin de l'empereur .... et vouloir en faire un Juif, c'est aller un peu vite en besogne....

Adler insiste sur la cr?ation d'?coles rabinniques d?s l'?poque carolingienne (p.244) alors qu'elles sont apparues en 1165 pour l'une et 1172 pour l'autre et surtout faire le lien avec Gellone, reconstruit en 804/6 sur les ruines d'un monast?re b?n?dictin .... l?, on peut pas plaider l'inculture d'Adler, ?rudit notoire dont les relations personnelles auraient du lui apporter plus de d?tails ..... c'est de la mauvaise foi ou pire, de la d?sinformation ...... Vouloir faire de Vauvert une source de la Kabbale, faut arr?ter de prendre les gens pour des cons ..... Gellone ayant servi ? planquer le tr?sor du Temple au fil des si?cles ..... je vous laisse deviner ... les ruines ayant servies ? b?tir Gellone avaient ?t? celles d'un temple juif, c'est du n'importe quoi et surtout contraire ? l'histoire officielle .... trop c'est trop.

Le tort que j'au eu, c'est d'avoir lu le livre de Frank avant celui d'Adler ...... qui fait comme beaucoup d'?crivains de renom, il d?forme sciemment les noms (Frank est pr?nomm? Pierre) et surtout il prend ses lecteurs pour des ignares (confondre le conservateur de la biblioth?que de Carcassonne Firmin Jaffus avec un illustre inconnu qu'il nomme Sylvain Joffus (p.232), qualifi? de grand ?rudit et archiviste d?partemental .... c'est tromper son monde, c'est malhonn?te et c'est se foutre de ses lecteurs)

Thierry

[proteas]

[Thierry]

Pas du tout, cette phrase veut bien dire ce qu'elle veut dire .... j'ai ?t? en contact avec certaines relations d'Adler ? une certaine ?poque et je pense que vous vous fourvoyez sur ce sujet pr?cis des Am?ricains .....

Je parlais de Frank Daffos, bien sur !! Il eut ?t? pr?f?rable, pour un dialogue constructif, de discuter plus en profondeur sur le c?t? "histoire" du bouquin d'Adler.
D'accord avec vous sur la manip de RlC mais surement pas par des services officiels..... que les Am?ricains d?bordent dessus est un autre probl?me qui nous ?loigne d'Adler

J'ai bien aim? votre second paragraphe, surtout le chapitre 3 .....

Cordialement
Thierry

[proteas]

[jauclin]

Bonjour ? tous ,

Une info de Liovrai et Queribus ...

http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=83&art_id=379296

A plus .. :

[philemon]

Merci Jauclin pour le lien.

On le trouve o? l'ami Liovrai ?

Philemon

[jauclin]

Bonjour Philemon ,

Liovrai est un chercheur que j'ai crois? un jour sur le site de VR46 .
Nous avons eu l'occasion d'?changer quelques messages perso et si j'ai bien compris il est de Lille mais connait tr?s bien RLC . Il fait ?quipe avec Qu?ribus pour ses recherches .

Pour r?sumer , c'est quelqu'un de tr?s comp?tent sur le sujet , de plus c'est un chercheur qui partage .

En ce moment il travaille sur la reproduction d'un exemplaire original de la VLC qu'il est en train de scanner , ainsi que quelques documents in?dits de P de Cherisey . ..ce sera de l'in?dit et du tr?s s?rieux .

Je profite de temps en temps de ses connaissances ...Recemment il m'a par exemple confirm? que dans sa version de la VLC, en page 310 , le "III .Les sacrifices humains dans la gaule .....24" poss?dait la m?me erreur que ma version de la VLC .... la page n'?tant pas 24 mais 249 ...interessant pour qui veut connaitre ...la v?rit? ....

Je ne "me sens pas le droit" de communiquer son adresse email perso .... mais tu risques de le croiser sur le forum de VR46 ..( bien qu'il soit peu fr?quent? en ce moment ...)
Voici l'adresse ....
http://www.renneslechateauteam.org/modules.php?name=Forums

A plus

[jauclin]

Philemon ..

un message pour toi de Liovrai ...je retransmets ...

" Bonjour Philemon , Amiti?s , Liovrai"

A plus ...